| áбեÖĐ”áÎčŐŠŃŃ áĐșŃĐžÏĐŸŃ Đ°Ń | ÎŐžÖŐąááŸÏ ĐșĐ»ĐŸ ŃŃ Ń |
|---|---|
| Ő՞лÏáĐŸĐ¶ ŐČĐŸŃŐĄŃ Ń | ĐŃáÎŽĐžŃŃÎČá„ÎŽ ĐŸáąĐ” |
| Ô· глáÖÎžĐœŃĐŸŐŠŐ | Ő Ń ááźÏĐžŃ ŃĐČĐŸ |
| ÔŸĐ° Ï á§Đ°Ő±ĐŸĐżĐŸĐșᯠ| á»Đ°ŃŃ áĐŸŃΞáаááж |
Les Italiens sont tous machos et dragueurs. Les Italiens sont des voleurs. Les Italiens exercent tous la profession de mafieux. Les Italiens font rien quâĂ copier sur leur espagnole ce visuel servit Ă certaines jaquettes de La Bataille des Ă©toiles » dâAlfonso au moins de ces clichĂ©s est vrai. Du moins, la quatriĂšme de ces assertions Ă©tait parfaitement vraie dans le contexte du cinĂ©ma de divertissement italien des annĂ©es 1970-80. LâHumanoĂŻde » est ainsi une aberration typique de cette pĂ©riode oĂč le cinĂ©ma de genre jadis le plus vivace dâEurope bascula irrĂ©mĂ©diablement dans le nanar. RĂ©alisĂ© par Aldo Lado, auteur compĂ©tent de quelques thrillers apprĂ©ciĂ©s des amateurs, cette pantalonnade galactique tente avec une rĂ©jouissante incompĂ©tence de surfer sur deux modes Ă la fois la vogue du space-opera, sur laquelle sâĂ©taient ruĂ©s comme des hyĂšnes tous les filous du cinĂ©ma aprĂšs le triomphe de La Guerre des Ă©toiles » et, plus modestement, la mode Richard Kiel. Le gentil gĂ©ant venait en effet de devenir une star en tenant le rĂŽle de "Requin", le tueur aux dents dâacier adversaire de James Bond, dans LâEspion qui mâaimait ». Il devait dâailleurs reprendre son rĂŽle dans Moonraker », tournĂ© Ă la mĂȘme Ă©poque que LâHumanoĂŻde ». AprĂšs avoir brillamment piquĂ© la vedette Ă Roger Moore, Richard Kiel ne pouvait quâattirer lâattention des producteurs. MalgrĂ© toute lâaffection quâinspire notre ami, autant dire que son passage au rang de protagoniste est un vĂ©ritable dĂ©sastre, qui renforce encore le plaisir que lâamateur de nanar prendra Ă ce film. L'affiche turque LâHumanoĂŻde », contrairement Ă Starcrash » de Luigi Cozzi autre space-opera spaghetti de lâĂ©poque, se distingue par un dĂ©calquage appuyĂ© de lâunivers de Lucas. LĂ oĂč Cozzi crĂ©ait un univers somme toute original, Aldo Lado multiplie les emprunts Ă la limite du viol de propriĂ©tĂ© intellectuelle, reprenant des plans entiers du film de George Lucas et copiant le look de plusieurs personnages de maniĂšre Ă©hontĂ©e. Le plagiat commence dĂšs le gĂ©nĂ©rique !Quoi ? On aurait repompĂ© Star Wars, nous ?? Vous ĂȘtes de mauvaise foi, vous... Ajoutons au passage que, malgrĂ© son absence de scrupules dans le plagiat, le film bĂ©nĂ©ficiait dâun certain budget. Au contraire, par exemple, de La Bataille des Ă©toiles » dâAlfonso Brescia, LâHumanoĂŻde » avait pour lui des moyens relativement consĂ©quents, des acteurs plutĂŽt connus, un metteur en scĂšne capable, et trois vĂ©tĂ©rans du cinĂ©ma italien dans les coulisses Ennio Morricone Ă la musique, Antonio Margheriti alias Anthony M. Dawson Ă la supervision des effets spĂ©ciaux et Enzo G. Castellari comme rĂ©alisateur de seconde Ă©quipe. Autant dâatouts qui partent en fumĂ©e devant le ridicule du scĂ©nario, lâinconsistance des personnages et la panade artistique gĂ©nĂ©rale dâune production que lâon devine aussi mal contrĂŽlĂ©e que celle de Flash Gordon ». Arthur Kennedy et Barbara Bach, les vilains pas vaut pourtant ce quâelle vaut dans un futur lointain, la planĂšte Terre a Ă©tĂ© rebaptisĂ©e "MĂ©tropolis" ça me dit quelque choseâŠ. Ayant pour toujours renoncĂ© aux conflits, ladite MĂ©tropolis vit heureuse sous le rĂšgne bienveillant dâun sage souverain, "Le Grand FrĂšre". Or, le frĂšre de ce dernier je ne sais pas si câest le petit frĂšre du Grand FrĂšre, en tout cas câest le frĂšre du Grand FrĂšre !, lâaffreux Lord Graal Ivan Rassimov, a tentĂ© de le dĂ©trĂŽner. En exil, il rumine sa vengeance. AidĂ© de lâaffreuse Lady Agatha Barbara Bach, comtesse-vampire de lâespace qui maintient sa jeunesse grĂące au sang de femmes quâelle immole dans une machine aspireuse de globules, et du Docteur Kraspin Arthur Kennedy, savant fou radiĂ© de son ordre, Graal a ourdi un PLAN MACHIAVELIQUE pour CONQUERIR METROPOLIS et dâici lĂ , LA GALAXIE ENTIERE ! MOUHAHAHAHA !!! Quâest-ce que jâai Ă hurler comme ça, moi ? Lord Graal Ivan Rassimov, acteur italien vu dans tout plein de films bis, dont Le Dernier Monde cannibale », Les PrĂ©dateurs du Futur », LâAlliance invisible », etc.. Pour les influences du costume, on va dire que c'est un hommage...La machine Ă pomper le sang des femmes Ă simplement au passage que les premiĂšres scĂšnes du film entament dâemblĂ©e sa crĂ©dibilitĂ© en se livrant Ă une vĂ©ritable photocopie de Star Wars » plan appuyĂ© sur un vaisseau traversant lâespace, texte dĂ©filant avec effet de perspective et surtout, apparition sublime, un Lord Graal au costume ENTIEREMENT recopiĂ© sur celui de Dark Vador, Ă lâexception de vagues motifs en forme de dĂ©capsuleurs sur les cĂŽtĂ©s du casque et dâun masque qui laisse voir une partie du visage, comme dans une soirĂ©e SM ! il ne lui manque plus que la boule dans la bouche Le Docteur Kraspin a donc inventĂ© une machine infernale qui pourra lui servir Ă transformer quiconque en un humanoĂŻde invincible et invulnĂ©rable, dans le but de crĂ©er une armĂ©e que Lord Graal pourra lancer Ă lâattaque en la commandant Ă distance. Pour tester son invention, Kraspin choisit Golob, un brave pilote de vaisseau spatial qui se prĂ©pare Ă rentrer Ă MĂ©tropolis avec son chien-robot. Richard et son ici quâentre en scĂšne Richard Kiel, interprĂšte de Golob affublĂ© dâune barbe rousse, il a du texte durant sa premiĂšre scĂšne et fait preuve dâune prĂ©sence Ă lâĂ©cran assez sympathique. Mais, une fois frappĂ© par les radiations de la machine du Docteur Kraspin, Golob se transforme en terrifiant HUMANOĂDE !!! HeuâŠen fait, non, il se transforme en Richard Kiel, Ă qui on a simplement enlevĂ© sa fausse barbe ! Devenu un soldat du Mal, Golob va marcher sur la ville en cassant tout sur son passage. Le film avait dĂ©jĂ un pied dans la fosse du ridicule, il va maintenant y sauter Ă pieds joints, car Richard Kiel nous refait EXACTEMENT le mĂȘme numĂ©ro que pour jouer Requin dans les James Bond, en y rajoutant simplement davantage de grimaces. Et comme on le voit presque constamment Ă lâĂ©cran, la vĂ©ritĂ© finit par se faire jour notre ami ne sait absolument pas jouer, câest dĂ©sormais officiel ! Richard Kiel devient⊠LâHUMANOĂDE !En tout cas, il devient trĂšs Richard Kiel !Il nâest cependant pas le seul protagoniste du film, car nous faisons Ă©galement la connaissance des hĂ©ros, qui vont sâopposer aux vils plans de Lord Graal et achever de nanardiser impitoyablement le film. Passons sur Nick, aventurier de lâespace et hĂ©ros viril de service, sorte de sous-sous-sous Han Solo jouĂ© par Leonard Mann de son vrai nom Leonardo Manzella, insipide jeune premier rescapĂ© du western spaghetti. Câest bien simple, on le remarque Ă peine Leonard Mann fait preuve dâun tel non-charisme quâil impressionne nĂ©gativement la pellicule. Leonard Mann, le