Cettecour juge les crimes en France Solution est: A S S I S E S « Précédent Tout Grille 4 Solution Suivant » Sur CodyCross. CodyCross est un célèbre jeu nouvellement publié
Société Syrie Abdulhamid C., un membre des services de renseignement arrêté en France, ne pourra pas être jugé pour complicité de crimes contre l’humanité », au motif que la loi syrienne ne prévoit pas cette incrimination. Article réservé aux abonnés La France sera-t-elle le refuge en Europe des criminels de guerre syriens ? Verra-t-on bourreaux et victimes se croiser dans les rues de Paris sans que les derniers puissent engager quelque poursuite que ce soit contre ceux qui ont massacré leur famille ? C’est en tout cas le sens de l’arrêt rendu par la chambre criminelle de la Cour de cassation, le 24 novembre. En substance, les juges ont estimé que les tribunaux français étaient incompétents pour poursuivre des personnes syriennes vivant en France pour des crimes contre l’humanité commis dans leur pays d’origine, au motif que la législation syrienne ne sanctionne pas spécifiquement les crimes contre l’humanité. Cet arrêt concerne le premier cas de mise en examen en France au nom de la compétence universelle en matière de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Elle visait un Syrien, dénommé Abdulhamid C., interpellé en région parisienne et mis en examen en février 2019 pour complicité de crimes contre l’humanité ». Membre de la Sécurité d’Etat, il avait été arrêté dans le cadre d’une enquête commune en France et en Allemagne sur ce qu’on a appelé le dossier César ». En 2013, un ancien photographe de la police militaire syrienne, connu sous le pseudonyme de César », s’était enfui de son pays avec 55 000 photographies de cadavres torturés, affamés et suppliciés dans les prisons du régime Assad. Lire aussi Article réservé à nos abonnés La machine de mort en Syrie révélée par un rapport de Human Rights Watch Une enquête a été ouverte en France en 2015 après la transmission du dossier César » par le ministre des affaires étrangères de l’époque, Laurent Fabius, au pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris. En Allemagne, elle a débouché sur le procès de deux anciens agents des renseignements militaires syriens, aussi nommés branche 215 » ou branche Al-Khatib », au tribunal de Coblence le premier est un officier, Anwar Raslan, le second, Eyad Al-Gharib, un subalterne. Al-Gharib a été reconnu coupable de complicité de crimes contre l’humanité et condamné à quatre ans et demi de prison. Raslan attend son jugement dans les prochains jours. Quatre verrous » En France, en revanche, la justice piétine. La mise en examen d’Abdulhamid C., confirmée par la chambre de l’instruction en janvier, a donc été annulée par l’arrêt des juges de cassation. L’homme âgé de 32 ans, qui était en liberté provisoire après un an en détention, est désormais entièrement libre. Entré clandestinement en France en 2015, il a obtenu le statut de réfugié en 2018. Il est soupçonné d’avoir, pour le compte de la Sécurité d’Etat, identifié et arrêté des manifestants pour les envoyer dans les centres de détention de la branche Al-Khatib ». Il vous reste de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Quantau président de la Conférence des juges de la Cour du Québec, le juge Serge Champoux, il a même démissionné de son poste en mai en protestant contre cette

Résumé La création de la Cour pénale spéciale CPS en République centrafricaine est une initiative importante et sans précédent pour rendre justice aux victimes de crimes atroces commis dans ce pays au cours des conflits depuis 2003. La Cour, établie par la loi organique en 2015, est intégrée dans le système judiciaire national de la République centrafricaine, mais dotée de juges, de procureurs ainsi que d'administrateurs internationaux et centrafricains. Conjointement avec la Cour pénale internationale CPI, qui a deux enquêtes en cours sur des crimes commis dans le pays, la CPS représente une occasion importante de mettre fin à l'impunité généralisée à laquelle les victimes des cycles de violence en République centrafricaine ont été confrontées. En rendant la justice au niveau national, la CPS offre une chance d'accroître l’écho des procès auprès des victimes et autres personnes les plus touchées par les crimes, et de renforcer la maîtrise et la capacité nationales à rendre la justice pour les crimes atroces. La CPS peut également servir de modèle potentiel pour d'autres pays qui cherchent à rendre la justice pour des crimes internationaux dans leurs systèmes nationaux. Bien que la création d'une voie de justice pour les crimes les plus graves ne puisse résoudre l'ensemble des problèmes complexes auxquels la République centrafricaine est confrontée, l'expérience montre que les abus persistants sont alimentés par un manque de responsabilisation. En revanche, des procès équitables et crédibles pour les crimes graves peuvent faire évoluer le respect envers l’État de droit et contribuer à la stabilité à long terme, en combinaison avec d'autres facteurs. Ce rapport présente les progrès, les obstacles et les défis pour la CPS, de ses phases initiales à ce jour. Il n'est pas destiné à fournir une évaluation définitive de la Cour, mais offre des observations sur le stade actuel de son développement. Le rapport met à jour les développements à la Cour depuis le rapport de Human Rights Watch de juillet 2017 intitulé Meurtres impunis Crimes de guerre, crimes contre l'humanité et la Cour pénale spéciale en République centrafricaine ». La CPS a réalisé des progrès importants, en particulier en 2017, mais elle est toujours confrontée à des défis importants. S’il a fallu plus de temps que prévu pour rendre la Cour opérationnelle, cela a permis la prise d’importantes mesures pour protéger la crédibilité, l'indépendance et l'impartialité de la Cour. Les victimes, les activistes et les professionnels de la justice centrafricains ont réaffirmé une exigence continue, urgente et sans équivoque de justice pour les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité qui ont été commis, lors des recherches de Human Rights Watch. Les partenaires internationaux devront fournir un fort soutien politique et financier pour que cette Cour fonctionne, en plus du soutien des autorités centrafricaines. Recommandations Au gouvernement de la République centrafricaine Soutenir l'adoption rapide du Règlement de procédure et de preuve de la Cour pénale spéciale afin que la Cour puisse continuer ses investigations et poursuivre les crimes subis par les victimes centrafricaines. Accélérer et assurer la mise à disposition de lieux de travail pour les enquêteurs, les magistrats et le personnel de soutien de la CPS, ainsi que des résidences pour les magistrats nationaux de la CPS et leurs familles. Accélérer la rénovation de l'ancien tribunal de première instance, qui servira de locaux à la Cour pénale spéciale. Au Parlement Adopter sans délai le Règlement de procédure et de preuve de la Cour pénale spéciale une fois soumis au parlement. Au Conseil de sécurité des Nations Unies Suivre de près et réitérer le soutien continu de la MINUSCA à la Cour pénale spéciale et aux autres efforts du gouvernement visant à poursuivre les responsables d'abus, conformément aux normes internationales de procèséquitables. À la Mission des Nations Unies en République centrafricaine MINUSCA Fournir une sécurité à plein temps aux magistrats nationaux siégeant à la CPS. Maintenir et s'acquitter pleinement de son mandat auprès de la Cour pénale spéciale au fil du temps, notamment en ce qui concerne la sécurité, la protection et le soutien des victimes et des témoins, la protection des droits des accusés et les enquêtes sur les crimes. Au Programme des Nations Unies pour le développement PNUD Maintenir le soutien de la Cour pénale spéciale dans le cadre de son projet conjoint sur la Cour. Dans le cadre du soutien du PNUD à la Cour, assurer le recrutement de Centrafricains pour mener des activités de sensibilisation sur la CPS et un programme de sensibilisation actif pour la CPS, afin de réduire les malentendus et d'accroître l'impact de la Cour. À l'Union européenne, aux gouvernements de la France, des Pays-Bas, des États-Unis ainsi que du Canada, et aux autres gouvernements bailleurs de fonds Fournir un soutien financier et politique supplémentaire à la Cour pénale spéciale afin qu'elle puisse s'acquitter de son mandat de rendre justice pour les crimes graves commis. Utiliser le groupe de référence de la Cour pénale spéciale, un groupe composé d'États intéressés par la Cour pénale spéciale à New York, afin desusciter un soutien financier adéquat et continu pour la CPS. À la Cour pénale internationale Soutenir des poursuites efficaces par la Cour pénale spéciale en partageant des informations sur des affaires spécifiques le cas échéant. Soutenir le développement d'enquêtes efficaces, ainsi que la protection et le soutien des victimes et des témoins, en continuant à partager l'expérience avec le personnel de la CPS. Coordonner les programmes de sensibilisation avec la CPS, afin deréduire la confusion au sein de la population centrafricaine concernant la CPI et la CPS et maximiser le nombre d'activités de sensibilisation. Méthodologie Ce rapport s’appuie sur la recherche documentaire de Human Rights Watch, l'observation régulière des développements à la Cour pénale spéciale et sur des recherches menées à Bangui, en République centrafricaine, en octobre 2017. À Bangui, les collaborateurs de Human Rights Watch ont organisé 18 rencontres, y compris des réunions de groupe auxquelles ont participé plus de 35 personnes, sur le travail de la Cour pénale spéciale. Cela s'ajoute à la participation à un atelier sur le projet de Règlement de procédure et de preuve de la Cour. Parmi les personnes interrogées, figurent des victimes de crimes violents commis depuis 2003 lors des conflits dans le pays et qui travaillent avec des association de victimes, des représentants de la société civile locale, des avocats, des agents du gouvernement, des magistrats et du personnel administratif de la Cour, du personnel des Nations Unies, des représentants de la Cour pénale internationale, ainsi que du personnel d’organisations non gouvernementales internationales, et des bailleurs de fonds. Les entretiens ont été menés en français ou en anglais, et le contenu de ce rapport reflète une synthèse des notes prises par deux collaborateurs. Des entretiens de suivi ont été réalisés par téléphone et en personne à New York, entre octobre 2017 et mai 2018. Certaines personnes interrogées ont souhaité garder l'anonymat car elles n'étaient pas autorisées à discuter publiquement de ces questions et d'autres noms ont été omis pour des raisons de sécurité. Des descriptions génériques des personnes interrogées ou des pseudonymes sont utilisés tout au long du rapport pour respecter la confidentialité de ces sources. I. Contexte La crise actuelle en République centrafricaine a débuté fin 2012, lorsque les rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans, ont évincé le président François Bozizé et se sont emparés du pouvoir en menant une campagne de violence et de terreur.[1] Fin 2013, des milices chrétiennes et animistes connues sous le nom d'anti-balaka ont également commencé à organiser des contre-attaques contre la Séléka.[2] Les anti-balaka étaient issus de groupes locaux d'autodéfense qui existaient sous Bozizé. Ils ont fréquemment pris pour cible des civils musulmans, associant tous les musulmans avec la Séléka. Alors que la Séléka et les milices anti-balaka s’affrontaient et se livraient à des attaques de représailles de plus en plus brutales contre les personnes dont elles considéraient qu’elles soutenaient leurs ennemis, les civils se sont retrouvés pris entre deux feux. Un grand nombre de musulmans ont fui et, avec le départ massif de la minorité musulmane du pays, les membres des milices anti-balaka se sont retournés contre les chrétiens et d'autres personnes qui, selon eux, s'étaient opposés à eux ou s'étaient rangés du côté de leurs voisins musulmans. Au fil du temps, les anti-balaka se sont retournés contre tout le monde afin de voler ou piller. Fin 2013, la mission de maintien de la paix de l'Union africaine UA a été rejointe par des militaires français pour rétablir l'ordre. La violence s'est poursuivie malgré la présence des troupes françaises et de l’UA et, en avril 2014, le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé une nouvelle mission de maintien de la paix appelée Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation en République centrafricaine, connue sous son acronyme français, MINUSCA. La mission avait un mandat à plusieurs volets protéger les civils ; faciliter l'accès à l’aide humanitaire ; surveiller, enquêter et signaler les violations des droits humains ; et soutenir la transition politique. D’après les chiffres les plus récents au moment de la rédaction de ce rapport, publiés en décembre 2017, la MINUSCA comptait 10 246 militaires et 2 020 policiers déployés dans le pays.[3] En mars 2016, après deux années de gouvernement intérimaire, des élections relativement pacifiques ont été organisées et Faustin-Archange Touadéra a été désigné comme président. Mais la violence et les attaques contre les civils se sont néanmoins poursuivies, les factions de la Séléka et les groupes anti-balaka contrôlant encore de larges pans du pays, en particulier dans les régions de l'est et du centre.[4] Dans la seconde moitié de 2017, la violence menaçant les civils a explosé.[5] II. Importance de la CPS pour les victimes en République centrafricaine En République centrafricaine, le manque de responsabilité pour les crimes commis par les forces gouvernementales dans le nord-est, ainsi que les inégalités économiques et sociales profondes, ont contribué au sentiment de frustration et de colère ayant aidé à former le mouvement Séléka qui a renversé Bozizé.[6] Le conflit actuel a également été marqué par une impunité quasi totale. Tant la Séléka que les anti-balaka n'ont subi presque aucune sanction pour avoir commis des atrocités, et le ciblage des civils est devenu une pratique routinière de leurs opérations militaires.[7] Le manque de responsabilité lorsque des crimes graves sont commis a conduit à de nouvelles attaques de représailles de la part d'un groupe contre l'autre, intensifiant la violence et creusant le fossé sectaire. En mai 2015, des consultations nationales, connues sous le nom de Forum de Bangui, ont clairement montré l'intérêt marqué du peuple centrafricain à l’égard de la justice pénale pour les crimes graves, avec une recommandation pour l'opérationnalisation de la Cour pénale spéciale.[8] La CPS vient compléter deux enquêtes de la CPI sur des crimes commis en République centrafricaine.[9] En 2017, le désir de voir les auteurs de crimes traduits devant les tribunaux est resté sans équivoque parmi les victimes, les activistes et les membres de la communauté juridique interrogés par Human Rights Watch à Bangui. Bruno, une victime qui travaille avec une association de victimes de crimes, a déclaré à Human Rights Watch Des personnes qui devraient déjà être reconnues comme des criminels continuent de commettre des crimes. Nous avons besoin d'un tribunal opérationnel officiel pour dissuader les gens, et il est regrettable que nous ne l'ayons pas. Les victimes recherchent la justice. Elles veulent voir les auteurs et leurs complices tenus pour responsables. Pour moi, la justice consiste à affronter les criminels et à savoir pourquoi cela a été fait.