Résumé Chapitre XXVIII – Nous saisissons le navire Après avoir vaincu les mutins, Crusoé décide qu’il est temps de s’emparer du navire et il informe le capitaine de ses plans. Le capitaine est d’accord. Crusoé et le capitaine intimident les mutins captifs avec un rapport fictif selon lequel le gouverneur de l’île a l’intention de tous les exécuter mais pardonnerait à la plupart d’entre eux s’ils aidaient à saisir le navire. Pour garantir les promesses des hommes, Crusoé garde cinq otages. Le plan fonctionne le capitaine rebelle du navire est tué et le navire est récupéré. Lorsque Crusoé aperçoit le navire, il s’évanouit presque sous le choc. En signe de gratitude, le capitaine offre à Crusoé des cadeaux de vin, de nourriture et de vêtements. Les mutins se voient offrir la possibilité de rester sur l’île afin d’éviter certaines exécutions pour mutinerie en Angleterre. Avec gratitude, ils acceptent. Le 19 décembre 1686, Crusoé monte à bord du navire avec son argent et quelques biens et met les voiles pour l’Angleterre après vingt-huit ans sur l’île. De retour en Angleterre, Crusoé découvre que la veuve qui a gardé son argent est vivante mais pas prospère. La famille de Crusoé est morte, à l’exception de deux sœurs et des enfants d’un frère. Crusoé décide de se rendre à Lisbonne pour chercher des informations sur ses plantations au Brésil. Résumé Chapitre XXIX – Je trouve ma richesse tout sur moi Il est impossible d’exprimer ici les battements de mon cœur même. . . quand j’ai trouvé toute ma richesse sur moi. Arrivé à Lisbonne, Crusoé regarde son vieil ami et bienfaiteur, le capitaine portugais qui l’a emmené le premier au Brésil. Le capitaine portugais dit à Crusoé que ses terres brésiliennes ont été placées en fiducie et ont été très rentables. Le capitaine est redevable à Crusoé d’une somme importante qu’il rembourse partiellement sur place. Crusoé, ému par l’honnêteté du capitaine, rend une partie de l’argent. En obtenant une lettre notariée, Crusoé est en mesure de transférer ses investissements brésiliens en son propre nom. Il se retrouve en possession d’une grande fortune. Crusoé envoie des cadeaux en argent à son amie veuve et à ses deux sœurs. Tenté de déménager au Brésil, Crusoé se prononce contre l’idée car il hésite à devenir catholique. Il décide de retourner en Angleterre, mais il refuse de voyager par mer, retirer ses bagages de trois navires différents au dernier moment. Il apprend plus tard que deux de ces navires sont soit pris par des pirates, soit fondus. Crusoé décide de se rendre à terre, rassemblant un groupe de voyageurs d’Européens et de leurs serviteurs. Résumé Chapitre XXX – Nous traversons les montagnes Crusoé et son groupe partent de Lisbonne et atteignent la ville espagnole de Pampeluna Pampelune à la fin de l’automne, et Crusoé trouve le froid presque insupportable. La neige est excessive, obligeant le groupe à rester plusieurs semaines à Pampelune. Le 15 novembre, ils se dirigent enfin vers la France, malgré les intempéries. Ils rencontrent trois loups et un ours dans les bois. Vendredi tue un loup et chasse les autres. Vendredi amuse également le groupe en taquinant l’ours avant de le tuer. En continuant, le groupe rencontre un cheval effrayé sans cavalier, puis trouve les restes de deux hommes qui ont été dévorés par des loups. Trois cents loups entourent bientôt le groupe de Crusoé. Le groupe tire sur les loups et les effraie avec une explosion de poudre à canon, les chassant finalement. Arrivé enfin à Toulouse, en France, Crusoé apprend que l’évasion de son groupe des loups était pratiquement miraculeuse. Résumé Chapitre XXXI – Je revisite mon île Crusoé atterrit en toute sécurité à Douvres, en Angleterre, le 14 janvier . Il dépose ses effets personnels chez son amie veuve, qui prend bien soin de lui. Crusoé envisage de retourner à Lisbonne et de partir de là au Brésil, mais il est une fois de plus dissuadé par des préoccupations religieuses. Il décide de rester en Angleterre, donnant l’ordre de vendre ses investissements au Brésil. Cette vente gagne Crusoé la grande fortune de 33 , 000 pièces de huit. Puisque Crusoé n’est attaché à aucun membre de la famille et est habitué à une vie errante, il pense à nouveau à quitter l’Angleterre, bien que la veuve fasse tout ce qu’elle peut pour le dissuader. Crusoé se marie, mais après la mort de sa femme, il décide de se diriger vers les Indes orientales en tant que commerçant privé en 1694. Au cours de ce voyage, il revisite son île. Crusoé constate que les Espagnols qui y sont restés ont subjugué les mutins, les traitant avec bonté. Crusoé leur offre du bétail, des fournitures et même des femmes. La colonie a survécu à une invasion cannibale et prospère maintenant. Analyse chapitres XXVIII à XXXI Les derniers chapitres nous obligent à réévaluer l’évasion de l’île dont Crusoé a passé des décennies à rêver. Il est ironique qu’il ait aspiré, comploté et travaillé pour quitter l’île, mais quand il le fait enfin, le retour à la maison semble curieusement insatisfaisant. On pourrait imaginer que l’Europe se sent en sécurité et à l’aise avec lui après son épreuve, mais le contraire est vrai en Espagne, Crusoé fait face à des intempéries, à un ours et à 300loups affamés. Son île avec son écrin semble positivement luxueuse en comparaison. L’Europe n’offre pas non plus à Crusoé la société humaine dont il a rêvé en tant que naufragé. La veuve et le capitaine portugais sont gentils, mais nous sentons qu’ils ne lui offrent pas l’amour et l’affection intense que vendredi lui montre. Quand Crusoé se marie en Angleterre, il semble indifférent à sa femme, dont il ne prend même pas la peine de nous dire le nom. Bref, sans pas de famille» et peu de relations», et peu intéressé à forger de nouvelles relations, Crusoé semble presque aussi isolé en Angleterre que sur son île. Defoe nous invite ainsi à nous demander si Crusoé aurait été plus heureux s’il était resté pour toujours dans son petit royaume et nous fait douter de la valeur du retour à la civilisation que Crusoé pense désirer. La dimension religieuse de l’épreuve de Crusoé atteint son apogée dans son salut final et sa récompense. Crusoé récupère si facilement sa fortune antérieure – et, en fait, la trouve si immensément multipliée – que la restauration de ses biens ressemble plus à une aubaine miraculeuse – manne du ciel – qu’à une simple bonne chance. Nous sentons que Crusoé imagine que Dieu le récompense pour sa patience dévouée, surtout quand il se compare explicitement à Job Je pourrais bien dire maintenant, en effet, que la dernière fin de Job était meilleure que le début. Pour Crusoé, le naufrage, les décennies d’isolement et le sauvetage final n’ont pas été simplement des événements d’une longue histoire d’aventures, comme les enfants le lisent aujourd’hui, mais des éléments d’un récit religieux ou moral d’instruction. Plus précisément, il s’agit d’un conte protestant, mettant l’accent sur les vertus d’indépendance, d’auto-examen, et un travail acharné. Crusoé souligne cet aspect protestant en mentionnant à deux reprises qu’il ne va pas au Brésil parce qu’il devrait s’y convertir et y vivre en catholique. Implicitement, Crusoé fait de sa survie une preuve de l’approbation de Dieu pour sa foi particulière. L’histoire de Crusoé est souvent lue dans les temps modernes comme une allégorie du colonialisme, et il y a beaucoup dans les derniers chapitres pour défendre ce point de vue. L’assujettissement de vendredi à Crusoé reflète les relations raciales coloniales, en particulier dans la conviction inconditionnelle de Crusoé qu’il aide vendredi en faisant de lui un serviteur. De plus, la terminologie coloniale apparaît. Lorsqu’ils ont affaire aux mutins hostiles, Crusoé et le capitaine les intimident en se référant à un gouverneur» fictif de l’île qui les punira sévèrement. Cette fiction d’un gouverneur préfigure le gouverneur très réel qui sera sans doute installé sur l’île à terme, puisque Crusoé a apparemment revendiqué le territoire de l’Angleterre. La prospérité de l’île après le départ de Crusoé est soulignée dans le dernier chapitre ce n’est plus un terrain vague, comme à son arrivée, mais une communauté florissante avec des femmes et des enfants. Cette notion d’apporter triomphalement les bénédictions de la civilisation à un lieu désolé et sous-développé était un thème commun de la pensée coloniale européenne. En effet, Crusoé fait explicitement référence à cette communauté comme ma nouvelle colonie dans l’île», ce qui nous amène à nous demander s’il la considère vraiment comme sa propre, et s’il s’agit officiellement d’une colonie ou simplement au sens figuré. En tout cas, Crusoé a transformé son histoire de la survie d’un homme en un conte politique rempli de ses propres idées sur l’impérialisme.