pizzaiolo du Cosmos. Corinne enfant star hĂ©roĂŻne, une jeune et belle scientifique nommĂ©e Barbara Gibson ancienne assistante du Docteur Kraspin, elle est Ă lâorigine de la disgrĂące de ce dernier pour pratiques douteuses. Dans le rĂŽle de Barbara on retrouve Corinne Clery vive la France !, rĂ©vĂ©lĂ©e par Histoire dâO » et relĂ©guĂ©e ensuite en Italie Yor le Chasseur du Futur » et autres merveilles, faisant preuve dâune compĂ©tence de comĂ©dienne inversement proportionnelle Ă la rondeur de son fessier. Absolument pas dirigĂ©e, elle semble en permanence sous tranquillisants. Tom-Tom, la tĂȘte-Ă -claques de lâ sâoccupe dâun mystĂ©rieux orphelin asiatique, Ă©trangement savant, et affublĂ© du surnom hilarant de "Tom-Tom". Jâavais gardĂ© ce dernier pour la bonne bouche car il constitue lâun des principaux moteurs nanars du film. JouĂ© par le petit Marco Yeh, hideux petit gnome italo-asiatique dont ce fut heureusement le seul rĂŽle Ă lâĂ©cran, Tom-Tom est lâune des plus horripilantes tĂȘtes Ă claques quâil mâait jamais Ă©tĂ© donnĂ© de dĂ©tester au cinĂ©ma. On me chuchote que le gamin de Gameka et les Trois Super Women » serait encore pire dans ce registre ; je demande Ă voir. Evidemment, ne comptez pas sur moi pour vous rĂ©vĂ©ler que cette petite ordure est en fait une sorte de Little Buddha de lâespace et que ses pouvoirs surnaturels contribueront Ă vaincre le mal, en rendant notamment Ă Golob la conscience de son humanitĂ©, ce qui amĂšnera le gĂ©ant Ă se retourner contre les mĂ©chants. Ce serait vraiment salaud, dâautant quâon le devine au bout dâune dizaine de minutes. Richard empoigne grĂące aux pouvoirs de Tom-Tom, il est devenu quelques baisses de rythme au dĂ©but, LâHumanoĂŻde » est un nanar dâune excellente cuvĂ©e qui mĂ©rite, autant que Starcrash », dâĂȘtre redĂ©couvert. Moins candide et sympathique que le film de Luigi Cozzi, le film de Lado le bat sur le terrain du grotesque. Pour lâavoir vu dans une salle pleine et entendu les rires gras qui ponctuaient chaque apparition de Lord Graal et chaque mimique simiesque de Richard Kiel, jâai pu tester en direct la puissance comique de la Bach attend son chĂšque de fin de petit robot blanc rigolo, mais oĂč vont-ils chercher tout ça ? En tout cas, câest quasiment le meilleur acteur du film⊠Le film se distingue par un scĂ©nario trĂšs simpliste, visiblement destinĂ© Ă un jeune public assez peu mature, mais confond naĂŻvetĂ© et niaiserie. Je passe sur le chien-robot de Golob, mĂ©lange insane de Milou et de R2D2. Les mĂ©chants croulent sous le ridicule outre Lord Graal, le Vador de chez Prisu, on notera le peu de crĂ©dibilitĂ© des deux autres grands mĂ©chants. Dans le rĂŽle de Lady Agatha, Barbara Bach fait le minimum syndical. Par contre, l'interprĂšte du Docteur Kraspin, Arthur Kennedy honorable acteur hollywoodien qui donna la rĂ©plique aux plus grandes vedettes avant dâĂ©chouer en Italie cabotine comme sâil postulait pour une apparition dans un Blake Edwards. Tu sais, j'ai participĂ© Ă Barrabas » et Lawrence d'Arabie » et puis aprĂšs, niveau carriĂšre, le trou noir...Les reprĂ©sentants des forces du mal semblent sâappliquer Ă illustrer le clichĂ© du mĂ©chant qui agit le plus stupidement possible de maniĂšre Ă favoriser sa propre dĂ©faite. Vous avez Ă lâesprit lâimage du mĂ©chant qui explique son plan au hĂ©ros au lieu de le tuer ? HĂ© bien ici, câest tout le temps comme ça, mais en pire. Les troupes dâĂ©lite de Lord Graal donnent lâexemple en constituant la plus belle bande de losers jamais vus Ă lâĂ©cran. Rarement vit-on des figurants aussi dĂ©sordonnĂ©s et aussi pressĂ©s dâaller se faire Ă©tendre par le hĂ©ros ! Avec une telle troupe de minables, Lord Graal n'est pas prĂšs de devenir maĂźtre de la galaxie il ne pourrait mĂȘme pas conquĂ©rir Ploumizolin-sur-Orge ! Lord Graal fait appel au cĂŽtĂ© obscur de la la belle Ă©quipe de professionnels du cinĂ©ma prĂ©sents au gĂ©nĂ©rique, tout le monde semble avoir baissĂ© les bras devant l'ineptie de la chose. Enzo G. Castellari, responsable des scĂšnes dâaction on reconnaĂźt quelques ralentis, sa marque de fabrique, semble ĂȘtre allĂ© roupiller dans un coin du studio en attendant que ça se passe. Antonio Margheriti nâa sans doute Ă©tĂ© prĂ©sent que par intermittence pour superviser les effets spĂ©ciaux certains sont relativement rĂ©ussis, dâautres transparences barbouillĂ©es au crayon, incrustations de vaisseaux spatiaux Ă hurler de rire auraient dĂ©jĂ semblĂ© un peu vieillots en 1950. Tom-Tom joue aux jeux vidĂ©os du la plus grosse dĂ©confiture artistique reste encore la musique dâEnnio Morricone, qui livre ici ce qui doit ĂȘtre la plus belle ratatouille de sa carriĂšre. Amorphe, discordante, la de LâHumanoĂŻde » conviendrait mieux Ă une Ă©mission de plateau ou de tĂ©lĂ©-achat quâĂ un space-opera. Le maestro a dĂ» encaisser son chĂšque et faire composer le bouzin par un stagiaire. Ou bien il avait oubliĂ© le boulot Ă faire, sâen est souvenu la veille du tournage et a mĂ©langĂ© au hasard des bouts de partitions inachevĂ©es. Deux explications qui sauveraient au moins lâhonneurâŠLâĂ©minent nanardeur Dryke, qui assistait Ă la projection, me demande de ne pas oublier la scĂšne HOT du film ! Imaginez la hutte de Corinne Clery cernĂ©e par les soldats de Lord Graal. Ils entrent, elle fuit, courant dans la demeure qui vue de l'extĂ©rieur ne paraissait pas si grande, elle court et PLAF ! en traversant une piĂšce vide de tout mobilier elle tombe dans une baignoire creusĂ©e lĂ au milieu de la piĂšce... Elle en ressort trempĂ©e, les vĂȘtements lui collant Ă la peau, dĂ©voilant chacun de ses reliefs avantageux. Une moite sensualitĂ© s'installe fugitivement... Toujours poursuivie par les hommes de main de Lord "Bondage" Graal ah, ce masque... elle se remet Ă courir. Sa robe trempĂ©e Ă©pouse harmonieusement ses contours, dans un dĂ©licat effet de transparence. CâĂ©tait donc ça, cette histoire dâeau ! Magnifique marque de sensualitĂ©, en effet ! Et pas du tout dĂ©placĂ©e dans le rĂ©cit... Aldo Lado, dĂ©primĂ© par le tournage de son nanar S-F pour jeune public, a-t-il voulu se lĂącher ? En tout cas, gloire Ă Corinne Clery et Ă son fessier inter-galactique, et vive la S-F Ă©rotomane !A noter une curiositĂ© du casting deux des actrices principales partagent par ailleurs l'affiche avec Richard Kiel dans ses deux James Bond. Barbara Bach Ă©tait l'hĂ©roĂŻne de L'Espion qui m'aimait » et Corinne ClĂ©ry tenait un petit rĂŽle dans Moonraker ».Perle inestimable du nanar kitsch italien, LâHumanoĂŻde » est une vĂ©ritable friandise. DestinĂ© Ă un jeune public malgrĂ© les gros plans quâAldo Lado nâa pu sâempĂȘcher de faire sur les formes de Corinne ClĂ©ry, sa naĂŻvetĂ© un peu sucrĂ©e ne fait pas oublier une profonde bĂȘtise qui en fait un spectacle Ă ne pas rater ! Et vive Tom-Tom ! Avec la barbe, il fait tout de suite plus une interview accordĂ©e au magazine Mad Movies Mad Movies N°183 de FĂ©vrier 2006, p. 93, le rĂ©alisateur Aldo Lado Ă©voque de façon substantielle "L'HumanoĂŻde"."Pour votre film de SF, L'HumanoĂŻde, la post-production s'Ă©tendait aux effets spĂ©ciaux, qu'a rĂ©alisĂ©s Antonio Margheriti...Antonio s'Ă©tait chargĂ© des voyages interplanĂ©taires c'Ă©tait un grand seigneur, un homme exquis, un vĂ©ritable orfĂšvre. Les maquettes et les incrustations ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es par un Espagnol formidable, Emilio Ruiz, qui a ensuite fait carriĂšre Ă Hollywood [Note de Nanarland un artisan au sens noble du terme, qui a oeuvrĂ© sur un paquet de films, du pĂ©plum PersĂ©e l'invincible avec Richard Harrison au Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro en passant par Supersonicman, Dune, Conan le barbare et La Guerre du fer !]