[10] Pierre, un représentant d’une autre association de victimes, a déclaré à Human Rights Watch Pendant bien des décennies, ce pays a connu de nombreux crimes qui n'ont jamais été jugés. Les criminels d'aujourd'hui sont les victimes d'hier. Nous n'avons aucune confiance dans le système de justice national. La Cour pénale spéciale nous donne l'occasion de repartir de zéro et d'améliorer le climat.[11] Henri, le représentant d’une autre association d’aide aux victimes, a expliqué Les victimes veulent que la justice soit faite et que des mesures de réparations soient prises pour qu'elles puissent reconstruire leur vie. Elles veulent que les auteurs des crimes soient traduits devant la justice.[12] La question la plus importante dans l'esprit de certains représentants des associations de victimes qui ont parlé à Human Rights Watch n'était pas de savoir si la Cour pénale spéciale était nécessaire, mais plutôt de pourquoi cela prend-il tant de temps pour qu’elle devienne opérationnelle.[13] Ils ont noté que les abus se poursuivent et que le nombre de victimes continue de se multiplier alors que la justice n'a pas encore été rendue. Une victime qui travaille avec une association de victimes, Bernard, a déclaré à Human Rights Watch Nous avons besoin que la Cour pénale spéciale soit rapidement mise en place ».[14] Certains des représentants d’associations de victimes qui ont parlé à Human Rights Watch ont également exprimé leur inquiétude sur le fait qu'en l'absence de procédures judiciaires crédibles, il existe un plus grand risque de vindicte populaire par les foules, ainsi que de probabilité que les preuves soient perdues.[15] Des membres centrafricains de la communauté juridique et des droits humains qui se sont entretenus avec Human Rights Watch ont également souligné le besoin vital de la Cour pénale spéciale et la frustration que la Cour ne soit pas encore fonctionnelle.[16] Un avocat qui travaille avec les victimes des atrocités commises dans le pays a déclaré à Human Rights Watch que la justice et les réparations contribueraient à mettre fin aux violations des droits humains.[17] Les centrafricains travaillant à la Cour pénale spéciale ont évoqué à Human Rights Watch le besoin de justice pour les crimes. Un parmi eux a déclaré à Human Rights Watch Nous sommes tous des victimes ici. Chacun d'entre nous a été affecté. Nous voulons contribuer à la lutte contre l'impunité afin d’aider à apporter la paix. Nous voulons décourager les bourreaux. »[18] Des diplomates occidentaux basés à Bangui ont insisté sur l'importance des efforts de reddition de comptes, partageant leur analyse selon laquelle l'impunité pour les abus est au cœur des défis continus auxquels le pays est confronté.[19] Certains avocats centrafricains travaillent en collaboration avec la Fédération internationale des droits de l'homme pour aider les victimes à accéder à la justice. Ces avocats ont fait part à Human Rights Watch de leur intérêt à aider les victimes à obtenir justice. Robert, l'un des avocats, a déclaré On peut contribuer à la justice, en établissant la vérité, et en demandant des comptes aux coupables. »[20] Jean, un autre avocat qui s’emploie à aider les victimes dans les procédures judiciaires, a ajouté La Cour pénale spéciale est une opportunité pour les Centrafricains. Nous espérons que le jugement de ces affaires devant la Cour pénale spéciale peut être un frein à l'impunité, car bientôt il y aura une génération qui a grandi dans cette crise, et les bourreaux doivent être arrêtés. Les crimes étaient trop graves. Des milliers de personnes ont été assassinées. Ils ont tué des gens comme nous ne l’avions jamais vu. Nous devons exiger des comptes aux criminels. Nous espérons que cela aura un caractère éducatif. Les gens apprendront que les actions ont des conséquences.[21] Les avocats ont exprimé l'importance de la CPS en tant qu'initiative nationale. Un avocat a déclaré à Human Rights Watch C'est notre justice. C'est une juridiction nationale, qui a une complémentarité avec les enquêtes de la CPI. La CPI va poursuivre les gros poissons. »[22] III. Progrès à la CPS En août 2014, le gouvernement de transition a signé un mémorandum d'accord avec la MINUSCA qui a défini un mécanisme de responsabilité judiciaire hybride pour juger les crimes commis dans le pays. Le gouvernement centrafricain a sollicité la participation de personnel international pour renforcer les capacités du système judiciaire national et protéger l'indépendance de la Cour proposée.[23] Le 22 avril 2015, le parlement intérimaire du pays, le Conseil national de transition, a adopté à une large majorité une loi visant à créer la Cour pénale spéciale et, le 3 juin 2015, Catherine Samba-Panza a promulgué la loi créant la CPS. Le Conseil national de transition a chargé le nouveau tribunal de juger les crimes commis lors de la récente crise, comme l'avait proposé le gouvernement de transition, mais également les crimes commis depuis le 1er janvier 2003.[24] Le mandat de la Cour est d’enquêter, d’instruire et de juger les violations graves des droits humains et les violations graves du droit international humanitaire, commises sur le territoire de la République centrafricaine depuis le 1er janvier 2003, telles que définies par le Code Pénal centrafricain et en vertu des obligations internationales contractées par la République centrafricaine en matière de droit international, notamment le crime de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre. »[25] La CPS a la priorité sur les juridictions nationales ordinaires du pays, c'est-à-dire que la CPS a la priorité pour sélectionner et juger les affaires, mais les tribunaux ordinaires peuvent toujours juger les cas restants de crimes internationaux.[26] En outre, la loi portant création de la CPS prévoit que si la CPI et la CPS travaillent sur la même affaire, la priorité ira à la CPI.[27] La CPS a un mandat de cinq ans, qui peut être renouvelé.[28] Les victimes ont un rôle important dans cette Cour. En plus de servir de témoins potentiels, les victimes peuvent se joindre à la procédure pénale en tant que partie civile. Au sein des systèmes de droit civil sur lesquels repose le système de la République centrafricaine, les parties civiles servent de partie formelle aux procédures, aux côtés du procureur et de l’accusé. Les parties civiles peuvent prendre des mesures telles que présenter des pièces au dossier, en demandant qu'une enquête soit ouverte et que des mesures soient prises pour faire avancer l'enquête, et examiner les témoins. La possibilité pour les victimes de devenir parties civiles les place plus directement au centre du processus de reddition de comptes, et elle est relativement nouvelle dans les procédures impliquant des crimes internationaux.[29] Les victimes indigentes qui sont parties civiles à la CPS ont droit à un avocat pour les représenter gratuitement.[30] La loi portant création de la Cour stipule en outre que le gouvernement est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour fournir à la Cour pénale spéciale les moyens lui permettant d'accomplir cette mission dans l'intérêt des victimes », et que le gouvernement doit garantir une aide à la préservation du matériel judiciaire pendant et après les opérations de la Cour au profit des victimes et de la population centrafricaine.[31] Après une période de stagnation, la CPS a connu un nouvel élan en 2017, et nombre de membres clés de son personnel sont maintenant nommés. Parmi ceux-ci, onze magistrats internationaux et nationaux font office de procureurs, de juges d'instruction et de juges dans la Chambre d'accusation à la Cour, qui suit en grande partie une structure de système de droit civil.[32] Le 15 février 2017, le président Faustin-Archange Touadéra a nommé le Procureur spécial international de la Cour, Toussaint Muntazini Mukimapa, ancien procureur général des forces armées de la République démocratique du Congo.[33] Le 25 mai, le Procureur Muntazini est arrivé en République centrafricaine pour commencer à travailler.[34] Le 11 avril 2017, le ministre de la Justice, Flavien Mbata, a annoncé la nomination d'Adelaïde Dembelé, du Burkina Faso, et d’Emmanuelle Ducos, de France, comme juges d'instruction internationales à la Cour.[35] Le 5 mai, le président Touadéra a annoncé la nomination de cinq magistrats nationaux à la Cour Alain Ouaby-Bekaï, en tant que procureur spécial adjoint national ; Alain Tolmo, procureur spécial suppléant national,[36] Patience Guerengbo et Michel Ngokpou, juges d'instruction nationaux ; et Jacob Sanny-Damili en tant que juge national à la Chambre d'accusation de la Cour.[37] Le 6 juin, le président Touadéra a nommé Dieudonné Detchou du Canada, comme substitut du procureur spécial international.[38] Le 8 janvier 2018, Koffi Kumelio A. Afanđe, du Togo, et Bernadette Houndékandji-Codjovi, du Bénin, ont été nommés juges internationaux à la Chambre d'accusation, marquant les dernières nominations aux postes judiciaires internationaux nécessaires à la première phase des opérations de la Cour.[39] Plusieurs postes administratifs importants au sein de la CPS ont également été attribués, parmi lesquels Dieudonné Selego, de la République centrafricaine, qui occupera le poste de greffier de la Cour.[40] Depuis 2015, le Conseil de sécurité de l'ONU a mandaté la MINUSCA pour soutenir l'opérationnalisation de la Cour pénale spéciale. Entre autres choses, la dernière résolution du Conseil de sécurité confère à la mission de maintien de la paix la grande variété de tâches consistant à apporter Une assistance technique … en vue de faciliter le bon fonctionnement de la Cour pénale spéciale, en particulier dans les domaines des enquêtes, des arrestations, de la détention, de l’analyse criminelle et scientifique, de la collecte et de la conservation d’éléments de preuve, du recrutement et de la sélection du personnel, de la gestion de la Cour, de la stratégie en matière de poursuites et de la constitution des dossiers, et de l’établissement d’un système d’assistance juridique, le cas échéant, ainsi que renforcer la sécurité des magistrats, notamment dans les locaux et durant les procédures de la Cour, et prendre des mesures visant à assurer la protection des victimes et des témoins.[41] En 2016, le Conseil de sécurité a élargi les tâches de la mission à la mobilisation d'un soutien bilatéral et multilatéral à la Cour elle-même.[42] La MINUSCA collabore avec le PNUD pour soutenir l'opérationnalisation de la Cour pénale spéciale dans le cadre d'un projet commun » sur le tribunal.[43] Le personnel de la MINUSCA a fait progresser une grande variété d'initiatives pour soutenir l'administration de la Cour au cours de l’année dernière. Il s'agit notamment de superviser et de recruter des consultants pour l'élaboration du projet de Règlement et de procédure et de preuve, une stratégie de protection des témoins, une stratégie de détention, une stratégie de sensibilisation et un projet de mémorandum d'accord entre la CPS et la CPI.[44] Les avocats centrafricains ont manifesté un intérêt et un engagement importants envers les progrès réalisés pour opérationnaliser la CPS. Les membres de la communauté juridique étaient bien représentés lors d'un atelier de deux jours organisé par les Nations Unies et par le gouvernement centrafricain en octobre sur le projet de Règlement de procédure et de preuve et ils ont activement participé à de longs débats sur des dispositions spécifiques, notamment relatives aux droits des victimes à la Cour.[45] Ce type d'engagement peut contribuer à l'impact positif de la Cour sur le long terme. Des projets sont en cours pour que les locaux de la Cour pénale spéciale soient situés à l'ancien Tribunal de Grande Instance, bien que des rénovations soient encore nécessaires avant qu’ils puissent être opérationnels ; ces travaux de rénovation devraient durer au moins jusqu'à la fin de 2018, selon une source de l'ONU dans le pays. Jusqu'à ce que les rénovations soient terminées, la Cour utilise un immeuble d'habitation à Bangui comme un site temporaire. Les enquêteurs et le procureur devraient travailler à partir de juin 2018 depuis le Commissariat Central, qui a également fait l'objet de rénovations.[46] IV. Défis à relever Malgré ces progrès, la Cour pénale spéciale fait face à des obstacles importants qui devront être résolus pour que la Cour soit une réussite. Juger des crimes internationaux est difficile même pour les systèmes judiciaires les plus développés, alors que le système judiciaire centrafricain est extrêmement fragile et manque de ressources, et que le pays doit faire face à la violence persistante et aux violations de droits humains continuelles. Le développement du système judiciaire dans son ensemble est nécessaire et devrait être soutenu par les bailleurs de fonds internationaux. Cependant, cette section met en lumière les étapes et les défis majeurs qui attendent la Cour pénale spéciale pour entamer ses enquêtes et ses poursuites. Règlement de procédure et de preuve La CPS ne dispose pas encore de Règlement de procédure et de preuve, qui est nécessaire pour que la Cour puisse engager des poursuites. Bien qu'il y ait un débat quant à savoir si le Règlement pourrait être correctement adopté par les juges de la CPS ou devrait être adopté par le parlement, un consensus pour son adoption par le parlement a émergé en 2017.[47] Les membres de la communauté juridique centrafricaine qui se sont entretenus avec Human Rights Watch ont suggéré qu’un Règlement non adopté par le parlement manquerait de crédibilité et réduirait l’héritage positif de la Cour dans le pays.[48] L'un des principaux défis consiste à élaborer un Règlement aligné à la fois sur les normes et les pratiques internationales ainsi que sur la procédure pénale centrafricaine. Selon les avocats centrafricains, le rôle de la Cour pénale spéciale en tant que juridiction au sein du système judiciaire national ne devrait pas être négligé ; l'impact de la Cour sera limité si la pratique et les procédures locales ne sont pas intégrées dans le Règlement dans la mesure du possible.[49] Il y a également eu une controverse importante autour des éléments clés du Règlement en ce qui concerne les intérêts des victimes à la CPS, question abordée dessous. Plusieurs membres de la communauté juridique centrafricaine ont fait part à Human Rights Watch de leur inquiétude que leur contribution initiale au Règlement ne soit pas suffisamment reflétée dans le projet de texte élaboré par des consultants internationaux, et que des consultations sur le Règlement aient eu lieu alors que le projet était trop avancé.[50] En même temps, les rédacteurs se sont engagés à apporter un certain nombre de révisions au Règlement lors de l'atelier des 2 et 3 octobre pour examiner les projet de Règlement. Le Règlement devait être soumis à l'approbation lors de la dernière session parlementaire de 2017. Cependant, les révisions et l'examen plus approfondi du Règlement ont pris plus de temps que prévu, et elles devraient être soumises à la législature lors de la session parlementaire qui a débuté en mars. Au début d'octobre, le directeur général du ministère de la Justice a identifié l'adoption du Règlement par le parlement comme une priorité, et s'est engagé à faire pression pour l'adoption rapide du Règlement auprès de la CPS.