Jene devrais pas te le dire, Marguerite, puisque mon pĂšre mâa dĂ©fendu dâen parler ; mais je te regarde comme ma sĆur et mon amie, et je veux que tu saches tous mes secrets. Non, mon pĂšre dâAubert ne mâaimait pas, ni maman non plus ; quand je nâĂ©tais pas avec Sophie, je mâennuyais beaucoup ; jâĂ©tais toujours avec les domestiques, qui me traitaient mal, sachant quâon ne se
La capitale haĂŻtienne, frappĂ©e par une pĂ©nurie de carburant, s'enfonce dans la violence. Au moins 89 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es en une semaine dans des heurts entre gangs rivaux, selon le bilan d'une ONG communiquĂ© mercredi. Au moins 89 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es en une semaine dans des affrontements entre gangs Ă Port-au-Prince, capitale d'HaĂŻti oĂč les prix s'envolent et les carences de carburant s'aggravent toujours davantage."Au moins 89 personnes ont Ă©tĂ© assassinĂ©es et 16 autres sont portĂ©es disparues", a indiquĂ©, mercredi 13 juillet, le RĂ©seau national de dĂ©fense des droits humains dans un communiquĂ©, prĂ©cisant que le bilan partiel de ces violences fait Ă©galement Ă©tat de "74 blessĂ©s par balle ou Ă l'arme blanche".Depuis une semaine, les rafales d'armes automatiques crĂ©pitent Ă longueur de journĂ©e Ă CitĂ© Soleil, commune la plus dĂ©favorisĂ©e et la plus densĂ©ment peuplĂ©e de l'aire mĂ©tropolitaine deux factions de gangs s'y affrontent sans que la police, en manque d'hommes et d'Ă©quipements, n'intervienne. Familles terrĂ©es chez ellesLe long des corridors des bidonvilles qui s'y sont formĂ©s au fil des quatre derniĂšres dĂ©cennies, des milliers de familles n'ont d'autre choix que de se terrer chez elles, sans pouvoir se ravitailler en eau et habitants sont victimes de balles perdues Ă l'intĂ©rieur mĂȘme de leurs modestes logements, faits de simples tĂŽles, mais les ambulances ne sont pas autorisĂ©es Ă circuler librement dans la zone pour venir en aide aux blessĂ©s."Nous appelons tous les belligĂ©rants Ă permettre le passage des secours vers Brooklyn nom du quartier de CitĂ© Soleil oĂč se concentrent les violences, NDLR et Ă Ă©pargner les civils", a exhortĂ©, mercredi, Mumuza Muhindo, chef de mission de MĂ©decins sans FrontiĂšres."Champ de bataille"EntravĂ©e dans ses opĂ©rations d'Ă©vacuations des victimes, l'organisation humanitaire a nĂ©anmoins opĂ©rĂ© une quinzaine de blessĂ©s par jour en moyenne depuis vendredi, dans son hĂŽpital situĂ© Ă proximitĂ© de CitĂ© Soleil."Le long de la seule route menant Ă Brooklyn, nous avons rencontrĂ© des cadavres en dĂ©composition ou brĂ»lĂ©s", a ajoutĂ© Mumuza Muhindo. "Il peut s'agir de personnes tuĂ©es lors des affrontements ou essayant de fuir et qui ont Ă©tĂ© abattues. C'est un vrai champ de bataille."Ces affrontements meurtriers entre gangs affectent l'ensemble des activitĂ©s Ă travers la capitale car c'est Ă CitĂ© Soleil que se situe le terminal pĂ©trolier qui alimente Port-au-Prince et tout le nord d'HaĂŻti. Ă travers la capitale, les stations-services ne distribuent plus une goutte de carburant, faisant drastiquement flamber les prix au marchĂ© colĂšre face Ă cette situation, des chauffeurs de taxi-moto ont Ă©rigĂ©, mercredi, quantitĂ© de barricades Ă travers les principaux axes routiers de Port-au-Prince. Face Ă ce mouvement spontanĂ©, seuls les courts dĂ©placements Ă moto Ă l'intĂ©rieur des quartiers Ă©taient possibles, ont pu constater des journalistes de l' Ă de tels alĂ©as, les habitants de la capitale peinent Ă organiser leurs activitĂ©s quotidiennes, dĂ©jĂ entravĂ©es par le risque d'enlĂšvement. Depuis plus de deux ans, les gangs multiplient les rapts crapuleux dans la ville, sĂ©questrant des personnes de toute origine socio-Ă©conomique et de toute nationalitĂ©. Jouissant d'une trĂšs large impunitĂ©, les bandes criminelles ont amplifiĂ© leurs actions au fil des semaines au moins 155 enlĂšvements ont Ă©tĂ© commis en juin contre 118 au mois de mai, a signalĂ© le Centre d'analyse et de recherches en droits humains, dans son dernier rapport publiĂ© AFP
AuSecours ! Le Prince Aubert a disparu ! Du09/03/2014à 16:30 Au27/04/2014à 17:30. Théùtre Le Bout, Paris (75) Voir d'autres événements de ce lieu. Moyenne des commentaires : Voir les commentaires. Description. Comédie à 3 comédiens pour toute la famille à partir de 4 ans. Qui retrouvera le Prince Aubert ? Au fil du spectacle, les indices sont
Une comĂ©die pour toute la famille par Martin Leloup, Ă dĂ©couvrir. 10Ăšme annĂ©e de succĂšs NON-STOP Ă Paris ! ComĂ©die Ă 3 comĂ©diens pour toute la famille Ă partir de 4 ans. Qui retrouvera le Prince Aubert ? Au fil du spectacle, les indices sont donnĂ©s, tantĂŽt aux enfants, tantĂŽt Ă la Princesse policiĂšre. Il ne reste quâĂ recoller les morceaux. Humour et suspense sont au rendez-vous de cette histoire interactive, palpitante pour les enfants et hilarante pour les grands. Le Prince Aubert a Ă©tĂ© fait prisonnier par Madame Moche. Celle-ci projette Ă prĂ©sent dâempoisonner le Roi. Tout le Royaume est en danger. Le temps est compté⊠La Princesse Pervenche, sorte de FantĂŽmette en herbe, va-t-elle deviner le complot qui se trame et dĂ©couvrir Ă temps le vrai visage de Madame Moche ? Vrai garçon manquĂ©, la Princesse dĂ©tective plaĂźt autant aux filles quâaux garçons. Les personnages de la mĂ©chante et du prince sont, eux, particuliĂšrement ridicules et comiques. Une vraie intrigue policiĂšre, pendant laquelle les enfants vont saisir les indices au fur et Ă mesure avec, en gĂ©nĂ©ral, une longueur dâavance sur la jeune hĂ©roĂŻne ! Cette comĂ©die qui en est Ă sa 6Ăšme annĂ©e de succĂšs, entraĂźne les enfants dans une aventure pleine de rires et de rebondissements. Câest aussi un petit bijou dâhumour pour les parents qui ne sâennuient jamais. Fous rires garantis ! Aucun article de presse nâest disponible pour le moment NOTE DU PUBLIC Cette note est la moyenne de lâensemble des plateformes qui proposent cet Ă©vĂ©nement Du mĂȘme auteur voir Ă©galement Ă Paris La Princesse au petit pois dans la tĂȘte », la Princesse Rose et le retour de lâOgre », Toutankhamon et le scarabĂ©e dâor », Pierre et la Princesse ensorcelĂ©e » Information Covid 19 Le port du masque est obligatoire ; tout spectateur ne portant pas de masque se verra refuser lâentrĂ©e du spectacle. Des masques de dĂ©pannage payants 1⏠sont prĂ©vus Ă lâentrĂ©e du théùtre. RĂ©sumĂ© Une comĂ©die pour toute la famille par Martin Leloup, Ă dĂ©couvrir. 10Ăšme annĂ©e de succĂšs NON-STOP Ă Paris ! ComĂ©die Ă 3 comĂ©diens pour toute la famille Ă partir de 4 ans. Qui retrouvera le Prince Aubert ? Au fil du spectacle, les indices sont donnĂ©s, tantĂŽt aux enfants, tantĂŽt Ă la Princesse policiĂšre. Il ne reste quâĂ recoller les morceaux. Humour et suspense sont au rendez-vous de cette histoire interactive, palpitante pour les enfants et hilarante pour les grands. Le Prince Aubert a Ă©tĂ© fait prisonnier par Madame Moche. Celle-ci projette Ă prĂ©sent dâempoisonner le Roi. Tout le Royaume est en danger. Le temps est compté⊠La Princesse Pervenche, sorte de FantĂŽmette en herbe, va-t-elle deviner le complot qui se trame et dĂ©couvrir Ă temps le vrai visage de Madame Moche ? Vrai garçon manquĂ©, la Princesse dĂ©tective plaĂźt autant aux filles quâaux garçons. Les personnages de la mĂ©chante et du prince sont, eux, particuliĂšrement ridicules et comiques. Une vraie intrigue policiĂšre, pendant laquelle les enfants vont saisir les indices au fur et Ă mesure avec, en gĂ©nĂ©ral, une longueur dâavance sur la jeune hĂ©roĂŻne ! Cette comĂ©die qui en est Ă sa 6Ăšme annĂ©e de succĂšs, entraĂźne les enfants dans une aventure pleine de rires et de rebondissements. Câest aussi un petit bijou dâhumour pour les parents qui ne sâennuient jamais. Fous rires garantis ! VidĂ©o MĂ©dias Aucun article de presse nâest disponible pour le moment Avis du Public NOTE DU PUBLIC Cette note est la moyenne de lâensemble des plateformes qui proposent cet Ă©vĂ©nement Infos pratiques Du mĂȘme auteur voir Ă©galement Ă Paris La Princesse au petit pois dans la tĂȘte », la Princesse Rose et le retour de lâOgre », Toutankhamon et le scarabĂ©e dâor », Pierre et la Princesse ensorcelĂ©e » Information Covid 19 Le port du masque est obligatoire ; tout spectateur ne portant pas de masque se verra refuser lâentrĂ©e du spectacle. Des masques de dĂ©pannage payants 1⏠sont prĂ©vus Ă lâentrĂ©e du théùtre.
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Accueil Remonter DES HĂRĂSIES C. LES JUIFS UT. DE LA FOI MANICHĂENS ARIENS LOI - PROPHĂTES A OROSE DONATISTES PĂLAGE OEUVRES POLĂMIQUES. Oeuvres complĂštes de saint Augustin traduites pour la premiĂšre fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. GuĂ©rin & Cie, Ă©diteurs, 1869, Tome XIV. p. 1-21 Traduction de M. l'abbĂ© AUBERT Bien des fois, cher et saint Quodvultdeus 1, tu m'as instamment priĂ© d'Ă©crire , sur les hĂ©rĂ©sies, un livre propre Ă intĂ©resser ceux qui veulent ne point tomber dans les erreurs opposĂ©es Ă la foi chrĂ©tienne et capables de sĂ©duire les Ăąmes par leur faux air de christianisme. Sois-en sĂ»r, je n'avais pas attendu jusqu'Ă ce jour pour y penser depuis longtemps j'aurais entrepris cette tĂąche, si, aprĂšs mĂ»r examen, la difficultĂ© et la grandeur d'un tel ouvrage ne m'avaient paru dĂ©passer mes forces; mais comme tu m'as, plus que personne, pressĂ© de m'en charger, j'ai pris en considĂ©ration ton nom aussi bien que tes instances, et je me suis dit Je me mettrai Ă l'oeuvre, je ferai ce que Dieu veut, et j'aurai, ce me semble, la conscience d'avoir accompli son bon plaisir, si, avec le secours de sa grĂące, je parviens au terme de mon travail, c'est-Ă -dire , soit Ă t'indiquer seulement la difficultĂ© d'une oeuvre si importante , soit Ă la surmonter complĂštement. Cette difficultĂ© m'apparaĂźt; je la mĂ©dite et la retourne dans mon esprit je la saisis, mais en triompherai-je? Je n'ose me le promettre; car j'ai beau 1. Le nom de Quodvultdeus signifie Ce que Dieu veut. essayer, demander, chercher, frapper, le rĂ©sultat me semble toujours incertain une seule chose est pour moi hors de doute ; c'est que je ne puis ni demander, ni chercher, ni frapper suffisamment, si Dieu ne m'en inspire