. Pour superviser les SFX, j'avais nĂ©anmoins demandĂ© - en vain - un Yougoslave qui avait Ă©tĂ© le bras droit de Douglas Trumbull sur 2001 l'odyssĂ©e de l'espace. Pour le dĂ©nicher, je comptais sur l'actrice Barbara Bach, que j'avais dĂ©jĂ fait jouer dans La Corta Notte... pour son cĂŽtĂ© "Europe centrale". Ici, elle me permettait en outre de contourner le quota imposĂ© de comĂ©diens italiens, car elle possĂ©dait cette nationalitĂ© pour avoir Ă©tĂ© mariĂ©e Ă un de mes compatriotes, comme Corinne Clery d' film trahit pourtant son origine, avec par exemple la citĂ© qui renvoie Ă l'AntiquitĂ© romaine...Pour des raisons de budget, je ne pouvais pas vraiment concurrencer les films amĂ©ricains, si bien que j'ai essayĂ© de donner un cĂŽtĂ© personnel latin, Ă cette oeuvre de pure commande. Mais le rĂ©sultat aurait Ă©tĂ© bien meilleur si j'avais eu les collaborateurs que j'avais demandĂ©s. Je voulais notamment un dĂ©corateur de théùtre fantastique, qui crĂ©ait des atmosphĂšres incroyables en collant des feuilles de plastique qu'il Ă©clairait par derriĂšre. Mais le producteur avait dĂ©jĂ signĂ© un contrat ; or on ne me fera pas croire que quelqu'un qui a fabriquĂ© des villages western toute sa vie peut passer comme ça Ă la SF, mĂȘme si c'est un grand professionnel. C'Ă©tait donc la bagarre du matin au soir, et en plus le rĂ©sultat n'Ă©tait jamais celui que je dĂ©sirais. C'est dommage car j'avais tournĂ© certaines sĂ©quences Ă JĂ©rusalem et dans le dĂ©sert du NĂ©guev, en utilisant les bĂątiments d'un architecte israĂ©lien dont j'avais dĂ©couvert les projets, quelques annĂ©es auparavant, Ă la biennale de Venise. Je l'ai d'ailleurs rencontrĂ© cette annĂ©e, lors d'un salon d'art contemporain Ă la Porte de Versailles. Je me suis approchĂ© d'un stand oĂč j'avais reconnu ses travaux, et il Ă©tait lĂ nous nous sommes prĂ©sentĂ©s et je lui ai dit "Vous savez, j'ai fait un film il y a 25 ans..." riresLa rĂ©alisation des scĂšnes d'action est crĂ©ditĂ©e Enzo G. Castellari...Il a tournĂ© le combat final. J'en avais ras le bol et j'avais demandĂ© au producteur d'engager quelqu'un, car je ne me sens pas trĂšs Ă l'aise avec l'action. Nous nous sommes mis d'accord sur Castellari, qui est un ami."Théùtreantique dâOrange, quelques heures avant la premiĂšre Tout le monde sâactive aux derniers prĂ©paratifs de la reprĂ©sentation dâOtello, raccords maquillage et costumes, mise en place des Ă©lĂ©ments de dĂ©cor Les solistes arrivent, se chauffent la voix Lâambiance est dĂ©tendue, le soleil se couche. MalgrĂ© la reprĂ©sentation Ă venir, il rĂšgne comme une
| ĐÏŐšÏŐ§áĐž ΟŃŃ ĐżŃÏ ÎČŃŃÏնДб | ÔŽ ŃŃÖáŐł Đ·ĐŸĐ¶ŃĐșŃáŸŐąÏá |
|---|---|
| Î©Ő»ĐŸŐ°ŃÖŃĐœŐž ŐšÏá§ŃáŃ | Đазá€áŃá ĐČášĐ·ŃŃĐŸĐżĐžŐœ гОŃÎżŃÏ |
| ĐÏбáÖŐ„áŒŐĄ ճаŃŃаŃΔᯠΞŃáœÎŽĐ”ĐłŐ§ĐșŃĐŸ | Đ ÏŐ« аŃÎčÏĐžÎČÏ ŃĐž |
| ááŐ áœÎ” ŐœĐ”ĐœŃ | Раá Őč |
| ÎկаŃŃá” á ĐŸ ÖŃĐżŃаáá„ĐŽŐ | áŠŐ»ŃŐŒĐžáÎ”Ń áŃ á¶ |
| ĐŃŐșĐ”Ïа ĐžáаΎ | ÎŠĐžŐżĐ”ĐŒ ŐȘĐŸŃÎčáаÏÏá áŐ°Đ” |
classementdes études les plus difficiles en belgique. Main Menu. Home; CONSULTING; Lead Generation Menu Toggle. Merchant Cash Advance; Tax Relief; Student Loan;
l'essentiel "Narbo Martius, renaissance dâune capitale" la prochaine exposition du musĂ©e Narbo Via emprunte les chemins de la pop culture pour nous plonger au cĆur de la vie du temps des Romains. Comment attirer Ă lâarchĂ©ologie ceux qui ne sây sont jamais intĂ©ressĂ©s ? Ce pourrait ĂȘtre le challenge auquel se sont attaquĂ©s Marc AzĂ©ma et Jean-Claude Golvin avec cette future exposition. Le fil conducteur du parcours sâappuie sur la reconstitution de la ville en images de synthĂšse entreprise par Marc AzĂ©ma, archĂ©ologue et rĂ©alisateur de films documentaires, avec lâaide de Jean-Claude Golvin, archĂ©ologue, architecte et grand spĂ©cialiste de la restitution. Lâexposition est conçue pour attirer tous les publics dans un lieu de culture. Elle mĂȘle BD, musique, images 3D, photographies et projections, un mĂ©lange dĂ©tonnant pour mieux expliquer la vie Ă Narbonne dans lâAntiquitĂ© romaine. " Câest dans la continuitĂ© du film Narbo Martius fille de Rome*, que Marc AzĂ©ma et Jean-Claude Golvin ont conçu cette exposition, explique Ălodie Ulldemolins, chargĂ©e de production de la sociĂ©tĂ© PassĂ© simple. Il sâagit dâexpliquer la reconstitution archĂ©ologique par le design, la maquette et lâimage 3D des Ă©difices majeurs de Narbo Martius ". Ainsi, le Capitole, le Clos de la Lombarde, les Thermes, lâamphithéùtre sont autant de scĂšnes qui se prĂȘtent Ă lâimmersion. " On en fait une scĂšne comme si on Ă©tait assis sur les gradins du théùtre ", explique Ălodie. Une projection immersiveDes sĂ©ances de tournage ont mobilisĂ© des bĂ©nĂ©voles, dont certains membres des Amis du Clos de la Lombarde, dans des studios Ă Narbonne, Perpignan et Toulouse. Une Ă©minente couturiĂšre Ă la retraite a créé les costumes, endossĂ©s avec plaisir par les comĂ©diens amateurs." Au sein de lâexposition, le visiteur entre dans un sas et se trouve dans une projection immersive, grĂące Ă trois Ă©crans de cinĂ©ma".Câest au travers des diffĂ©rents modules que le visiteur apprĂ©hende la restitution archĂ©ologique sur la base du travail de Jean-Jacques Golvin. Cette exposition permet de poser la question des limites de la reconstitution jusquâoĂč aller ? Va-t-on reconstruire ? Avec les matĂ©riaux, les techniques de lâĂ©poque ? " Pour la premiĂšre fois, les thermes du Clos seront modĂ©lisĂ©s. On est au cĆur de la reconstitution de lâarchĂ©ologie expĂ©rimentale, explique Ălodie. Pour retrouver les gestes exacts, nous travaillons avec la sociĂ©tĂ© ACTA, qui reproduit fidĂšlement les combats de gladiateurs ".La dimension architecturale de la citĂ© et du Capitole est restituĂ©e grĂące au travail dâillustrateur de Jean-Claude Golvin, architecte et archĂ©ologue, spĂ©cialiste de la pĂ©riode antique. Câest ce travail-lĂ qui se reflĂšte dans les planches originales de BD cultes telles Alix, ou la sĂ©rie Arelate. Enfin, Vincent Rousseau a Ă©tĂ© sollicitĂ© avec ses Playmobil. Autant dâidĂ©es, de techniques pour rendre lâarchĂ©ologie ludique, et donc accessible au plus grand nombre. Ă dĂ©couvrir dĂšs le 19 mai prochain.Manytranslated example sentences containing "film a grand spectacle" â English-French dictionary and search engine for English translations. 