[51] Réparations au profit des victimes Un problème majeur a été le type de réparations que la Cour pénale spéciale aura le pouvoir d'accorder aux victimes des crimes. Au cours des consultations sur le projet de Règlement, les avocats centrafricains se sont inquiétés du fait que le libellé proposé ne prévoyait pas la possibilité de réparations individuelles, ni même de réparations collectives, et semblait autoriser uniquement l'octroi de réparations symboliques », telles que des monuments commémoratifs.[52] Les réparations font souvent partie des systèmes de droit civil sur lesquels repose le système centrafricain.[53] Les victimes de crimes commis en République centrafricaine qui travaillent avec des associations de victimes ont souligné l'importance de la possibilité de demander des réparations.[54] Les avocats ont fait valoir que les victimes veulent des réparations, que les réparations sont leur droit et que les victimes s'attendront à des réparations.[55] La question des réparations présente des défis. Les responsables centrafricains indiquent que le gouvernement n'a ni la capacité ni la volonté de payer des réparations, alors que les partenaires internationaux ont indiqué qu'ils n'étaient pas prêts à financer des réparations.[56] Certains avocats centrafricains suggèrent que les personnes condamnées peuvent disposer de ressources qui pourraient être utilisées afin d’autoriser l’attribution de réparations.[57] Cependant, les observateurs se demandent si certains des principaux individus impliqués dans les crimes disposent de ressources substantielles.[58] L'expérience récente du procès et de la condamnation de l'ancien dictateur tchadien Hissène Habré devant les Chambres africaines extraordinaires au Sénégal souligne les difficultés à obtenir des montants de réparations satisfaisants en cas de manque de ressources.[59] La question des réparations judiciaires s’est accentuée en République centrafricaine avec les poursuites engagées par la Cour pénale internationale contre Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la République démocratique du Congo, condamné en mars 2016 pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis par ses troupes en République centrafricaine en 2002 et 2003.[60] La CPI est l'un des premiers tribunaux internationaux ayant le pouvoir d'accorder des réparations, et les procédures relatives aux réparations dans l'affaire Bemba ont commencé en juillet 2016, mais aucune décision n'a encore été rendue sur les réparations.[61] Human Rights Watch et d'autres organisations de la société civile internationales et locales ont souligné la nécessité d'éviter d'exclure la possibilité pour les victimes de recevoir des réparations dans le Règlement de la CPS.[62] En janvier 2018, le Règlement avait été mis à jour pour inclure la possibilité de réparations collectives et individuelles.[63] Protection des victimes et des témoins La protection et le soutien avant, pendant et après les procès pour crimes de guerre, à l'égard des victimes et des témoins impliqués dans les affaires, sont cruciaux pour assurer leur sécurité et leur bien-être, ainsi que pour encourager leur participation aux procédures. En République centrafricaine, il existe peu d'expérience concernant une telle protection et un tel soutien, et les risques pour les victimes et les témoins impliqués avec la Cour pénale spéciale pourraient être élevés compte tenu du caractère sensible des affaires, de la localisation de la Cour dans le pays où les crimes ont été commis, et du fait que les groupes armés continuent de contrôler certaines parties du pays.[64] Parmi les représentants d’associations de victimes interrogés par Human Rights Watch, il existe des inquiétudes relatives à la manière dont la Cour protégera les témoins et les victimes impliqués dans les procédures compte tenu des risques pour la sécurité.[65] Les récentes nominations ministérielles de personnes soupçonnées d'être impliquées dans des abus ont accru ces préoccupations.[66] La loi portant création de la Cour pénale spéciale, ainsi que le projet de Règlement de procédure et de preuve, prévoient des mesures pour protéger les témoins et les victimes.[67] Depuis 2015, le Conseil de sécurité a également explicitement autorisé la MINUSCA à prendre des mesures pour la protection des victimes et des témoins. »[68] Un expert international a été nommé pour diriger la protection des témoins à la CPS, et il sera rejoint par deux autres conseillers internationaux et trois agents de protection centrafricains.[69] Les consultants ont également préparé une stratégie de protection des témoins pour la CPS, même si des efforts importants seront encore nécessaires pour transformer cette stratégie en un plan pratique pouvant être mis en œuvre dans le contexte de la République centrafricaine.[70] Il existe en Afrique une expérience importante en matière de protection et de soutien des victimes et des témoins dans des affaires impliquant des crimes graves menées dans le pays où les crimes ont été commis, et cette expérience devrait être mise à profit dans l’avancée des affaires de la République centrafricaine à la CPS.[71] Certains éléments de ces efforts, comme à la Cour spéciale pour la Sierra Leone et le procès national des viols commis en République démocratique du Congo, comprennent Une évaluation initiale du risque concret pour les victimes et témoins individuels ; L’utilisation de pseudonymes et d'autres mesures pour protéger l'identité des victimes et des témoins du public, notamment en utilisant des séances à huis clos, si nécessaire ; Des conseillers psychosociaux pour soutenir les victimes et les témoins, et le transfert des victimes pour qu’elles reçoivent des soins médicaux si nécessaire ; La possibilité de réinstallation possible des victimes et des témoins à risque dans le pays ; et Le suivi avec les victimes et les témoins après leur témoignage afin d’évaluer la poursuite du risque, d’assurer la prestation de soins psychosociaux et médicaux, et de mettre en place des mesures de protection supplémentaires si nécessaire.[72] Sécurité La sécurité générale des locaux et du personnel de la Cour constitue un autre défi majeur pour la Cour pénale spéciale. D'importantes questions se posent sur la façon de maintenir la sécurité pour les enquêtes et les procès dans un pays où le conflit persiste, où de grandes parties du pays restent sous le contrôle des groupes armés, et où des abus continuent d'être perpétrés. Des membres du personnel travaillant à la CPS ont exprimé leur préoccupation quant à la conduite d'enquêtes efficaces dans ce contexte.[73] Les membres de la société civile centrafricaine ont également identifié la sécurité comme un défi majeur pour la CPS.[74] La MINUSCA est actuellement responsable de la sécurité des magistrats, notamment dans les locaux et lors des procédures de la Cour.[75] Des véhicules blindés assurent la sécurité dans les locaux provisoires de la Cour, et tous les magistrats internationaux nommés à la CPS qui sont arrivés à Bangui bénéficient d'une protection rapprochée par des escortes militaires vingt-quatre heures sur vingt-quatre.[76] La situation a été plus compliquée pour les magistrats nationaux, qui occupent des fonctions de juge et de procureur à la Cour.[77] La MINUSCA a indiqué qu'elle était disposée à fournir une protection rapprochée à tous les magistrats nationaux, mais elle n'a pas été en mesure d'assurer cette protection en raison de problèmes logistiques liés à l'emplacement de leurs résidences.[78] Le gouvernement, la MINUSCA et les magistrats nationaux ont proposé une solution à plus long terme les magistrats nationaux et leurs familles vont s'installer dans un bâtiment fourni par le gouvernement où la MINUSCA est prête à offrir une protection rapprochée, en coopération avec les forces nationales de sécurité.[79] Cependant, on ne sait pas si et quand le gouvernement rendra ce bâtiment disponible.[80] Entre-temps, certains magistrats et leurs familles ont été réinstallés dans des zones où ils peuvent bénéficier de la sécurité à plein temps assurée par la MINUSCA et par les forces nationales de sécurité, et d'autres étaient en train de faire de même en février 2018.[81] Procès équitables, représentation juridique et centres de détention Des procès équitables sont exigés par les normes internationales et ils sont importants pour garantir que les poursuites en matière de crimes de guerre favorisent un plus grand respect de l’État de droit. Le projet de règlement de la Cour pénale spéciale prévoit la protection des droits internationalement acceptés de l'accusé, notamment la présomption d'innocence et le droit à un avocat. Comme indiqué ci-dessus, l'aide judiciaire aux victimes indigentes qui agissent en tant que parties civiles et accusées est également prévue. Les dispositions garantissant que ces droits sont protégés dans la pratique restent à déterminer et un soutien externe sera important pour garantir l'équité des procédures. Il n'existe actuellement aucun programme opérationnel d'aide juridique permettant d'assurer la défense des accusés ou des victimes indigents dans le pays, bien qu'une loi nationale sur l'aide juridique soit en cours d’élaboration.[82] Il est également improbable que les avocats locaux aient de l'expérience dans la défense de personnes accusées des types de crimes de droit international qui seront poursuivis devant la CPS.[83] Les infrastructures de détention, et leur supervision, sont également désorganisées. Les centres de détention ont tendance à être gravement surpeuplés et les détenus restent souvent en détention préventive au-delà des limites légales prescrites et ce malgré peu de preuves pour justifier leur maintien en détention. Des évasions de masse ont eu lieu.[84] Compte tenu des conditions de détention et des installations pénitentiaires, le personnel de l'ONU étudie la possibilité de créer des cellules de détention provisoires de haute sécurité dans les prisons de Camp de Roux et de Ngaragba, pouvant accueillir des suspects de la CPS.[85] Des mesures visant à éviter la détention préventive des suspects au-delà des limites légales seront également nécessaires. Recrutement et administration Bien que de nombreuses nominations d'employés aient eu lieu en 2017, des postes clés à la CPS sont demeurés vacants. Notamment celui de greffier adjoint, qui est un poste international, et 20 postes d’officiers de police judiciaire, qui mèneront des enquêtes pour la CPS. Le greffier adjoint jouera un rôle majeur dans le fonctionnement global de la CPS. Traditionnellement, les greffiers des tribunaux internationaux et hybrides — notamment la Cour pénale spéciale — ont beaucoup plus de responsabilités que les greffiers des tribunaux nationaux. En République centrafricaine, les greffiers se concentrent sur l'organisation des documents judiciaires et des audiences, et ont généralement travaillé sur des procédures qui durent dix jours au maximum.[86] Les greffiers des tribunaux internationaux et hybrides portant sur des crimes de guerre surveillent régulièrement la protection et le soutien des victimes et des témoins, la représentation de la défense et la sensibilisation pour les affaires qui durent beaucoup plus longtemps, comme ce sera également le cas pour la Cour pénale spéciale. Le greffier en chef de la CPS, qui est originaire de la République centrafricaine, a manifesté un grand intérêt à bénéficier de formation et de partage de bonnes pratiques par le personnel international.[87] Il aura besoin d'un soutien important de la part du greffier adjoint, d’autres membres du personnel du greffe ainsi que de la MINUSCA, pour veiller à ce que toute la gamme des responsabilités du greffe soit correctement prise en compte. Le poste de greffier adjoint était encore à pourvoir au moment de la rédaction de ce rapport. Les nominations des officiers de police judiciaire ont renforcé le besoin de vigilance pour protéger l'indépendance et l'impartialité de la Cour ainsi que son image. Après une première série de nominations sensiblement différentes de celles proposées par un comité organisé pour leur sélection, des consultations approfondies ont eu lieu entre la MINUSCA, le gouvernement centrafricain et les bailleurs de fonds.[88] En fin de compte, le président a annulé les nominations effectuées, et les nominations des officiers de police judiciaire ont été renvoyées au comité de sélection pour un examen plus approfondi en mettant l'accent sur l'équilibre régional, la religion et le genre des officiers.[89] Le comité recommandant les candidats a également été élargi afin d’inclure deux autres membres de la communauté des bailleurs de fonds.[90] Le 20 février, le président a publié un décret nommant les 20 officiers de police judiciaire sur la base du réexamen des candidats par le comité élargi et de leurs recommandations mises à jour.[91] Il est peu probable que les officiers de police judiciaire possèdent une expérience ou une formation pour enquêter sur les types de crimes internationaux qui seront poursuivis. L'ONU a organisé une formation pour ces enquêteurs en Avril, et une formation supplémentaire, ainsi qu’un mentorat et un soutien aux enquêtes par des experts internationaux seront essentiels.[92] En ce qui concerne l'administration de routine, le personnel de la CPS a été confronté à des problèmes technologiques de base en raison d'insuffisances fondamentales en matière d’infrastructure dans le pays. La connectivité Internet était un problème important pour les magistrats lorsqu'ils ont pris leurs fonctions pour la première fois ; cependant en novembre 2017, la connectivité Internet de base avait été atteinte.[93] Le ministère de la Justice est également en sous-effectif, ce qui limite la capacité à réagir rapidement en prenant des mesures afin de rendre le tribunal opérationnel ainsi que pour offrir une assistance à l'administration de la CPS.[94] Actions de sensibilisation La somme des expériences acquises dans l’administration de la justice pour les crimes graves souligne l'importance d'efforts proactifs et délibérés pour informer les victimes et la population en général sur la CPS. Même dans les meilleures circonstances, la majorité des criminels présumés sont peu susceptibles d'être jugés. Il est essentiel d'essayer de réduire les malentendus qui peuvent alimenter les perceptions erronées et les faux espoirs. Des initiatives efficaces de sensibilisation peuvent aider à atteindre cet objectif et faire en sorte que les procédures trouvent un maximum d’écho auprès des personnes ayant été les plus touchées par les crimes.[95] Une sensibilisation ciblée sera également importante afin de s'assurer que les victimes de crimes savent qu'elles peuvent demander à être parties civiles, comment le faire, et qu'elles peuvent bénéficier d’un représentant légal. La disponibilité d'informations précises contribuera également à contrer les attentes exagérées quant au fait de pouvoir agir en tant que partie civile. Les membres de la société civile centrafricaine attachent une grande importance au besoin de sensibilisation et ils ont affirmé à Human Rights Watch en octobre 2017 qu'il était nécessaire de redoubler d'efforts pour informer les Centrafricains à propos de la Cour et de ses objectifs. Nous avons l'impression qu'il y a un manque de connaissances sur la Cour pénale spéciale à l'intérieur du pays », a déclaré Robert, un activiste de la société civile.