le dĂ©sir et la volontĂ©. J'entreprends donc ce, travail sur tes pressantes instances, et pour me conformer Ă la volontĂ© de Dieu mais, pour m'aider Ă parvenir au terme, ce n'est point assez, tu le vois, de me presser par d'incessantes demandes; il faut aussi me soutenir de tes ardentes priĂšres il. faut, de plus, engager Ă intercĂ©der auprĂšs de Dieu en ma faveur ceux de tes frĂšres que tu pourras dĂ©terminer Ă le faire avec toi. VoilĂ pourquoi, le Seigneur aidant, je me suis hĂątĂ© d'envoyer Ă ta CharitĂ© la premiĂšre partie de mon livre et ce prologue. Tous ceux d'entre vous qui pourront connaĂźtre, par ce moyen, que j'ai dĂ©jĂ mis la main Ă l'Ćuvre, sauront combien ils doivent m'assister prĂšs de Dieu pour l'achĂšvement du travail immense que vous dĂ©sirez me voir mener Ă bonne fin. Si je juge de tes dĂ©sirs par la teneur mĂȘme de ta premiĂšre lettre de demande, tu voudrais un traitĂ© court, concis et sommaire dans lequel 2 je ferais connaĂźtre toutes les hĂ©rĂ©sies qui ont existĂ© et qui existent encore, depuis l'origine de la religion chrĂ©tienne, hĂ©ritage divin promis Ă nos pĂšres quelles erreurs les hĂ©rĂ©tiques ont soutenues et soutiennent ce qu'Ă l'encontre de l'enseignement catholique ils ont pensĂ© autrefois et pensent aujourd'hui sur la foi, la TrinitĂ©, le baptĂȘme, la pĂ©nitence, l'humanitĂ© et la divinitĂ© du Christ, la rĂ©surrection, le Nouveau et l'Ancien Testament. Mais comprenant que la rĂ©ponse Ă de telles questions serait de grande Ă©tendue, il t'a paru utile qu'on y joignit un abrĂ©gĂ© contenant en gĂ©nĂ©ral, as-tu dit, tout ce en quoi. ils s'Ă©cartent de la vĂ©ritĂ©. Puis, tu as ajoutĂ© Quelles sont les sectes qui confĂšrent le baptĂȘme ou ne le confĂšrent pas ? Celles dont l'Eglise baptise les anciens adeptes , sans nĂ©anmoins rebaptiser. Comment, enfin, reçoit-elle ceux qui reviennent Ă elle? Que rĂ©pond-elle Ă chacun d'eux d'aprĂšs la loi, l'autoritĂ© et la raison? » Ces diverses questions me font admirer l'Ă©lĂ©vation d'un esprit qui souhaite si vivement connaĂźtre la vĂ©ritĂ© en tant de grandes choses, et qui, nĂ©anmoins, rĂ©clame la briĂšvetĂ© pour Ă©viter l'ennui. Tu t'es aussi aperçu de ce que pouvait me suggĂ©rer ce passage de ta lettre; aussi, tu as couru au-devant de ma pensĂ©e en ajoutant Que votre bĂ©atitude le croie bien; je suis assez clairvoyant pour imaginer le nombre et la grandeur des volumes qu'il faudra pour rĂ©soudre ces questions; mais ce n'est pas ce que je demande, nous l'avons dĂ©jà ». Aussi, pour m'indiquer, sous forme de conseil, la maniĂšre de demeurer concis tout en exposant la vĂ©ritĂ©, tu reviens Ă ta premiĂšre recommandation Surtout, que votre mĂ©thode soit brĂšve et serrĂ©e dans ce compendium, oĂč vous exposerez, suffisamment pour instruire, les opinions de chaque hĂ©rĂ©sie, et la doctrine de l'Eglise catholique opposĂ©e Ă chacune d'elles ». Mais c'est de nouveau rĂ©clamer un long ouvrage; non pas qu'on ne puisse ou qu'on ne doive l'exĂ©cuter avec concision, mais parce qu'il y a tant de sujets Ă traiter, qu'il est indispensable d'y consacrer un grand nombre de pages ; et pourtant tu me dis Faites un rĂ©sumĂ© complet si quelqu'un veut connaĂźtre d'une maniĂšre plus ample, plus claire et plus approfondie, l'objection et la rĂ©ponse, il ira consulter les prĂ©cieux et magnifiques ouvrages Ă©crits sur ces matiĂšres par diffĂ©rents auteurs, et surtout par votre rĂ©vĂ©rence ». En t'exprimant de la sorte, tu me demandes donc comme un mĂ©morial complet de toutes les erreurs et des vĂ©ritĂ©s que leur oppose l'Eglise. Voici ma rĂ©ponse. Un savant du nom de Celse a rĂ©uni, en six volumes assez considĂ©rables, les opinions de tous les fondateurs des sectes philosophiques qui ont paru jusqu'Ă son temps il ne pouvait aller plus loin ; mais il n'en a rĂ©futĂ© aucune il les a exposĂ©es en assez peu de mots pour ne point prendre Ă tĂąche de les blĂąmer ou de les louer, de les soutenir ou de les dĂ©fendre, se bornant Ă les Ă©numĂ©rer et Ă les faire connaĂźtre il parle d'une centaine de philosophes, et pourtant, tous n'ont pas Ă©tabli une erreur nouvelle mais il a pensĂ© qu'il fallait citer mĂȘme ceux qui avaient suivi les erreurs de leurs maĂźtres sans y rien changer. Nous avons encore six, livres, rĂ©digĂ©s par un des nĂŽtres, Epiphane, Ă©vĂȘque de Chypre. Cet auteur, mort depuis peu de temps, parle de quatre-vingts hĂ©rĂ©sies; mais, Ă l'exemple de Celse, il ne fait qu'un simple rĂ©cit dĂ©pouillĂ© de toute polĂ©mique en faveur de la vĂ©ritĂ© contre l'erreur. Ces Ă©crits sont trĂšs-succincts, et si on voulait les rĂ©unir en un seul volume, il serait loin d'Ă©quivaloir en Ă©tendue Ă tels autres livres Ă©crits par d'autres ou par nous. Si j'imite sa briĂšvetĂ©, tu n'auras ni ce que tu rĂ©clames de moi, ni ce que tu es en droit d'en attendre. L'essentiel pour moi, en ce moment, n'est donc pas de suivre les traces d'Epiphane; les preuves que je t'en donnerai, et ta pĂ©nĂ©tration d'esprit suffiront Ă te le faire comprendre, lorsque j'aurai terminĂ© mon ouvrage. En lisant les livres de cet Ă©crivain, tu verras tout ce qui leur manque pour ressembler au travail que tu me demandes de faire, et Ă plus forte raison, Ă celui que je conçois moi-mĂȘme. Tu demandes une rĂ©futation courte, concise et sommaire de toutes les hĂ©rĂ©sies qu'on Ă©numĂ©rera; mais, enfin, tu veux qu'on les rĂ©fute; c'est ce qu'Epiphane n'a pas fait. Pour moi, Dieu aidant, je veux aller plus loin avec mon livre, il sera possible d'Ă©viter toute hĂ©rĂ©sie connue ou inconnue on pourra devenir capable de juger sainement de celles qui pourraient surgir. Sache-le bien toute erreur n'est pas une hĂ©rĂ©sie ; quoique aucune opinion mauvaise ne puisse ĂȘtre une hĂ©rĂ©sie qu'autant qu'elle s'appuie sur 3 quelque erreur. A mon avis, il est trĂšs-difficile sinon impossible, de comprendre, d'une maniĂšre prĂ©cise, ce qui constitue l'hĂ©rĂ©sie je m'efforcerai, nĂ©anmoins, de l'expliquer dans le cours de cet ouvrage, si le Seigneur daigne Ă©clairer mon intelligence et diriger mon raisonnement vers le but que je me propose d'atteindre lors mĂȘme que nous ne parviendrions point Ă connaĂźtre le caractĂšre distinctif de l'hĂ©rĂ©sie, nous verrons et nous dirons en temps et lieu, de quelle utilitĂ© peuvent ĂȘtre nos recherches; car si nous rĂ©ussissons Ă avoir une idĂ©e juste, il est facile de comprendre quel avantage on en retirera. La premiĂšre partie de cet ouvrage roulera donc sur les hĂ©rĂ©sies qui ont attaquĂ© la doctrine de JĂ©sus-Christ, depuis sa venue en ce monde et son ascension glorieuse, autant, du moins, que nous avons pu les connaĂźtre dans la seconde , nous chercherons Ă bien dĂ©finir en quoi consiste l'hĂ©rĂ©sie. Lorsque le Seigneur fut montĂ© au ciel, on vit paraĂźtre I. Les Simoniens, II. Les MĂ©nandriens, III. Les Saturniniens, IV. Les Basilidiens, V. Les NicolaĂŻtes, VI. Les Gnostiques, VII. Les Carpocratiens, VIII. Les CĂ©rinthiens ou MĂ©rinthiens, IX. Les NazarĂ©ens, X. Les Ebionites, XI. Les Valentiniens, XII. Les SĂ©cundiens, XIII. Les PtolĂ©maĂŻtes, XIV. Les Marcites, XV. Les Colorbasiens, XVI. Les HĂ©raclĂ©onites, XVII. Les Ophites, XVIII. Les CaĂŻnites, XIX. Les SĂ©thiens, XX. Les Archonticiens, XXI. Les Cerdoniens, XXII. Les Marcionites, XXIII. Les Apellites, XXIV. Les SĂ©vĂ©riens, XXV. Les Tatianites ou Encratites, XXVI. Les Cataphrygiens, XXVII. Les PĂ©puziens ou Quintilliens, XXVIII. Les Artotyrites, XXIX. Les TessarescĂ©dĂ©catites, XXX. Les Alogiens, XXXI. Les Adamiens, XXXII. Les ElcĂ©sĂ©ens et les SampsĂ©ens, XXXIII. Les ThĂ©odotiens, XXXIV. Les MelchisĂ©dĂ©ciens, XXXV. Les BardĂ©sanistes, XXXVI. Les NoĂ©tiens, XXXVII. Les ValĂ©siens, XXXVIII. Les Cathares ou Novatiens, XXXIX. Les AngĂ©liques, XL. Les Apostoliques, XLI. Les Sabelliens ou Patripassiens, XLII. Les OrigĂ©nistes, XLIII. D'autres OrigĂ©nistes, XLIV. Les Paulinianistes, XLV. Les Photiniens, XLVI. Les ManichĂ©ens, XLVII. Les HiĂ©racites, XLVIII. Les MĂ©lĂ©ciens, XLIX. Les Ariens, L. Les Vadianites ou Anthropomorphites, LI. Les Semi-Ariens, LII. Les MacĂ©doniens, LIII. Les AĂ©riens, LIV. Les AĂ©tiens ou Eunomiens, LV. Les Apollinaristes, LVI. Les Antidicomarites, LVII. Les Massaliens ou Euchites, LVIII. Les MĂ©tangismonites, LIX. Les SĂ©leuciens ou Hermiens, LX. Les Proclianites, LXI. Les Patriciens, LXII. Les Ascites, LXIII. Les Passalorynchites, LXIV. Les Aquariens, LXV. Les Coluthiens, LXVI. Les Floriniens, LXVII. Ceux qui ne sont pas d'accord sur l'Ă©tat du monde, LXVIII. Ceux qui marchent nu-pieds, LXIX. Les Donatistes ou Donatiens, LXX. Les Priscillianistes, qui ne mangent pas en sociĂ©tĂ©, LXXII. Les RhĂ©toriens, LXXIII. Ceux qui disent qu'en JĂ©sus-Christ la divinitĂ© a souffert, LXXIV. Ceux qui reconnaissent trois formes en Dieu, LXXV. Ceux qui disent l'eau coĂ©ternelle Ă Dieu, LXXVI. Ceux qui ne veulent pas voir dans l'Ăąme l'image de Dieu, LXXVII. Ceux qui pensent que les mondes sont innombrables, 4 LXXVIII. Ceux qui soutiennent que les Ăąmes se changent en dĂ©mons ou en animaux, LXXIX. Ceux qui prĂ©tendent que, par sa descente aux enfers, le Christ a dĂ©livrĂ© toutes les Ăąmes, LXXX. Ceux qui soutiennent que la gĂ©nĂ©ration divine du Christ a eu lieu dans le temps, LXXXI. Les LucifĂ©riens, LXXXII. Les Jovinianistes, LXXXIII. Les Arabiques, LXXXIV. Les Helvidiens, LXXXV. Les Paterniens ou VĂ©nustiens, LXXXVI. Les Tertullianistes, LXXXVII. Les AbĂ©loĂŻtes, LXXXVIII. Les PĂ©lagiens ou CĂ©lestiens. I. Les Simoniens Ă©taient attachĂ©s au parti de Simon le Magicien, dont il est parlĂ© aux Actes des ApĂŽtres. Ce personnage reçut le baptĂȘme de la main de saint- Philippe, et quand il vit que les ApĂŽtres donnaient le Saint-Esprit par l'imposition des mains, il leur offrit de l'argent pour obtenir d'eux le mĂȘme pouvoir. Ses magies lui avaient servi Ă tromper un grand nombre de personnes 1; et il enseignait l'abominable communautĂ© des femmes. Selon lui, Dieu n'a pas créé le monde les corps ne doivent pas ressusciter. Il assurait qu'il Ă©tait le Christ, et se faisait passer pour Jupiter Minerve Ă©tait personnifiĂ©e par lui en une personne de mauvaise vie, nommĂ©e HĂ©lĂšne, dont il avait fait la complice de ses crimes; il donnait Ă ses disciples son portrait et