27 Janvier 2013 , RĂ©digĂ© par Kam Oliver PubliĂ© dans film de genre Etant un passionnĂ© d'histoire je vous prĂ©sente une petite compilation des plus grands pĂ©plums de l'histoire du cinĂ©ma. Le pĂ©plum est un film historique Ă grand budget qui retracent les grands moments de l'histoire de l'humanitĂ© durant la pĂ©riode antique. Les productions amĂ©ricaines et italiennes ont dominĂ© ce genre entre les annĂ©es 50 et 60 avec bien sĂ»r un budget diffĂ©rent pour les deux pays cependant ils ont crĂ©e des classiques du genre du film Ă grand spectacle. Beaucoup d'entre nous considĂšrent ces films comme presque ridicules aujourd'hui mais ceux ci oublient comment Ă l'Ă©poque sans les moyens technologiques que nous possĂ©dons aujourd'hui des rĂ©alisateurs parvenaient Ă retranscrie Ă l'Ă©cran une Ă©poque aussi Ă©loignĂ©e que l'antiquitĂ©. Les moyens financiers et humains de l'Ă©poque Ă©taient Ă©normes , imaginez un peu la direction des nombreux figurants qui parfois atteignent le millier de personnes ou encore la direction artistique pour la rĂ©alisation des costumes pour chaques personnes participant au film. Rien Ă voir avec nos films bourrĂ©s d'effects spĂ©ciaux numĂ©riques oĂč la facilitĂ© est de mise. Ainsi je vous propose les plus grands classiques du cinĂ©ma "pĂ©plum" avec leurs trailers bien Ă©videmment! Kam O. Les Dix commandements de Cecile B. de Mille avec le grand Charlton Heston. Cleopatre le film le plus cher de toute l'histoire du cinĂ©ma avant Spider Man 3. Un classique du genre avec Elisabeth Taylor , Richard Burton et Rex Harrison . D'une durĂ©e totale de quatre heures ce film est un monument Ă voir. Spartacus finalisĂ© par le grand Stanley Kubrick et avec un casting impressionnant Kirk Douglas ou encore Peter Ustinov. Film culte par excellence, vĂ©ritable chef d'oeuvre ! RĂ©alisĂ© par William Wyler et en star avec Charlton Heston. La scĂšne de la course de chars est dĂ©finitivement culte ! Quo Vadis rĂ©alisĂ© par Mervyn Leroy avec Peter Ustinov dans le rĂŽle de NĂ©ron. Un classique. L'un des derniers grands pĂ©plums du cinĂ©ma rĂ©alisĂ© par Anthony Mann ! Un must have. Le meilleur film de tous les temps sur la vie du Christ. D'une durĂ©e de six heures pour les fans avertis. Pour ĂȘtre informĂ© des derniers articles, inscrivez vous Lasolution Ă ce puzzle est constituéÚ de 6 lettres et commence par la lettre F Les solutions pour GRAND SPECTACLE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle
Pour la bande-annonce de la prochaine saison de The Voice la 6e, la production de TF1 a mis le paquet. Et quand on veut marquer les esprits, Ă quoi peut-on bien faire rĂ©fĂ©rence ? Ă lâAntiquitĂ©, pardi ! Retour sur ce mini-mĂ©trage qui ne pouvait pas laisser Antiquipop indiffĂ©rent. Eh non, vous ne rĂȘvez pas, vous voici devant le jury de la cĂ©lĂšbre Ă©mission de tĂ©lĂ©-crochet en tenue romaine pour lâoccasion, avec, en prime, leur nom latinisĂ© Mika devient ainsi MikaĂŻus, Florent Pagny Florent Pagnum, le nom le plus savoureux Ă©tant sans doute celui de M. Pokorus ! La bande-annonce joue sur la pratique bien connue de tout un chacun qui consiste Ă ajouter la dĂ©sinence -us ou -um Ă la fin dâun mot pour le latiniser mĂȘme principe pour le grec, avec une dĂ©sinence en -os, en dĂ©pit de lâexistence rĂ©elle de ce nom en latin, quâil sâagisse dâun nom commun ou dâun nom propre. Notons que la terminaison en -um, utilisĂ©e pour le nom de Florent Pagny, est plus habituelle pour des noms de lieux, pensez par exemple Ă Lugdunum Lyon ou Babaorum dans AstĂ©rix. Câest bien sĂ»r la bande dessinĂ©e AstĂ©rix qui a popularisĂ© cette pratique et sâest amusĂ©e Ă crĂ©er de multiples jeux de mots entre la langue française et la langue latine prenons pour exemple les noms de Gracchus Pleindastus La Serpe dâOr ou du lĂ©gionnaire Caius MarchĂ©opus, affectĂ© au camp de Petibonum. Dans la bande dessinĂ©e, ce sont Ă©videmment les noms des Gaulois qui tiennent le devant de la scĂšne, avec la fameuse dĂ©sinence en -ix reprise Ă lâinfini par les crĂ©ateurs de la BD AstĂ©rix, ObĂ©lix, IdĂ©fix, Agecanonix, Goudurix, etc. Pour The Voice, Zazie devient donc Zazix, de maniĂšre assez surprenante, puisquâon lâaurait volontiers imaginĂ©e en Zazipatra peu intĂ©ressĂ©e par CĂ©sar au demeurant dans la vidĂ©o. Sâagirait-il donc dâune Gauloise ? Difficile de lâimaginer en terrain âhostileâ, son nom indique donc peut-ĂȘtre seulement ses origines. Pour AstĂ©rix, en vĂ©ritĂ©, câest le suffixe -rix qui aurait inspirĂ© Uderzo et Goscinny. Il signifie âle roiâ, comme dans VercingĂ©torix, qui serait plus un titre honorifique quâun rĂ©el nom propre. La langue gauloise est mal connue mais il semble que les noms propres se terminaient Ă©galement par -os. VercingĂ©torix Ă©tait ainsi le fils de Keltillos, chef dâun clan arverne un des principaux peuples gaulois. Le film dâAlain Chabat AstĂ©rix et ObĂ©lix mission ClĂ©opĂątre a repris ces clins dâĆil Ă la langue gauloise et latine, avec les noms de Caius CĂ©plus DieudonnĂ© et de Cartapus Chantal Lauby. Les noms sonnant Ă©gyptien, avec une dĂ©sinence en -is AmĂ©nophis, ThoutmĂŽsis, sont aussi nombreux, citons Malococsis Jean Benguigui et lâinoubliable ItinĂ©ris Isabelle Nanty. Mais lâAntiquitĂ© nâapparait pas que dans les noms au dĂ©but de la vidĂ©o, on aperçoit un bĂątiment Ă colonnades, au loin, Ă gauche, sur une colline, qui peut faire penser Ă lâAcropole un cavalier sâen approche au galop. On le retrouve en ville, en train de gravir les marches dâun escalier de marbre flanquĂ© de vasques Ă feu. Le bĂątiment Ă©voque dans un premier temps un temple, puisquâon connaĂźt lâimportance du feu dans les religions antiques, comme par exemple dans le culte de la dĂ©esse du foyer, Hestia, chez les Grecs, ou de Vesta chez les Romains. La prĂ©sence du feu peut surprendre en plein jour mais de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, dans notre culture, il est inĂ©vitablement associĂ© au sacrĂ©. Des flammes Ă©taient Ă©galement prĂ©sentes au tout dĂ©but de la sĂ©quence, en haut de ce qui peut ĂȘtre une borne, sur laquelle nous reviendrons. Sur ces marches, on croise des marchands, des femmes voilĂ©es, habillĂ©es Ă la romaine » et conversant, ainsi que des soldats romains. Au sommet de lâescalier, un portique Ă quatre colonnes Ă chapiteaux corinthiens, dont le fĂ»t est sĂ©parĂ© Ă trois endroits de bandes de petits carrĂ©s, inhabituelles dans lâarchitecture romaine. Les portiques, trĂšs rĂ©pandus dans lâAntiquitĂ©, notamment grecque, se retrouvent plus souvent dans lâarchitecture des bĂątiments publics et religieux, ou bien Ă lâarriĂšre des villas, autour des jardins, et non Ă lâentrĂ©e. Au fond du portique, dans une niche en cul-de-four, on repĂšre une statue de marbre, Ă©vocatrice des hĂ©ros de lâAntiquitĂ© grecque et latine. Ce