[96] Il y a un problème de communication », a ajouté Ali, un autre activiste de la société civile centrafricaine.[97] Les activistes ont noté que les activités de sensibilisation se limitaient à Bangui et aux élites, ce qui est une préoccupation majeure.[98] Marie, activiste de la société civile, a confié à Human Rights Watch Même à Bangui, personne ne connaît la Cour pénale spéciale, et les victimes, elles ne savent pas que la Cour existe ».[99] Des membres de la société civile ont également exprimé un fort désir de participer à la sensibilisation sur la CPS, et ils ont exprimé leur frustration de ne pas avoir été davantage intégrés dans l'élaboration d'une stratégie de sensibilisation.[100] Tout en reconnaissant que les Nations Unies ont organisé des discussions initiales sur la sensibilisation avec la société civile, les activistes ont indiqué qu'ils souhaiteraient une plus grande implication dans les plans de sensibilisation.[101] Le personnel de l'ONU travaillant avec la CPS a indiqué à Human Rights Watch qu'il existe un engagement à sensibiliser sur la CPS, notant qu'une stratégie de sensibilisation avait été préparée par un consultant. Des premiers événements de sensibilisation avaient déjà eu lieu, comme par exemple un événement de sensibilisation le 17 juillet 2017 à Bambari auquel la CPI a également participé, et des événements en novembre 2017 à Kaga Bandoro et Ouham Bossangoa.[102] Des dispositions pratiques pour poursuivre les activités de sensibilisation étaient en cours et des volontaires des Nations Unies étaient formés pour mener des activités de sensibilisation.[103] Plus récemment, du 22 au 26 janvier 2018, la section Justice et Corrections de la MINUSCA et le PNUD ont organisé cinq ateliers sur la sensibilisation à la CPS avec des leaders des droits humains et d'autres organisations de la société civile, des acteurs judiciaires, des leaders de groupes de jeunes, des associations de femmes et des journalistes locaux. L'un des objectifs des ateliers était d'identifier les personnes qui pourraient être bien placées pour mener des activités de sensibilisation sur la CPS ; celles-ci recevront une formation supplémentaire afin de renforcer leurs compétences et leur base de connaissances pour être à même de mener des activités de sensibilisation dans les mois à venir.[104] Ce sont des étapes précieuses car les Centrafricains devraient jouer un rôle majeur dans la sensibilisation sur la CPS. Ils seront beaucoup mieux placés pour apprécier le genre de questions et de préoccupations de la population en général en ce qui concerne la CPS et pour y répondre d'une manière qui trouvera un écho auprès de la population. Relations avec la CPI En plus de mener des enquêtes et des poursuites,[105] notamment concernant les personnes impliquées dans des crimes internationaux aux plus hauts niveaux de responsabilité, la participation de la CPI en République centrafricaine peut contribuer à renforcer la responsabilité au niveau national. En vertu de ce que l'on appelle le principe de complémentarité, la CPI est un tribunal de dernier recours, qui intervient uniquement lorsque les autorités nationales sont incapables ou refusent de juger des affaires au niveau national. Mais même lorsque la CPI a lancé ses propres enquêtes, ses représentants et membres du personnel peuvent collaborer avec les autorités nationales pour renforcer les capacités et la volonté politique de soutenir des poursuites et des enquêtes supplémentaires. En effet, étant donné que la CPI est susceptible de ne juger qu'un nombre limité de cas dans chaque pays de situation, ses efforts pour encourager les poursuites nationales pourraient être un élément essentiel afin d’accroître la portée de la Cour et son héritage à long terme.[106] La CPI n'est pas, et ne devrait pas être, censée fonctionner comme une agence de développement, mais il existe un certain nombre de façons concrètes dont la CPI peut contribuer aux efforts de renforcement des capacités, notamment en partageant avec des collègues centrafricaines son expertise en droit pénal international, ainsi qu’en matière d’enquêtes et de protection des victimes et des témoins.[107] La CPI a déjà offert une formation aux juges de la CPS, qui se sont engagés à contribuer à la formation des enquêteurs de la CPS, et ce type d’aide devrait être maintenu.[108] La CPI devrait également adopter une approche proactive pour encourager une stratégie de poursuites efficaces par la CPS, notamment avec une assistance sur des cas spécifiques lorsque cela est possible. Cette approche est conforme à la politique de la CPI, consistant à fournir aux autorités nationales les informations collectées par le Bureau qui pourraient être utiles à leurs procédures nationales, sous réserve de l'existence d'un système local crédible de protection des juges ou des témoins, de l’intégrité des procédures nationales, et d'autres mises en garde de sécurité. »[109] Il sera également nécessaire que la CPS et la CPI coordonnent leurs activités de sensibilisation afin que leurs efforts soient complémentaires et de réduire la confusion des rôles de ces deux institutions différentes.[110] En mars 2018, la procureure de la CPI et le procureur spécial de la CPS ont échangé des lettres sur la coopération lors d'une visite de la procureure de la CPI à Bangui. Selon un membre du personnel de la CPI, ces lettres constituent un bon début » de coopération entre la CPS et la CPI et fournissent tout ce qui devrait être inclus dans un protocole d'entente officiel qui pourrait être examiné à un stade ultérieur, si cela est jugé nécessaire.[111] Financement La situation financière de la CPS reste extrêmement difficile.[112] La CPS dépend des contributions volontaires et des Nations Unies. Et son budget est complexe du fait que les fonds sont disponibles à partir d'une mosaïque de sources, dont certaines restreignent les types de travail qui peuvent être soutenus par le financement.[113] Des dons individuels gouvernementaux ont été faits à ce jour par les États-Unis, la France et les Pays-Bas, et les gouvernements soutiennent également la Cour en détachant des magistrats et d'autres professionnels à la Cour.[114] Le soutien des Nations Unies provient des budgets de la MINUSCA et du PNUD, notamment les budgets pour les fonds de projets discrétionnaires et pour le financement régulier.[115] Selon les documents de janvier 2018 préparés par le personnel de l’ONU, la CPS aura besoin de 10 à 13,3 millions de dollars US par an pour fonctionner au cours des cinq prochaines années, ce qui représente un budget modeste comparé à d'autres tribunaux de crimes de guerre.[116] Pour 2018, le déficit de financement est de 5 100 104 dollars US sur un budget estimé à 10,7 millions de dollars US.[117] La MINUSCA devrait chercher à allouer environ 5 millions de dollars US à la CPS pour son budget 2018-19, ce qui contribuerait grandement à réduire les déficits de financement de 2018 et 2019.[118] En outre, l'Union européenne a récemment exprimé son intérêt pour une contribution éventuelle au financement de la Cour.[119] Si ce financement est confirmé, la CPS pourrait être en mesure de couvrir davantage de ses fonctions de base telles que le paiement des salaires des juges pour l’année 2018.[120] Cependant, certaines lacunes dans le financement des dépenses de 2018 sont encore prévues, et le financement pour 2019 et au-delà n'a pas encore été obtenu.[121] Les États devraient faire en sorte que la CPS dispose de tous les fonds nécessaires pour fonctionner efficacement. Sinon, l'occasion de rendre la justice dans un pays où cela est si nécessaire et si désiré sera gâchée. De plus, le financement devrait être fourni de façon constante et soutenue. Dans le cas contraire, on peut s'attendre à ce que les responsables de la Cour consacrent beaucoup de temps à la collecte de fonds au lieu de faire avancer les fonctions essentielles de la Cour, comme cela s'est produit avec d'autres tribunaux chargés des crimes de guerre.[122] Remerciements Les recherches de ce rapport ont été réalisées par Elise Keppler, directrice adjointe du Programme Justice internationale à Human Rights Watch, et par Lewis Mudge, chercheur senior au sein de la division Afrique. Il a été rédigé par Keppler, avec des contributions de Mudge. Manon Dantin, Sebastian Dutz et Marryum Kahloon, stagiaires au sein du Programme Justice internationale, ont fourni une aide à la recherche, à la vérification des faits et pour la recherche de citations. Ce rapport a été revu par Hilary Margolis, chercheuse au sein de la division Droits des femmes ; Akshaya Kumar, directrice adjointe du plaidoyer auprès des Nations Unies ; Aisling Reidy, conseillère juridique senior, et Babatunde Olugboji, directeur adjoint de la division Programmes. Une aide rédactionnelle a été apportée par Anjelica Jarrett, associée au sein du Programme Justice internationale. La mise en page et la production ont été coordonnées par Fitzroy Hepkins, responsable administratif ; et par José Martinez, coordinateur senior. Le rapport a été traduit en français par Danielle Serres et vérifié par Peter Huvos, éditeur du site Web français, ainsi que par Jim Wormington, chercheur auprès de la division Afrique de Human Rights Watch. Human Rights Watch remercie les personnes qui se sont entretenues avec nous pour ce rapport, ainsi que les donateurs qui ont financé ce travail. Cetteconvention permettra notamment la transmission d’informations des juridictions françaises vers ce Mécanisme (MIII), ce qui n’est pas possible en l’état actuel du droit. Elle s’inscrit ainsi dans le cadre de la priorité accordée par la France à la lutte contre l’impunité des auteurs de crimes internationaux. Dès 2015, le Ministère des Affaires étrangères a adressé un À Caen, un procès pour viol marque jeudi le début d'une expérimentation judiciaire l'accusé est le premier à être jugé par l'une des nouvelles cours criminelles, une instance jugeant des crimes sans jury populaire. La mesure divise. C'est une petite révolution pour la justice française. Un homme accusé de tentative de viol est jugé, jeudi 5 septembre à Caen, non pas aux assises, mais par la toute première cour criminelle, une nouvelle juridiction permettant de juger des crimes sans jury expérimentation dans sept départementsPas de tirage au sort de jurés donc pour démarrer ce procès. "Pour la première fois en France s'ouvrent des débats judiciaires devant une cour criminelle. ... Cette juridiction est composée exclusivement de magistrats professionnels. Elle jugera les crimes punis de 20 ans de réclusion au maximum, la cour d'assises composée de jurés étant elle en charge des crimes punis plus sévèrement", explique la présidente Jeanne cours criminelles jugeront principalement les viols et les vols à main armée, soit environ 57 % des affaires jugées aux assises. Chose rare, les débats sont enregistrés, "compte tenu de la nature expérimentale" de l' cour d'appel de Caen a été candidate pour participer à l'expérimentation, qui aura lieu dans sept départements. Outre le Calvados, elle sera menée dans les Ardennes, le Cher, la Moselle, la Réunion, la Seine-Maritime et les audience moins solennelleSelon l'AFP, le déroulé de l'audience se situe à mi-chemin entre une audience d'assises ou de tribunal correctionnel ces tribunaux jugent des délits punis jusqu'à dix ans d'emprisonnement.Le vocabulaire accusé, verdict... est le même que celui de de la cour d'assises mais sans la solennité de celle-ci. La présidente prend le temps d'interroger l'accusé, de le mettre face à ses contradictions, de revenir sur certains propos, mais aucun expert n'a fait le assises, la procédure est orale les jurés découvrent l'affaire dans toute sa complexité tout au long du procès. Là, les magistrats ont accès à l'ensemble du dossier, ce qui permet de raccourcir le temps d' a accepté de comparaître devant la cour criminelle. "Il pensait que le professionnalisme des juges était une très bonne chose pour lui", a expliqué à des journalistes son avocate, Sophie Lechevrel. "Ça va durer une journée et ça l'arrange", a-t-elle ajouté avant l'ouverture du instance critiquée Cette nouvelle juridiction pourrait-elle être défavorable aux accusés ? Le débat est ouvert parmi les professionnels de la justice depuis l'annonce de l'expérimentation. Pour le ministère de la Justice et de nombreux magistrats, c'est un moyen d'avoir une justice plus rapide et plus efficace, alors que les cours d'assises sont engorgées et de nombreuses affaires de viols jugées en correctionnelle. Pour les avocats pénalistes, elles représentent en revanche une justice au rabais et une régression de l'accusé reste mesurée mais rassurante "Il faut être vigilant mais les avocats sont là pour ça", assure Me Sophie Lechevrel. "Il faut veiller à ce que je puisse m'exprimer autant que possible, que mon client puisse s'exprimer comme il le souhaite."Céline Parisot, présidente de l'Union syndicale des magistrats USM, y voit un moyen d'enrayer une tendance qui s'est formée ces dernières années la requalification de certains crimes en délits pour obtenir un jugement plus rapide que les cours d'assises, souvent engorgées."Aujourd’hui, ce sont essentiellement les viols qui ne sont pas jugés comme des crimes, mais comme des délits. On les juge comme des agressions sexuelles. Ce n’est quand même pas la même chose, déjà pour la victime et puis même pour l’auteur. Il encourt une peine évidemment moins importante, donc ça, ça nous paraît difficilement acceptable. Et on espère que ces cours criminelles, en permettant de gagner du temps, permettront de juger plus de viols, notamment comme des crimes", explique-t-elle sur opinion qui n'est pas partagée par le Syndicat de la magistrature. Katia Dubreuil, sa présidente, regrette une "mesure de rationnement". "Dans la justice, vu la pénurie de moyens, à partir du moment où on fait sauter des verrous procéduraux comme le principe de l'oralité propre aux cours d'assises, il y a un risque fort que les dossiers soient jugés plus rapidement et au détriment de la qualité du débat judiciaire", dénonce-t-elle sur Me Daphné Pugliesi, avocate pénaliste au barreau de Versailles, ces "cours criminelles" entraînent une "régression démocratique parce qu’il n’y a plus de jury populaire alors qu’ils sont garants d’une certaine indépendance", indique-t-elle au micro d'Europe 1. L'avocate dénonce également la "visée budgétaire" d'une telle réforme "Cela va permettre une justice plus rapide mais aussi plus expéditive donc beaucoup moins efficace."L'expérimentation doit durer trois AFP Avantcette loi du 9 septembre 1986, les crimes de terrorisme étaient jugés par une cour d’assises « normale » composée de magistrats professionnels et d’un jury, tiré au sort. Au cours de l’année 1986, la cour d’assises de Paris siégeait pour juger des faits de terrorisme et au cours de cette audience, des jurés ont été menacés par les accusés.