Il avait aussi un serviteur aussi sérieux que lui. Ce serviteur se nommait Jules Cygogne. •Il avait toujours réponse à tout. Il ne laissait pas un projet sans réponse. •Il était un chercheur et un homme solitaire. C'était un chercheur spécialisé en coquillages. D/ Ponctuation: rajouter les signes manquants a écrit Eh bien, si Kaido se fait vieux et qu'il a su sans probleme One-Shot Luffy en Gear 4 avec une simple massu, je me demande quelle genre de firce ce gaillard a-t-il pu avoir y'a 40 ans ce n'est pas une simple massue kanabö et pour moi les pics sont en granit marin donc avec sa force il mettrait meme ko superman si c'etait en kryptonite pour Un utilisateur de FANDOM Carotte peut servir de vigie sur le Sunny et est plus forte que ce renard. Elle peut servir meme le café elle ne fera plus partie de l'equipage comme membre c'est oda qu'il l'a ditelle n'a pas du faire l'unanimité chez les lecteurs lol vigie avec zeus c'est plus efficace En plus, Zoro n'en fait qu'à sa tête. Ce n'est pas ce renard qui va lui servir de GPS. Il suffit de voir ce qui s'est passé quand il suivait les instructions de Pérona ou Wicca. Lire une carte et suivre un animal c'est pas pareil, d'ailleur il a reussi a suivre une fee a dressrosa pour son sabre Carotte est sûrement avec Wanda. Elle est sous les ordres de Caborage alors elle ne peut pas faire ce qu'elle veut mais rien n'empêche qu'elle retourne sur le Sunny avec Jimbei après Wano. Peu importe ou elle se trouve elle ne manque a personne, d'ailleur si je n'en parle pas tout le monde s'en fout hihihi. Sa forme Sulong était plus puissante que celle de Pékoms qui est mort. Pure speculation, on a jamais vu la forme sulong entierementsauf en animé et rien ne dit qu'il est mortet de toute facon il a plus de flow, regarde le delire qu'il avait avec luffy depuis zou jusqu'a WCi, c'etait hilarant Pour Ariends 21 Pas mal ton idée mais n'oublie que shiraoshi semble egalement etre une menace pour Ym tu ne vas pas la mettre vigie egalement lol, il aura fiere allure le sunny avec une sirene de 40 metre mdr, on le reperera a 40 miles a la ronde. Pour moi si 3 membres manquants ca sera des animaux ou autres creatures comme zeus etc... meme si oda dans son decompte de 13 il compte le sunny aussi comme membre entier donc pas de carrot lol et vivi a un role a jouer avec alabasta comme shiraoshi avec HPterritoires sous protection de straw hat. pour a écrit Wano Kuni Un arc avait un potentiel monstre, un pays ayant une map extrêment prêcise donnant un aspect beaucoup plus réaliste de l'île. Énormément de noms de lieux et personnages apparus. Beaucoup d'évènements partout montrant tout ce qui se passe du côté de l'alliance comme des ennemis. Les Mugiwaras ont tous un rôle à joué. L'histoire antérieurs des personnages nous montre plutôt bien l'évolution de leur contré d'origine. Seulement, les mêmes sont toujours développés aux détriments des autres, trop d'évènements et de sous-intrigues peuvent nous perdre, l'histoire principal à savoir celle des origines d'Oden ne nous a toujourspas été présenté, même si Oda réussi toujours à nous surprendre grâce à sa narration correct, je trouve que plus les chapitres avancent et plus je les trouve lent, par la même occasion, pour le moment, j'ai l'impression que du coup de l'alliance tout va beaucoup trop bien. Avait?? il a toujours un potentiel et pour le moment dans son ensemble il tient ses promesses apres faut faire attention a toute la hype autour et etc.. sinon deception directe des qu'il a y a un chap un peu mou ou redondant. Rêverie Hormis le fait que l'anime l'ait rendu catastrophiquement pourri et rempli de flashback recyclé, en manga, il est très interessant car revoir des anciens personnages ça fait plaisir, l'intrigue en elle-même a un rythme qui fait qu'à quasi chaque page, un nouvel élément faisait son apparition, d'autant plus que des mystères sont apparus avec cet arc. En parlant de mystères, il y a eu des révélations comme le Gorosei qui est dirigé par un être plus puissant dont on n'a aucune info. Le seul point négatif de l'Arc à mes yeux, c'est qu'il a été beaucoup trop court. Entre les Révolutionnaires qui s'introduisent à MarisJoie, Shiraoshi presque capturé par un Dragon Celeste et Shanks qui s'incruste chez le Gorosei, on ne savait plus où mettre la tête. Je suis d'accord avec beaucoup de revelations et tres peu de reponses et dans son ensemble trop court il est vrai. WCI Même si la partie avec le gateau n'était pas si fun que ça, cet arc a eu le mérite de nous faire ressentir toutes sortes d'émotions, que ça soit pour la Backstory de Sanji comme son combat contre Luffy qui avait terminé par un speech des plus touchants, la révélation de Pudding en tant que manipulatrice, Capone et son plan pour trahir Big Mom. Le combat Luffy et Katakuri était cool, même si le Power-Up du Chapeau de Paille m'impressionnera toujours. Chiffon nous introduisant Loki, le prince des Géants, info à garder pour plutard si vous voyez ce que je veux dire. Franchement, si pour vous Whole Cake Island "c'est pourri parce que sanji n'a pas eu son combat olala" c'est qu'au final vous avez manqué le message dans son passé. Au fond, quand je lis One Piece, ce n'est pas en soi les combats qui m'interresse mais le développement de l'histoire de cet univers et de ses personnages, et dans WCI il en a eu du développement Sanji. Les personnages secondaires exeptés Smootie ont été mémorable. Oui, même Carrot avec sa forme Su-Long même si je dois vous admettre que j'ai un peu de mal avec elle malgré tout. En vrai, s'il y avait eu tous les Mugiwaras et que la partie Gateau avait été plus interressante, il aurait été facilement mon arc préféré. La je ne suis pas d'accord, le traitement de sanji etait catastrophique et pas parcequ'il manquait de combat comme tu le dis puisqu'il a rousté son capitaine comme tu le dis mais a aussi affronté ses freres meme son pere,il a rousté yonji, balance bobin contre un mur, esquive kata, s'echauffe avec daifuku, frappe furtivement oven, raisin enfin bref il y a du combat donc la n'est pas le pb. 'I'l n'a fait que chouiner du matin au soir, il v delivrer sa soeur et meme ses freres mais les laisses a l'agonie devant une mama furibonde requinquée de wedding cake merci sanji. Au final, il ne respecte meme pas ce qu'il dit car premiere occas il est deja en suit mdr, j'aurai preferé un developpement d'exosquelette teasé depuis le background "modif cellule" Tout le monde l'a sauvé et lui n'a sauvé personne et meme carrot, a la fin, lui fait la morale sur la mort de pedro mdr grave nul. Aux antipodes d'un jimbe qui lui a prit ses responsabilités, un vrai bonhomme. Soyez choqué si vous voulez. Choqué non, non mais c'est un arc a oublié si ce n'est le HDO++ et la copie red poneglyphe en poche. D'ailleur il n'y a pas eu de banquet cela veut tout dire non??? DSL du pavé mais faut eviter les DB lolIly avait également des rumeurs de disques détectés par les radars, mais c'était presque un an avant que j'aie pu avoir confirmation de tels rapports. Quand Purdy m'a télégraphié, en mai 1949, j'avais à moitié oublié les disques.