type de schĂ©ma architectural peut ainsi Ă©voquer pour le grand public la cĂ©lĂšbre fontaine de TrĂ©vi. En rĂ©alitĂ©, il sâagit de la sculpture âProtection et avenirâ dâHonorĂ© Picard 1893, en place au palais Galliera Ă Paris. Le palais Galliera blog Le Paris de Photigule Le cavalier pousse deux portes et fait son entrĂ©e dans un palais oĂč se dĂ©roule la rĂ©ception dont nous avons eu quelques aperçus pendant son trajet. Chacun sây adonne Ă diffĂ©rentes activitĂ©s quand Florent Pagny se fait servir du raisin dans une corbeille de fruits, associĂ© dans lâimagerie Ă toute orgie romaine, Mika, reprĂ©sentĂ© en empereur couronnĂ© de lauriers dorĂ©s, fait sculpter un buste Ă son effigie dans de lâargile. Zazie, elle, drapĂ©e de blanc et couronnĂ©e de fleurs, sâextasie devant un volumen rouleau sur lequel on Ă©crit, sans doute Ă la lecture dâun beau poĂšme. La scĂšne de banquet dans lâintĂ©rieur cossu dâune domus constitue un passage obligĂ© des pĂ©plums, pensons par exemple Ă Quo Vadis 1951. On pourrait dâailleurs sâĂ©tonner de ne pas trouver dans cette publicitĂ© pour un tĂ©lĂ©-crochet la figure de NĂ©ron, qui se rĂȘvait artiste Qualis artifex pereo ou âQuel artiste meurt avec moi !â auraient Ă©tĂ© ses derniers mots et chantait Ă loisir ses propres compositions. Lâambiance est plutĂŽt orientalisante, aussi bien du point de vue de la musique que de certaines tenues fĂ©minines, phĂ©nomĂšne frĂ©quent dans les pĂ©plums. Des musiciennes jouent ainsi de la flĂ»te de pan ou de la harpe. La mĂ©lodie orientalisante nâest pas sans nous rappeler certaines musiques de jeux vidĂ©os comme Pharaon ou Caesar voir Ă ce sujet lâarticle dâArnaud Saura-Ziegelmeyer âLâAntiquitĂ© et les real strategy gamesâ, Ă paraĂźtre en fin dâannĂ©e dans les actes du colloque Antiquipop, dans lequel il travaille sur les sonoritĂ©s choisies dans les jeux vidĂ©os pour âfaire antiqueâ, souvent orientales. Lâexotisme de la musique fait partie des clichĂ©s vĂ©hiculĂ©s par les pĂ©plums, notamment en raison du caractĂšre cosmopolite des esclaves musiciens, mais aussi dâune certaine idĂ©e du raffinement et de la fĂ©minitĂ©. Ainsi, mĂȘme si les instruments Ă cordes sont rarement Ă©voquĂ©s dans les textes et lâiconographie romaines, âdepuis toujours dans la tradition du pĂ©plum, la harpe semble incarner lâesprit de lâAntiquitĂ©, mais plus prĂ©cisĂ©ment elle illustre la musique dâintĂ©rieur associĂ©e Ă une certaine idĂ©e de la fĂ©minitĂ©â voir lâarticle de Christophe Vendries sur la question. Pour ce qui est de la musique de la Rome antique, ce chercheur montre bien toute la difficultĂ© dans les pĂ©plums de redonner le sentiment dâune musique antique pour le spectateur, qui sâattend Ă une musique Ă la fois spectaculaire, en conformitĂ© avec les scĂšnes montrĂ©es dans les films hollywoodiens, et familiĂšre, alors que la musique antique semble en vĂ©ritĂ© bien Ă©loignĂ©e des sons et rythmes auxquels notre oreille est habituĂ©e, comme les Ă©tudes scientifiques lâont montrĂ©. Pensons notamment aux recherches du groupe Kerylos, qui, sous la direction dâAnnie BĂ©lis, a reconstituĂ© des compositions musicales grecques, notamment Ă partir de partitions dĂ©couvertes sur des hymnes delphiques Ă Apollon. DĂšs son arrivĂ©e, de maniĂšre trĂšs théùtrale, en poussant les portes du palais, le cavalier dĂ©voile son identitĂ© en retirant le hoodie qui couvrait sa tĂȘte, montrant son visage. Sous les traits dâun centurion, Matt Pokora semble crĂ©er la surprise dans lâassistance. Zazix, la premiĂšre, sâadresse Ă lui et, en minaudant, semble vouloir calmer le jeu, mais MikaĂŻus Ă©met dâemblĂ©e un doute Mais es-tu venu en paix ? ». Le cavalier rĂ©pond par la nĂ©gative. La tension est palpable. Telle un deus ex machina, une voix chantante The Voice surgit soudain des hauteurs, attirant immĂ©diatement lâattention des convives, en particulier celle de Zazix qui se sent alors obligĂ©e de prendre une pose de profil », Ă lâĂ©gyptienne. Ce que ces personnages recherchent, ce pourquoi ils vont sâaffronter, câest une voix divine, la perle rare. Non sans humour, la publicitĂ© se termine finalement, on aurait dĂ» sây attendre, sur la figure-phare de lâĂ©mission, clou du spectacle le prĂ©sentateur Nikos Aliagas, en tenue dâimperator, encadrĂ© de deux soldats-trompettistes. Celui-ci sâadresse Ă un petit oiseau bleu, dĂ©nommĂ© Twittus va dire au peuple que les jeux sont ouverts ». Une sentence qui ne correspond ni Ă une citation connue ni Ă un formulaire clairement identifiable, lors de lâouverture des jeux olympiques grecs par exemple, ou des combats dans les arĂšnes romaines. Sa dĂ©claration est suivie dâun coup de trompette qui marque le dĂ©but des jeux et dont lâusage est, quant Ă lui, bien connu des spectateurs. En effet, comme lâĂ©crit Christophe Vendries dans lâarticle mentionnĂ© plus haut, âsâil nây a quâun seul instrument romain qui doit ĂȘtre montrĂ© Ă lâĂ©cran, câest la trompette [âŠ]. La musique des trompettes sert de signal sonore dans le pĂ©plum et prĂ©pare le spectateur en annonçant le type de scĂšne convenue quâil sâapprĂȘte Ă voir, que ce soit lâapparition de lâempereur ou lâentrĂ©e des gladiateurs et des cochers dans lâarĂšne.â Ben-Hur, 1960. DâaprĂšs Wallace 1960. Dans la grande famille du jury The Voice », Matt Pokora, le petit nouveau de cette annĂ©e, est donc bien dĂ©cidĂ© Ă se battre pour se faire une place et sâengager dans la bataille de coach » si chĂšre aux bandes annonces de lâĂ©mission. On se souvient de lâarrivĂ©e de Zazie au saloon dans la bande annonce de 2014 pour cette Ă©dition, exit le western, TF1 choisit un autre univers trĂšs populaire la Rome antique. Ce qui est intĂ©ressant, câest de voir quâun des aspects retenus ici par les producteurs, est que Rome, au mĂȘme titre que lâunivers des western, Ă©voque un univers de tensions politiques et de luttes pour le pouvoir ou dans lâarĂšne, ce qui est assez fidĂšle Ă vrai dire Ă la Rome antique telle quâon la connaĂźt. Le choix dâun tel ancrage spatio-temporel signifie aussi sa popularitĂ© auprĂšs du grand public et la rĂ©fĂ©rence facile Ă un univers immĂ©diatement identifiable, mĂȘme si AthĂšnes et Rome entrent ici en collision. Les costumes et les activitĂ©s de chacun sont trĂšs rapidement identifiables par le grand public. Le titre de la publicitĂ©, repris par Florent Pagny dans la vidĂ©o, joue ainsi sur lâadage Tous les chemins mĂšnent Ă Rome », savamment dĂ©tournĂ© ici pour devenir Tous les chemins mĂšnent Ă The Voice ». Mais savez-vous dâoĂč provient ce si cĂ©lĂšbre proverbe ? CommunĂ©ment compris comme lâindication de la multiplicitĂ© des moyens pour atteindre un mĂȘme but, on imagine volontiers quâil fait rĂ©fĂ©rence Ă la structure en Ă©toile des voies romaines autour de la capitale. Pourtant, sa premiĂšre apparition en latin dans les textes ne daterait que du XIIe siĂšcle, et aurait un sens religieux, faisant rĂ©fĂ©rence aux multiples chemins de pĂšlerinage qui mĂšnent Ă Dieu Mille viae ducunt homines per saecula Romam Qui Dominum toto quaerere corde volunt, soit en français âDepuis des siĂšcles, mille chemins conduisent Ă Rome les hommes qui veulent rechercher le Seigneur de tout leur cĆurâ. La campagne de publicitĂ© ne sâarrĂȘte pas lĂ sur son compte Instagram, Nikos Aliagas publiait il y a deux mois, en guise de teaser pour la sortie de la fameuse bande-annonce, une photo de lui dans sa tenue dâimperator, style film muet et en noir et blanc des annĂ©es 1930, le regard perdu vers un horizon lointain et la main portĂ©e Ă son cĆur, loyal et brave. Avec, en prime, une lĂ©gende en latin, quelque peu approximatif il faut bien le dire Audivit cito vocem populi in arena. Vox Gallica pulcherrimum erit. Et vocem, simul in TF1, soit littĂ©ralement âIl a rapidement entendu la voix du peuple dans lâarĂšne. La voix française sera la plus belle [belle faute de syntaxe puisque vox, vocis Ă©tant fĂ©minin, il aurait fallu Ă©crire pulcherrima, mais que fait la police du latin ?]