Voici toutes les solution Cette cour juge les crimes en France. CodyCross est un jeu addictif développé par Fanatee. Êtes-vous à la recherche d'un plaisir sans fin dans cette application de cerveau logique passionnante? Chaque monde a plus de 20 groupes avec 5 puzzles chacun. Certains des mondes sont la planète Terre, sous la mer, les inventions, les saisons, le cirque, les transports et les arts culinaires. Nous partageons toutes les réponses pour ce jeu ci-dessous. La dernière fonctionnalité de Codycross est que vous pouvez réellement synchroniser votre jeu et y jouer à partir d'un autre appareil. Connectez-vous simplement avec Facebook et suivez les instructions qui vous sont données par les développeurs. Cette page contient des réponses à un puzzle Cette cour juge les crimes en France. Cette cour juge les crimes en France La solution à ce niveau assises Revenir à la liste des niveauxLoading comments...please wait... Solutions Codycross pour d'autres langues

nombrede juges en motivant sa proposition. Dans ce cas, le Greffe communique cette proposition à tous les États parties, en vue de son examen final par l’Assemblée. Les Chambres de la Cour s’organisent en trois sections : la Section préliminaire, la Section de première instance et la Section des appels. L’affectation des juges aux Contexte Avant la Seconde Guerre mondiale, les procès n’avaient jamais joué un rôle majeur dans les efforts visant à rétablir la paix après un conflit international. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, par exemple, les Alliés victorieux forcent plutôt l’Allemagne à céder des territoires et à payer des sommes importantes en guise de réparation pour avoir mené une guerre d’agression. Cependant, les atrocités à grande échelle commises par l'Allemagne nazie et les puissances de l'axe pendant le second conflit incitent les Alliés à revoir leurs objectifs de guerre et juger les responsables devant un tribunal. En octobre 1943, le président américain Franklin D. Roosevelt, le Premier ministre britannique Winston Churchill et le Secrétaire général soviétique Josef Staline signent la Déclaration de Moscou sur les atrocités allemandes. Celle-ci stipule qu’au moment d’un armistice, les Allemands qui ont été responsables d’atrocités seront renvoyés dans les pays où les crimes ont été commis, pour y être jugés et condamnés selon les lois de la nation concernée. Les grands » criminels de guerre dont les crimes ne seraient liés à aucun lieu géographique en particulier seront punis par décision conjointe des gouvernements alliés. Le Tribunal militaire international de Nuremberg En août 1945, la Grande-Bretagne, la France, l’Union soviétique et les États-Unis signent l’accord et la charte de Londres également appelée charte de Nuremberg. Le document établit un Tribunal militaire international TMI à Nuremberg, en Allemagne, pour juger les principaux criminels de guerre allemands. Il attribue au TMI la compétence pour les crimes contre la paix, les crimes de guerre, et les crimes contre l’humanité, qui comprennent entre autres le meurtre, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation [...] ou les persécutions pour des raisons politiques, raciales ou religieuses. » Le plus célèbre des procès pour crimes de guerre tenus après la guerre est celui de 22 hauts fonctionnaires allemands devant le TMI à Nuremberg. Commencé le 20 novembre 1945, il rend son verdict le 1er octobre 1946, condamnant 19 des accusés et en acquittant 3. Douze sont condamnés à mort, dont le maréchal du Reich Hermann Göring, Hans Frank, Alfred Rosenberg et Julius Streicher. Le TMI condamne trois accusés à la prison à vie et quatre autres à des peines d’emprisonnement allant de 10 à 20 ans. En plus du TMI de Nuremberg, les puissances alliées créent le Tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient à Tokyo en 1946, qui a jugé les principaux responsables japonais. Les autres procès de Nuremberg Sous l’égide du TMI de Nuremberg, les tribunaux militaires américains mènent 12 autres procès. Ils sont souvent désignés collectivement comme Subsequent Nuremberg proceedings, les poursuites consécutives au procès de Nuremberg. Entre décembre 1946 et avril 1949, les procureurs américains jugent 177 personnes et obtiennent la condamnation de 97 accusés. Parmi les groupes qui ont été jugés, il y a d'éminents médecins, des membres des Einsatzgruppen, des membres de l’administration judiciaire allemande et du ministère des Affaires étrangères allemand, des membres du haut commandement allemand, et des industriels allemands de premier plan. Les procès dans les zones d’occupation alliées Dans l’immédiate après-guerre, chacune des quatre puissances alliées occupant l’Allemagne et l’Autriche — la France, la Grande-Bretagne, l’Union soviétique et les États-Unis — juge divers auteurs d’infractions commises en temps de guerre dans sa zone d’occupation. La vaste majorité des procès pour crimes de guerre d’après 1945 concernent des fonctionnaires et des officiers de rang inférieur. Une grande partie de nos premières connaissances sur le système concentrationnaire allemand provient des preuves et des témoignages de certains de ces procès. Pour les responsables de l’occupation alliée, la reconstruction du système judiciaire allemand représente une étape importante de la dénazification de l’Allemagne. La loi n° 10 du Conseil de contrôle allié de décembre 1945 autorise les tribunaux allemands à juger les crimes contre l’humanité commis pendant les années de guerre par des citoyens allemands contre d’autres ressortissants ou contre des apatrides en Allemagne. En conséquence, des crimes tels que le meurtre par les nazis de personnes handicapées qu'ils dénommaient euthanasie », dont les victimes et les auteurs étaient majoritairement allemands, sont jugés par des tribunaux allemands nouvellement reconstitués. Les procès d’après-guerre en Allemagne En 1949, l’Allemagne est officiellement divisée en deux pays distincts. La République fédérale d’Allemagne RFA, Allemagne de l’Ouest est établie dans les zones occupées par la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis et est alliée à ces pays. La République démocratique allemande RDA, Allemagne de l’Est est établie dans la zone d’occupation soviétique et est alliée à l’URSS. Au cours des décennies suivantes, les deux pays continuent à organiser des procès contre les accusés de l’ère nazie. Depuis 1949, la République fédérale d’Allemagne soit l’Allemagne de l’Ouest avant la chute du mur de Berlin en 1989, puis l’Allemagne unifiée a mené plus de 900 procès pour juger des personnes accusées de crimes de l’époque nationale-socialiste. Ils ont été critiqués parce que la plupart des accusés ont été acquittés ou ont reçu des peines clémentes. En outre, des milliers de fonctionnaires et d’auteurs présumés nazis n’ont jamais été jugés, et beaucoup ont retrouvé les professions qu’ils exerçaient sous le Troisième Reich. Par exemple, les anciens fonctionnaires nazis ont constitué la majorité des juges en Allemagne de l’Ouest pendant plusieurs décennies après la guerre. Les autres procès d’après-guerre De nombreuses nations que l’Allemagne a occupées pendant la Seconde Guerre mondiale ou qui ont collaboré avec les Allemands dans la persécution de populations civiles, notamment les Juifs, ont également jugé des criminels allemands ainsi que leurs propres citoyens, auteurs de crimes pendant la guerre. La Tchécoslovaquie, la France, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et l’Union soviétique, entre autres, ont ainsi jugé des milliers d’accusés. Dès 1943, soit bien avant la fin de la guerre, l’Union soviétique avait déjà tenu son premier procès à Krasnodar contre des collaborateurs locaux. En Pologne, le Tribunal national suprême a jugé 49 fonctionnaires nazis qui avaient commis des crimes pendant l’occupation nazie du pays. Parmi eux se trouvait Rudolf Höss, la personne ayant dirigé le plus longtemps le camp d’Auschwitz. Il a été condamné à mort et pendu dans le bloc d’exécution d’Auschwitz en avril 1947. Le Tribunal national suprême a également jugé et condamné à mort d’autres membres du personnel d’Auschwitz, dont l’ancien commandant Arthur Liebehenschel, ainsi qu’Amon Göth, qui commandait le camp de concentration de Plaszow. À partir de 1950, les inquiétudes internationales liées à la Guerre froide éclipsent l’envie d’obtenir justice pour les crimes de la Seconde Guerre mondiale. Les procès en dehors de l’Allemagne cessent en grande partie et la plupart des auteurs condamnés qui n’ont pas été exécutés sont libérés au cours des années 1950. Le procès Eichmann En dehors de la Pologne, les crimes contre les Juifs ne dominent pas la plupart des procès d’après-guerre, et il y a peu de sensibilisation internationale ou de compréhension de l’Holocauste dans l’immédiate après-guerre. Un procès représente un changement en 1961 celui d’Adolf Eichmann, administrateur en chef de la déportation des Juifs européens, devant un tribunal israélien. Le procès Eichmann attire également l’attention sur la présence d’accusés nazis dans un certain nombre de pays hors d’Europe, Eichmann s’étant installé en Argentine après la guerre. En 1979, le ministère de la Justice américain crée un Bureau des enquêtes spéciales pour poursuivre les auteurs de crimes nazis vivant aux États-Unis. Une décennie plus tard, c'est le tour de l’Australie, la Grande-Bretagne et le Canada, qui s'en prennent aux auteurs de crimes nazis résidant à l’intérieur de leurs frontières. La chasse aux criminels de guerre allemands et de l’Axe se prolonge jusqu’au XXIe siècle. L'héritage Les poursuites engagées après la guerre contre les crimes nazis ont créé d’importants précédents juridiques. En 1946, les Nations Unies reconnaissent à l’unanimité le crime d’agression, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité comme des infractions au droit international. Puis elles ajoutent au droit pénal international des éléments visant à protéger les civils des atrocités. Par exemple, en 1948, l’ONU adopte la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Depuis la fin de la guerre froide, un certain nombre de tribunaux spéciaux jugent des crimes internationaux commis dans certains pays, comme le génocide commis au Rwanda en 1994. En 2002, une nouvelle Cour pénale internationale permanente se met en place. Il arrive par ailleurs que des tribunaux nationaux poursuivent également les auteurs de crimes internationaux. Bien que de telles actions restent rares, il est aujourd’hui largement admis que les États ont le devoir de protéger les civils des atrocités et de punir ceux qui les commettent. Page modifiée le May 12, 2021 Lefrère de Mohamed Merah est jugé depuis le 2 octobre par une cour d’assises spéciale. Cette juridiction d’exception statue notamment sur les crimes commis en matière de terrorisme ou de

Publié le 12 juillet 2022 à 20h58 Une photo de Laurent Bucyibaruta au Centre commémoratif du génocide de Murambi. Simon Wohlfahrt, AFP Laurent Bucyibaruta, ex-préfet rwandais, a été condamné mardi à vingt ans de réclusion criminelle pour complicité de génocide. Un ancien préfet rwandais, Laurent Bucyibaruta, a été condamné mardi soir par la cour d’assises de Paris à vingt ans de réclusion criminelle pour complicité de génocide, plus de vingt-huit ans après l’extermination des Tutsi au haut fonctionnaire, 78 ans, a été acquitté en tant qu’auteur de génocide, mais reconnu coupable en tant que complice de génocide et de crimes contre l’humanité pour quatre massacres, au terme de près de onze heures de Bucyibaruta, qui comparaissait libre sous contrôle judiciaire depuis le 9 mai, passera la nuit en prison. Il a été escorté par des gendarmes peu après l’énoncé du accusation avait réclamé à son encontre la réclusion criminelle à perpétuité, le considérant complice d’un massacre de Tutsi et auteur de quatre autres dans sa préfecture de 000 morts entre avril et juillet 1994Cette région du sud du Rwanda a été l’une des plus touchées par le génocide qui a fait au moins 800 000 morts dans le pays entre avril et juillet 1994, selon l’ cour a totalement acquitté Laurent Bucyibaruta des accusations de génocide et de crimes contre l’humanité commis à la paroisse de Kibeho le 14 avril 1994, ainsi que celles concernant les exécutions de prisonniers tutsi à la prison de l’a reconnu complice de génocide et de crimes contre l’humanité pour les massacres de l’école en construction de Murambi et des paroisses de Cyanika et Kaduha, tous commis le 21 avril est également condamné pour complicité de ces crimes pour les exécutions d’élèves à l’école Marie-Merci de Kibeho, et celles commises lors de rondes et à des défense avait plaidé l’ ses derniers mots à la cour avant qu’elle ne se retire pour délibérer, Laurent Bucyibaruta avait martelé n’avoir jamais été dans le camp des tueurs ».Il était le plus haut responsable rwandais jamais jugé en France pour des crimes liés au génocide des Tutsi, après les condamnations définitives d’un officier militaire et de deux bourgmestres, et la condamnation en première instance d’un chauffeur qui a fait Bucyibaruta a dix jours pour faire appel de sa condamnation.

Lasolution à ce puzzle est constituéè de 7 lettres et commence par la lettre A. CodyCross Solution pour COUR DE JUSTICE JUGEANT LES CRIMES de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres types d'aide pour résoudre chaque puzzle.
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE, en son audience publique tenue au Palais de Justice à PARIS, le douze avril deux mille cinq, a rendu l'arrêt suivant Sur le rapport de M. le conseiller référendaire VALAT et les conclusions de Mme l'avocat général COMMARET ; Statuant sur le pourvoi formé par - LE PROCUREUR GENERAL PRES LA COUR D'APPEL DE BASSE-TERRE, contre l'arrêt de ladite cour d'appel, chambre correctionnelle, en date du 26 octobre 2004, qui, dans la procédure suivie contre Elie X... du chef de dégradation volontaire d'un objet d'utilité publique, a prononcé l'annulation de la procédure ; Vu les mémoires produits en demande et en défense ; Sur la recevabilité du mémoire en défense Attendu que ce mémoire n'est pas signé par un avocat à la Cour de cassation ; que, dès lors, il est irrecevable, par application de l'article 585 du Code de procédure pénale ; Sur le premier moyen de cassation, pris de la violation des articles 63, 591 et 593 du Code de procédure pénale ; Vu les articles 63 et 593 du Code de procédure pénale ; Attendu que, si, selon le premier de ces textes, l'officier de police judiciaire qui, pour les nécessités de l'enquête, place en garde à vue une personne à l'encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tenté de commettre une infraction, doit en informer le procureur de la République dès le début de cette mesure, la mise en oeuvre de cette obligation peut être retardée en cas de circonstances insurmontables ; Attendu que tout jugement ou arrêt doit comporter les motifs propres à justifier la décision ; que l'insuffisance ou la contradiction des motifs équivaut à leur absence ; Attendu qu'il résulte de l'arrêt et des pièces de procédure qu'Elie X..., interpellé en flagrance, a été placé en garde à vue le 28 novembre 2003 à 13 heures au commissariat de Pointe-à-Pitre où de "nombreuses gardes à vue étaient en cours" ; que l'officier de police judiciaire lui a notifié, entre 13 heures 05 et 13 heures 20, les droits attachés à cette mesure dont il a avisé le procureur de la République à 14 heures ; Attendu que, pour annuler la mesure de garde à vue d'Elie X..., l'arrêt énonce que la tardiveté de l'information du procureur de la République n'apparaît en rien justifiée par une circonstance insurmontable et fait nécessairement grief aux droits de la défense ; Mais attendu qu'en prononçant ainsi, sans mieux s'expliquer sur l'absence de circonstances pouvant être qualifiées d'insurmontables, la cour d'appel a méconnu les textes susvisés et les principes ci-dessus énoncés ; D'où il suit que la cassation est encourue de ce chef ; Et sur le deuxième moyen, pris de la violation des articles 63, 591, 593 et 802 du Code de procédure pénale ; Sur le troisième moyen de cassation, pris de la violation des articles 591 et 593 du Code de procédure pénale ; Les moyens étant réunis ; Vu les articles 174 et 802 du Code de procédure pénale ; Attendu qu'il résulte des dispositions combinées de ces textes que, lorsqu'une irrégularité constitue une cause de nullité de la procédure, seuls doivent être annulés les actes affectés par cette irrégularité et ceux dont ils sont le support nécessaire ; Attendu qu'après avoir retenu que le placement en garde à vue d'Elie X... était irrégulier dès lors que le procureur de la République n'en avait pas été avisé dès le début, la cour d'appel a annulé l'ensemble de la procédure et renvoyé le prévenu des fins de la poursuite ; Mais attendu qu'en prononçant ainsi, alors que, d'une part, les procès-verbaux d'interpellation, de dépôt de plainte et d'audition de témoins n'étaient pas en cause et que, d'autre part, les juges étaient tenus de rechercher si la convocation à comparaître devant le tribunal correctionnel ne trouvait pas son support nécessaire dans des actes régulièrement accomplis, la cour d'appel a excédé ses pouvoirs ; D'où il suit que la cassation est de nouveau encourue ; Par ces motifs, CASSE et ANNULE, en toutes ses dispositions, l'arrêt susvisé de la cour d'appel de Basse-Terre, en date du 26 octobre 2004, et pour qu'il soit à nouveau jugé, conformément à la loi, RENVOIE la cause et les parties devant la cour d'appel de Fort-de-France, à ce désignée par délibération spéciale prise en chambre du conseil ; ORDONNE l'impression du présent arrêt, sa transcription sur les registres du greffe de la cour d'appel de Basse-Terre et sa mention en marge ou à la suite de l'arrêt annulé ; Ainsi jugé et prononcé par la Cour de cassation, chambre criminelle, en son audience publique, les jour, mois et an que dessus ; Etaient présents aux débats et au délibéré M. Cotte président, M. Valat conseiller rapporteur, M. Joly, Mmes Chanet, Anzani, MM. Beyer, Pometan, Mmes Palisse, Guirimand conseillers de la chambre, Mme Ménotti conseiller référendaire ; Avocat général Mme Commaret ; Greffier de chambre Mme Krawiec ; En foi de quoi le présent arrêt a été signé par le président, le rapporteur et le greffier de chambre ;