Créé avecCréer un site web de qualité professionnelle et personnalisable sans aucune connaissance en programmation Commeil était malade, la duchesse lui avait offert une pension pour qu’il se consacrât à la poésie. Un jour, il avait conduit Fabrice à la chartreuse de Velleja. Fabrice apprit à Ludovic qu’il venait de tuer un homme le matin même à six heures (277). Ludovic se proposa pour lui procurer des habits moins voyants. Lui et l’hôtesseL'Île Mystérieuse est un roman de Jules Verne 1828-1905, publié à Paris dans le Magasin d’éducation et de récréation du 1er janvier 1874 au 15 décembre 1875, et en volume chez Hetzel en 1875. Cette œuvre vient achever, après les Enfants du capitaine Grant 1867 et Vingt Mille Lieues sous les mers 1870, une vaste trilogie dont la constitution, inspirée après coup par Hetzel pour des motifs plus commerciaux que littéraires, obligera Verne à compromettre la vraisemblance chronologique et la cohérence des deux premiers récits. Résumé du roman par chapitres Première partie Le 24 mars 1865, un ballon emporté par un ouragan s’abat sur un rivage indéterminé de l’océan Pacifique. Il contenait cinq passagers dépourvus de toute ressource l’ingénieur Cyrus Smith, accompagné de son fidèle serviteur noir, Nab, et de son chien, Top; l’intrépide correspondant de guerre Gédéon Spilett; le brave marin Pencroff et son protégé, un jeune orphelin du nom de Harbert Brown. Tous ont participé à la guerre de Sécession dans les rangs des nordistes. Prisonniers des sudistes à Richmond, ils se sont évadés en volant un aérostat. Mais la tempête les a amenés bien plus loin qu’ils n’avaient prévu. Et leur situation leur paraît d’autant plus inquiétante que Cyrus Smith, le plus savant et le plus ingénieux d’entre eux, semble avoir disparu dans la catastrophe chapitres 1-3. Ils ne tardent pas, cependant, à s’organiser pour survivre, trouvant à s’abriter, vivant de chasse et de cueillette, parvenant à faire du feu. Ils retrouvent même l’ingénieur, mystérieusement sauf, dans une grotte du littoral chapitres 4-8. Avec Cyrus Smith, tout devient plus facile. Utilisant au mieux tout ce que lui offre la nature, il permet à la communauté de se doter de moyens de plus en plus nombreux et efficaces pour coloniser son domaine. En même temps, il en pousse l’exploration aussi loin que possible il s’agit d’une terre absolument déserte, apparemment inconnue des géographes, qu’il baptise l’île Lincoln» chapitres 9-14. Les héros se lancent dans des entreprises de plus en plus hardies et délicates. Ils pratiquent la métallurgie, fabriquent des explosifs et réussissent, en abaissant les eaux d’un lac, à s’aménager une vaste demeure souterraine, Granite-House». Ils peuvent ainsi passer l’hiver dans un relatif confort. Cependant, certains faits ne manquent pas de les intriguer, comme la présence d’un grain de plomb dans la chair d’un cochon sauvage chapitres 15-22. Deuxième partie La construction d’une pirogue rend les explorations beaucoup plus aisées. Mais un événement, surtout, va profondément bouleverser la vie des robinsons la découverte d’une caisse échouée sur la plage, contenant des outils, des vêtements, des livres, des armes et des ustensiles de toutes sortes. La provenance de ce trésor est inexplicable. Capables désormais de se défendre contre les plus terribles fauves, Cyrus Smith et ses compagnons s’aventurent sans crainte dans leur île. Ils peuvent ainsi récupérer les débris du ballon qui les a amenés et la précieuse étoffe qui le constitue chapitres 1-5. On parvient à domestiquer un singe. On fortifie les abords de Granite-House, on en assure l’accès par un ascenseur hydraulique et l’on met des vitres aux fenêtres. Cyrus Smith, grâce aux instruments récupérés, peut constater que l’île Lincoln est toute proche d’une autre terre, l’île Tabor. Tous projettent d’aller la visiter. On entreprend alors la construction d’un bateau chapitres 6-10. Le second hivernage peut être affronté dans des conditions bien meilleures. L’embarcation est bientôt achevée. Dès ses premiers essais, le Bonadventure donne toute satisfaction. Harbert pêche une bouteille renfermant un message un naufragé attendrait des secours dans l’île Tabor. Les héros y rencontrent un être revenu à l’état sauvage qu’ils doivent ramener de force. Ils ne retrouvent leur route que grâce à un feu allumé par une main inconnue chapitres 11-15. Leur nouveau compagnon est un ancien mutin, le contremaître Ayrton, abandonné par lord Glenarvan dans l’île Tabor pour y expier ses crimes voir les Enfants du capitaine Grant. Bourrelé de remords, Ayrton trouve la rédemption parmi ses sauveurs. Mais il affirme qu’il n’est pas l’auteur du message dans la bouteille. Ainsi renforcée, la petite société accomplit de nouveaux prodiges Cyrus Smith réalise même un télégraphe électrique. C’est alors qu’un navire est signalé chapitres 16-20. Troisième partie Il s’agit, hélas! d’un bateau pirate, le Speedy, commandé par un ancien complice d’Ayrton l’infâme Bob Harvey. Le sort des six colons serait funeste si le brick ne sautait sur une mine. Qui l’a placée sous la coque? Tout en récupérant ce qui peut l’être dans l’épave disloquée, Cyrus Smith s’ouvre de ses soupçons à ses amis depuis leur établissement, une présence bienveillante n’a cessé de leur venir en aide. À ce mystère s’ajoute une inquiétude six pirates courent toujours. Ils se mettent à tout ravager. Au cours d’un combat, Harbert est grièvement blessé. Il mourrait sans un médicament, lui aussi apporté par le protecteur invisible qui a également exterminé les derniers pirates et libérés Ayrton, leur prisonnier chapitres 1-13. On songe à construire un nouveau bateau et à faire face à un troisième hiver. Mais le mont Franklin, volcan qui domine l’île, entre en éruption. L’hôte inconnu se montre enfin c’est le capitaine Nemo voir Vingt Mille Lieues sous les mers, dont le Nautilus est caché depuis six ans dans une caverne communiquant avec Granite-House 14-15. L’extraordinaire personnage raconte toute son histoire. Il était jadis le prince Dakkar, souverain indien, et il participa avec foi à la révolte des Cipayes, en 1857. Vaincu, ayant vu toute sa famille massacrée, il projeta une terrible vengeance contre l’Angleterre. Il conçut donc son fabuleux sous-marin, semant la terreur sur les mers. Ayant perdu tous ses hommes, vieux et malade, Nemo a trouvé refuge dans son repaire de l’île Lincoln. C’est là qu’ému par les grandes qualités humaines des naufragés, il a décidé de les secourir. Il meurt après cette confession, léguant à Cyrus Smith et à ses amis une énorme fortune en diamants. Le Nautilus, à jamais bloqué dans sa caverne, lui sert de tombe chapitres 16-18. Cependant, l’île donne les signes d’une désagrégation de plus en plus imminente. Malgré leur hâte, les héros ne peuvent achever à temps leurs préparatifs. Les coulées de lave et les tremblements de terre ruinent toute leur œuvre. Bientôt, il ne reste plus de leur petite république qu’un rocher battu par les flots. Ils y sont miraculeusement recueillis par le Duncan, envoyé par lord Glenarvan afin de rapatrier Ayrton au terme de douze années d’expiation dans l’île Tabor. Une notice déposée par Nemo dans l’île a permis de les retrouver, quatre ans jour pour jour après leur dramatique atterrissage chapitres 18-20. Analyse de L'île Mystérieuse Mêlant grâce au personnage d’Ayrton les aventures du capitaine Grant à celles du capitaine Nemo, l’Île mystérieuse n’accomplit ce miracle qu’au prix d’évidentes contradictions. Ainsi, Nemo prétend qu’il a vécu depuis trente ans sous les mers. Mais si l’on considère qu’il s’est marié en 1849 et qu’il s’est engagé huit ans après dans la révolte des Cipayes, il n’a pu voyager plus de dix années dans son sous-marin. De plus, comment Ayrton, déposé dans l’île Tabor en 1865, pourrait-il y avoir passé douze ans en 1869? Mais ces incohérences risquent de choquer davantage dans le fond que dans la forme. On peut ainsi regretter que Nemo perde de cette manière son fascinant anonymat. Hetzel est pour beaucoup dans cette réapparition. Mais en l’encourageant, il participe à une trahison profonde de l’esprit fantastique qui dominait Vingt Mille Lieues sous les mers. L’incertitude apparaissait comme la seule conclusion possible de ce roman de démesure et de révolte. L’Île mystérieuse, en remplissant les vides de son histoire, donne au destin de Nemo l’apparence plus banale d’un récit achevé et moral. Utilisant son génie au service d’une œuvre d’humanité et de justice, après l’avoir consacré à sa vengeance, réconcilié avec la société dont Cyrus Smith et ses compagnons lui ont offert l’image la plus saine, il gagne son pardon. Toute la sombre ambiguïté du personnage disparaît au profit d’une figure plus édifiante, mais plus