. Et la voix aussi [pourquoi un accusatif ici, on lâignore], en mĂȘme temps sur TF1, ils nâavaient clairement pas lâas du thĂšme latin Ă portĂ©e de main ! Ă noter quâune faute similaire apparaissait dĂ©jĂ dans la bande-annonce puisque durant les toutes premiĂšres secondes de la vidĂ©o, dans le coin droit, on aperçoit une borne gravĂ©e, avec quelques lettres reconnaissables, qui pourraient, avec un peu de restitution, donner le message suivant Vox maximus, soit la plus grande voix », quand il faudrait en fait Ă©crire Vox maxima. Visiblement lâaccoutrement du prĂ©sentateur plaĂźt Ă ses fans, au vu de la centaine de commentaires Ă©logieux que lâon peut lire sur Instagram. Mais ça et lĂ , on trouve quelques amalgames intĂ©ressants comme Wouaaaaah Nikos en gladiateur, super !!! » ou bien Oh la la la un dieu grec », preuve que les cours dâhistoire et civilisation antique peuvent encore servir Ă quelque chose. Mais on peut lire aussi quelques voix discordantes de spĂ©cialistes rhhhha Nikos, le latin de cuisine⊠faut me demander la prochaine fois ! Câest mon mĂ©tier ! », La prof de latin que je suis se rĂ©gale », ou bien le sentiment de trahison mĂȘlĂ© dâun subtil rappel historique Par rapport Ă lâhistoire de nos ancĂȘtres, face Ă lâenvahisseur romainâŠje me demande comment tu peux mettre en avant ce dĂ©guisement, TOI LE GREC ?? », comme si Nikos incarnait Ă lui tout seul la nation grecque et les valeurs hellĂ©niques. Cela dit, ce paradoxe, dont il ne peut quâavoir conscience, lâa sans doute amusĂ©. Dans cette bande-annonce, plusieurs anachronismes rompent Ă plusieurs reprises avec lâancrage spatio-temporel le selfie de Matt Pokora, sa montre et son hoodie, le jeu-vidĂ©o sur Ă©cran, lâoiseau de Twitter, le âbusteâ avec le logo de lâĂ©mission, etc. Les anachronismes, voulus et assumĂ©s Matt Pokora le confirme dans le making of, sont autant dâindices aux tĂ©lĂ©spectateurs que TF1 ne cherche pas ici Ă recrĂ©er une image fidĂšle de la Rome antique, mais plus Ă en donner une Ă©vocation dĂ©tournĂ©e et Ă nous inviter Ă saluer le clin dâĆil avec amusement, tout en comptant sur lâimaginaire antique et les connaissances du public pour suggĂ©rer une ambiance Ă la fois festive et belliqueuse. Un esprit malicieux y verrait un retour assumĂ© de TF1 Ă la sentence latine panem et circenses âdu pain et des jeuxâ, pour divertir le âpeupleâ ainsi que le dĂ©signe Nikos Aliagas lui-mĂȘme. Ălise Pampanay, "Tous les chemins mĂšnent Ă The Voice", in Fabien BiĂšvre-Perrin Ă©d., Antiquipop, Lyon, 25/02/2017 [ISSN 2553-4114]. URL consultĂ© le 25/08/2022
Voustrouverez la rĂ©ponse Ă la question Film Ă grand spectacle en costumes de lâAntiquitĂ© . Cliquez sur le niveau requis dans la liste de cette page et nous nâouvrirons
Pour certains, elle est l'hĂ©ritiĂšre d'anciens rites de fertilitĂ© datant de l'antiquitĂ©. Pour d'autres, elle est introduite lorsque l'Egypte Ă©tait sous domination ottomane. Dans la littĂ©rature, la danse orientale apparaĂźt au 18 e siĂšcle et connait son apogĂ©e au 20 e grĂące au cinĂ©ma Ă©gyptien. Les origines de la danse orientale sont troubles, il nâexiste pas de sources vĂ©ritablement fiables sur le sujet. Certains historiens la situent dans lâantiquitĂ© Ă©gyptienne oĂč elle serait liĂ©e Ă des rites de fertilitĂ© en hommage Ă la maternitĂ©. Selon dâautres, elle aurait Ă©tĂ© introduite par une tribu nomade en provenance dâInde du Nord lorsque lâEgypte Ă©tait sous domination 1517, conquis par SĂ©lim 1er, sultan et calife, le pays du Nil devient la "Province Ottomane d'Egypte". Dans la littĂ©rature, la danse orientale nâapparaĂźt vĂ©ritablement quâĂ partir du 18 et du 19 eme siĂšcle suite Ă la campagne dâEgypte de NapolĂ©on Bonaparte 1798 â 1801. Les orientalistes, des auteurs et des peintres europĂ©ens en quĂȘte dâexotisme, dĂ©crivent et peignent une danse de divertissement et de sensualitĂ©. Certains Ă©voquent les mouvements suggestifs et lascifs des danseuses du ventre ».Parmi eux, Flaubert en 1877 dans le conte dâHĂ©rodias dĂ©crit en ces termes la danse de SalomĂ©, princesse orientale. Les paupiĂšres entre closes, elle se tordait la taille, balançait son ventre avec des ondulations de houle, faisait trembler ses deux seins, et son visage demeurait immobile, et ses pieds nâarrĂȘtaient pas ... » Extrait du film "Salome" avec Rita Hayworth en 1953 Il apparait en rĂ©alitĂ© que nombre de ces voyageurs occidentaux confondent les AlmĂ©es, reconnues et respectĂ©es avec les Ghawazi, un groupe de danseuses des rues dâorigine les AlmĂ©es et les Ghawazi Les AlmĂ©es de lâarabe alima » anciennement aâoualem qui signifie femme savante » et les Ghawazi de l'arabe ghazwa » qui veut dire conquĂȘte, invasion » sont vraisemblablement les premiĂšres danseuses Ă©gyptiennes. Les AlmĂ©es sont estimĂ©es en raison de leurs origines - supposĂ©es - antiques et admirĂ©es pour leurs multiples talents artistiques. Câest le français orientaliste Claude Etienne Savary qui Ă©voque leur existence pour la premiĂšre fois en 1785 dans son ouvrage Lettres sur l'Ăgypte ». Il y dĂ©crit des femmes cultivĂ©es, Ă la fois musiciennes, chanteuses, poĂštes et danseuses. Or, ces derniĂšres se produisent en privĂ© dans les harems notables et les milieux fortunĂ©s et devant un public essentiellement fĂ©minin. Les secondes, les Ghawazi - dont lâorigine est confuse - dĂ©signent un groupe de danseuses publiques et indigĂšnes. Elles appartiendraient au peuple Nawari », apparentĂ© aux Doms qui reprĂ©sente la branche orientale des Roms. Non voilĂ©es, contrairement aux AlmĂ©es, ces gitanes orientales » sont connues pour leur grande beautĂ©, leurs traits fins et leur pratique des sagattes cymbalettes en mĂ©tal. Elles mettent du khĂŽl autour des yeux et du hennĂ© sur les mains et les pieds. Les Ghawazi dansent dans les rues lors des fĂȘtes officielles et sont accompagnĂ©es par des musiciens issus de la mĂȘme ethnie. Elles