celui de cette concubine, comme des objets dignes d'adoration, et Ă Rome il les avait fait placer, par autoritĂ© publique , parmi les images des dieux. Ce fut dans cette ville que saint Pierre mit fin Ă ses magies, en le faisant mourir, parla vertu toute-puissante de Dieu. II. Le chef des MĂ©nandriens fut MĂ©nandre, magicien lui-mĂȘme comme Simon, son maĂźtre il attribuait la crĂ©ation du monde, non Ă Dieu, mais aux anges. III. Les Saturniniens reçurent leur nom de Saturnin, qui Ă©tablit en Syrie l'hĂ©rĂ©sie de Simon. Suivant eux encore, sept anges ont seuls formĂ© le monde Ă l'insu de Dieu le PĂšre. IV. La doctrine des Basilidiens, disciples de Basilide, diffĂ©rait de celle des Simoniens, en ce qu'ils comptaient autant de cieux qu'il y a de jours dans l'annĂ©e, trois cent soixante-cinq. Aussi regardaient-ils comme saint le mot aĂ?asa?, 1. Act. VIII, 9-19. dont les lettres, suivant la maniĂšre de compter des Grecs, forment un pareil nombre. Il y en a sept a, Ă, ?, a, s, a, ?, ; c'est-Ă -dire, un, deux, cent, un, deux cent, un, soixante ce qui fait, en tout, trois cent soixante-cinq. V. Les NicolaĂŻtes tiraient leur nom de Nicolas, l'un des sept diacres qui avaient Ă©tĂ© ordonnĂ©s par les ApĂŽtres 1. AccusĂ© d'un attachement excessif Ă une trĂšs-belle femme qu'il avait Ă©pousĂ©e, Nicolas voulut dissiper ce soupçon et offrit, dit-on, de la livrer Ă quiconque voudrait devenir son mari. Ce fait servit de prĂ©texte Ă la formation d'une secte corrompue dans laquelle s'Ă©tablit la communautĂ© des femmes. Les NicolaĂŻtes ne font aucune difficultĂ© de se nourrir de viandes immolĂ©es aux idoles, et pratiquent d.' autres cĂ©rĂ©monies du culte paĂŻen. Ils racontent encore, sur le monde, des choses vraiment fabuleuses, mĂȘlant Ă leurs discours je ne sais quels noms barbares de princes, propres Ă effrayer leurs auditeurs , plus capables de faire rire que de faire trembler les personnes prudentes. Ils attribuent aussi la crĂ©ation, non Ă Dieu, mais Ă des esprits auxquels ils croient rĂ©ellement, ou que leur folle vanitĂ© les porte Ă imaginer. VI. Les Gnostiques se vantent d'avoir Ă©tĂ© ou dĂ» ĂȘtre appelĂ©s de ce nom Ă cause de l'Ă©tendue de leur science ils sont plus vaniteux et plus corrompus que ceux qui les ont prĂ©cĂ©dĂ©s. Comme ils portent diffĂ©rents noms, selon qu'ils habitent un pays ou un autre, appelĂ©s ici d'une maniĂšre, et ailleurs d'une façon diffĂ©rente , quelques-uns les dĂ©signaient sous le nom de Borborites ou libertins, en raison des turpitudes excessives auxquelles ils ont la rĂ©putation de s'abandonner dans leurs mystĂšres. D'autres supposent qu'ils tirent leur origine des NicolaĂŻtes. D'autres encore en font les disciples de Carpocrate, dont nous allons parler. Leur doctrine est remplie des fictions les plus invraisemblables. A l'exemple des NicolaĂŻtes, ils sĂ©duisent les Ăąmes faibles, en se servant de noms terribles d'anges ou de princes, et enseignent,sur Dieu comme sur la nature des choses, des fables contraires au plus simple bon sens. D'aprĂšs leur systĂšme, les Ăąmes sont de mĂȘme nature que Dieu leur entrĂ©e dans le corps humain et leur retour au sein de la divinitĂ© sont longuement expliquĂ©s, mais d'une façon burlesque et conforme Ă leurs erreurs si leurs disciples brillent par quelque endroit, c'est, 1. Act. VI, 5. 5 pour ainsi parler , moins par une grande science, que par une grande et 'vaniteuse manie de raconter des fables. On dit aussi qu'au nombre de leurs dogmes se trouve celui d'un Dieu bon et d'un Dieu mauvais. VII. Les Carpocratiens suivent les enseignements de Carpocrate toute action honteuse, tout raffinement d'immoralitĂ© leur sont connus. Il est, selon eux, impossible d'Ă©viter les principautĂ©s et les puissances, de traverser leurs lĂ©gions pour atteindre Ă un ciel plus Ă©levĂ©, sans assouvir toutes les convoitises de la chair, car elles plaisent Ă ces raconte aussi que, d'aprĂšs l'opinion de Carpocrate , JĂ©sus n'avait Ă©tĂ© qu'un simple homme, nĂ© de Joseph et de Marie, mais douĂ© d'un esprit si Ă©levĂ© , qu'il connaissait les choses cĂ©lestes et devait les annoncer Ă ses semblables. La Loi et la rĂ©surrection des corps Ă©taient, l'une et l'autre, une pure chimĂšre, et la crĂ©ation de l'univers n'avait point Dieu pour cause elle n'avait eu lieu que par le pouvoir de je ne sais quelles intelligences. Cette secte a, dit-on, comptĂ© parmi ses membres, une femme nommĂ©e Marcelline, qui rendait un culte d'adoration Ă JĂ©sus, Ă HomĂšre et Ă Pythagore, et brĂ»lait de l'encens devant leurs images. VIII. Les CĂ©rinthiens, ainsi appelĂ©s de CĂ©rinthe, Ă©taient les mĂȘmes que les MĂ©rinthiens, Ă qui MĂ©rinthe aurait donnĂ© son nom. Ils attribuaient aux anges la crĂ©ation du monde, et recommandaient la circoncision et l'observation d'autres prĂ©ceptes de la loi MosaĂŻque pareils Ă celui-lĂ . Suivant leurs assertions, JĂ©sus n'avait Ă©tĂ© qu'un homme; il n'Ă©tait pas ressuscitĂ©, mais il devait, un jour, sortir d'entre les morts. AprĂšs qu'il serait revenu Ă une nouvelle vie, commencerait son rĂšgne sur la terre, et alors, pendant un espace de mille ans, ses Ă©lus s'adonneraient Ă tous les plaisirs de la table et de la dĂ©bauche. VoilĂ pourquoi on les a nommĂ©s Chiliastes 1. IX. Tout en reconnaissant que JĂ©sus-Christ est le Fils de Dieu, les NazarĂ©ens accomplissaient scrupuleusement les prescriptions de l'ancienne Loi, dont les chrĂ©tiens ont appris , Ă l'Ă©cole des ApĂŽtres, Ă comprendre le sens spirituel, et Ă dĂ©laisser l'observance charnelle 2. X. Aux yeux des Ebionites, JĂ©sus-Christ n'Ă©tait, non plus, qu'un homme les prĂ©ceptes 1. CitĂ© de Dieu , liv. XX, ch. 7. â 2. Liv. I , contre Cresconius, ch. XXXI. charnels de la Loi, la circoncision et toutes les autres observances, dont nous a dĂ©livrĂ©s le Nouveau Testament, Ă©taient choses sacrĂ©es pour eux. Epiphane assimile Ă ces hĂ©rĂ©tiques les SampsĂ©ens et les ElcĂ©sĂ©ens, au point d'en faire les membres d'une mĂȘme secte, et de les dĂ©signer sous le mĂȘme numĂ©ro, quoiqu'il remarque entre eux quelques divergences d'opinion nĂ©anmoins, dans la suite, il parle d'eux en particulier, et leur assigne un rang Ă part. A en croire EusĂšbe, les ElcĂ©sĂ©ens disaient qu'en temps de persĂ©cution il est permis de renier extĂ©rieurement la foi, pourvu qu'on y reste attachĂ© dans le fond du coeur 1. XI. Les Valentiniens. Valentin, leur chef , avait imaginĂ© une foule de fables sur la nature des choses, entre autres, trente Eons ou siĂšcles. Le principe de tous les Eons Ă©taient le silence et la profondeur, Ă laquelle il donnait le nom de pĂšre. De tous les deux, comme de deux Ă©poux, Ă©taient nĂ©s l'esprit et la vĂ©ritĂ©, qui , avaient produit huit Eons en l'honneur de leur pĂšre. L'esprit et la vĂ©ritĂ© avaient, de mĂȘme, deux enfants, la parole et la vie, qui avaient, Ă leur tour, engendrĂ© dix Eons puis, la parole et la vie avaient mis au monde l'homme et l'Eglise, qui avaient eux-mĂȘmes enfantĂ© douze Eons d'oĂč rĂ©sultaient trente Eons, qui avaient, comme nous l'avons fait remarquer , pour premier principe, la profondeur et le silence. Le Christ, envoyĂ© par le pĂšre, c'est-Ă -dire, par la profondeur, n'avait apportĂ© en ce monde qu'un corps spirituel et cĂ©leste la Vierge Marie ne lui avait rien donnĂ© de sa substance elle avait Ă©tĂ©, pour lui , comme un canal ou un vaisseau, oĂč il Ă©tait passĂ©, sans y rien prendre de charnel. La rĂ©surrection de la chair n'aura jamais lieu l'esprit et l'Ăąme de l'homme ne parviendront au salut que par les mĂ©rites de JĂ©sus-Christ. XII. A ce qu'on dit, les SĂ©cundiens se confondraient avec les Valentiniens, s'ils n'ajoutaient Ă leurs erreurs des abominations de moeurs. XIII. PtolĂ©mĂ©e, aussi disciple de Valentin , voulut fonder une nouvelle secte, et, pour cela, il prĂ©fĂ©ra ne reconnaĂźtre que quatre Eons et quatre autres. XIV. Un je ne sais quel Marc devint hĂ©rĂ©tique en niant aussi la rĂ©surrection des corps et la passion effective de JĂ©sus-Christ. Il reconnaissait aussi deux principes opposĂ©s l'un Ă 1. EusĂšb. liv. VI, ch. XXXVIII. 6 l'autre, et l'existence des Eons, Ă peu prĂšs telle que l'avait imaginĂ©e Valentin. XV. Colorbase suivit ces novateurs, et ajouta peu Ă leurs rĂȘveries hĂ©rĂ©tiques selon lui, la gĂ©nĂ©ration et la vie des hommes dĂ©pendent des sept planĂštes. XVI. Les HĂ©raclĂ©onites furent ainsi appelĂ©s de leur chef HĂ©raclĂ©on, disciple de ceux que nous venons de nommer. Ils soutenaient l'existence de deux principes, dont l'un procĂ©dait de l'autre, pour en produire ensemble une foule d'autres. On raconte qu'ils rachetaient en quelque sorte leurs morts d'une maniĂšre nouvelle , c'est-Ă -dire , en rĂ©pandant , sur la tĂȘte du cadavre, de l'huile, du baume et de l'eau, et en prononçant des invocations en langue hĂ©braĂŻque. XVII. Les Ophites. Leur nom vient du mot serpent, qui se traduit en grec par ?f?s. Ils prĂ©tendaient que le serpent n'Ă©tait autre que le Christ, et ils avaient un serpent apprivoisĂ© qui venait se rouler sur leurs pains, et leur consacrer une sorte d'Eucharistie. Certains auteurs les font descendre des NicolaĂŻtes ou des Gnostiques c'est dans les fabuleuses fictions de ces sectaires qu'ils auraient puisĂ© l'idĂ©e d'adorer le serpent. XVIII. Les CaĂŻnites, ainsi nommĂ©s parce qu'ils honoraient CaĂŻn, lui reconnaissaient un courage Ă©minent. A leur avis, le traĂźtre Judas Ă©tait presque un Dieu, et son crime un bienfait il n'avait livrĂ© JĂ©sus-Christ aux Juifs que parce qu'il avait prĂ©vu le bien immense qui devait rĂ©sulter de sa mort pour les hommes de plus, ils rendaient un culte aux Sodomites et mĂȘme Ă ces malheureux engloutis sous terre pour avoir fait schisme chez le premier peuple de Dieu 1. La Loi et Dieu, auteur de la Loi, n'Ă©taient d'ailleurs pour eux que des objets de blasphĂšme, et la rĂ©surrection, une fable dĂ©risoire. XIX. Les SĂ©thiens Ă©taient ainsi appelĂ©s du fils d'Adam qui portait le nom de Seth ils l'honoraient, mais Ă leur culte se joignaient des fables et des erreurs, fruits de leur vanitĂ©. A les entendre, le patriarche Seth fut engendrĂ© par une mĂšre cĂ©leste, qui, disaient-ils, avait eu un commerce avec un pĂšre Ă©galement cĂ©leste, et ainsi se forma une