pâle, parfaitement conforme au projet d’une littérature didactique et purement divertissante. Il est étrange de constater qu’en écrivant cette suite» à son œuvre la plus originale, Jules Verne lui impose une correction» identique à celle qu’il imaginera pour les Aventures d’Arthur Gordon Pym d’Edgar Poe dans le Sphinx des glaces 1897. Dans les deux cas, il s’agira de pouvoir renvoyer aux textes premiers comme à de pures fictions. Leurs personnages seraient alors restitués à la réalité, réconciliés avec la morale et la raison, et rendus définitivement incapables d’en perturber les lois par leur mort constatée. La frénésie de la destruction justicière, sorte d’utopie négative, peut céder la place à l’utopie féconde et positive la fondation d’une cité idéale. Ainsi les diamants de Nemo pourront-ils servir à édifier une vaste colonie» en Iowa C’était comme une île en terre ferme.» On retrouvera ce schéma consacré dans la ville modèle réalisée par le docteur Sarrasin dans les Cinq Cents Millions de la bégum 1879. Dans tous les cas, le roman se charge d’une réflexion politique qui dépasse, cependant, les limites d’une simple robinsonnade. La micro-société de l’île Lincoln, fondant en un tout harmonieux Noirs et Blancs, travailleurs intellectuels et manuels, économies traditionnelle et préindustrielle, réalise ce que l’humanité historique n’a pas encore su créer. À ce titre, il est facile d’opposer ce monde idéal, géré par des hommes de bonne volonté, à celui que les héros ont quitté, déchiré par la plus injuste des guerres. Le récit des efforts et des inventions par lesquels ils s’assurent peu à peu le contrôle de leur existence semble reproduire en les accélérant les lentes étapes de l’histoire humaine, depuis ses origines. Mais elle corrige aussi cette histoire en l’imaginant faite par des hommes non pas sortis de l’innocence primitive, mais mûris par les épreuves et instruits de toutes les formes du savoir moderne. Cette sagesse leur évite de répéter les erreurs des âges anciens et donne à leur action une efficacité prodigieuse. Oubliant l’idéologie stérile, les héros veulent s’illustrer par des créations strictement pratiques. S’ils ne se trompent pas, c’est qu’ils vont toujours au plus simple, renonçant à tout raffinement inutile ou à toute originalité. Ils ne prétendent pas faire de l’île Lincoln autre chose qu’une imitation de leur monde originel Une petite Amérique! Nous y bâtirons des villes, nous y établirons des chemins de fer, nous y installerons des télégraphes, et un beau jour, quand elle sera bien transformée, bien aménagée, bien civilisée, nous l’offrirons au gouvernement de l’Union.» Leur tâche sera d’autant plus aisée que la nature qu’ils affrontent n’est pas vraiment un pur chaos. Produit parfait de l’activité volcanique, travaillée et structurée par les grandes forces telluriques, elle offre une synthèse de toutes les ressources de l’univers. Le regard savant du chimiste a tôt fait d’en réduire les roches et les minerais à une classification de substances aussi nombreuses que complémentaires. D’ailleurs, toute l’aventure n’apparaît-elle pas comme un voyage à travers tous les éléments? Commencé par la traversée des airs, il trouve dans l’eau une infranchissable limite, obligeant à conquérir la terre grâce au dangereux pouvoir du feu qui, après avoir servi l’œuvre des hommes, finit par la détruire. Étrange expérience, donc, qui commence par donner au héros la fière illusion de son pouvoir pour mieux lui révéler l’aspect précaire de toute victoire sur la nature. Le roman s’appuie donc sur des thèmes largement connotés par toute une tradition; celui de l’île en particulier. Mais on le voit traité d’une manière profondément nouvelle c’est tout l’esprit du mythe de Robinson qui se trouve, en effet, démenti par l’exemple symbolique d’Ayrton, complètement déshumanisé par l’épreuve de la solitude, régénéré par sa réintégration sociale. En imposant sa clôture, l’insularité oblige l’homme à chercher en lui un monde plus vaste, à comprendre qu’il lui incombe de faire un tout du rien, du manque absolu dans lequel il est jeté. Au milieu d’un tel contexte, tout semble capable de s’humaniser, même l’animal, comme le prouve le dressage de Jup, l’orang-outan transformé en domestique zélé. La société qui en découle est idéale, non parfaite. Totalement artificielle, fondée par la nécessité et les circonstances, si elle paraît apte à s’instituer avec bonheur, elle ne saurait se reproduire, atteindre par elle-même une pérennité définitive. La mort de Nemo et la disparition de l’île semblent montrer la précarité d’entreprises incapables d’un devenir naturel, biologique. Totalement absente, la famille fait irrémédiablement défaut à cet univers. Aucune femme n’accompagne les colons, Harbert est orphelin. L’éclatement des liens familiaux a précédé l’aventure et, du même coup, a défini a priori ses limites. Le dénouement seul permet de réunir les éléments ainsi disjoints, en ramenant sur scène les personnages du premier roman, les Enfants du capitaine Grant Cyrus Smith et ses compagnons reçurent à plusieurs reprises la visite de lord et de lady Glenarvan, du capitaine John Mangles et de sa femme, sœur de Robert Grant, de Robert Grant lui-même, du major Mac Nabbs, de tous ceux qui avaient été mêlés à la double histoire du capitaine Grant et du capitaine Nemo.» Il s’agit, sans doute, de remettre en ordre une histoire jusque-là régressive, puisque dominée par la seule recherche d’un père réel, le capitaine Grant, ou mythique, Nemo, protecteur presque divinisé des naufragés de l’île Lincoln. Mort ou retrouvé, le père peut s’effacer et permettre à ses fils de retrouver la voie d’une histoire positive, poursuivie dans la modernité grâce au legs d’un passé exaltant mais révolu. C’est aussi l’accès à une existence moins problématique, où il suffira d’imiter par la science ce que d’autres auront conquis par la passion. D. GIOVACCHINI Plus d'articles sur Jules Verne Fiche sur Voyage au centre de la Terre résumé et analyse Fiche de lecture sur Vingt mille lieues sous les mers résumé détaillé et analyse Michel Strogoff de Jules Verne résumé et analyse
Jai du lire ce livre pour l'examen de français. Il m'a plutôt plu. L'un de ses grands avantages est son faible nombre de pages par rapport aux autres livres proposés (L'Oeuvre au Noir, 1984, L'Orange mécanique et La Mandoline du capitaine Corelli)Le début est très théorique et donc ennuie bien des personnes ; mais à partir du troisième Chapitre 1 Maxime regardait alternativement ... les gens bien élevés savent aussitôt faire de ces phrases qu'il faudrait appeler des phrases de sortie. » Situation et contexte Portrait du célèbre Honoré de Balzac, l'un des écrivains les plus célèbres du 19ème siècle. Après avoir passé plusieurs jours au côté des pensionnaires de la pension Vauquer, Eugène de Rastignac, jeune ambitieux tout droit venu de Province, compte bien connaître la gloire et la richesse grâce à son beau minois et ses traits d'esprit. Issu d’une vieille famille aristocratique désormais appauvrie, Eugène incarne la figure du jeune ambitieux décidé à faire carrière et fortune à Paris. À un bal organisé par sa cousine, Mme de Beauséant, il est présenté à la séduisante Mme de Restaud, qui n’est autre que la fille ingrate de l’infortuné père Goriot, voisin de pension d’Eugène. Toutefois, ce secret reste bien gardé et Eugène n'a pas la moindre idée de cette identité cachée. Fort de cette soirée réussie, Eugène décide de rendre une visite de politesse à la belle comtesse le lendemain du bal. Plein d’espoir amoureux et ambitieux, le jeune homme espère charmer cette jeune femme pour parvenir à ses buts ultimes. Seulement, Eugène ne se doutait pas d'un léger détail l’amant en titre, Maxime de Trailles, est déjà là. Ainsi, cet extrait peut être analysé sous trois angles différents Le premier consiste à étudier la place d'Eugène dans ce terzo incomodo ». Cette expression italienne, traduite par tiers personne qui incommode » dans la Chartreuse de Parme de Stendhal, souligne la position délicate dans laquelle se retrouve notre personnage. De cette position va naître un vrai rapport de rivalité entre les deux hommes. Eugène, espérant briller par son caractère et sa beauté, ne compte pas se laisser intimider par la richesse et l'apparence irréprochable de son concurrent. C'est pourquoi, au final, cette scène permet à Eugène de révéler son caractère proprement héroïque. Peu importe la condition sociale, peu importe l'apparence et la démonstration de richesse ce qui compte, c'est de parvenir à réduire la position de force de Maxime de Trailles. Grâce à sa fine intelligence, Eugène peut prétendre à atteindre ses objectifs de vie. Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !C'est partiI- Une scène de terzo incomodo Eugène de Rastignac, ce tiers présent qui incommode... A. Le terzo incomodo en quoi Eugène est-il ici présenté comme un inconnu dont la présence n'est pas désirée ? Dès le début de cet extrait, Balzac place Eugène de Rastignac en situation d'infériorité. Il est qualifié par son rival, Maxime de Trailles, d' intrus ». Ce terme a pour effet d'augmenter le sentiment d'étrangeté d'Eugène, qui n'a visiblement rien à faire dans le salon de Mme de Restaud. Rabaissé une nouvelle fois par le double qualificatif petit drôle », Eugène est ridiculisé par les mots. Le voilà en position de faiblesse, considéré comme un bouffon et un moins que rien par ce surprenant rival. Ma chère, j'espère que tu vas mettre ce petit drôle à la porte ! Les Classiques Hachette, Lui qui était venu pour séduire cette jeune femme rencontré la veille au soir, ne s'attendait certainement pas à se voir être traité de cette façon. En s'introduisant, sans le savoir, entre une femme et son amant, il crée une situation de malaise entre les différents protagonistes. Les termes sont violents, bruts, voire déshumanisants Maxime parle d'Eugène comme d'une bête ou d'un insecte que l'on aimerait écraser. Il exige de le voir décamper » sur le champ, ce qui appuie son statut d'amant autoritaire et dominant. Ce qui le gène » verbe répété à deux reprises, doit disparaître. B. Une scène de violence sociale Toutefois, il est impossible de congédier Eugène de cette manière. Pour quelle raison ? À cause du vernis social, des conventions propres à la comédie humaine si bien dépeinte par Balzac. Comment procéder pour que cet invité non désiré puisse disposer ? En essayant de lui faire comprendre qu’il gène sans pour autant passer par le discours direct. Une subtilité de langage qui permet d'éviter toute forme d'impolitesse... Dès lors, les personnages utilisent la communication non verbale et, en particulier, le regard Maxime regardait ... d’une manière assez significative pour faire décamper l’intrus Les Classiques Hachette, Ici, le regard est une arme. La traduction de ce regard par le narrateur est violente, il s'agit de mettre à la porte » rien qu'en regardant le sujet non désiré. Ce phénomène est particulièrement dévalorisant, humiliant socialement pour Eugène, qui ne maîtrise pas encore ce code de regards. Du côté de la comtesse, tout est bon pour pouvoir fuir cette situation malheureuse et honteuse. Confrontée à cette incompréhension, elle a recours à un geste grossier, peu représentatif des moeurs nobles Sans attendre la réponse d'Eugène, Madame de Restaud se sauva comme à tire-d'aile dans l'autre salon en laissant flotter les pans de son peignoir qui se roulaient et se déroulaient de manière à lui donner l'apparence d'un papillon ; et Maxime la suivit. Les Classiques Hachette, Premièrement, elle n'a pas la délicatesse d'attendre la réponse d’Eugène », ce que tout hôte doit impérativement s'obliger de faire. Secondement, elle se sauve comme à tire-d’aile », le verbe et son complément soulignant l’idée de fuite et d’extrême rapidité. Ainsi, tout est fait pour faire comprendre à Eugène qu'il n'a pas sa place ici, sans le lui dire explicitement, bien évidemment. Scène tirée du film de François Truffaut, "Les quatre cents coups", 1959. Se plonger dans l'oeuvre de Balzac pour comprendre les moeurs sociales du 19ème siècle... C. Une scène comique L'élément comique de la scène provient de l'incompréhension d'Eugène qui apparaît au début du texte comme une sorte de Candide, un peu naïf et peu au courant des us et coutumes des nobles parisiens. Au-delà de l'incompréhension provoquée par la situation, Eugène est risible parce qu'il ne se doute à aucun instant de la nature de la relation entre Maxime de Trailles et Mme de Restaud. Pourtant, le visage de la comtesse dit tous les secrets d'une femme sans qu'elle s'en doute ». Mais Eugène, peut-être trop perturbé par l'arrivée soudaine de ce mystérieux personnage, n'y prête pas attention et ne peut, en somme, se douter de ce qui l'attend. Comment progresser en cour de francais ? II- Un rapport triangulaire qui engendre jalousie et confrontation A. Une jalousie problématique Comme nous le soulignions précédemment, Eugène ne semble pas se douter de ce que représente Maxime de Trailles pour Mme de Restaud, rencontrée la veille au bal et semblant être tout à fait libre. Il faut attendre la fin de l'extrait pour qu'Eugène identifie Maxime comme l’amant et se l’attribue comme rival ». Comment se fait-il, dans ce cas, qu'une rivalité prédomine dès le début de l'extrait ? On pourrait penser qu'il s'agit d'une jalousie vis à vis de Mme de Restaud, ce dandy » pouvant probablement voler le coeur de celle qui intéresse Eugène de Rastignac. Mais il n'en est rien pour Eugène, la jalousie naît de la comparaison avec cet inconnu qu'il méprise et déteste dès le premier instant Rastignac se sentit une haine violente pour ce jeune homme Les Classiques Hachette, Bien avant d’avoir compris qui il était, Eugène ressent pour lui une haine violente », presque instinctive et incontrôlable. Son objectif ? Gêner le dandy ... au risque de déplaire à Mme de Restaud ». Nous comprenons donc que cette jalousie n’a pas pour origine la possession de la femme mais la fierté d'une âme en recherche de reconnaissance sociale. B. La dévalorisation de la femme Anastasie de Restaud, jeune femme mariée mais malheureuse en amour, cherche à fuir la morosité de sa relation avec le marquis d'Ajuda-Pinto, pour qui elle n'éprouve que peu d'attirance et de sentiments. Elle n'a d'yeux que pour ce cher Maxime de Trailles, jeune homme élégant et fortuné, qui fait naître en elle des émotions nouvelles. Dans cet extrait, la présence de la femme est très effacée. Les mentions la caractérisant la font apparaître comme une femme soumise » à l’amant, incapable de se contrôler et de contrôler ses émotions, en témoigne ce visage tellement expressif qu'il dit tout. La femme est présentée comme lâche et assujettie à son cher et tendre. Face à la difficulté que présente l'inconfortable situation, elle préfère se sauver plutôt que d'affronter la réalité. Pour la caractériser, Balzac utilise l'image d'un grand papillon, en apparence flatteur, mais qui renforce en réalité les mentions de coquetterie et de légèreté. Enfin, les deux hommes font peu de cas d’elle et ne se soucient pas vraiment de sa présence Eugène prend le risque de lui " déplaire ", ce qui confirme que sa jalousie n'est pas dirigée envers elle. Au fond, gagner le duel face à Maxime de Trailles lui importe plus que de posséder le coeur de la jeune demoiselle... Maxime, quant à lui, lui adresse des regards à la signification cavalière et peu galante. Il ne s'encombre pas de politesses pour lui parler, ce qui témoigne le peu de considération qu'il a envers elle. C. La fascination pour le rival D'abord les beaux cheveux blonds et bien frisés de Maxime lui apprirent combien les siens étaient horribles. Puis Maxime avait des bottes fines et propres, tandis que les siennes, malgré le soin qu'il avait pris en marchant, s'étaient empreintes d'une légère teinte de boue. Enfin Maxime portait une redingote qui lui serrait élégamment la taille et le faisait ressembler à une jolie femme, tandis qu'Eugène avait à deux heures et demie un habit noir. Les Classiques Hachette, Comme le met en lumière ce passage, la haine » de Rastignac pour Maxime est liée principalement à son aspect physique. Rastignac se livre à une comparaison qui ne lui donne pas l’avantage. La comparaison fait ressortir la supériorité de Maxime de Trailles en critères de beauté. On notera la féminisation des critères de beauté masculin le faisait ressembler