Voicitoutes les solution Cette cour juge les crimes en France. CodyCross est un jeu addictif développé par Fanatee. Êtes-vous à la recherche d'un plaisir sans fin dans cette application Infraction pénale définition juridique Une infraction pénale désigne un acte, une omission ou un comportement interdit par la loi et passible de sanctions pénales amende, prison, peines d’interdiction, travaux d’intérêt général, etc.. L’infraction pénale n’est pas définie en tant que tel par le Code pénal. Besoin d'un avocat ? Nous vous mettons en relation avec l’avocat qu’il vous faut, près de chez vous Trouver mon Avocat Dans le système pénal français, il existe trois catégories d’infractions. C’est ce que l’on appelle le classement tripartite des infractions Les contraventions, qui sont les infractions les moins graves et sont assimilées à des incivilités plus qu’à des atteintes à la société. Elles sont classées en 5 catégories, allant de la contravention la moins grave à la plus grave. Il peut s’agir par exemple de violences légères, de dégradation légère d’un bien ou encore d’une menace de dégradation. Les délits, qui peuvent entraîner des peines de prison. Les délits sont moins graves que les crimes, mais plus graves que les contraventions. Ce type d’infraction est d’une gravité moyenne. Il peut s’agir de discrimination, d’abus de biens sociaux, d’attouchements sexuels, de harcèlement moral ou de vol. L’homicide involontaire entre également dans la catégorie des délits. Les crimes, qui regroupent les infractions les plus graves, jugées par les cours d’assises. Il s’agit par exemple de viol, de meurtre ou de terrorisme. À préciser Si les infractions sont catégorisées selon leur gravité, elles peuvent également être regroupées selon les circonstances. À titre d’exemple, un vol simple ne sera pas puni de la même manière qu’un vol avec violences. Les différentes catégories d’infractions expliquées par Maître Xavier Capelet, avocat à Perpignan Crimes les infractions les plus graves Le crime est l’infraction pénale la plus grave. Voici quelques exemples de crimes meurtre, assassinat, viol, braquage. De manière plus systématique, on peut classer les crimes en trois ensembles les crimes commis contre des personnes meurtre, viol…, les crimes commis contre des biens vol avec violences graves… et les crimes commis contre l’État trahison, complot, espionnage…. Le viol est devenu un crime en 1980. Avant cette date, le viol était considéré comme un délit. Les sanctions encourues Les crimes constituent les infractions pénales les plus sévèrement sanctionnées, entre 15 ans de prison et la réclusion criminelle à perpétuité. Selon le niveau de gravité de l’acte, l’auteur d’un crime peut également être puni d’une amende, à hauteur de 3 750 € au minimum. À cela peuvent s’ajouter des peines complémentaires telles que les confiscations, les interdictions ou encore l’injonction de soins. La juridiction compétente En France, le tribunal compétent pour juger des crimes est la Cour d’assises, composée de trois magistrats professionnels et d’un jury populaire. Le délai de prescription Le délai de prescription, c’est-à-dire le délai au-delà duquel l’auteur des faits ne peut plus être poursuivi, dépend de la nature et de la gravité du crime commis. D’une manière générale, ce délai est de 20 ans à partir de la date de l’infraction, mais pour les crimes très graves comme le terrorisme, les crimes de guerre, le clonage, le trafic de stupéfiants en bande organisée, ou encore le viol d’un mineur, il s’étale sur 30 ans. Bon à savoir Selon les circonstances, le point de départ du délai de prescription peut varier. Dans le cas de violences sexuelles sur mineur, ce délai est de 30 ans à partir de sa majorité. Ainsi, la victime peut déposer une plainte jusqu’à ses 48 ans. Délits des infractions passibles de peines de prison Dans la classification des infractions pénales, les délits constituent la catégorie intermédiaire d’infractions un délit est moins grave qu’un crime, mais plus grave qu’une contravention. Voici quelques exemples de délits harcèlement moral, vol, fraude fiscale, violences graves… Les sanctions encourues Les délits peuvent être punis par une peine d’emprisonnement de 10 ans maximum. La peine de prison n’est jamais la seule sanction d’un délit. Au contraire, le régime des délits se caractérise par un foisonnement de peines complémentaires. En premier lieu, l’amende. Une personne qui a commis un délit peut se voir infliger une amende de 3 750 euros ou plus. Citons quelques peines complémentaires fréquentes la peine de jour-amende, les travaux d’intérêt général TIG, les stages, les peines privatives de liberté, les dommages et intérêts… La juridiction compétente Les affaires délits sont traitées par les juges du tribunal correctionnel. Le délai de prescription Le délai de prescription est généralement de 6 ans pour un délit. Toutefois, ce délai peut toujours varier selon les circonstances. En effet, si, en règle générale, le point de départ du délai est la date où le délit a été commis, certaines situations peuvent le retarder. Ainsi, le compte débute plus tard pour ces types d’infractions Les infractions continues, c’est-à-dire les délits dont les conséquences durent longtemps, comme l’achat de biens volés, qui peut faire encourir les mêmes sanctions que le vol ; Les infractions d’habitude, c’est-à-dire les délits qui sont répétés, tels que le harcèlement sexuel ou le harcèlement moral ; Les infractions dissimulées ou occultes, c’est-à-dire les délits dont la victime n’a pas eu connaissance le jour où ils ont été commis comme l’abus de biens sociaux ou l’abus de confiance. Si le délit a été commis sur un mineur, le délai de prescription peut également être plus long. À titre d’exemple, il est de 10 ans en cas de proxénétisme, de proposition ou d’achat d’actes sexuels, de traite d’êtres humains ou encore de corruption. À préciser Le délai de prescription peut être suspendu ou interrompu par des actes juridiques. Par exemple dans le cas de vol, si un procès-verbal est rédigé par la police 1 an après le délit, un nouveau délai de 6 ans s’applique à partir de la date de rédaction de l’acte d’enquête. Contraventions les infractions les moins graves Les contraventions désignent les infractions les moins graves. Ce sont aussi les infractions pénales les plus courantes. La plupart des contraventions sont des infractions à la sécurité routière. Les contraventions sont classées en cinq classes, suivant leur gravité. Les contraventions de première classe sont les moins graves, les contraventions de cinquième classe les plus graves. Les sanctions encourues Les quatre premières classes de contraventions sont sanctionnées par une amende forfaitaire, dont le montant est fixé par règlement 38 € maximum pour les contraventions de 1ère classe ; 150 € maximum pour les contraventions de 2ème classe ; 450 € maximum pour les contraventions de 3ème classe ; 750 € maximum pour les contraventions de 4ème Les contraventions de cinquième classe sont sanctionnées par une amende judiciaire, dont le montant est défini par le juge du tribunal de police 1 500 euros maximum, ou 3 000 euros en cas de récidive. Dans tous les cas, l’amende est la sanction principale de la contravention. Une contravention ne peut pas donner lieu à une peine de prison. Par contre, l’amende peut être assortie de peines complémentaires suspension du permis de conduire, retrait de points, confiscation d’armes, interdiction d’émission de chèques, obligation d’accomplir un stage de citoyenneté ou de sensibilisation à la sécurité routière. Des peines de sanction-réparation, telles que la remise en état d’un bien abîmé, peuvent également être appliquées selon les circonstances La juridiction compétente Les contraventions relèvent de la compétence du tribunal de police. Le délai de prescription D’une manière générale, le délai de prescription d’une contravention est de 1 an après la date de l’infraction. Cependant, il peut varier selon la situation. Par exemple dans le cas de diffamation ou d’injure, la victime doit porter plainte dans un délai de 3 mois à compter de la date de publication des propos litigieux. En revanche, en cas d’homophobie, d’sexisme ou de racisme, il est possible de poursuivre l’auteur des faits dans un délai allant jusqu’à 1 an. Bon à savoir Des événements juridiques et non juridiques peuvent suspendre le délai de prescription. Si le tribunal applique par exemple des mesures alternatives aux poursuites, le délai peut être suspendu durant la période d’application. De même, si une catastrophe naturelle a rendu les poursuites impossibles, la durée de cet empêchement ne sera pas comptée dans le délai de prescription. Une fois l’événement terminé, le compte reprendra là où il s’est arrêté. Généralement, les causes de suspension non juridiques sont étudiées au cas par cas par le juge. Circonstances aggravantes, définition ce que dit le Code pénal Les circonstances aggravantes désignent des faits rattachés à une infraction initiale et susceptibles d’aggraver les sanctions encourues. Exemples Le vol est puni de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende. Le vol avec violences est puni de 5 ans de prison et de 75 000 euros d’amende. Le fait de commettre le vol avec des violences constitue une circonstance aggravante. Le viol est puni de 15 ans de prison. Le viol commis sur un mineur, sur son conjoint ou avec une arme est puni de 20 ans de prison. Le fait d’avoir prémédité le meurtre = assassinat est une circonstance aggravante. Bon à savoir Si plusieurs infractions sont regroupées dans une seule affaire, le tribunal compétent dans l’infraction la plus grave doit être saisi. Ainsi, s’il s’agit d’un vol avec assassinat, la Cour d’assises entrera en jeu. Procédure pénale les étapes Dans le cadre d’une infraction pénale, une procédure a été mise en place afin de permettre l’identification de l’auteur, et en vue de la répression de l’acte. Cette procédure pénale comprend trois principales étapes le dépôt de plainte, l’enquête judiciaire et le procès pénal. Dépôt de plainte Afin d’informer les autorités qu’une infraction a été commise, la victime doit déposer une plainte auprès de la gendarmerie, du commissariat ou du procureur de la République. L’objectif d’une plainte Le dépôt de plainte est le premier déclencheur de poursuites à l’encontre de l’auteur des faits. Il a pour principal objectif de sanctionner pénalement le coupable. Cependant, il n’est pas suffisant pour obtenir réparation du préjudice subi. En effet, si la victime souhaite se faire indemniser par le versement de dommages et intérêts ou par la récupération du bien volé, il doit constituer une partie civile afin que la justice puisse ordonner réparation. Les personnes concernées Toute victime d’infraction, même mineure, a le droit de porter plainte. De même, les personnes morales peuvent déposer une plainte, et ce, contre une personne physique exacte, contre une personne morale telle qu’une association ou une entreprise, ou encore contre une personne non identifiée. Dans ce dernier cas, on parle alors de plainte contre X. À noter que si l’identité de l’auteur de l’infraction est inconnue, la victime peut déposer une pré-plainte en ligne afin de faciliter les démarches. Désormais, un espace dédié permet de pré-renseigner les informations concernant l’infraction et de convenir un rendez-vous auprès du commissariat ou de la gendarmerie. En revanche, si la victime connaît et n’a aucun doute sur l’identité du coupable, elle peut déclencher une procédure pénale en exerçant une citation directe ». Cette démarche permet de convoquer directement l’auteur présumé des faits devant le juge pénal, sans enquête préalable. L’issue de la plainte Selon les preuves à disposition et les éléments mentionnés dans la plainte, le procureur peut Soit ouvrir une enquête judiciaire ; Soit décider un classement sans suite, c’est-à-dire que l’affaire sera considérée comme classée. Dans ce cas, la présumée victime peut abandonner ses poursuites ou décider de contester la décision du procureur en déposant une plainte avec constitution de partie civile. Cette démarche donnera alors ouverture à une enquête. Bon à savoir Même si l’infraction n’a pas été commise dans leur zone de compétence, les agents de police et de la gendarmerie ont l’obligation de recevoir les plaintes. Ceci étant, l’idéal est de déposer la plainte dans la zone concernée afin de faciliter les démarches. L’enquête judiciaire Si les éléments constitutifs de la plainte donnent lieu à une ouverture d’enquête, la procédure pénale se poursuit dans le but de réunir des preuves et de trouver le ou les auteurs des faits. Concernant uniquement les délits et les crimes, l’enquête judiciaire peut être dirigée directement par le procureur de la République, mais d’une manière générale, ce sont les agents de police judiciaire APJ ou les officiers de police judiciaire OPJ qui s’en occupent. Les procédures d’une enquête judiciaire Le principal objectif d’une enquête judiciaire étant de découvrir la vérité sur l’infraction et sur son auteur, plusieurs procédures peuvent être mises en œuvre La garde vue si une personne est suspectée, que ce soit en tant qu’auteur principal des faits ou en tant que complice, la police peut décider de la mettre en garde vue. Cette mesure consiste à retenir le sujet afin de lui soutirer des informations concernant l’infraction. Le suspect a le droit de se faire assister par un avocat ou d’avoir un avocat commis d’office. D’autres règlements doivent être appliqués tels que le droit à une visite médicale ou le droit de contacter des proches. D’une manière générale, une garde de vue ne peut pas durer au-delà de 24 heures, sauf exception. La perquisition au cours d’une enquête judiciaire, l’autorité a également le droit de perquisitionner un lieu dans le but de rechercher des indices ou des preuves matérielles. Cette fouille peut avoir lieu dans le domicile d’une personne ou dans d’autres endroits comme le local d’une société par