nouvelle race divine, celle des enfants de Dieu. Du reste, nul ne saurait dire les rĂȘveries qu'ils ont imaginĂ©es par rapport aux principautĂ©s et aux puissances. Quelques auteurs disent qu'Ă 1. Nomb. XVI, 31-33. leurs yeux, Sem, fils de NoĂ©, Ă©tait le Christ. XX. Les Archonticiens tiraient leur nom des principautĂ©s auxquelles ils attribuaient la crĂ©ation de l'univers, dont Dieu est l'auteur. Ils s'abandonnaient Ă certains Ă©carts de conduite et niaient la rĂ©surrection future. XXI. Les Cerdonites. Cerdon, leur maĂźtre , enseignait l'existence de deux principes, opposĂ©s l'un Ă l'autre dans le Dieu de la Loi et des ProphĂštes il ne reconnaissait ni le PĂšre du Christ, ni le Dieu bon ; mais il lui attribuait la justice pour le PĂšre du Christ, c'Ă©tait le Dieu bon. A ses yeux, le Christ lui-mĂȘme ne s'Ă©tait pas rĂ©ellement revĂȘtu de l'humanitĂ©, n'Ă©tait pas nĂ© d'une femme, n'avait pas vĂ©ritablement endurĂ© la souffrance et la mort dans sa passion, tout ne fut qu'apparence. Quelques-uns ont cru remarquer, que, par ses deux principes, Cerdon entendait deux dieux, l'un bon et l'autre mauvais. Pour la rĂ©surrection des morts et l'autoritĂ© de l'Ancien Testament, il les rejetait. XXII. Marcion, auteur de la secte des Marcionites, embrassa aussi les erreurs de Cerdon, relativement aux deux principes nĂ©anmoins, si l'on en croit Epiphane, il en admettait trois, l'un bon, l'autre juste, et le troisiĂšme mauvais. Mais EusĂšbe prĂȘte Ă un certain SinĂ©rus, et non pas Ă Marcion, la doctrine des trois principes et des trois natures 1. XXIII. Les Apellites, successeurs d'Apelles. Celui-ci admettait, il est vrai, deux dieux, l'un bon, l'autre mauvais, mais, dans son idĂ©e, ces deux principes n'Ă©taient, par nature, ni diffĂ©rents l'un de l'autre, ni opposĂ©s l'un Ă l'autre. En rĂ©alitĂ©, il ne reconnaissait qu'un principe, le Dieu bon, par qui l'autre avait Ă©tĂ© formĂ©. Le second Ă©tait mĂ©chant, et il arriva qu'en raison de sa mĂ©chancetĂ©, il crĂ©a le monde. Apelles soutenait aussi de telles erreurs touchant le Christ, que, d'aprĂšs son systĂšme, le Fils de Dieu, descendant sur la terre, n'avait point sans doute apportĂ© avec lui un corps cĂ©leste, mais qu'il s'en Ă©tait formĂ© un, en le tirant des Ă©lĂ©ments du monde comme il Ă©tait ressuscitĂ© sans son corps, il l'avait rendu aux Ă©lĂ©ments au moment de son ascension dans le ciel. XXIV. Les SĂ©vĂ©riens, disciples de SĂ©vĂšre, ne buvaient pas de vin, parce qu'avec leur ridicule manie d'inventer des fables, ils regardaient la vigne comme produite par l'union de Satan et de la terre. Leur doctrine malsaine 1. EusĂšb. liv. V, ch. XIII. 7 Ă©tait revĂȘtue de noms de puissances retentissants et inventĂ©s Ă plaisir, et chez eux n'Ă©taient admis ni l'autoritĂ© de l'Ancien Testament, ni le dogme de la rĂ©surrection de la chair. XXV. Les Tatianistes, ainsi appelĂ©s de Tatien, leur maĂźtre, portent aussi le nom d'Encratites Ă les entendre, les noces sont blĂąmables ; ils mettent le mariage au nombre des fornications et des autres excĂšs de la corruption, et aucune personne mariĂ©e, homme ou femme, ne peut faire partie de leur secte. Ils ne font point usage de viandes, les condamnent toutes, admettent certaines Ă©manations ridicules des Eons, et nient le salut d'Adam. Au dire d'Epiphane, les Encratites s'Ă©taient schismatiquement sĂ©parĂ©s des Tatianistes, et ne s'en distinguaient que par lĂ . XXVI. Les Cataphrygiens. Montan, en qualitĂ© de Paraclet, et ses deux prophĂ©tesses, Priscilla et Maximilla, Ă©tablirent cette secte d'hĂ©rĂ©tiques. Comme ils Ă©taient nĂ©s dans la province de Phrygie, et qu'ils y avaient vĂ©cu, ils en donnĂšrent le nom Ă leurs adeptes. Aujourd'hui encore les habitants de ce pays suivent leurs erreurs. Selon eux, le Saint-Esprit, promis par le Sauveur, Ă©tait sans doute descendu sur les ApĂŽtres, mais ils en avaient eux-mĂȘmes reçu une plus riche effusion. Les secondes noces Ă©taient pour eux de vrais adultĂšres. Saint Paul les avait autorisĂ©es, parce que, de son temps, on n'Ă©tait point encore parvenu Ă la perfection il ne connaissait donc la loi qu'Ă demi et ne prophĂ©tisait qu'Ă demi 1. Ils poussent le dĂ©lire au point d'affirmer que le rĂšgne de la perfection a commencĂ© avec Montan et ses prophĂ©tesses. A ce qu'on dit, les Cataphrygiens s'adonnent Ă de mystĂ©rieuses et abominables cĂ©rĂ©monies. Avec une lancette, ils pratiquent une foule de piqĂ»res sur le corps d'un enfant d'un an le sang qui en sort, ils le mĂ©langent avec de la farine, en font du pain, et se prĂ©parent ainsi une sorte d'eucharistie. Si l'enfant meurt de ses blessures , on le regarde comme un martyr s'il y survit, comme un grand prĂȘtre. XXVII. Les PĂ©puziens ou Quintilliens, ainsi nommĂ©s d'un endroit qu'Epiphane dit avoir Ă©tĂ© autrefois une ville, maintenant dĂ©serte ; ils la regardent comme chose en quelque sorte divine, et lui donnent consĂ©quemment le nom de JĂ©rusalem; chez eux, les femmes 1. I Cor. XIII, 9, 10. jouissent d'une telle autoritĂ©, que par honneur on les Ă©lĂšve au sacerdoce, parce qu'au dire de Quintilla et de Priscilla, le Christ leur Ă©tait apparu, dans la ville de PĂ©puze, sous les traits d'une femme aussi, les nomme-t-on indiffĂ©remment PĂ©puziens ou Quintilliens. Les mystĂšres sanglants dont j'ai parlĂ© en expliquant les erreurs des Cataphrygiens, se voient aussi parmi eux, et paraissent indiquer l'origine de leur secte. Il paraĂźt enfin , d'aprĂšs d'autres auteurs, que PĂ©puze Ă©tait, non pas une ville, mais une maison de campagne, oĂč Montan, Priscilla et Quintilla vivaient ensemble de lĂ est venu qu'on a cru devoir donner Ă cette maison le nom de JĂ©rusalem. XXVIII. Les Artotyrites tirent leur nom de la nature de leurs offrandes, car ils offrent du pain et du fromage, sous prĂ©texte que les premiers hommes offraient Ă Dieu, outre les fruits de la terre, les prĂ©mices de leurs troupeaux. Epiphane les range avec les PĂ©puziens. XXIX. Les TessarescĂ©dĂ©catites s'appellent ainsi, parce qu'ils ne cĂ©lĂšbrent la fĂȘte de PĂąques que le quatorziĂšme jour de la lune,quel que soit d'ailleurs le jour de son Ă©chĂ©ance; et, si c'est un dimanche, ils n'en veillent et n'en jeĂ»nent pas moins ce jour-lĂ . XXX. Les Aloges, ou, comme qui dirait, les hommes sans verbe, parce qu'en grec, Logos, signifie verbe, portent ce nom, parce qu'ils nient que JĂ©sus-Christ soit le Verbe Ă©ternel, et rejettent comme apocryphes l'Ăvangile et l'Apocalypse de saint Jean, parce que, disent-ils, cet ApĂŽtre n'en est pas l'auteur. XXXI. Les Adamites ont pris ce nom d'Adam, car ils imitent la nuditĂ© oĂč il se trouvait avant le pĂ©chĂ© aussi dĂ©testent-ils le mariage, soutenant que le premier homme a connu son Ă©pouse seulement aprĂšs son pĂ©chĂ© et son exclusion du paradis terrestre. A leur avis, l'union conjugale n'aurait jamais existĂ©, si personne n'avait commis le pĂ©chĂ©, et leur Eglise est, Ă leur yeux, un vrai paradis, car les hommes e les femmes y entrent nus, y Ă©coutent les leçons, y prient, y cĂ©lĂšbrent les mystĂšres dans un Ă©tat de nuditĂ© complĂšte. XXXII. Les ElcĂ©sĂ©ens et les SampsĂ©ens, dont Epiphane fait ensuite mention comme si c'Ă©tait ici leur place, furent, Ă ce qu'il paraĂźt, les dupes d'un faux prophĂšte cet homme, du nom d'Elci, avait eu deux filles qu'ils adoraient comme des dĂ©esses. Pour le 8 reste, il y avait similitude d'erreurs entre ces hĂ©rĂ©tiques et les Ebionites. XXXIII. ThĂ©odote Ă©tablit la secte des ThĂ©odotiens. Il enseigna que le Christ n'Ă©tait qu'un homme. Le motif de son hĂ©rĂ©sie se trouva, dit-on, dans l'apostasie dont il s'Ă©tait rendu coupable au moment d'une persĂ©cution pour pallier son crime, il n'avait rien imaginĂ© de mieux que de dire qu'il avait reniĂ© un homme, et non un Dieu. XXXIV. Aux yeux des MelchisĂ©dĂ©ciens, le prĂȘtre du TrĂšs-Haut, MelchisĂ©dech, n'Ă©tait pas un homme, mais la grande vertu de Dieu. XXXV. Les BardĂ©sanistes furent ainsi nommĂ©s d'un certain BardĂ©sane, qui fut d'abord un catholique trĂšs-distinguĂ©, mais qui tomba ensuite dans l'hĂ©rĂ©sie de Valentin, sans toutefois en suivre tous les errements. XXXVI. Les NoĂ©tiens, disciples d'un certain Noet, soutenaient que le Christ n'Ă©tait autre que le PĂšre et le Saint-Esprit. XXXVII. Chez les ValĂ©siens, tous sont eunuques ils mutilent aussi leurs hĂŽtes, croyant devoir ainsi servir Dieu. LĂ ne s'arrĂȘtent ni leurs turpitudes ni leurs erreurs nĂ©anmoins Epiphane n'a pas mentionnĂ© leurs autres Ă©carts de croyance et de mĆurs, et moi, je n'ai jamais pu les connaĂźtre. XXXVIII. Les Cathares, qui s'appelaient aussi Novatiens, parce qu'ils avaient adhĂ©rĂ© aux erreurs de Novat, s'Ă©taient orgueilleusement et odieusement nommĂ©s ainsi, pour faire parade de leur prĂ©tendu puritanisme ils condamnaient les secondes noces, et refusaient l'absolution aux pĂ©cheurs. XXXIX. D'aprĂšs le tĂ©moignage d'Epiphane, on ne rencontre plus d'AngĂ©liques, c'est-Ă -dire, de ces hĂ©rĂ©tiques qui adoraient les anges. XL. Les Apostoliques. Sous ce nom trĂšs-prĂ©tentieux, on dĂ©signe ceux qui ne reçoivent Ă leur communion ni les personnes mariĂ©es, ni les chrĂ©tiens qui n'ont pas renoncĂ© Ă leurs biens propres, comme font les moines et un grand nombre de clercs dans l'Ăglise catholique. Leur hĂ©rĂ©sie consiste en ce que, contrairement Ă l'enseignement de cette Eglise, ils enlĂšvent toute espĂ©rance de salut Ă ceux qui usent des choses dont ils s'abstiennent. Leurs erreurs sont les mĂȘmes que celles des Encratites, car on les appelle aussi Apotactites 1. Mais pour celles qui leur seraient propres, je ne les connais pas. 1. Ce mot signifie les Renonçants. XLI. Noet, dont il vient d'ĂȘtre question, eut pour disciple Sabellius , maĂźtre des Sabelliens ceux-ci furent donc une branche des NoĂ©tiens. Je ne sais, Ă vrai dire, pour quel motif Epiphane a fait des NoĂ©tiens et des Sabelliens deux sectes diffĂ©rentes, car il a pu arriver que Sabellius ait fait plus de bruit que Noet, et que cette hĂ©rĂ©sie ait consĂ©quemment reçu de lui un nom plus cĂ©lĂšbre. A peine connaĂźt-on les NoĂ©tiens pour les Sabelliens, beaucoup de personnes en savent le nom. En effet, les uns leur donnent le nom de PraxĂ©aniens, de PraxĂ©as ; les