à une jolie femme» et en critères sociaux, avec l'exemple des bottes fines et propres » faisant comprendre que Maxime n’est pas un piéton qui crotte ses bottes contrairement à Eugène, l'amant de Mme de Restaud se déplace à cheval. Enfin, la redingote riding-coat montre qu’il a les moyens d’avoir une tenue pour chaque circonstance de la journée, ce qui n'est pas le cas d'Eugène. De plus, ce n’est pas Maxime qu’Eugène veut gêner, mais le dandy », ce personnage du XIXe siècle qui se doit de consacrer sa vie au raffinement et à l’élégance. L'exemple parfait du dandy est, pour Balzac, George Bryan Brummel. Le dandy, s’il incarne l’esprit du siècle, reste un personnage négatif, capable de ruiner des orphelins », qui incarne le caractère superficiel de la société de la Restauration et un détournement des valeurs. III- La Naissance d’un grand homme A. Le dandy comme modèle Eugène reconnaît en Maxime un modèle de beauté sociale, à laquelle il faut ressembler pour réussir. L'étymologie du prénom démontre même un caractère puissant puisque Maximus » signifie le très grand » en latin. La mise de Maxime de Trailles est un élément de supériorité. Ici, l'amant d'Anastasie donne une leçon de style à Eugène. À savoir que friser ses cheveux, à l'époque, était un luxe à imiter pour paraître bien installé. Ainsi, le dandy est celui qu'Eugène admire autant qu'il hait. Ce tiraillement se fait ressentir dans la comparaison qu'il dresse en lui et l'autre entre envie et jalousie, admiration et détestation, fascination et aversion. Au fond de lui, Eugène n'a qu'un rêve devenir un dandy et ressembler à Maxime. B. L’intelligence d’Eugène Mais le dandy, pour Balzac, est assez simple d'esprit. Il préfère se satisfaire de la légèreté de l'existence et ne se soucie que de l'apparence. La richesse est superficielle elle ne se constate que physiquement, l'esprit étant emprunt de considérations mondaines et creuses. Eugène lui, qui tire une leçon du dandy, est doté d'une intelligence quasi-innée, relevant de l'instinct. Le verbe sentir » confirme cette idée, il est un observateur intuitif hors pair. Pour en revenir à l'étymologie des prénoms, le sien signifie d’ailleurs le bien-né », celui qui dispose par la naissance d’avantages. Eugène était noble, bien-né socialement. Mais la Révolution est passée par là et a mise à mal la fortune de sa famille. Eugène a surtout pour lui l'esprit et l'intelligence. Il est le spirituel enfant », celui qui peut tenir un discours plus profond et plus sensé. C. Le héros Représentation du jeune Rastignac, galvanisé par l'envie de réussite et l'ambition. Enfant ! Oui, vous êtes un enfant, dit-elle en réprimant quelques larmes vous aimeriez sincèrement, vous ! Les Classiques Hachette, En effet, Eugène n'en est qu'au début de son parcours initiatique. Il n’est pour l’instant qu’un enfant ». et c’est pourquoi il reçoit une leçon. Mais le jeune Rastignac a, pour lui, de l’intelligence et d’autres caractéristiques héroïques. Sa formation débute mais ses sentiments témoignent d'une valeur héroïque incomparable il est ambitieux, il veut triompher » de Maxime, c’est-à-dire le vaincre mais sans s'en tenir à une banale victoire. Il veut rendre ce triomphe éclatant. Etymologiquement, le triomphe est le défilé du général vainqueur à travers Rome, précédé des vaincus réduits en esclavage et du butin. Voilà le souhait le plus cher d'Eugène réduire Maxime à une condition encore plus inférieure que celle de l'intrus. Maxime doit devenir esclave et se soumettre à la grandeur du jeune Rastignac. Enfin, Eugène témoigne d'une certaine audace ». Il n'a pas peur de défier le monde et les conventions, son courage lui permet d'affronter bien des obstacles. Il est porté par l'ambition et ne reculera devant rien son désir de succès est plus fort que tout. Conclusion Pour conclure, cette scène montre en quoi la jalousie amoureuse n’est qu’une façon de masquer l’envie et l’ambition sociale. Elle est intéressante aussi par la critique sociale qui apparaît en filigrane la société de la Restauration détourne les valeurs et est d'une superficialité sans nom. De son côté, Eugène incarne parfaitement ce héros en devenir, qui va concilier l’apparence héroïque et la force profonde, cette énergie si admirée par Balzac. Le temps de faire ses preuves est arrivé ! Tableau qui reprend le schéma narratif du Père Goriot. Une aide pour se repérer dans le temps et dans l'espace Faubourg Saint-MarceauChaussée-d'AntinFaubourg Saint-Germain fin novembre 1819 » Situation initiale Pension Vauquer. 7 pensionnaires dont Goriot, Vautrin et Rastignac. Rastignac, 22 ans. Bachelier en lettres et en droit depuis un an à Paris. Décide de réussir par les femmes. Comtesse de Restaud et Baronne de de Beauséant et Duchesse de Langeais. quelques jours plus tard » modificateur Découverte des mystères Goriot et Vautrin. Rencontre avec A. de Restaud lors d'un bal chez Mme de Bauséant. le lendemain » s'institue défenseur du Père Goriot dont Mme de Bauséant lui a appris le éconduit de chez les de Bauséant initiatrice des mystères parisiens A. de Restaud et D. de Nucingen sont des demoiselles Goriot. fin de la première semaine de décembre » Vautrin pense que l'argent est source de réussite. Il propose à Eugène d'épouser Victorine Taillefer qu'il rendra riche en tuant son frère. Rencontre avec D. de Nucingen lors d'une sortie aux Italiens avec Mme de Bauséant. Delphine lui révèle la vie des femmes de Paris un luxe extérieur, des soucis cruels dans l'âme ». Eugène donné pour amant de Delphine lors du bal de la duchesse de Carigliano. 12 février 1820 se rapproche de Victorine et devient le débiteur de Vautrin. 14 février 1820 et Mlle Michonneau trahissent VautrinLe père Goriot installe Rastignac rue d'Artois. 15 février 1820 de Vautrin, aussi appelé Trompe-la-Mort. Mort en duel du fils rue d'Artois avec Delphine. 16 février 1820 au bal de la vicomtesse de Beauséant, quittée par son amant, le marquis d'Ajuda-Pinto. 17 février 1820 du père Goriot. Début de l'agonie du père des soeurs Goriot. 18 février 1820 du père Goriot. 19 février 1820 du père Goriot se poursuit. Bal chez la vicomtesse de Beauséant. 20 février 1820 finale Mort du père de Beauséant se retire en Normandie. Mme de Langeais se retire au couvent. 21 février 1820 du père de Rastignac à Paris À nous deux maintenant ! ». Il se rend déjeuner chez Delphine. TurnBack The Pendulum 2 est le chapitre -107 du manga. La cérémonie de promotion d’Urahara commence et Urahara se présente à sa nouvelle division. Urahara s’excuse de son retard et demande s’il peut entrer. Le capitaine de la 2nde Division Yoruichi Shihōin le réprimande pour sa timidité et lui ordonne d’agir en capitaine. Genryūsai ShigekuniSECTION 1 Un capitaine de vingt ans - La justice du roi DUE DATE Thursday, November 14th, 2013 WINDOW DATE Sunday, November 17th, 2013 LE RESUME DE CHAPITRE Dans vos résumé de chapitre, vous devez inclure ces points importants. 1. L’intrigue 2. Le symbolisme 3. Le développement du personnage 4. 2 citations important et expliquez pourquoi ils sont importants Ses citations ne doivent pas être plus courtes que ½ page. L’évaluation L’intrigue vous avez donné un résumé du chapitre avec tous les informations dans les chapitre. Le symbolisme vous avez décrit le bon symbolisme du chapitre avec un analyse. Le développement du personnage vous avez décrit un développement du personnage en détail. 2 citations important vous avez trouvé des citations qui a démontré une événement important dans le chapitre et l’explication était détaillé et correcte.