exemple. Si, dans certains pays, la perquisition se fait via un mandat de perquisition, en France, cette mesure nécessite l’accord manuscrit de la personne concernée. L’accord du juge des libertés suffit cependant pour les délits sanctionnés à plus de 5 ans de prison. La perquisition doit se faire entre 6 h du matin et 21 h du soir, en présence du sujet concerné ou d’autres témoins comme ses voisins par exemple. Les écoutes téléphoniques les moyens de communication constituent un outil couramment utilisé dans le cadre d’une enquête judiciaire. Les forces de l’ordre peuvent notamment mettre les téléphones des personnes liées à l’infraction sur écoute. Les conversations sont ainsi enregistrées afin de trouver des preuves ou des indices qui pourront orienter l’enquête. Dans le cas d’infractions pénales plus graves, le procureur peut également ouvrir une information judiciaire en saisissant un juge d’instruction qui mènera une enquête plus poussée. La durée de l’enquête pénale peut varier selon les circonstances, allant d’une semaine à plusieurs mois selon la gravité de l’affaire. Pendant cette période, le juge d’instruction peut mettre en œuvre différentes démarches telles que la saisie de preuves par perquisition, l’audition des témoins, la détention provisoire, le prélèvement d’ADN, les écoutes téléphoniques ou encore la mise en examen. Cette procédure est obligatoire en cas de crime. Lorsque l’enquête est terminée, la décision est prononcée dans une ordonnance de règlement. À noter L’ouverture d’une information judiciaire n’émane pas forcément du procureur. En déposant une plainte avec constitution de partie civile, la victime peut saisir directement le juge d’instruction si elle souhaite ouvrir une enquête pénale. Elle peut également former ce recours en cas de classement sans suite ou en cas d’absence de réponse au bout de 3 mois. Le procès pénal À l’issue de l’enquête judiciaire, le prévenu est convoqué pour comparaître devant le tribunal compétent la Cour d’assises pour un crime et le tribunal correctionnel s’il s’agit de délit. Lors de ce procès pénal, l’accusé, les témoins, les experts, le ministère public, la victime, et une seconde fois, l’accusé, sont entendus par le juge de façon successive. Ce dernier prononcera ensuite soit une décision de relaxe, soit une décision de condamnation selon les résultats de l’enquête et les différents témoignages. Si la victime, le prévenu ou le ministère public n’est pas en accord avec la décision de jugement, il leur est possible de faire appel afin de demander un deuxième procès. L’enquête peut également être rouverte si de nouveaux éléments tels que des témoignages ou des preuves matérielles font leur apparition. À préciser Si le président de l’audience ne fait aucune mention contraire, les audiences de jugement sont accessibles au grand public. Les étapes d’une procédure pénale sont pratiquement les mêmes, mais les démarches peuvent être différentes selon la complexité de la situation. Dès le dépôt de plainte jusqu’au procès, il est primordial de se faire assister par un avocat pénaliste pour connaître ses droits ainsi que les différents recours possibles. Endiscrétion, derrière les échos de la guerre en Ukraine, des incendies en France ou des bouchons des vacanciers de juillet, la Cour pénale internationale (CPI) fête un double anniversaire Crimes de guerre en Centrafrique perpétuité requise contre trois accusésUne peine de prison à perpétuité pour crimes contre l'Humanité a été requise contre trois accusés par… La Cour pénale internationale appelle la Russie à coopérer sur l'enquête en Ukraine Premier procès pour crime de guerre à Kiev En se précipitant, l'Ukraine risque de se prendre à son propre piège»ENTRETIEN - Pour Céline Bardet, enquêtrice criminelle internationale, juger un soldat russe pour ses actes dans un conflit en cours bouscule le temps de la justice. Centrafrique une cour spéciale entend ses premiers accusés de crimes de guerreLa Cour pénale spéciale CPS, tribunal hybride de magistrats locaux et internationaux en Centrafrique… Journaliste tuée en Cisjordanie le président palestinien souhaite saisir la Cour pénale internationale L'Ukraine est devenue une véritable scène de crime» le procureur de la CPI visite la fosse commune de Boutcha Didier Rebut Le massacre de Boutcha entre dans la définition du crime de guerre»ENTRETIEN - Le massacre de civils à Boutcha constitue une infraction grave à la quatrième convention de Genève, explique le directeur de l'Institut de criminologie et de droit pénal de Paris. Éric Émeraux Un homme ordinaire se transforme aisément en criminel contre l’humanité»ENTRETIEN - L’ex-patron de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité espère un changement de la loi et s’inquiète de la progression des crimes de haine. Le Venezuela suspecté de crimes contre l’humanitéDÉCRYPTAGE - La Cour pénale internationale vient d’ouvrir une enquête, alors que les détenus politiques, dont de nombreux militaires, sont torturés et croupissent en prison jusqu’à leur mort. Il peut réussir» les Libyens réagissent à la candidature du fils de Kadhafi à la présidentielle La CPI va enquêter sur d'éventuelles violations des droits au Venezuela La CPI abandonne l'enquête sur la Colombie pour des crimes commis pendant le conflit armé Libye Mahmoud al-Werfalli, recherché par la CPI, abattu à BenghaziVisé par deux mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale, le militaire libyen a été abattu de plusieurs balles. Reuven Rivlin Envers Israël, la Cour pénale internationale fait de la politique, pas du droit»TRIBUNE - Le président de l’État hébreu, en visite officielle à Paris, expose la position d’Israël sur la décision du procureur de la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête sur des accusations de crimes de guerre imputés, notamment, à l’armée israélienne à Gaza en 2014. La décision de la CPI est l'essence même de l'antisémitisme», dénonce Benjamin Nétanyahou Karim Khan, avocat rompu aux dossier internationaux prochain procureur général à la CPIElu prochain procureur général à la Cour pénale internationale CPI, l'avocat britannique Karim Khan… La CPI s'apprête à choisir son nouveau procureur, un poste exposéLes pays membres de la Cour pénale internationale CPI doivent élire vendredi 12 février un nouveau… Libye la Cour pénale internationale dénonce la pose de mines dans des cuisines ou des chambres»La procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, a dénoncé mardi 10 novembre lors d'une… Rohingyas des soldats birmans avouent leurs crimesDeux militaires détenus à La Haye incriminent la junte. L’armée birmane assure, elle, que leurs confessions ont été obtenues sous la contrainte». Trump punit la procureur de la Cour pénale internationaleMécontents de l’enquête de Fatou Bensouda, procureur à la CPI, sur certains agissements de soldats américains en Afghanistan, les États-Unis excluent la juge de leur système bancaire. CPI soutien de l'Union Européenne après les sanctions américaines contre sa procureureL'Union européenne se tient au côté» de la Cour pénale internationale CPI après l'annonce de sanctions… Sanctions américaines inédites contre la procureure de la Cour pénale internationaleDonald Trump avait autorisé en juin des sanctions économiques pour dissuader la juridiction de poursuivre des militaires américains pour leur implication dans le conflit en Afghanistan. Patrick Baudouin Il serait inconcevable que nos concitoyens bénéficient d’une impunité»INTERVIEW - Le président d’honneur de la FIDH, également membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, réagit à l’ouverture d’enquêtes pour génocide et crimes contre l’humanité» menées sur des djihadistes français. Menacé par la Cour pénale internationale, Israël prépare sa défenseLa procureure veut enquêter sur de possibles crimes de guerre» en Cisjordanie et à Gaza. Rohingyas feu vert de la CPI à une enquête sur des crimes présumés» en BirmaniePersécutés depuis des décennies, les membres de cette ethnie musulmane sunnite ont perdu des leurs un nettoyage ethnique» dénoncé par les ONG. Trente ans de prison pour Bosco Ntaganda, le Terminator» congolaisLa Cour pénale internationale CPI a condamné jeudi cet ex-chef de guerre à une peine de 30 ans de prison pour des crimes de guerre et contre l’humanité. C’est la peine la plus lourde jamais prononcée par la juridiction basée à La Haye. CPI l'ex-chef de guerre congolais Ntaganda condamné à 30 ans de prisonLes juges de la Cour pénale internationale CPI ont condamné ce jeudi l'ex-chef de guerre congolais… Soudan le procès en trompe l’œil d’Omar el-BéchirLe président déchu il y a un peu plus de quatre mois est arrivé lundi devant le tribunal de Khartoum où il doit être jugé pour corruption. Cela lui évite de comparaître devant la justice internationale qui le réclame depuis 2008 pour crimes de guerre et génocide au Darfour. CPI l'ex-chef de guerre congolais Ntaganda condamné pour crimes contre l'humanitéLa Cour pénale internationale CPI a reconnu coupable ce lundi l'ancien chef de guerre congolais Bosco… Les médecins cubains au cœur d’une affaire d’esclavagismeDes associations défendant les droits de l’Homme viennent de déposer une plainte devant la Cour pénale internationale contre le régime castriste qui exploiterait ses médecins envoyés en mission internationale. Le Soudan doit rejoindre la Cour pénale internationaleLe Soudan doit rejoindre immédiatement la Cour pénale internationale CPI, qui a émis des mandats d'arrêt… La CPI rejette une demande du procureur d'ouvrir une enquête en AfghanistanLes juges de la Cour pénale internationale CPI ont rejeté aujourd'hui une demande du procureur d'ouvrir… Washington prive de visa des personnes liées à la Cour pénale internationaleLes Etats-Unis ont annoncé aujourd'hui des premières sanctions contre la Cour pénale internationale CPI… Pour survivre, la Cour pénale internationale doit se remettre en causeANALYSE - Condamné à 18 ans de prison en première instance, Jean-Pierre Bemba, le plus gros poisson» jamais incriminé par la Cour, est aujourd'hui libre. RD Congo Bemba acquitté, la CPI dans le douteCe jugement inattendu est un échec cuisant pour la justice internationale et rebat les cartes politiques à Kinshasa. La Cour pénale internationale acquitte l'ex-dirigeant congolais Jean-Pierre Bemba en appelL'ancien vice-président congolais avait été condamné, en 2016, à 18 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Il avait été reconnu coupable des violences perpétrées en Centrafrique, entre 2002 et 2003, par des soldats du MLC, mouvement qu'il avait fondé. Un djihadiste malien livré à la justice internationaleLe commissaire al-Hassan était à la tête de la police des mœurs de Tombouctou lors de l'occupation islamiste de la ville. À quoi sert la Cour pénale internationale ?FOCUS - Il y a 20 ans, à Rome, la Cour pénale internationale voyait le jour. Depuis son entrée en fonction, la juridiction qui a condamné deux personnes, est régulièrement critiquée pour son manque d'efficacité. Burundi la Cour pénale internationale autorise une enquête pour crime contre l'humanitéCette procédure vise des violences qui, d'avril 2015 à octobre 2017, ont fait au moins 1200 morts et ont été accompagnées de détentions illégales, de cas de tortures et de centaines de disparitions. Fin octobre, le Burundi a été le premier pays à quitter la CPI. Angelina Jolie voulait participer à l'arrestation d'un criminel de guerre ougandaisSelon les informations de Mediapart, la comédienne s'était portée volontaire pour arrêter le chef de guerre ougandais Joseph Kony, recherché par la Cour pénale internationale. Des associations LGBT accusent la Tchétchénie de génocide» contre les homosexuelsTrois associations lesbiennes, gays, bi et trans LGBT françaises ont déposé plainte mardi pour génocide» devant la Cour pénale internationale contre le président Ramzan Kadyrov, après des meurtres présumés commis en Tchétchénie contre les homosexuels. La prison pas comme les autres de la Cour pénale internationaleREPORTAGE - Derrière les hauts murs d'un pénitencier néerlandais, une poignée de détenus accusés des pires crimes sont regroupés dans une prison unique en son genre. Gérée selon des standards exigeants, elle est aussi le reflet d'une justice internationale, dont les principes se heurtent parfois aux réalités. L'Afrique va-t-elle quitter la Cour pénale internationale ?INFOGRAPHIE - Trois États africains, le Burundi, l'Afrique du Sud et la Gambie, menacent de se retirer de la Cour pénale internationale CPI plongeant l'instance dans la crise. Pourquoi des États africains se retirent de la Cour pénale internationaleLe Burundi, la Gambie et l'Afrique du Sud ont annoncé leur retrait du statut de Rome. De nombreux pays d'Afrique reprochent au tribunal de la Haye, censé être universel, de ne juger pour le moment que des dirigeants africains. Destruction de mausolées à Tombouctou le djihadiste malien plaide coupable Habré condamné à la perpétuitéL'ancien président tchadien, renversé en 1990, était jugé à Dakar par un tribunal extraordinaire africain pour crimes contre l'humanité. Saccage des mausolées de Tombouctou un djihadiste devant la justice internationaleDe mardi à mercredi, la Cour pénale internationale auditionne Ahmad Al Faqi Al Mahdi, un chef touareg proche d'Al-Qaïda, soupçonné d'être à l'origine de la destruction à coups de pioche et de burin de dix édifices religieux de la cité du nord-Mali, en 2012. Les Palestiniens à l'offensive contre Israël devant la CPIUne délégation venue de Ramallah doit être reçue ce jeudi par la Cour pénale internationale CPI. Les documents qu'elle a réunis vont nourrir l'examen préliminaire ouvert par la juridiction internationale. La justice sud-africaine interdit au président du Soudan de quitter JohannesburgVisé par un mandat d'arrêt international pour crime contre l'humanité, le président soudanais est en Afrique du Sud pour le sommet de l'Union Africaine. L'entourage de Béchir n'est pas inquiet» de cette décision. Saisine de la CPI comment ça marcheLa Cour pénale internationale, qui pourrait être compétente pour juger les crimes commis en Syrie, est bloquée par la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU. Bachar el-Assad visé par une enquête secrèteUn groupe d'enquêteurs agissant pour le compte d'une ONG a exfiltré depuis trois ans des documents produits par l'administration syrienne. Ils estiment avoir accumulé assez de preuves sur la répression des opposants pour pouvoir poursuivre le président syrien en justice. Un ex-enfant soldat devenu criminel remis à la Cour pénale internationaleEnlevé à 10 ans sur le chemin de l'école en Ouganda, Dominic Ongwen était devenu l'un des principaux chefs de l'Armée de résistance du Seigneur, qui sévit en Afrique centrale. Aujourd'hui âgé d'une trentaine d'années, il a fini par se rendre et est accusé de crimes de guerre et contre l'humanité, parmi lesquels celui d'esclavagisme. Gebran Bassil Il faut un front commun contre l'Etat islamique»INTERVIEW- Gebran Bassil est ministre des Affaires étrangères du Liban. Un couple pied-noir demande 9 millions d'euros à l'ÉtatLes époux Asnar accusent la France de crime contre l'humanité pour exil forcé» et lancent des actions devant les instances internationales. Des ONG palestiniennes en appellent à la Cour pénale internationaleElles refusent de sacrifier leur exigence de justice sur l'autel des négociations de paix engagées entre les autorités de Ramallah et le gouvernement israélien. Le vice-président du Kenya face à ses jugesWilliam Ruto est accusé par la Cour pénale internationale de crimes contre l'humanité. Laurent Gbagbo fait face à la justice internationaleLes juges doivent examiner les preuves réunies contre l'ex-président ivoirien, soupçonné de crimes contre l'humanité. La Cour pénale internationale fête ses dix ansLe 1er juillet 2002 est née la première juridiction internationale permanente apte à juger les pires criminels. DC-10 d'UTA Paris réclame l'extradition de SenoussiArrêté en Mauritanie, ce colonel libyen a été condamné en France à la Denoix de Saint-Marc est président de l'association des victimes du DC-10 d'UTA, qui fit cent soixante-dix