autres, celui d'HermogĂ©niens, qui vient d'HermogĂšne ces deux personnages soutinrent la mĂȘme doctrine, et vĂ©curent l'un et l'autre en Afrique. Ce ne sont donc pas plusieurs sectes, mais ce sont des noms diffĂ©rents donnĂ©s Ă une seule et mĂȘme secte, en mĂ©moire des hommes les plus cĂ©lĂšbres qui en firent partie. Ainsi en est-il des Donatistes et des ParmĂ©nianistes, des PĂ©lagiens et des CĂ©lestiens. Comment donc expliquer pourquoi Epiphane nous reprĂ©sente les Sabelliens et les NoĂ©tiens comme deux sectes bien distinctes, tandis qu'ils appartiennent Ă la mĂȘme, sous diverses dĂ©nominations? Je ne le vois pas clairement car, s'il existe entre eux une diffĂ©rence essentielle, il en a parlĂ© d'une maniĂšre si obscure, peut-ĂȘtre parce qu'il cherchait Ă ĂȘtre concis, et qu'il m'est impossible. de saisir sa pensĂ©e. Mettant les Sabelliens au rang oĂč ils se trouvent ici, mais si loin des NoĂ©tiens, il s'exprime en ces termes Les Sabelliens professent les mĂȘmes erreurs que les NoĂ©tiens, avec cette diffĂ©rente pourtant que, selon eux, le PĂšre n'a pas souffert 1 ». Est-il possible de croire qu'il est ici question des Sabelliens, puisque ceux-ci affirment si ouvertement les souffrances du PĂšre, qu'on les connaĂźt plutĂŽt sous le nom de Patripassiens que sous celui de Sabelliens? Et si, en disant que, selon eux, le PĂšre n'a pas souffert, il a voulu parler des NoĂ©tiens, comment les reconnaĂźtre au milieu de termes si ambigus? Enfin, Epiphane a-t-il vraiment voulu dire, des uns et des autres, que, selon eux, le PĂšre n'a pas souffert, puisqu'ils soutiennent Ă©galement que le PĂšre, le Fils et le Saint-Esprit ne forment ensemble qu'une seule et mĂȘme personne? Mais Philastre, Ă©vĂȘque de Brixiane, qui a Ă©crit sur les hĂ©rĂ©sies un livre excessivement prolixe, et qui a comptĂ© 1 Epiphane en son AnacĂ©phalĂ©ose. 9 cent vingt-huit sectes hĂ©rĂ©tiques, nomme les Sabelliens immĂ©diatement aprĂšs les NoĂ©tiens, et s'exprime ainsi Sabellius fut disciple de Noet, et professa exactement la doctrine de son maĂźtre c'est pourquoi les membres de cette secte furent indiffĂ©remment appelĂ©s, dans la suite, Sabelliens , Patripassiens , PraxĂ©aniens et HermogĂ©niens ; de PraxĂ©as et d'HermogĂšne, qui habitĂšrent tous deux l'Afrique ces divers hĂ©rĂ©tiques furent exclus de l'Eglise catholique avec tous ceux qui pensaient comme eux ». Evidemment, aprĂšs avoir citĂ© les NoĂ©tiens, il a dĂ©signĂ©, sous le nom de Sabelliens, tous ceux qui marchaient sur les traces de Noet il a indiquĂ© les autres noms donnĂ©s aux membres de la mĂȘme secte ; et, pourtant, il distingue parfaitement les NoĂ©tiens des Sabelliens, comme s'ils formaient deux sectes bien distinctes. Pourquoi ? Lui seul le sait. XLII. Les OrigĂ©niens, disciples d'un OrigĂšne, diffĂšrent de celui que presque tout le monde connaĂźt. Qui Ă©tait cet OrigĂšne? Je l'ignore mais voici ce qu'Epiphane dit de lui et de ses sectateurs Les OrigĂ©niens, ainsi nommĂ©s d'OrigĂšne, leur maĂźtre, se livrent Ă des turpitudes et commettent des abominations leurs corps sont de vrais instruments de corruption ». Puis parlant d'autres OrigĂ©niens, il ajoute XLIII. II y a d'autres OrigĂ©niens, qui suivent la doctrine d'Adamand ils nient la rĂ©surrection des morts, et disent que le Christ et le Saint-Esprit ont Ă©tĂ© créés pour eux, le paradis, le ciel et bien d'autres objets de nos croyances ne doivent point ĂȘtre pris Ă la lettre ». VoilĂ ce qu'Epiphane dit d'OrigĂšne. Ceux qui le dĂ©fendent, soutiennent que d'aprĂšs lui, le PĂšre, le Fils et le Saint-Esprit ne forment qu'une seule et mĂȘme substance, et que la rĂ©surrection des morts aura lieu. Ceux, au contraire, qui ont lu la plupart de ses Ă©crits, persistent Ă l'attaquer, sous divers rapports, comme hĂ©rĂ©tique. Mais OrigĂšne a professĂ© d'autres points de doctrine que l'Eglise rejette d'une maniĂšre absolue, dont elle le blĂąme Ă juste titre, et sur lesquels ses dĂ©fenseurs ne peuvent donner aucune explication plausible; particuliĂšrement en ce qui concerne la purification et la dĂ©livrance des damnĂ©s , et encore, pour les crĂ©atures raisonnables, leur retour aux mĂȘmes Ă©preuves aprĂšs un laps de temps considĂ©rable. Quel catholique instruit ou ignorant pourrait, en effet, ne pas condamner ce qu'OrigĂšne dit de la purification des mĂ©chants dans l'enfer? Il prĂ©tend que les mĂ©chants, mĂȘme ceux qui auront terminĂ© leur existence au milieu des infamies, dans le crime, dans le sacrilĂšge et l'impiĂ©tĂ©, qu'en dernier lieu le dĂ©mon lui-mĂȘme avec ses anges seront dĂ©livrĂ©s et purifiĂ©s aprĂšs une infinitĂ© de siĂšcles, et seront reçus dans le royaume et la lumiĂšre de Dieu enfin, qu'aprĂšs bien des temps, tous ceux qui auront Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©s, retomberont et retourneront dans les mĂȘmes maux que ces alternatives de bonheur et de misĂšres ont toujours Ă©tĂ© et seront toujours la destinĂ©e de la crĂ©ature raisonnable. Dans le livre de la CitĂ© de Dieu, je me suis efforcĂ© de dĂ©truire ce vain et impie systĂšme, adoptĂ© par les philosophes, et suivi par OrigĂšne 1. XLIV. Les Pauliniens, sectateurs de Paul de Samosate, soutiennent que le Christ n'a pas toujours existĂ©, mais qu'il a commencĂ© au moment oĂč il est nĂ© de la Vierge Marie ils ne voient donc en lui qu'un pur homme. Cette hĂ©rĂ©sie avait Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment professĂ©e par un certain Artimon aprĂšs avoir presque disparu, elle fut remise en scĂšne par Paul de Samosate, et soutenue par Photin, au point que ses sectateurs furent bientĂŽt plus connus sous le nom de Photiniens que sous celui de Pauliniens. Au Concile de NicĂ©e, on dĂ©crĂ©ta que ceux d'entre ces Pauliniens qui voudraient rentrer dans le giron de l'Eglise catholique, seraient baptisĂ©s d'oĂč il est permis de conclure qu'ils n'avaient point conservĂ© la vraie maniĂšre de baptiser, Ă l'exemple de beaucoup d'autres hĂ©rĂ©tiques, qui, en se sĂ©parant de la vĂ©ritable Eglise, ont nĂ©anmoins religieusement conservĂ© ses rites, qu'ils observent encore aujourd'hui. XLV. Dans la liste des hĂ©rĂ©tiques dressĂ©e par Epiphane, Photin n'est placĂ© ni Ă cĂŽtĂ© de ;Paul de Samosate, ni aprĂšs lui , mais entre eux se trouvent indiquĂ©s d'autres hĂ©rĂ©siarques. Selon cet auteur, Photin professa certainement les mĂȘmes erreurs que Paul, mais il s'en Ă©loigna Ă certains Ă©gards en quoi consista la divergence de leurs opinions ? Epiphane ne le dit pas. Au contraire, dans la liste de Philastre, les noms de ces deux hĂ©rĂ©tiques se suivent immĂ©diatement, dĂ©signĂ©s l'un et l'autre par un numĂ©ro d'ordre diffĂ©rent, 1. CitĂ© de Dieu, liv. XXI. 10 comme s'ils avaient professĂ© des doctrines diverses et pourtant Philastre dĂ©clare que le second a suivi en tout les errements du premier. XLVI. ManĂšs, originaire de Perse, fut le chef des ManichĂ©ens cependant, aprĂšs qu'il eut commencĂ© Ă enseigner en GrĂšce sa doctrine insensĂ©e, ses disciples aimĂšrent mieux l'appeler ManichĂ©e que de lui donner un nom synonyme de celui de folie. Partant de lĂ , quelques-uns d'entre eux, comme plus savants et, par lĂ mĂȘme, plus menteurs, doublĂšrent l'N, et prononcĂšrent MannichĂ©e, c'est-Ă -dire, homme qui rĂ©pand la manne. ManĂšs imagina l'existence de deux principes, diffĂ©rents l'un de l'autre, opposĂ©s l'un Ă l'autre, Ă©ternels et coĂ©ternels, c'est-Ă -dire, ayant toujours existĂ©; et, imitant en cela les anciens hĂ©rĂ©tiques, il admit deux natures et deux substances, celle du bien et celle du mal. Il serait trop long d'insĂ©rer, dans cet ouvrage, les rĂȘveries dont il a enveloppĂ© sa doctrine touchant l'opposition et le mĂ©lange du bien et du mal, la sĂ©paration complĂšte du bien d'avec le mal, et la condamnation Ă©ternelle rĂ©servĂ©e au mal, comme au bien qui ne pourra ĂȘtre sĂ©parĂ© du mal. En consĂ©quence de ces rĂȘveries ridicules et impies, les ManichĂ©ens sont forcĂ©s de reconnaĂźtre la mĂȘme nature Ă Dieu et aux Ăąmes bonnes, qui doivent ĂȘtre dĂ©livrĂ©es de leur mĂ©lange d'avec les Ăąmes mauvaises, c'est-Ă -dire, des Ăąmes douĂ©es de la nature opposĂ©e Ă celle du bien. C'est pourquoi, selon eux, la nature du bien, c'est-Ă -dire la nature divine, a fait le monde, il est vrai, mais elle l'a fait du mĂ©lange formĂ© par le bien et le mal au moment oĂč les deux natures ont luttĂ© l'une contre l'autre. Cependant la sĂ©paration parfaite du bien d'avec le mal et sa dĂ©livrance, ce sont les vertus de Dieu qui l'effectuent par tout le monde et dans tous les Ă©lĂ©ments, comme elles forment leurs Ă©lus parles aliments dont ils se nourrissent. Ces aliments et le monde entier sont mĂ©langĂ©s avec la substance divine, et cette substance est purifiĂ©e dans les Ă©lus des ManichĂ©ens par le genre de vie que ceux-ci ont adoptĂ© et que leurs auditeurs observent encore d'une maniĂšre plus sainte et plus excellente. J'ai prononcĂ© les noms d'Ă©lus et d'auditeurs ; deux classes de fidĂšles dont se compose leur Eglise. A les en croire, cette partie de la nature bonne et divine qui se trouve mĂ©langĂ©e et emprisonnĂ©e dans les aliments, et dans la boisson, et, surtout, dans ceux qui engendrent, l'est encore d'une façon plus Ă©troite et plus honteuse chez les autres hommes, et mĂȘme chez leurs auditeurs. Quant aux portions de lumiĂšre purifiĂ©es, dont la rĂ©fraction a lieu de toutes parts, elles retournent Ă Dieu, comme Ă leur foyer naturel, transportĂ©es dans les airs par des vaisseaux, c'est-Ă -dire, par la lune et le soleil ces vaisseaux sont faits de la pure substance de Dieu ; et cette lumiĂšre corporelle, dont les rayons frappent ici-bas les regards de tous les ĂȘtres mortels animĂ©s, qui rĂ©side, non-seulement dans la lune et le soleil oĂč elle est toute pure, mais encore dans tous les autres objets brillants au sein desquels elle se trouve mĂ©langĂ©e, et doit ĂȘtre purifiĂ©e; cette lumiĂšre corporelle n'est autre que la nature divine. Les cinq Ă©lĂ©ments, c'est-Ă -dire, la fumĂ©e, les tĂ©nĂšbres, le feu, l'eau et le vent ont Ă©tĂ© formĂ©s par le peuple des tĂ©nĂšbres; ils ont, Ă leur tour, engendrĂ© des princes particuliers. Dans la fumĂ©e, sont nĂ©s les animaux bipĂšdes, et, par consĂ©quent, les hommes; dans les tĂ©nĂšbres, les