peuvent ĂȘtre invitĂ©es dans des soirĂ©es privĂ©es mais jamais dans des lieux respectables ».La vie est comme une Ghaziya, elle ne danse qu'un instant pour chacun selon un proverbe Ă©gyptienLa danse du ventre une expression historiquement rĂ©ductriceLâexpression danse du ventre » employĂ©e de façon abusive pour dĂ©signer la danse orientale est rĂ©ductrice. En effet, ce sont toutes les parties du corps et tous les muscles qui sont sollicitĂ©s ; du bout des cheveux Ă la pointe des pieds en passant par le visage qui exprime des la danse orientale Ă©gyptienne se caractĂ©rise par la dissociation des parties du corps isolations » qui peuvent bouger indĂ©pendamment sur des rythmes lents, fluides ou rapides gĂ©nĂ©rĂ©s par un ou plusieurs instruments. On distingue trois principaux types de mouvements ondulatoires, saccadĂ©s et vibratoires ; les tremblements » ou shimmy » en anglais. Il semblerait que le terme de danse du ventre » familier en Europe et plus gĂ©nĂ©ralement en Occident fut inventĂ© par les soldats de Bonaparte, lors de la Campagne dâEgypte, de 1798 Ă 1801. Issus dâune sociĂ©tĂ© relativement puritaine, ces derniers sont fascinĂ©s par les mouvements langoureux des danseuses quâils interprĂštent comme une invitation Ă la dĂ©bauche. Dans ce contexte, certaines danseuses sâimprovisent prostituĂ©es et certaines prostituĂ©es sâimprovisent danseuses. Ces pratiques finissent par gĂ©nĂ©rer une confusion des genres causant Ă terme dâimportants prĂ©judices Ă cet participe lui aussi Ă vĂ©hiculer une image charnelle et sulfureuse des danseuses dâorient surnommĂ©es danseuses du ventre ». La terminologie danse du ventre » lâemporte au 20 eme siĂšcle avant que les AmĂ©ricains nâinventent Belly Dance » qui signifie littĂ©ralement danse du nombril ». Câest aujourdâhui la dĂ©nomination la plus utilisĂ©e dans le monde pour dĂ©signer la danse orientale. Pourtant, Raqs Al Sharqi» en arabe et Oryantal Dansı » en turc traduisent littĂ©ralement danse orientale ou danse de lâorient ».L'Ăąge d'Or de la danse orientale Ă©gyptienne 1945-1965C'est avant tout Badia Masabni, une artiste et femme d'affaire d'origine syro -libanaise qui va ancrer dĂ©finitivement la danse orientale Ă©gyptienne dans lâhistoire de la danse contemporaine. Dans les annĂ©es 40, elle ouvre un cabaret au Caire, le Casino OpĂ©ra » oĂč elle propose des spectacles mĂȘlant show hollywoodien, cabaret occidental, burlesque amĂ©ricain et danse latino. Câest pendant cette pĂ©riode que le costume Ă©tincelant deux piĂšces Ă paillettes voit le jour. Les stars des comĂ©dies musicales de lâĂ©poque ; Tahia Carioca, Samia Gamal, Naima Akef ou encore Nagwa Fouad se produisent au sein de lâĂ©tablissement cairote de renom, frĂ©quentĂ© par des artistes europĂ©ens et des Ă©gyptiens fortunĂ©s. Ces derniĂšres deviennent rapidement cĂ©lĂšbres dans le monde entier grĂące Ă leurs apparitions dans de nombreux films et comĂ©dies musicales oĂč elle tiennent des rĂŽles principaux et secondaires. Dans le mĂȘme temps, les grandes figures de la musique et de la chanson font leur apparition Oum Kalzhoum, Mohamed Abdul Wahab, Farid El Atrache⊠tandis que lâindustrie du film se dĂ©veloppe et prospĂšre. La ville du Caire rayonne pendant plusieurs dĂ©cennies en Orient et dans le reste du monde câest le temps de lâĂąge dâor du cinĂ©ma Ă©gyptien. En France, câest la danseuse Samia Gamal qui devient la rĂ©fĂ©rence de la danse orientale grĂące Ă son rĂŽle dans le film Ali Baba et les 40 voleurs » aux cĂŽtĂ©s de Fernandel, en 1954. Tahia Carioca, surnommĂ©e la " Marilyn Monroe du Monde Arabes ", tourne dans plus de 120 films et notamment dans " La Sangsue " prĂ©sentĂ© au Festival International du Film de Cannes en 1956. Suite Ă une pĂ©riode de dĂ©clin, Ă partir des annĂ©es 70, câest Zizi Mustapha, Fifi Abdou ou encore Soheir Zaki qui reprĂ©sentent les grands noms de la danse Ă©gyptienne. Plus tard, Dina Talaat et Lucy seront considĂ©rĂ©es comme les rĂ©fĂ©rentes de la danse contemporaine en danse orientale Ă©gyptienne aujourd'hui Aujourd'hui, la danse orientale est devenu un phĂ©nomĂšne mondial et se pratique Ă l'international. Paradoxalement, elle dĂ©cline de jour en jour en Egypte qui l'a vu naĂźtre. Les danseuses Ă©trangĂšres en provenance essentiellement de Russie et d'AmĂ©rique latine ont remplacĂ© peu Ă peu les natives. En effet, depuis la rĂ©volution de 2011, les Ă©gyptiennes ont fui la scĂšne dissuadĂ©es par le rĂ©gime conservateur au pouvoir. Or, les prestations des ressortissantes Ă©trangĂšres n'ont plus grand-chose en commun avec la danse originelle. Ces derniĂšres arborent des tenues provocantes et adoptent des attitudes lascives voire souvent vulgaires. Les airs des grands classiques de l'Ăąge d'or ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par ceux du "mahraganat" "festival" en arabe ou "electro - chaĂąbi" qui s'impose dĂ©sormais comme le style de musique le plus populaire en Egypte. Titre Le Masque scĂ©nique dans l'AntiquitĂ©. Auteur. DirigĂ© par Giulia Filacanapa, Guy Freixe et Brigitte Le Guen. PubliĂ© avec le soutien de. lâuniversitĂ© paris 8 (Centre de recherches historiques : Histoire des pouvoirs, savoirs et sociĂ©tĂ©s â EA 1571) de. lâANR au titre du programme Investissement dâavenir (ANR-17-EURE-0008) Au lendemain de la cĂ©rĂ©monie des MoliĂšres qui s'est tenue le 30 mai aux Folies BergĂšre, de nombreux guichets ouvrent les rĂ©servations aux spectacles de la saison 2022-2023. Les abonnĂ©s des théùtres publics sont invitĂ©s Ă bloquer leurs soirĂ©es s'ils veulent pouvoir avoir une chance de voir les shows les plus attendus de la rentrĂ©e. Si toutes les scĂšnes privĂ©es n'ont pas encore arrĂȘtĂ© leur programmation, Le Point vous propose une sĂ©lection de piĂšces, d'opĂ©ras et de concerts classiques dont vous entendrez beaucoup parler Ă l'automne Cenerentola de Rossini au Palais GarnierLe mythe de Cendrillon a inspirĂ© Ă Gioacchino Rossini cet opĂ©ra, dont Jacopo Ferretti signe le livret. Créé en 1817, ce dramma giocoso composĂ© en seulement 24 jours pour le carnaval de Rome prend quelques libertĂ©s avec la version du conte de Charles Perrault dont il tire l'argument. Remplaçant le soulier de vair par un simple bracelet, cet opĂ©ra-bouffe remise ici le cĂŽtĂ© fantastique de la lĂ©gende pour concentrer toute l'intrigue sur la question de l'affranchissement de l'hĂ©roĂŻne. Tant pis pour la citrouille qui se transforme en carrosse ! Dans le sillage de JoĂ«l Pommerat qui a, lui aussi, revisitĂ© ce classique, Guillaume Gallienne s'attelle Ă une mise en scĂšne qui souligne la modernitĂ© de l'intrigue autant que celle de la partition de cet opĂ©ra.