morts, dont cinquante-quatre Français, au-dessus du Niger, le 19 septembre 1989. Un pilier du régime de Kadhafi arrêté en MauritanieAbdallah al-Senoussi, proche de Kadhafi, est recherché par la Cour pénale internationale pour des crimes commis contre des civils en février et mars 2011. Condamné pour sa participation à l'attentat du DC10 d'UTA, la France a demandé son extradition. La CPI prononce sa première condamnationLa Cour pénale internationale a jugé coupable de crimes de guerre Thomas Lubanga, un chef de milice congolais. Kenya des dirigeants inculpés de crime contre l'humanitéLes juges de la Cour pénale internationale CPI ont confirmé les charges contre quatre personnalités. Gbagbo Cette comparutionaggrave la situation politique» INTERVIEW - Pour Philippe Hugon, directeur de recherche à l'IRIS, la comparution de l'ex-chef d'État ivoirien, lundi à La Haye, entrave le processus de réconciliation dans le pays, à quelques jours des élections. Ces autres criminels que va côtoyer Gbagbo à La HayeL'ex président de la Côte d'Ivoire a retrouvé les Serbes Radovan Karadzic et Ratko Mladic ainsi que l'ancien président du Liberia, Charles Taylor dans la prison de Scheveningen. Gbagbo incarcéré au centre de détention de La HayeL'ex-président de Côte d'Ivoire a été transféré aux Pays-Bas cette nuit. Il devra répondre devant la Cour pénale internationale de quatre chefs d'inculpation de crimes contre l'humanité. La mort du Guide» libyen arrange tout le mondeUn long procès aurait pu raviver des tensions dans un pays divisé et exhumer les secrets d'une décennie de relations diplomatiques avec les pays occidentaux. Les affirmations d'Assad sur la fin des violences contreditesLe président syrien a assuré mercredi soir que les opérations militaires avaient cessé mais des militants des droits de l'homme affirment que 18 personnes ont été tuées dans la nuit. L'ONU pourrait demander une enquête de la Cour pénale internationale. Kadhafi frappé par un mandat d'arrêt internationalChargée d'enquêter sur les crimes commis en Libye depuis le début de la révolte en février, la Cour pénale internationale a décidé de demander l'arrestation du chef de l'État pour crimes contre l'humanité. Libye les possibles recours à la Cour pénale internationale FOCUS - De plus en plus de voix s'élèvent dans le monde pour accuser de crimes contre l'humanité» le régime Kadhafi. La France estime que cela pourrait justifier la saisine de la justice internationale. s'est penché sur les conditions d'une telle mesure. Courde cassation, civile, Chambre civile 3, 11 mai 2022, 21-15.943, Inédit . Aller au contenu; Aller au menu; Aller au menu; Aller à la recherche; Menu. Informations de mises à jour; Gestion des cookies; Nous contacter; Activer l’aide sur la page. Droit national en vigueur. Constitution. Constitution du 4 octobre 1958; Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789; En France, en fonction de la nature d’un conflit, il existe une juridiction spécifique pour juger la nature de l’affaire. On distingue ainsi les différentes juridictions administratives et les juridictions judiciaires. Ensuite en fonction du degré de la juridiction il existe des Cours spécifiques pour juger et rejuger les affaires. Quel est le principe d’organisation de la justice française ? Ainsi, au niveau de la juridiction judiciaire, au premier degré de la juridiction les premières fois où les affaires sont portées pour être jugées, on trouve Pour les affaires civiles, et selon la nature des affaires qui sont jugées, on peut distinguer les différents tribunaux suivants Le tribunal de grande instance, Le tribunal d’instance, Le tribunal de commerce, Le conseil de Prud’hommes, Le tribunal pour enfants, Le juge de proximité. Pour les affaires pénales, ce sont les tribunaux suivants que l’on retrouve Le tribunal de proximité, Le tribunal de police, Le tribunal correctionnel, La cour d’Assises. Puis au deuxième degré de juridiction, on peut trouver la Cour d’appel et la cour d’assise d’appel et enfin au troisième degré de juridiction et en extrême on retrouve la Cour de cassation. Pour les affaires administratives, c’est plus facile. On trouve au premier degré de juridiction, le tribunal administratif, puis au second et troisième degré on retrouve respectivement la cour administrative d’appel et le Conseil d’État. Pour quel motif peut-on saisir un tribunal particulier ? Maintenant que nous avons une idée des différents tribunaux existants pour le système français, la question est maintenant de savoir à quel moment doit-on saisir tel ou tel tribunal. Pour cela, nous allons vous présenter différents cas de litiges d’ordre civil pouvant vous arriver et en fonction de cela le tribunal correspondant qui pourra être saisi Lorsqu’il s’agit d’une petite affaire civile dont le montant en jeu ne dépasse pas les 4 000 euros Recevoir rapidement des conseils d'Avocat et une Assistance Juridique La juridiction de proximité, Lorsqu’il s’agit d’une affaire civile d’un montant compris entre 4 000 à 10 000 euros Tribunal d’instance, Lorsqu’il s’agit d’une affaire civile d’un montant supérieur à 10 000 euros Tribunal de grande instance, Lorsqu’il s’agit d’une affaire commerciale Tribunal de commerce, Lorsqu’il s’agit d’une affaire entre employé et employeur dans le cadre d’un contrat de travail Important la mise à jour de cette publication est du 18-10-2013 Le conseil de prud’hommes. Pour les affaires d’ordre pénal, les différents tribunaux qui peuvent être saisis dépendent également de la gravité de l’affaire. Ainsi, on peut distinguer Les affaires de petites contraventions de police La juridiction de proximité, Dès que la contravention de police peut entraîner un retrait de droit ou une amende Le tribunal de police, Quand l’affaire touche des délits plus graves comme l’escroquerie par exemple Le tribunal correctionnel, Pour les affaires de crimes, de vol à main armée ou de viol La cour d’assises. Pour toutes autres affaires juridiques mettant en cause l’administration publique, c’est principalement le tribunal administratif qui peut être saisi. Les autres Cours sont des voies de recours, permettant de contester des décisions prises au niveau d’un tribunal de degré inférieur. On peut citer ainsi, les cours d’appel, les cours d’assises d’appel, les cours de cassation, la cour administrative d’appel et le Conseil d’État. Quantau président de la Conférence des juges de la Cour du Québec, le juge Serge Champoux, il a même démissionné de son poste en mai en protestant contre cette décision de la juge Rondeau
HISTOIRE - Le procès des criminels de guerre nazis à Nuremberg innove et jette les bases d'un droit mondial. Parmi les nouveautés la notion de crime contre l'humanité, une Cour internationale et les images comme création du Tribunal militaire international TIM en août 1945 vise un objectif juger les responsables des crimes commis au cours de la Seconde guerre mondiale par le régime nazi. Il s'agit bien de ne pas laisser impunis les crimes de guerre et les crimes perpétrés à l'encontre des populations civiles. D'où la nécessité de traduire en justice les hauts dignitaires encore il n'existe pas de cour internationale, pas de cadre juridique, pour les juger. Les Alliés doivent au préalable élaborer ensemble une justice internationale, qui doit permettre de faire comparaitre les auteurs de crimes qui n'ont pas de précédent dans l'histoire. Les conventions internationales en vigueur à l'époque, ne couvrent pas tous les actes comme par exemple les camps d'extermination. Il s'agit donc de redéfinir les lois communes de la guerre et les relations entre les états. Rien de moins que de définir une justice procès de Nuremberg est donc un événement judiciaire unique dans l'histoire. Le président du Tribunal Geoffrey Lawrence, juge britannique, ouvre d'ailleurs le procès le 20 novembre 1945 en le rappelant Le procès qui va commencer est unique dans les annales du droit mondial et d'une importance extrême pour des millions de personnes du monde entier.»Naissance d'une juridiction pénale internationaleC'est à Robert Jackson, juge à la Cour suprême des États-Unis nommé procureur général en mai 1945, qu'il incombe de préparer le procès. Son ambition est d'avoir un procès impartial, équitable. Il déclare au cours d'une audience à Nuremberg Il faut dans notre tâche, que nous fassions preuve d'une objectivité et d'une intégrité intellectuelle telles que ce procès s'impose à la postérité comme ayant répondu aux aspirations de justice de l'Humanité».Après de nombreuses négociations avec les experts juridiques des nations alliées un compromis est trouvé. L'accord quadripartite de Londres, signé le 8 août 1945, crée le Tribunal militaire international pour juger et punir de façon appropriée et sans délai, les grands criminels de guerre des pays européens de l'Axe». Le texte définit précisément le statut, les règles de fonctionnement du tribunal ainsi que les chefs d'accusation retenus. Les articles 7 et 8 du statut instituent la responsabilité personnelle et l'impossibilité de se cacher derrière l'obligation d'obéir. Ce procès marque la fin de l'irresponsabilité pénale des chefs d'État, tout comme celle de subordonnés obéissant à des ordres. Ces dispositions donneront également une force juriprudentielle à la désobéissance et à la désertion notamment lors de la guerre du Vietnam.La procédure judiciaire retenue est également nouvelle. Il s'agit d'un compromis entre la procédure anglo-saxonne du common law, accusatoire à charge au procureur d'apporter les preuves de la culpabilité des accusés et celle du système européen dans lequel les juges analysent les preuves et émettent le verdict. Chaque nation alliée États-Unis, Grande-Bretagne, France, est représentée par deux juges, un titulaire et un suppléant. Lors de la délibération seuls les juges titulaires votent. Trois voix sont nécessaires mais en cas d'indécision, la voix du juge Président du Tribunal est prépondérante. Quand au ministère public il est divisé en quatre délégations une pour chaque nation alliée, qui se sont réparties la présentation des chefs d'accusation Crimes contre la Paix, crimes de guerre, crimes contre l'Humanité et complot.Une salle est spécialement aménagée dans le palais de justice de Nuremberg pour accueillir le Tribunal militaire codification la notion de crime contre l'humanitéParmi les nouveautés de Nuremberg, l'introduction pour la première fois de la notion de crime contre l'humanité dans le droit international. Elle est retenue pour juger les persécutions massives des populations civiles, avec également une dimension discriminatoire. L'expression n'est pas nouvelle. Elle a déjà été utilisée pour qualifier les massacres des Arméniens en crimes contre l'humanité sont définis par l'article 6 de l'Accord de Londres L'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux, lorsque ces actes ou persécutions, qu'ils aient constitué ou non une violation du droit interne du pays où ils ont été perpétrés, ont été commis à la suite de tout crime rentrant dans la compétence du Tribunal, ou en liaison avec ce crime.»Enfants derrière des barbelés dans le camp de concentration d'Auschwitz Birkenau. Photo prise en 1943 par les SS. Rue des Archives/Rue des Archives/TallandierEn 1945 la notion juridique est restreinte dans sa définition, liée à la guerre et aux pays européens de l'Axe. Et le génocide juif n'est pas considéré comme un crime contre l'humanité. Mais le concept a évolué dans le droit international et notamment français. Ainsi en 1987, Klaus Barbie jugé à Lyon, est accusé de crime contre l'humanité en raison de sa responsabilité dans la déportation des juifs en France. Dans les années 1990, le crime contre l'humanité est élargi aux périodes de paix. Et la Cour pénale internationale a également étendu sa définition pour être plus en phase avec la multiplicité des crimes visant l'humanité. Sont inclus dans la définition, viol, esclavage sexuel, prostitution forcée, grossesse forcée, stérilisation forcée» et le crime d'Apartheid».Une première l'utilisation de l'image comme preuveLe procureur général Robert Jackson prend l'initiative de présenter des images comme preuves en audience. C'est une première dans le système judiciaire. Il s'agit pour lui d'établir des faits incroyables au moyens de preuves crédibles». Plusieurs films sont projetés au cours du procès. Ainsi le 29 novembre 1945 est présenté un film d'une heure sur les camps de concentration. Il est monté à partir d'extraits de bandes filmées par l'armée américaine lors de la libération des camps. Il s'agit également de mettre les accusés face aux atrocités nazies et de les déstabiliser. Mais l'accusation présente également des films réalisés à partir d'extraits de bandes tournées par les nazis eux-mêmes. Le film intitulé Le Plan nazi», présenté en décembre 1945, est notamment composé de séquences d'actualités allemandes et de bandes filmées par les gardiens SS dans les camps de le procureur américain ces images de sources allemandes essentiellement, tout comme les documents écrits, doivent-être des preuves authentifiées et vérifiées au préalable afin d'être irréfutables. Un cahier des charges est établi à cet effet. Une équipe est constituée pour collecter ces images allemandes. À Babelsberg, elle découvre des archives cinématographiques de l'Allemagne nazie qui seront utilisées pour étayer l' recours à l'image comme preuve en audience sera repris après Nuremberg. Notamment lors des procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem en 1961 et de Slobodan Milosevic en 2002 jugé par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie TPIY.Mais Robert Jackson souhaite également un procès pour l'histoire. Il introduit donc la caméra dans le prétoire. Et fait filmer les débats afin que le procès devienne une archive historique. Cette expérience nouvelle est ultérieurement reprise dans d'autres procès. En décembre 1989, le simulacre de procès du dictateur roumain Nicolae Ceausescu et de son épouse Elena est retransmis à la télévision roumaine. En France les procès de Paul Touvier en 1994 et de Maurice Papon en 1998 sont filmés pour leur dimension traduction en simultanée, un défi technique et pour les interprètesAu procès de Nuremberg, quatre langues officielles coexistent le français, l'anglais, l'allemand et le russe. Un système de traduction simultanée est mis en place pour la première fois dans une salle d'audience. C'est l'entreprise américaine IBM qui fournit le matériel. Les intervenants sont obligés de parler lentement, ce qui rallonge considérablement les interprètes coiffés de casques sont situés à côté du banc des accusés dans un box vitré. Une équipe de remplaçants est également présente dans une autre salle du tribunal de Nuremberg. Des voyants lumineux jaunes et rouges -gérés par les traducteurs- sont installés devant les intervenants. Ils indiquent à l'orateur s'il doit parler moins vite ou répéter sa phrase. Et chaque place dans la salle d'audience est munie d'écouteurs et d'un sélecteur, permettant de suivre les débats dans sa langue maternelle. Le Tribunal militaire international et le procès des criminels de guerre de Nuremberg, avec leurs imperfections et limites -notamment la prédominance de la vision américaine-, constituent indéniablement une première étape vers une justice pénale internationale. Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie TPIY créé en 1993 et le Tribunal pénal international pour le Rwanda TPIR crée en 1994 découlent de celui de Nuremberg. Tout comme la Cour pénale internationale CPI dont la création date du Statut de Rome en juillet 1998. Mais il faut attendre juillet 2002 pour qu'il entre officiellement en en 1945 pour instituer une justice pénale internationale et lutter contre l'impunité, les États-Unis sont devenus depuis réticents à mettre en place une juridiction permanente. Ils ont même dé-signé» la Convention de Rome qui crée la CPI.
3egJARk.
  • d9pnqgrfrt.pages.dev/45
  • d9pnqgrfrt.pages.dev/227
  • d9pnqgrfrt.pages.dev/154
  • d9pnqgrfrt.pages.dev/597
  • d9pnqgrfrt.pages.dev/509
  • d9pnqgrfrt.pages.dev/512
  • d9pnqgrfrt.pages.dev/401
  • d9pnqgrfrt.pages.dev/150
  • cette cour juge les crimes en france