serpents; dans le feu, les quadrupĂšdes; dans l'eau, les poissons; dans le vent, les oiseaux. Pour dĂ©truire la puissance de ces mauvais Ă©lĂ©ments, cinq autres, Ă©manĂ©s de la substance divine, sont sortis du royaume cĂ©leste, et, de leur lutte mutuelle, est rĂ©sultĂ© le mĂ©lange de l'air avec la fumĂ©e, de la lumiĂšre avec les tĂ©nĂšbres, du bon feu avec le mauvais, de la bonne eau avec la mauvaise, du vent mauvais avec le bon. Il y a, entre les deux vaisseaux, ou les deux grands luminaires du ciel, cette diffĂ©rence que la lune a Ă©tĂ© faite avec la bonne eau, et que le soleil a Ă©tĂ© fait avec le bon feu. En eux rĂ©sident les saintes vertus celles-ci se transforment en hommes pour attirer Ă eux les femmes du parti adverse, et puis, en femmes pour attirer les hommes de ce mĂȘme parti, afin que leur concupiscence,'Ă©tant Ă©veillĂ©e par de telles excitations, la lumiĂšre, contenue et mĂ©langĂ©e dans leurs membres, s'en Ă©chappe, soit reçue par les anges de lumiĂšre pour ĂȘtre purifiĂ©e, et, aprĂšs cette purification, soit chargĂ©e sur ces vaisseaux et reportĂ©e dans son propre royaume. A cette occasion , ou plutĂŽt, par une consĂ©quence nĂ©cessaire de leur abominable superstition, leurs Ă©lus doivent recevoir une sorte d'eucharistie, sur laquelle on a prĂ©alablement rĂ©pandu de la semence humaine, pour que de lĂ , comme de leurs aliments, la substance divine se trouve dĂ©livrĂ©e. Les ManichĂ©ens affirment que jamais 11 crime pareil n'a Ă©tĂ© commis parmi eux; ils en accusent je ne sais quels autres hĂ©rĂ©tiques auxquels ils donnent leur propre nom. Pourtant, tu le sais, au moment oĂč tu Ă©tais diacre Ă Carthage, on les a convaincus dans une Ă©glise de cette ville car, aprĂšs des poursuites dirigĂ©es contre eux par le tribun Ursus, prĂ©fet de la maison royale, quelques-uns d'entre eux y furent amenĂ©s. Alors une jeune fille, du nom de Marguerite, Ă peine ĂągĂ©e de douze ans, trahit leurs honteuses pratiques, et dĂ©clara qu'elle avait Ă©tĂ© violĂ©e pour l'accomplissement de leurs coupables mystĂšres. On obtint assez facilement le mĂȘme aveu d'une sorte de nonne ManichĂ©enne, appelĂ©e EusĂ©bie, qui avait souffert violence pour la mĂȘme cause. De prime abord, elle avait soutenu qu'elle Ă©tait vierge, et demandait Ă ĂȘtre visitĂ©e par une sage-femme lorsqu'elle eut Ă©tĂ© examinĂ©e et qu'on sut Ă quoi s'en tenir sur son compte, elle fit connaĂźtre, comme Marguerite, qu'on avait interrogĂ©e Ă part et dont elle n'avait pu entendre la dĂ©position, tous les dĂ©tails des criminelles turpitudes des ManichĂ©ens on faisait, disait-elle, coucher ensemble un homme et une femme, aprĂšs avoir Ă©tendu sous eux de la farine destinĂ©e Ă recevoir de la semence humaine et Ă ĂȘtre mĂ©langĂ©e avec elle. Les Actes Ă©piscopaux que vous nous avez envoyĂ©s en font foi tout rĂ©cemment encore on trouva quelques ManichĂ©ens conduits Ă l'Ă©glise, ils y furent minutieusement interrogĂ©s, et dĂ©couvrirent, non des mystĂšres sacrĂ©s, mais d'exĂ©crables secrets. L'un d'eux, nommĂ© Viator, appelait Cathares ceux qui se rendaient coupables de pareils forfaits il reconnaissait aussi, comme sectateurs de ManĂšs, les Mattariens et surtout les ManichĂ©ens, avouant, toutefois malgrĂ© lui, qu'ils Ă©taient tous les disciples du mĂȘme maĂźtre, et de vrais ManichĂ©ens. Il est, en effet, certain et indubitable qu'ils ont tous, entre les mains, les livres manichĂ©ens oĂč se trouve l'affreuse doctrine de la transformation des hommes en femmes, et des femmes en hommes, et dans lesquels on les excite Ă attirer et Ă dĂ©truire, par la concupiscence, les princes des tĂ©nĂšbres inhĂ©rents aux deux sexes, afin que la substance divine, jusqu'alors retenue captive en eux, soit dĂ©livrĂ©e et s'en Ă©loigne ils ont beau dire qu'on ne pratique point chez eux la doctrine contenue dans ces livres, toutes ces abominations en dĂ©coulent comme de source. En agissant de la sorte, ils pensent imiter de leur mieux les vertus divines par ce moyen, ils purifient cette portion de leur Dieu qui se trouve enfermĂ©e et toute souillĂ©e dans la semence humaine, comme dans tous les corps cĂ©lestes et terrestres, et dans la semence de toutes choses. Ils doivent, par consĂ©quent, la dĂ©livrer de la semence humaine en se nourrissant de celle-ci, comme ils la dĂ©livrent de toutes les autres semences contenues dans les aliments dont ils font usage. De lĂ leur est venu le nom de Cathares ou purificateurs, car ils mettent Ă purifier la substance divine un tel soin, qu'ils ne reculent pas mĂȘme devant l'infamie d'une pareille nourriture. Cependant ils ne mangent pas de viande, car, disent-ils, la substance divine est incompatible avec n'importe quel ĂȘtre mort ou tuĂ©, et le peu qu'il en reste dans ces corps, ne mĂ©rite pas d'ĂȘtre purifiĂ© dans l'estomac des Ă©lus. Les oeufs n'entrent pas non plus dans leur alimentation, car le principe de la vie s'Ă©teint en eux dĂšs qu'on en brise l'enveloppe on ne peut se nourrir d'aucun corps mort, et ce qui vient de la chair est mort, Ă moins d'ĂȘtre mĂȘlĂ© Ă de la farine, parce que celle-ci lui conserve la vie. Les ManichĂ©ens ne se servent pas davantage de lait, quoiqu'on le suce ou qu'on le tire d'un corps animal vivant; non pas qu'Ă leurs yeux la substance divine ne s'y trouve point mĂȘlĂ©e, mais parce que l'erreur ne se trouve pas toujours d'accord avec elle-mĂȘme. Par la mĂȘme anomalie, ils ne boivent pas de vin, parce que c'est le fiel du prince des tĂ©nĂšbres ils mangent du raisin , et pourtant encore, ils n'usent pas mĂȘme de vin doux, si nouveau qu'il soit. Suivant eux, les Ăąmes des auditeurs retournent dans les Ă©lus, ou, par une plus heureuse coĂŻncidence, dans les aliments des Ă©lus, en sorte qu'Ă©tant, lĂ , bien purifiĂ©es, elles ne sont point obligĂ©es de transmigrer Ă nouveau dans un autre corps. mais toutes les autres Ăąmes repassent dans les troupeaux et dans tout ce qui tient par racines Ă la terre, et s'en nourrit. Les herbes et les arbres vivent de telle façon qu'ils en ont le sentiment et qu'ils gĂ©missent quand on les blesse aussi, les ManichĂ©ens Ă©prouvent-ils une sorte de torture, dĂšs qu'ils voient cueillir une herbe ou couper un arbre en consĂ©quence, il n'est point permis, chez eux, mĂȘme de dĂ©fricher un champ; on doit, ĂŽ folie ! regarder comme entachĂ© d'homicide, 12 l'art le plus innocent de tous, l'agriculture, et, s'il est permis aux auditeurs de cultiver la terre, c'est uniquement parce qu'ils trouvent, dans la culture des champs, le moyen de fournir des aliments aux Ă©lus, et que la substance divine, contenue dans ces aliments pour y ĂȘtre purifiĂ©e, demande grĂące pour eux, lorsqu'elle est dĂ©gagĂ©e dans l'estomac des Ă©lus. C'est pourquoi ceux-ci ne travaillent jamais dans la campagne, rie cueillent pas de fruits, n'arrachent pas mĂȘme une feuille, et attendent que les auditeurs leur apportent les diffĂ©rentes rĂ©coltes destinĂ©es Ă leur usage ainsi, ils vivent d'une foule d'homicides, commis par les autres, imaginĂ©s par leur folle vanitĂ©. Si les auditeurs se nourrissent de viande, recommandation expresse leur est faite de ne pas tuer eux-mĂȘmes les animaux dont elle provient, dans la crainte d'offenser les princes des tĂ©nĂšbres retenus captifs dans les rĂ©gions cĂ©lestes, car toute chair a Ă©tĂ© créée par eux. S'ils usent du mariage, ils doivent soigneusement Ă©viter de concevoir et d'engendrer, de peur que la substance divine, introduite en eux par les aliments, ne se trouve enchaĂźnĂ©e par des liens charnels dans leurs enfants. Ils se figurent, en effet, que toute chair reçoit une Ăąme par l'intermĂ©diaire de la nourriture et de la boisson aussi parmi eux condamne-t-on positivement les noces, et les empĂȘche-t-on le plus possible, puisqu'on ordonne d'Ă©viter la gĂ©nĂ©ration, qui est cependant la fin lĂ©gitime de l'union conjugale. A leur sens, Adam et Eve ont eu pour parents les princes de la fumĂ©e leur naissance remonte Ă l'Ă©poque, oĂč, aprĂšs avoir dĂ©vorĂ© tous les enfants de ses compagnons et absorbĂ© ainsi la portion de substance divine qu'ils contenaient, Saclas, leur pĂšre, connut sa femme, et rendit de nouveau captive cette portion de divine substance en l'enfermant dans la chair de sa propre race, comme dans une Ă©troite prison. Le Christ a existĂ© c'Ă©tait le serpent de l'Ecriture, qui ouvrit les yeux de l'intelligence Ă nos premiers parents, et leur fit connaĂźtre le bien et le mal. Le Christ est revenu sur la terre en ces derniers temps pour sauver les Ăąmes et non les corps il n'a point rĂ©ellement pris une chair mortelle, il ne s'est incarnĂ© qu'en apparence, et s'est ainsi jouĂ© des sens de l'homme. Il a paru mourir et ressusciter, et, dans sa mort comme dans sa rĂ©surrection, il n'y a eu que de l'illusion. Le Dieu qui a donnĂ© sa loi par le ministĂšre de MoĂŻse, qui a parlĂ© par les ProphĂštes juifs, n'Ă©tait pas le vrai Dieu, c'Ă©tait un prince des tĂ©nĂšbres. Les ManichĂ©ens altĂšrent aussi les livres du Nouveau Testament, de maniĂšre Ă y prendre ce qui leur plaĂźt, et Ă en rejeter ce qui ne leur convient pas pour s'y autoriser, ils prĂ©tendent que le texte en a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment corrompu ; ils leur prĂ©fĂšrent des Ă©critures apocryphes, qui, Ă les en croire, renferment toute la vĂ©ritĂ©. La promesse du Saint-Esprit, faite par Notre-Seigneur JĂ©sus-Christ 1, s'est accomplie en la personne de ManichĂ©e, leur maĂźtre de lĂ vient que, dans toutes ses lettres, il prend le titre d'apĂŽtre de JĂ©sus-Christ, parce que le Sauveur avait promis de l'envoyer et lui avait donnĂ© l'Esprit-Saint. VoilĂ aussi pourquoi ManichĂ©e se choisit douze disciples Ă l'exemple de Notre-Seigneur. Le nombre douze est encore aujourd'hui respectĂ© et conservĂ© par ses sectateurs. Chez eux on choisit, d'entre les Ă©lus, douze hommes auxquels on donne le nom de maĂźtres, et Ă la tĂȘte desquels on en place un treiziĂšme en qualitĂ© de chef il y a aussi soixante-douze Ă©vĂȘques, ordonnĂ©s par les maĂźtres, et des prĂȘtres ordonnĂ©s par les Ă©vĂȘques les Ă©vĂȘques ont leurs diacres; les autres membres de la secte portent seulement le nom d'Ă©lus mais ceux d'entre eux qui paraissent capables, on les envoie pour soutenir et dĂ©velopper l'erreur lĂ oĂč elle est dĂ©jĂ Ă©tablie, pour la semer lĂ oĂč elle n'existe pas encore. Ils n'attribuent au baptĂȘme d'eau aucune efficacitĂ© pour le salut, et pensent ne devoir le confĂ©rer Ă aucun de ceux qu'ils entraĂźnent dans leur hĂ©rĂ©sie. Pendant le jour, ils se tournent, pour prier, vers le soleil, n'importe oĂč il en soit de sa course pendant la nuit, leur visage se dirige du cĂŽtĂ© de la lune, si on la voit, et quand on ne l'aperçoit pas, du cĂŽtĂ© de l'aquilon, par oĂč le soleil revient du lieu de son coucher Ă celui de son lever. Suivant leur doctrine, le pĂ©chĂ© ne vient pas du libre choix de la volontĂ© de l'homme; c'est la substance du parti contraire qui le produit. Partant de lĂ , que la substance du principe mauvais est mĂȘlĂ©e Ă tous les hommes, ils disent que toute chair a Ă©tĂ© formĂ©e, non par Dieu, mais par le mauvais esprit, qui, Ă©manĂ© du principe contraire, est coĂ©ternel Ă Dieu. Si nous ressentons en nous la concupiscence de la chair, source des luttes du corps contre l'esprit, cette 1. Jean, XVI, 7. 