Alorsque le dégoût et l’insatisfaction ne le lâchent plus et qu’il ne supporte plus son travail, Piracci refuse à un clandestin qu’il a recueilli sur son navire de le cacher à leur arrivée en Italie. A terre, Piracci reporte sa colère sur le capitaine de l’équipage qui a jeté les clandestins et le frappe. Seul à Lampedusa, le 17 août 2018 5 17 /08 /août /2018 2010 Résumé établi par Bernard Martial professeur de lettres en CPGERéférences des pages entre parenthèses édition GF n°1119 et résumé ne remplace pas la lecture du texte intégral dont il ne prétend pas reproduire les qualités NEUVIÈMEExalté par les discours du vieillard, Fabrice eut du mal à s’endormir et son sommeil fut agité par les présages. Il fut réveillé à dix heures par le son de la cloche animée par quarante paysans et se crut en prison. Il chercha un endroit pour voir sans être vu. Il avait une vue plongeante sur la cour intérieure du château 241. L’affaiblissement de son père qui n’avait que cinquante-huit ans soit trente-cinq ans de plus que lui le toucha au point qu’il crut le voir sur une terrasse ; mais ce n’était qu’un valet de chambre. Des jeunes filles étaient occupées à tracer des dessins avec des fleurs dans les rues où devait passer la procession. Le spectacle du lac ravivait en lui des souvenirs d’enfance et cette journée passée en prison dans un clocher fut peut-être l’une des plus heureuses de sa vie. » Il considérait sa vie avec hauteur 242. Il n’avait pas le cœur à haïr mais il se souvenait de Giletti. Il compara aussi sa relation compliquée et ennuyeuse avec la duchesse d’A*** que j’étais obligé d’aimer à Naples puisque je lui avais dit que j’étais amoureux d’elle » et celle, beaucoup plus simple avec la petite Marietta. Il continuait ses considérations sur la vie qu’on lui destinait, sur la pension que lui réservait sa mère. Il compara aussi le champ de bataille de Waterloo et le lac de Côme À quoi bon aller si loin chercher le bonheur, il est là sous mes yeux ! » 243 Fabrice eut besoin de deux ou trois minutes pour réaliser que là où il était, on ne pouvait pas le voir. Il rajouta cependant une toile dans laquelle il fit deux trous pour observer. Les cloches sonnaient depuis dix minutes et comme la procession sortait de l’église, la tradition des mortaretti commença 244 fusils à canons sciés remplis de poudre et plantés à terre qu’on fait exploser en même temps. Avec les lunettes de l’abbé, il reconnut beaucoup de gens et observa les femmes qu’il avait connues jeunes filles. La procession passée, la chaleur se faisait écrasante, il regarda la population se disperser dans les rues et sur le lac 245. Soudain, il entendit la porte d’en bas du clocher s’ouvrir. C’était la Ghita, la vieille servante de l’abbé Blanès qui lui apportait un panier. Il eut la tentation d’aller la saluer mais il y résista de peur de la compromettre et de déplaire à l’abbé. Il dîna, fit un somme et fut réveillé à huit heures et demie par l’abbé. Il semblait avoir vieilli de cinquante ans depuis la veille. Il lui parla de la bourse laissée à la Ghita, lui rappela de ne rien attende de son frère et lui dit de partir rapidement 246.Fabrice se hâta de partir. Il était à peine arrivé devant le château que la cloche de dix heures sonna. Il se vit soudain au milieu de quatre gendarmes et se voyait déjà arrêté mais il réussit à leur échapper. Puis, il pressa le pas et se mit à courir 247. Il était partagé entre les sentiments de peur et de honte. Pourtant, au lieu d’aller directement sur les bords du lac Majeur où sa barque l’attendait, il fit un énorme détour pour aller voir le marronnier que sa mère avait planté vingt-trois ans plus tôt. Il s’occupa d’une branche cassée et de bêcher autour de l’arbre puis se mit en route 248. Il n’avait pas fait une lieue qu’une bande éclatante de blancheur dessinait à l’orient les pics du Resegon di Lek. Il se laissa attendrir par la beauté des lieux, ce qui était dangereux dans sa situation. Il pouvait à tout moment tomber sur des gendarmes ou des douaniers. Soudain, il entendit un homme s’avançant dans le bois en chantant un air de Mercadante 249. C’était un valet de chambre. Devait-il lui casser la tête sans demander son reste ? 250CHAPITRE DIXIEMEFabrice se trouvait sur la route qui va de Lombardie en Suisse à dix pas du valet de chambre qui ne chantait plus. En saisissant la bride de son cheval, Fabrice inventa une histoire il était le marchesino Ascanio del Dongo et fuyait les quatre frères Riva qui l’avaient surpris dans la chambre de leur sœur. Il voulait trouver refuge chez le vice-roi à Milan. Il menaça le valet de mettre à ses trousses son 251 cousin, le comte Alari s’il avertissait les gendarmes. Au contraire, il lui promit de l’argent qu’il faillit oublier en s’enfuyant. A deux heures du matin, il était sur les bords du lac Majeur, puis il rejoignit Belgirate. Il était heureux d’avoir revu l’abbé Blanès et son arbre 252. Le surlendemain, Fabrice était à Parme où il raconta son voyage à la duchesse et au apprit que le Duc Sanseverina venait de mourir à Baden. Il lui léguait le palais et francs. La duchesse était ennuyée de cet héritage à cause de la marquise Raversi et des neveux du duc qui l’accablaient de lettres anonymes et de dénonciations infâmes. Fabrice recommanda au comte de leur faire rendre justice de leur comportement 253 mais celui-ci lui fit une réponse habile en rappelant au passage le vol du cheval par Fabrice. Il comptait bien rendre justice au propriétaire du cheval. Le comte évoqua son imprudence 254. Il aurait pu lui fournir un passeport pour aller en Lombardie et il serait intervenu pour lui en cas d’arrestation. Il eût été légitime de se défendre contre le valet de chambre. Le comte lui promit de l’aider à faire sa fortune comme il l’avait dit à la duchesse. Il commencerait par le faire évêque car il ne pouvait pas lui donner tout de suite l’archevêché de Parme 255. Fabrice raconta une anecdote concernant son ancêtre qui construisit le château de Grianta Galéas Sforza, Duc de Milan avait remis à Vespasien del Dongo une lettre pour le commandant du château. Vespasien décacheta la lettre et y découvrit l’ordre donné au commandant de le mettre à mort. IL modifia la lettre, se faisant reconnaître comme commandant du château puis il jeta le commandant dans un puits et déclara la guerre aux Sforza. En échangeant la forteresse contre des terres, il fit fortune. Le comte apprécia l’histoire 256 et évoqua la reddition de Napoléon aux Anglais. Il lui recommanda de ne pas commettre d’imprudence comme celle qui aurait pu le conduire à une prison éternelle ». En entendant ces mots, Fabrice pensa à la prophétie de l’abbé Blanès. La duchesse remarqua sa gravité 257. Le comte lui parla de l’archevêque Landriani. Il le ferait bientôt grand-vicaire. Pour cela, il avait fait nommer capitaine le neveu du plus ancien des vicaires-généraux ; il était lieutenant depuis le siège de Tarragone par le maréchal Suchet. Il recommanda à Fabrice de faire une visite de courtoisie à l’archevêque. Ce qu’il fit en songeant aux présages de l’abbé Blanès 258-259.CHAPITRE ONZIÈMEAu sortir de l’archevêché, Fabrice courut chez la petite Marietta ; il entendit la voix de Giletti mais c’est la mammacia, qui faisait fonctions de mère, qui lui répondit. Elle évoqua l’ordre donné à la troupe de quitter les Etats de Parme. Giletti et Marietta avaient reçu de l’argent Elle est toujours bien amoureuse de toi, mais Giletti lui fait peur ; il y a trois jours, à la dernière représentation que nous avons donnée, il voulait absolument la tuer » dit la mammacia Il lui a lancé deux soufflets et a déchiré son châle bleu. Le tambour-maître des carabiniers devait donner un assaut le lendemain 260. Marietta t’aime à la passion » ajouta-t-elle. En descendant de l’escalier, Fabrice sentit que ses belles résolutions s’étaient envolées. Il se rendit de nouveau au palais Sanseverina et remercia la duchesse de l’attitude du comte à son égard. Il voudrait lui proposer d’aller avec lui vers des fouilles à Sanguigna pour faire des fouilles. La duchesse lui reprocha de vouloir s’éloigner d’elle. Il médita sur ce qu’elle venait de lui dire — Voici une belle occasion de parler, se dit Fabrice. Mais sur le lac j’étais un peu fou, je ne me suis pas aperçu dans mon enthousiasme de sincérité que mon compliment finit par une impertinence ; il s’agirait de dire Je t’aime de l’amitié la plus dévouée, etc., etc., mais mon âme n’est pas susceptible d’amour. N’est-ce pas dire Je vois que vous avez de l’amour pour moi ; mais prenez garde, je ne puis vous payer en même monnaie ? Si elle a de l’amour, la duchesse peut se fâcher d’être devinée, et elle sera révoltée de mon impudence ; si elle n’a pour moi qu’une amitié toute simple… et ce sont de ces offenses qu’on ne pardonne point. » […] La duchesse le regardait avec admiration ; ce n’était plus l’enfant qu’elle avait vu naître, ce n’était plus le neveu toujours prêt à lui obéir ; c’était un homme grave et duquel il serait délicieux de se faire aimer. Elle se leva de l’ottomane où elle était assise, et, se jetant dans ses bras avec transport — Tu veux donc me fuir ? lui dit-elle.