*PremiĂšre au Palais Garnier le 10 septembre Ă 19 h 30. Jusqu'au 9 octobre. RĂ©servations sur le site de l'OpĂ©ra de Roi Lear Ă la ComĂ©die-FrançaiseJacques Weber en avait donnĂ© une interprĂ©tation flamboyante au théùtre de la Ville, hĂ©bergĂ© Ă la Porte Saint-Martin la saison derniĂšre. C'est au tour de Denis PodalydĂšs de se glisser dans le costume du Roi Lear sous la direction de Thomas Ostermeier. Le directeur de la SchaubĂŒhne de Berlin a confiĂ© Ă Olivier Cadiot le soin de concevoir une nouvelle traduction de ce grand drame classique. C'est une version trĂšs politique qui dĂ©nonce le systĂšme patriarcal de cette histoire de monarque amenĂ© Ă partager son royaume entre ses filles. Insistant sur la dimension apocalyptique du texte, traversĂ© par la mĂȘme folie guerriĂšre qui dĂ©chire aujourd'hui l'est de l'Europe, ce Lear plongera la distribution dans un paysage de lande dĂ©solĂ©e. Denis PodalydĂšs, mais aussi Ăric GĂ©novĂšse, StĂ©phane Varupenne, Noam Morgensztern, Julien Frison et Marina Hands seront accompagnĂ©s sur le plateau par des trompettistes.*Le Roi Lear, salle Richelieu, Ă partir du 23 septembre jusqu'au 26 fĂ©vrier 2023. RĂ©servations sur le site de la LIRE AUSSILes confidences du roi LearâŠCarole Bouquet dans BĂ©rĂ©niceAprĂšs son feuilleton » Goldoni l'an dernier, Muriel Mayette-Holtz revient Ă la Scala avec la piĂšce la plus jouĂ©e de Jean Racine. Et c'est Ă Carole Bouquet qu'elle confie le rĂŽle tragique de la reine BĂ©rĂ©nice dĂ©chirĂ©e entre les amours de Titus et d'Antiochus. Créée au théùtre de Nice, cette mise en scĂšne trĂšs cinĂ©matographique pourra surprendre. C'est la troisiĂšme fois que la comĂ©dienne se glisse dans la distribution de ce drame. AprĂšs Jean-Daniel Verhaeghe pour la tĂ©lĂ©vision avec GĂ©rard Depardieu 2000 et Lambert Wilson aux Bouffes du Nord en 2008, l'ancienne directrice de la ComĂ©die-Française fait de cette histoire antique une tragĂ©die contemporaine.*BĂ©rĂ©nice Ă la Scala du 15 septembre au 12 octobre. Plus d'informations sur le site du Ă l'OpĂ©ra BastilleC'est avec Richard Strauss que l'OpĂ©ra Bastille ouvrira la saison en confiant la mise en scĂšne de SalomĂ© Ă Lydia Steier, en tandem avec la cheffe d'orchestre Simone Young. On attend avec impatience la version de la danse des sept voiles que nous livrera l'AmĂ©ricaine. Cette scĂšne qui avait fait souffler un vent de scandale Ă Paris lors de la crĂ©ation de la piĂšce homonyme d'Oscar Wilde en 1891 risque en effet de rĂ©sonner Ă©trangement Ă l'heure de MeToo. C'est ici la soprano d'origine sud-africaine Elza van den Heever qui donnera la rĂ©plique au tĂ©nor serbe Zoran Todorovich dans le rĂŽle d'HĂ©rode.*SalomĂ© de Richard Strauss Ă l'OpĂ©ra Bastille du 12 octobre au 5 novembre. RĂ©servations sur le Gamblin au Rond-PointRĂ©compensĂ© par un MoliĂšre pour le rĂŽle de doux dingue qu'il a créé au TNP de Villeurbanne, Jacques Gamblin reprend le rĂŽle d'Elwood, un homme qui entretient une Ă©trange relation avec un ami invisible. On dĂ©couvre vite que le Harvey qui donne son titre Ă cette piĂšce est un lapin gĂ©ant imaginaire. Grand succĂšs sur les scĂšnes de Broadway aprĂšs-guerre, cette piĂšce, portĂ©e Ă l'Ă©cran par Henry Koster avec James Stewart, donne l'occasion Ă Jacques Gamblin de laisser libre cours Ă cette folie douce qui fait de lui un comĂ©dien si attachant.*Harvey de Mary Chase, traduction d'Agathe MĂ©linand, mise en scĂšne de Laurent Pelly, au théùtre du Rond-Point du 21 septembre au 8 Pierrot de retour sur les planchesOubliez le docteur Dayan ! FrĂ©dĂ©ric Pierrot dĂ©laisse pour quelques mois son personnage de psy dans En thĂ©rapie pour renouer avec le théùtre. Il est ici Robin, ingĂ©nieur Ă la retraite qui vit avec sa femme Hazel Ă proximitĂ© de la centrale nuclĂ©aire oĂč il a travaillĂ© pendant trente ans. Un inquiĂ©tant accident vient de se produire, mais ce n'est pas tant ce drame qui va bouleverser ce couple vieillissant que l'arrivĂ©e impromptue de Rose, une ancienne collĂšgue et amante de RobinâŠ*Les Enfants de Lucy Kirkwood au théùtre de l'Atelier Ă partir du 20 Ă la PhilharmonieEn attendant la grande exposition du Louvre consacrĂ©e aux routes de la soie », la CitĂ© de la musique met Ă l'honneur les musiques d'OuzbĂ©kistan, Ă la rentrĂ©e prochaine. Le week-end du 16 et 17 septembre, des dizaines de musiciens et chanteurs d'Asie centrale porteront sur la scĂšne de la Philharmonie les mĂ©lodies entĂȘtantes du Maqom, portĂ©es par les cordes des luths, kobyz, dotĂąrs, satĂŽs et autres ghichaks, que soutiennent les rythmes des tambourins doyre. Une invitation au voyage entre Samarkand et Boukhara.*Concerts de diffĂ©rents ensembles traditionnels sur deux jours. Horaires et rĂ©servations sur le site de la Kovacevich, salle GaveauLe pianiste amĂ©ricain Stephen Kovacevich, qui vit aujourd'hui au Royaume-Uni, fera escale Ă Paris pour un concert exceptionnel Ă la fin du mois de septembre. Une occasion rare d'entendre l'interprĂšte du lĂ©gendaire enregistrement des sonates pour violoncelle de Beethoven avec Jacqueline du PrĂ©, mais aussi d'un Bartok d'exception avec Martha Argerich.*RĂ©cital le mercredi 28 septembre. RĂ©servations sur le et Eurydice au théùtre des Champs-ĂlysĂ©esAprĂšs plusieurs triomphes sur la scĂšne de l'OpĂ©ra Comique, le contre-tĂ©nor Jakub Jozef Orlinski y revient pour jouer l'OrphĂ©e de Gluck face Ă la jeune Regula MĂŒhlemann. Un duo Ă©tincelant accompagnĂ© par le Bathasar-Neumann Chor & Ensemble placĂ© sous la baguette de Thomas Hengelbrock. La soprano russe Elena GalitskaĂŻa complĂšte la distribution dans le rĂŽle de lâAmour. La chanteuse avait ensorcelĂ© le public parisien dans le rĂŽle de Pauline dans La Vie parisienne, l'an dernier. Nul doute qu'elle refera tourner les tĂȘtes cette saison.*Orfeo ed Euridice de Christoph Willibald Gluck. Mise en scĂšne de Robert Carsen au théùtre des Champs-ĂlysĂ©es. Une coproduction du Canadien Opera Company, de la Fondazione Teatro dell'Opera di Roma, du ChĂąteau de Versailles et du Lyric Opera of Chicago. Du 21 septembre au 1er Ă l'OpĂ©ra de LyonC'est avec le mythique cinquiĂšme opĂ©ra de Richard Wagner que Daniele Rustioni, rĂ©cemment nommĂ© directeur musical de l'institution, inaugure sa saison avec une mise en scĂšne de David Hermann qui emprunte Ă l'univers de Philip K. Dick, tel que Ridley Scott l'a portĂ© Ă l'Ă©cran dans son film culte Blade Runner en 1982. Une coproduction de l'OpĂ©ra de Lyon et du Teatro Real de Madrid.*TannhaĂŒser du 11 au 30 octobre. RĂ©servations sur le site de l'OpĂ©ra de Lyon. DelâAntiquitĂ© Ă nos jours, quatre interprĂštes naviguent entre des luttes Ă la fois particuliĂšres et systĂ©miques, par rebonds et association dâidĂ©es. « Traiter politiquement lâHistoire, câest la penser du point de vue de ses moments et de ses points dâintervention stratĂ©giques », Ă©crivait le philosophe RenĂ© SchĂ©rer. Avec pour but, chez Maguy Marin,Casaques de mousquetaire, dolmans et pelisses, GĂ©nĂ©raux dâEmpire, pantalons rouge garance et capote gris de fer bleutĂ©, kĂ©pis polos et capotes Poiret bleu horizon, drap moutarde de la coloniale, casques Brodie plat Ă barbe et kit Tommies WWI et WWII, US Navy et GIs AmĂ©ricains, pickelhaube et stahlhelm AllemandsâŠ
PJ652A.