13 infirmitĂ© n'est point en nous le rĂ©sultat de la corruption de la nature en Adam; c'est une substance contraire , tellement adhĂ©rente Ă notre ĂȘtre, que, quand nous en sommes dĂ©livrĂ©s et purifiĂ©s, elle s'en sĂ©pare pour vivre elle-MĂȘme Ă©ternellement dans sa propre nature. Entre ces deux Ăąmes, ou ces deux esprits, l'un bon, l'autre mauvais, se livre, dans chaque homme, un combat, lorsque la chair lutte contre l'esprit, et l'esprit contre la chair 1. Cette infirmitĂ© n'a jamais Ă©tĂ© et ne sera jamais guĂ©rie en nous, de la maniĂšre dont on l'enseigne dans l'Eglise catholique; mais, sĂ©parĂ©e de nous et enfermĂ©e pour toujours dans un certain autre monde comme dans une prison, cette substance du mal sera Ă©ternellement victorieuse quand seront arrivĂ©s la fin des temps et le bouleversement de l'univers. A ce monde viendront continuellement se joindre et s'attacher Ă la maniĂšre d'un vĂȘtement ou d'un manteau, les Ăąmes qui, malgrĂ© leur bontĂ© naturelle, n'auraient pu nĂ©anmoins se purifier de leur contact avec la nature mauvaise. XLVII. Les HiĂ©racites, disciples d'HiĂ©racas, nient la rĂ©surrection de la chair, ne reçoivent dans leur sociĂ©tĂ©, que des moines, des religieuses et des personnes libres des liens du mariage, et prĂ©tendent que les enfants morts avant l'Ăąge de raison n'entrent pas dans le royaume des cieux, parce qu'ils n'ont mĂ©ritĂ© ce bonheur par aucun combat contre le vice. XLVIII. Les MĂ©lĂ©ciens, ainsi nommĂ©s de MĂ©lĂšce, leur chef, sont devenus schismatiques en ne consentant pas Ă prier avec les convertis, c'est-Ă -dire, avec ceux qui, ayant reniĂ© la foi pendant la persĂ©cution, Ă©taient revenus Ă rĂ©sipiscence. On dit qu'ils sont maintenant rĂ©unis aux Ariens. XLIX. Arius a donnĂ© son nom aux Ariens tous connaissent parfaitement ces hĂ©rĂ©tiques et leur erreur. A les entendre, le PĂšre, le Fils et le Saint-Esprit ne sont pas d'une seule et mĂȘme nature, d'une seule et mĂȘme substance, ou, pour parler plus clairement, n'ont pas la mĂȘme essence, en grec, ousia ; le Fils est une crĂ©ature, et le Saint-Esprit est une crĂ©ature de crĂ©ature, c'est-Ă -dire , formĂ©e par le Fils. En s'incarnant, le Christ a pris seulement un corps, sans s'unir en mĂȘme temps Ă une Ăąme. Toutefois, sur ce dernier point, on tonnait moins leur doctrine que sur les autres, et personne 1. Gal. V, 17. que je sache, n'a rien dit de certain Ă cet Ă©gard il est nĂ©anmoins positif que telle est leur doctrine. Epiphane l'a reconnu ; je m'en suis moi-mĂȘme assurĂ© en lisant certains de leurs Ă©crits, en Ă©coutant certains de leurs discours. Ils rebaptisent aussi les catholiques en usent-ils de mĂȘme avec les non-catholiques ? Je l'ignore. L. Epiphane veut qu'on regarde comme schismatiques, et non comme hĂ©rĂ©tiques ceux qu'il appelle Vadiens et que d'autres nomment Anthropomorphites , parce qu'ils adoptent des idĂ©es charnelles et reprĂ©sentent Dieu sous une figure humaine corruptible. Pour les Ă©pargner et ne point les faire considĂ©rer comme hĂ©rĂ©tiques , Epiphane attribue cette erreur Ă leur rusticitĂ©. Voici ce qu'il en dit Les Vadiens se sont sĂ©parĂ©s de notre communion, parce que les richesses des Ă©vĂȘques les offusquaient, et qu'ils cĂ©lĂ©braient la pĂąque en mĂȘme temps que les Juifs ». Certains auteurs affirment pourtant qu'en Egypte ils sont en communion avec les Catholiques. â Epiphane place les Photiniens en cet endroit de sa liste nous en avons dĂ©jĂ suffisamment parlĂ© plus haut. LI. Au dire de cet Ă©crivain, les Semi-Ariens reconnaissent, dans le Fils, une essence pareille Ă celle du PĂšre, mais non la mĂȘme omoiuosion ils sont par consĂ©quent des Ariens incomplets, puisque les vrais Ariens et les Eunomiens n'acceptent pas mĂȘme la similitude de substance entre ces deux personnes. LII. Les MacĂ©doniens, sectateurs de MacĂ©donius, sont appelĂ©s, chez les Grecs, pneumatomakhous 1 , parce qu'ils Ă©lĂšvent des contestations au sujet du Saint-Esprit. En ce qui concerne le PĂšre et le Fils, il n'y a rien Ă blĂąmer dans leur doctrine, puisqu'ils confessent une seule et mĂȘme substance ou essence dans l'un et dans l'autre mais ils ne veulent pas en croire autant du Saint-Esprit , qu'ils regardent comme une simple crĂ©ature. Quelques-uns leur donnent, avec plus de raison, le nom de Semi-Ariens , parce qu'ils sont d'accord Ă demi avec les Ariens, et d'accord Ă demi avec nous. NĂ©anmoins, d'autres pensent que, dans l'idĂ©e des MacĂ©doniens, le Saint-Esprit n'est pas Dieu, qu'il n'a pas de substance Ă lui propre, mais qu'il est seulement la divinitĂ© du PĂšre et du Fils. LIII. DĂ©solĂ© de n'avoir pu devenir Ă©vĂȘque, 1. Ce mot signifie Ennemis de l'esprit. 14 le prĂȘtre AĂ©rius se jeta dans le parti des Ariens, fonda la secte des AĂ©riens en ajoutant quelques erreurs 'Ă celles de l'arianisme. Ainsi, selon lui, on ne devait ni offrir le saint sacrifice pour les morts, ni Ă©tablir ou observer des jeĂ»nes solennels chacun pouvait jeĂ»ner Ă son grĂ©, afin de ne point paraĂźtre soumis Ă une loi on nĂ© devait, non plus, voir aucune diffĂ©rence entre un Ă©vĂȘque et un prĂȘtre. Si l'on en croit certains auteurs, les AĂ©riens, Ă l'exemple des Encratites ou Apotactites, ne reçoivent, dans leur communion, que les continents et ceux qui ont renoncĂ© au monde au point de ne plus rien possĂ©der en propre. Au dire d'Epiphane, ils mangent de la viande Philastre, au contraire, assure qu'ils s'en abstiennent. LIV. Les AĂ©tiens s'appellent ainsi d'AĂ©tius, et Eunomiens d'Ennomius, son disciple mais ils sont plus connus sous ce dernier nom. Dialecticien habile, mordant et renommĂ©, Eunomius soutint, avec plus de succĂšs que son maĂźtre, l'erreur d'aprĂšs laquelle le Fils serait tout diffĂ©rent du PĂšre et le Saint-Esprit tout diffĂ©rent du Fils. Les bonnes moeurs rencontrĂšrent aussi en lui un adversaire si effrontĂ©, qu'il promettait Ă tous les sectateurs fidĂšles de sa doctrine une impunitĂ© complĂšte pour les crimes les plus abominables et la persĂ©vĂ©rance dans le mal. LV. Marchant sur les traces d'Apollinaire, les Apollinaristes s'Ă©loignĂšrent, comme lui, de la foi catholique touchant l'Ăąme du Christ, et prĂ©tendirent, Ă l'exemple des Ariens, que le Dieu-Christ avait pris un corps sans Ăąme. Confondus par les textes de l'Evangile opposĂ©s Ă leur enseignement, ils rĂ©pondirent que, si le Sauveur avait pris une Ăąme, elle Ă©tait privĂ©e de l'entendement qui rend raisonnable l'Ăąme humaine dĂ©faut, ajoutaient-ils, suppléé par la prĂ©sence du Verbe. Relativement au corps du Christ, ils ne s'accordaient pas davantage avec l'enseignement de l'Eglise. Dans leur opinion, le Verbe Ă©tait une seule et mĂȘme substance avec son corps il s'Ă©tait fait chair en ce sens qu'une portion du Verbe s'Ă©tait convertie et changĂ©e en chair, mais son corps n'avait pas Ă©tĂ© formĂ© de celui de Marie. LVI. Les Antidicomarites ne reconnaissent pas la virginitĂ© de Marie ils soutiennent, au contraire, qu'aprĂšs la naissance du Christ, elle a eu des rapports charnels avec son Ă©poux. LVII. La derniĂšre hĂ©rĂ©sie dont Epiphane fasse mention, est celle des Massaliens, nom syrien que les Grecs rendent par celui d'Euchites eukhitai Ă cause de leur maniĂšre de prier. Le Seigneur avait dit Il faut prier a toujours et ne pas se lasser 1 ». L'ApĂŽtre avait dit aussi Priez sans cesse 2 ». Ce qui signifie Ă©videmment qu'il ne faut passer aucun jour sans consacrer Ă la priĂšre quelques moments. Les Massaliens ont tellement pris Ă la lettre cette recommandation, qu'on a cru devoir, pour cela, les ranger parmi les hĂ©rĂ©tiques. NĂ©anmoins, si l'on ajoute foi au dire de certains auteurs, ils racontaient, sur la purification des Ăąmes, je ne sais quelle fable fantastique et ridicule ainsi, par exemple, quand un homme est purifiĂ©, on lui voit sortir de la bouche une laie avec ses petits, et, aussitĂŽt aprĂšs, un globe de feu entre visiblement en lui, et ne le consume pas. Epiphane leur assimile et comprend dans la mĂȘme secte les EuphĂ©mites, les Martyriens et les Sataniens. Les Euchites prĂ©tendent que les moines ne peuvent et ne doivent riĂšn faire, mĂȘme pour subvenir aux nĂ©cessitĂ©s de la vie, et qu'on ne se montre vĂ©ritablement moine qu'en s'abstenant de tout travail. L'Ă©vĂȘque de Chypre, dont il a Ă©tĂ© tout Ă l'heure question, termine ici son ouvrage sur les hĂ©rĂ©sies. Cet Ă©crivain jouit d'une grande rĂ©putation parmi les Grecs; on le regarde gĂ©nĂ©ralement comme trĂšs-exact en fait de doctrine catholique. Dans la nomenclature des hĂ©rĂ©tiques et l'exposition de leurs erreurs, j'ai suivi l'ordre adoptĂ© par lui, mais non sa mĂ©thode ; ajoutant ici , d'aprĂšs d'autres, ce qu'il n'a pas dit, retranchant ailleurs ce dont il a fait mention, m'Ă©tendant sur un point, abrĂ©geant sur un autre, imitant parfois sa briĂšvetĂ©, suivant, en tout, le plan que je m'Ă©tais tracĂ©. Selon sa maniĂšre de voir, les hĂ©rĂ©sies sont au nombre de quatre-vingts il en compte vingt avant la naissance du Sauveur et soixante depuis son Ascension. A ces derniĂšres il a consacrĂ© cinq livres extrĂȘmement courts, et pour toutes il a fait les six livres dont se compose son ouvrage tout entier. Pour moi, je me suis conformĂ© Ă ta demande, et je t'ai rappelĂ© toutes les hĂ©rĂ©sies qui se sont dĂ©clarĂ©es, mĂȘme sous ombre de Christianisme, contre la doctrine de JĂ©sus-Christ, depuis le jour oĂč il a Ă©tĂ© glorifiĂ©. De toutes les hĂ©rĂ©sies citĂ©es par Epiphane, j'en 1. Luc, XVIII, 1. â 2. I Thess. V, 17. 