— Non, répondit-il de l’air d’un empereur romain, mais je voudrais être sage. »[…] Par un transport naturel et malgré tout raisonnement, il prit dans ses bras cette femme charmante et la couvrit de baisers. » A cet instant parut le comte qui eut l’air tout ému de cette scène. — Vous inspirez des passions bien singulières, dit-il à Fabrice, qui resta presque confondu du mot. »Le comte raconta l’audience de l’archevêque chez le prince 262, demandant que Monsignore Fabrice del Dongo fût nommé son premier vicaire général, et, par la suite, dès qu’il aurait vingt-quatre ans accomplis, son coadjuteur avec future succession. » Le comte, lui-même, craignant que tout cela aille trop vite, avait demandé un petit évêché pour Fabrice 263. Il avait été question de recommandations pour lui, de l’enthousiasme de Fabrice, comparé à celui du pape Pie VII. L’affaire s’était ainsi conclue. Pendant le long récit du comte, Fabrice avait eu le temps de se remettre 264. Il voulut montrer sa reconnaissance au comte. Il se proposa de partir pour le chantier de fouilles de Sanguigna. La duchesse se demandait d’où pouvait venir la passion subite de l’archevêque pour Fabrice. Le comte expliqua le respect de l’archevêque pour la naissance de Fabrice et sa haine pour l’évêque de Plaisance qui songeait à lui succéder sur le siège de Parme et s’était allié à la marquise surlendemain, Fabrice dirigeait les travaux des fouilles de Sanguigna 265 qui s’étendaient sur la route conduisant de Parme au pont de Casal-Maggiore. Les ouvriers cherchaient les ruines d’un temple. La journée était belle. Il pouvait être six heures du matin. Avec un fusil, Fabrice avait tiré quelques alouettes quand il aperçut une voiture venant de Parme et se dirigeant vers la frontière de Casal-Maggiore. Dans la voiture, il reconnut Marietta, Giletti et la vieille femme. Giletti s’imagina que Fabrice était là pour l’insulter et lui enlever Marietta. Il tenait dans la main gauche un pistolet et dans la main droite une épée 266. Il menaça Fabrice qui écarta violemment le pistolet proche de sa poitrine en se servant de son fusil comme d’un bâton sans blesser personne. Giletti sauta en bas de la voiture et commençait à s’emparer du fusil quand Fabrice fit partir le coup qui éclata près de l’oreille de Giletti qui se jeta sur lui avec son épée. Fabrice essaya de lui échapper, encouragé par Marietta. Mais quand il se baissa pour ramasser un couteau de chasse, Fabrice fut touché à l’épaule 267 par un coup d’épée que lui lançait Giletti puis il reçut dans la figure un coup furieux avec le pommeau de son épée. A ce moment-là, il fut sur le point d’être tué. Fabrice se dégagea et s’enfuit en jetant le fourreau du couteau de chasse. Subitement, il se trouva près de Giletti qui le poursuivait et qui reçut un coup dans la joue gauche. Fabrice se sentit percer la cuisse. Le coup de pommeau d’épée dans la figure faisait souffrir Fabrice et son nez saignait. Il para plusieurs coups, en porta d’autres sans trop savoir ce qu’il faisait. Vingt-cinq ou trente ouvriers faisaient corde autour de lui. Le combat sembla ralentir. Puis Fabrice sauta sur son ennemi pointe du couteau de chasse en avant Cette pointe entra dans le côté droit de la poitrine de Giletti et sortit vers l’épaule gauche ; au même instant l’épée de Giletti pénétrait de toute sa longueur dans le haut du bras de Fabrice, mais l’épée glissa sous la peau, et ce fut une blessure insignifiante. » 268 Giletti était tombé. Fabrice laissa échapper son couteau. Giletti crachait beaucoup de sang. Fabrice courut à la voiture et demanda un miroir pour évaluer ses blessures. La vieille lui fit remarquer qu’il était touché sur le haut de la joue ; elle lui recommanda les sangsues. Fabrice demanda aux ouvriers de prendre soin de Giletti quand il vit cinq ou six gendarmes arriver. Il jeta de l’argent aux ouvriers et s’élança dans la voiture, en demandant au vetturino cocher de partir au galop 269. Le cocher le rassura les gendarmes étaient à admira son courage et la vieille femme conseilla de diminuer l’allure pour ne pas éveiller les soupçons de la police autrichienne. Fabrice prendrait le passeport de Giletti mais c’était lui qui avait tout l’argent 40 écus selon la vieille femme… 6, selon Marietta 270. Ces 34 écus de différence étaient le prix de sa protection depuis la mort de Giletti, justifia la vieille. Fabrice lui donna quelques napoléons. On arriva à la frontière autrichienne. La vieille conseilla à Fabrice d’entrer seul, de traverser Casal-Maggiore et de filer. La police serait bientôt informée de la mort d’un homme. Il devait se réfugier à Ravenne ou à Ferrare. En approchant du pont de bateaux de Casal-Maggiore, Fabrice considéra le passeport de Giletti 271. Il n’avait guère le choix. Il brûla son passeport au nom de del Dongo. Mais Fabrice différait de Giletti par la taille et par l’âge. Il décida de se séparer de tout ce qui pouvait l’identifier 272. Au bout du pont, un petit homme vêtu de gris lui demanda d’entrer au bureau de police. L’employé au bijou de laiton 273 parut surpris en lisant le passeport et lui demanda s’il avait eu un accident. Fabrice s’attendait au pire. De fait, le commis était un ami de Giletti et il ne savait comment réagir pour ne pas le compromettre 274. Fabrice songeait déjà à repasser de l’autre côté de la frontière. Le commis décida de sortir et un jeune homme s’occupa du visa du visa pour Mantoue, Venise et Ferrare. Fabrice s’éloignait déjà quand il fut rattrapé 275 par… l’employé qui lui demandait s’il n’avait rien à déclarer. Fabrice répondit qu’il allait chez un de ses parents. A peine entré dans Casal-Maggiore, Fabrice pénétra dans la Trattoria. Une femme à demi-nue le reçut. Pendant qu’elle préparait le déjeuner, un homme d’une trentaine d’années entra et salua Fabrice en l’appelant Votre Excellence » 276. L’homme se présenta comme Ludovic, ancien cocher de la duchesse Sanseverina. Comme il était malade, la duchesse lui avait offert une pension pour qu’il se consacrât à la poésie. Un jour, il avait conduit Fabrice à la chartreuse de Velleja. Fabrice apprit à Ludovic qu’il venait de tuer un homme le matin même à six heures 277. Ludovic se proposa pour lui procurer des habits moins voyants. Lui et l’hôtesse lui proposeraient même de l’argent. Puis, le mari de l’hôtesse, nommé Pierre-Antoine, entra et se montra tout aussi affable avec Fabrice 278. Il lui conseilla de monter dans leur chambre. Un gendarme qui faisait la cour à la femme menaçait de fermer la Trattoria de la Théodolinde. Ludovic n’avait pas acheté de chemise. Il en donna une du mari et donna des instructions à Théodolinde et à son mari 279. Puis, il fit passer des fossés à Fabrice et lui donna de l’eau-de-vie car sa blessure à la cuisse le faisait souffrir. Ludovic lui trouva un endroit pour qu’il se repose. Il parla des réactions probables de la duchesse et de la marquise Raversi et proposa à Fabrice de faire parvenir une lettre à la duchesse. Il se préoccupa de trouver de quoi écrire 280. Quand il revint, Ludovic trouva Fabrice profondément endormi. Puis, il rédigea deux lettres. Ludovic pensait que si l’on trouvait les lettres écrites de sa main, ce serait compromettant pour lui. Il se proposa d’écrire lui-même. Fabrice lui dit donc de copier les deux lettres 281 … Une barque arriva. Ludovic demanda à Fabrice s’il voulait qu’il apporte lui-même la lettre ou qu’il l’accompagne à Ferrare. L’un des mariniers, né sur la rive droite du Pô se chargez de porter les lettres et Ludovic de conduire la barque. Ils évitèrent les barques de la police. Ludovic profita de ces longs moments de loisir pour réciter à Fabrice ses sonnets 282 jugement assez négatif. Le surlendemain dans la nuit, Fabrice débarqua avant d’arriver à Ponte Lago Oscuro. Il resta caché toute la journée et Ludovic le précéda à Ferrare. Il loua un logement chez un juif pauvre. Les blessures de Fabrice lui avaient donné de la fièvre 283. POT ETHIQUE A LENTS TICS - dans CPGE TqGA.