15 ai citĂ© cinquante-sept, â de deux qui me semblaient pareilles, n'en faisant qu'une, et indiquant, sous des chiffres diffĂ©rents, celles qu'il avait rĂ©unies en une seule, mais qui me paraissaient soutenir des erreurs diverses. Il me reste maintenant Ă Ă©numĂ©rer toutes les sectes indiquĂ©es par d'autres Ă©crivains, ou dont j'ai moi-mĂȘme souvenance. Voici celles que nomme Philastre, et qu'Epiphane n'a pas mentionnĂ©es. LVIII. Les MĂ©tangismonites, sectateurs du MĂ©tangismon, avaient, du PĂšre et du Fils, des idĂ©es toutes charnelles , les considĂ©raient presque comme deux corps, et disaient que le Fils est dans le PĂšre, comme un vase est dans un autre vase, en sorte que le Fils entre dans son PĂšre comme un vase plus petit pĂ©nĂštre dans un vase plus grand. De lĂ on a donnĂ© Ă cette erreur le nom grec de metangismos, parce que, dans la langue des HellĂšnes angeion, signifie vase on ne trouve pas, dans la langue latine, de mot qui puisse signifier, Ă lui seul, l'entrĂ©e d'un vase dans un autre, comme le mot grec metangismos. LIX. Les SĂ©leuciens et les Hermiens, disciples de SĂ©leucus et d'Hermias, ont adoptĂ© un systĂšme d'aprĂšs lequel la matiĂšre des Ă©lĂ©ments qui constituent le monde, n'a pas Ă©tĂ© faite par Dieu, mais lui est coĂ©ternelle. A les en croire, l'Ăąme de l'homme n'a pas non plus Dieu pour auteur, mais les anges l'ont faite de feu et d'air subtil. Le mal puise son origine, tantĂŽt en Dieu, tantĂŽt dans la matiĂšre. JĂ©sus-Christ n'est point corporellement assis Ă la droite de Dieu, mais, en remontant au ciel, il a quittĂ© sa chair et l'a laissĂ©e dans le soleil, selon cette parole du Psalmiste Dans le soleil il a placĂ© sa tente 1 ». Il n'y aura pas de paradis visible , le baptĂȘme d'eau est inutile la rĂ©surrection future est un mythe elle a lieu, tous les jours, dans la procrĂ©ation des enfants. LX. La doctrine des Proclianites est la mĂȘme que celle des SĂ©leuciens ; mais ils disent que le Christ, venant en ce monde, ne s'est pas incarnĂ©. LXI. Selon les Patriciens, disciples de Patricius, la substance du corps humain a Ă©tĂ© créée, non parDieu, mais par le diable aussi en ont-ils un tel dĂ©goĂ»t, une si vive horreur, que plusieurs d'entre eux se donnent la mort pour en ĂȘtre dĂ©barrassĂ©s. LXII. Les Ascites tirent leur nom du grec 1. Ps. XVIII, 6. askos, qui, en latin, signifie outre, parce que, dans leurs fĂȘtes, vĂ©ritables bacchanales, ils dansent autour d'une outre gonflĂ©e et recouverte d'un voile, disant qu'ils sont les vases neufs remplis de vin nouveau, dont il est parlĂ© dans l'Ăvangile. LXIII. Les Passalorynchites s'Ă©tudient tellement au silence, que, pour ne pas le rompre, quand ils jugent Ă propos de le garder, ils mettent leur doigt dans le nez, et se ferment la bouche. Le mot passalos veut dire pieu, et rugkhos, nez. Comme tu le vois, ce nom de Passalorynchites est composĂ© mais pourquoi ces hĂ©rĂ©tiques ont-ils remplacĂ© le mot doigt par le mot pieu? Je n'en sais rien. Le mot doigt se traduisant en grec par daktulos, ils auraient pu, avec plus d'Ă propos, s'appeler Dactylorynchites. LXIV. Contrairement Ă l'usage de toute l'Ăglise qui offre du vin au saint sacrifice, les Aquariens ne mettent que de l'eau dans le calice. LXV. Les Coluthiens, sectateurs de Coluthus. Celui-ci enseigna que Dieu n'est pas l'auteur des maux qui nous affligent, contrairement Ă ce qui est Ă©crit Je suis le Dieu qui crĂ©e les maux 1 ». LXVI. Les Floriniens, disciples d'un prĂȘtre nommĂ© Florin, qui rapportait Ă Dieu la crĂ©ation du mal, et se mettait ainsi en opposition avec ce passage de l'Ăcriture Dieu crĂ©a toutes choses, et voilĂ que tout Ă©tait bon 2 ». Tout en soutenant des doctrines opposĂ©es l'une Ă l'autre, ces deux sectes se mettaient en contradiction avec la parole de Dieu car Dieu crĂ©e les maux en nous infligeant les peines que nous mĂ©ritons justement Coluthus ne le comprenait pas. Mais Dieu n'a pas créé des natures et des substances mauvaises, considĂ©rĂ©es comme telles Florin s'y trompait. LXVII. Philastre parle d'une secte sans chef et sans nom, d'aprĂšs laquelle le monde resterait toujours, mĂȘme aprĂšs la rĂ©surrection des morts, dans l'Ă©tat oĂč il se trouve aujourd'hui, sans subir aucun changement de la sorte, il n'y aurait ni ciel, ni eau, ni terre nouvelle, malgrĂ© les promesses de la sainte Ăcriture 3. LXVIII. D'autres hĂ©rĂ©tiques marchent toujours nu-pieds, parce que le Seigneur a dit soit Ă MoĂŻse soit Ă JosuĂ© Ote la chaussure de tes 1. IsaĂŻe, XLV, 7. â 2. Gen. I, 31. â 3. IsaĂŻe, LXV, 17; II Pierre, III, 13 Apoc. XXI, I. 16 pieds 1, et que le ProphĂšte IsaĂŻe a reçu l'ordre de marcher ainsi 2. Ces doctrinaires ne seraient point rĂ©prĂ©hensibles s'ils agissaient de la sorte dans l'intention de mortifier leur corps mais ils le sont, parce qu'ils dĂ©tournent de leur vrai sens les oracles divins. LXIX. Les Donatiens ou Donatistes commencĂšrent par faire un schisme Ă cause de l'ordination de CĂ©cilien, comme Ă©vĂȘque de Carthage, ordination qui avait eu lieu contre leur grĂ©. Ils l'accusaient de crimes qu'ils ne prouvaient pas, et prĂ©tendaient que ses consĂ©crateurs Ă©taient des traditeurs des saintes Ecritures. AprĂšs un examen contradictoire et qui mettait fin aux accusations, ils furent convaincus de mensonge mais ils n'en persistĂšrent pas moins dans leur schisme ils y ajoutĂšrent mĂȘme l'hĂ©rĂ©sie, comme si les crimes rĂ©els de CĂ©cilien, ou plutĂŽt ses crimes reconnus supposĂ©s par. les juges , avaient fait disparaĂźtre l'Eglise d'un monde oĂč appuyĂ©e sur les promesses de JĂ©sus-Christ, elle doit subsister toujours comme si, aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©truite dans l'univers entier par son union avec les CĂ©cilianistes, elle s'Ă©tait rĂ©fugiĂ©e en Afrique pour ne plus subsister que dans le parti de Donat. Chez eux, on rebaptise les catholiques, et c'est bien en cela qu'ils font une plus formelle profession d'hĂ©rĂ©sie, puisque, du consentement de l'Eglise universelle, on ne rĂ©itĂšre point le baptĂȘme donnĂ© par les- hĂ©rĂ©tiques comme on le donne ordinairement. Donat fut, dit-on, le chef de ce parti il vint de Numidie, souleva une partie des fidĂšles , contre CĂ©cilien, et ordonna Majorin Ă©vĂȘque de Carthage, avec l'assistance des Ă©vĂȘques de sa faction qu'il avait appelĂ©s autour de lui. A Majorin succĂ©da, dans le mĂȘme parti hĂ©rĂ©tique, un autre Donat, dont l'Ă©loquence contribua puissamment Ă donner de l'importance aux Donatistes peut-ĂȘtre leur nom vient-il plutĂŽt de lui que du fondateur mĂȘme de leur secte. Nous avons de lui des Ă©crits oĂč l'on voit qu'il professait aussi sur la TrinitĂ© des principes opposĂ©s Ă l'enseignement catholique. Bien qu'il reconnĂ»t la mĂȘme substance dans les trois personnes divines, il supposait le PĂšre plus grand que le Fils, et le Fils plus grand que le Saint-Esprit. La majoritĂ© des Donatistes n'embrassa pas nĂ©anmoins son erreur relative Ă la sainte TrinitĂ©, et il serait, je crois, difficile d'en trouver parmi eux un 1. Exod. III, 5 ; JosuĂ©, V, 16. â 2. IsaĂŻe, XX, 2. seul, pour savoir ce que Donat pensait Ă ce, Ă©gard. A Rome, on les appelle Montagnards leurs corĂ©ligionnaires d'Afrique leur envoient un Ă©vĂȘque de leur parti, et parfois, quand ils le jugent Ă propos, leurs Ă©vĂȘques africains viennent en cette ville pour-en ordonner un. On trouve encore en Afrique, comme sectateurs de Donat, les Circoncellions, hommes grossiers, d'une audace peu commune, cĂ©lĂšbres par les crimes atroces qu'ils commettent contre les autres, follement cruels contre eux-mĂȘmes. Ces malheureux se font eux-mĂȘmes mourir de diffĂ©rentes maniĂšres, surtout en se jetant dans des prĂ©cipices, dans l'eau ou dans le feu et ceux qu'ils peuvent amener Ă leurs erreurs, ils les poussent, hommes et femmes, Ă se dĂ©truire, ou parfois, Ă se faire tuer par d'autres, les menaçant de mort, pour le cas oĂč ils ne voudraient pas y consentir. Cependant les Circoncellions ne sont approuvĂ©s que d'un petit nombre de Donatistes; mais ceux-ci ne se regardent point comme souillĂ©s par leur union avec de tels hommes, eux qui reprochent follement Ă l'univers chrĂ©tien les accusations Ă©levĂ©es contre quelques africains inconnus. Plusieurs schismes se sont dĂ©clarĂ©s parmi les Donatistes les uns se sont sĂ©parĂ©s des autres pour former des sociĂ©tĂ©s particuliĂšres et diffĂ©rentes ; mais la plus grande,partie de la secte est restĂ©e Ă©trangĂšre Ă ces divisions intestines. Une centaine d'Ă©vĂȘques Donatistes ayant Ă©cartĂ© Primien , ordonnĂšrent Maximien comme Ă©vĂȘque de Carthage les trois cent dix autres, auxquels s'en Ă©taient joints douze, qui avaient assistĂ© Ă cette ordination sans y donner leur consentement, le condamnĂšrent pour une faute abominable. Maximien les força Ă apprendre que mĂȘme hors de l'Eglise, on peut confĂ©rer le baptĂȘme de JĂ©sus-Christ, car ils reçurent dans leur communion quelques Ă©vĂȘques de son parti avec ceux qu'ils avaient baptisĂ©s en dehors de leur secte, sans leur interdire l'exercice de leur dignitĂ©, sans rĂ©itĂ©rer le baptĂȘme Ă qui que ce fĂ»t ils ne cessĂšrent point d'agir auprĂšs de la puissance sĂ©culiĂšre, pour les amener Ă rĂ©sipiscence, et ils ne craignirent point de se souiller en vivant en communion avec des hommes dont les crimes avaient Ă©tĂ© exagĂ©rĂ©s et flĂ©tris par leur propre concile. LXX. La secte des Priscillianistes, nĂ©e en Espagne, a Ă©tĂ© fondĂ©e par Priscillien. Elle professe des erreurs diverses, empruntĂ©es surtout des Gnostiques et des ManichĂ©ens cependant leur symbole est comme une sentine oĂč sont venues converger, horriblement confondues ensemble, les abominations imaginĂ©es par les autres hĂ©rĂ©tiques. Pour mieux dĂ©rober aux regards des profanes leurs souillures et leurs turpitudes, ils ne craignent pas de dire Ă leurs disciples Jurez, parjurez-vous; mais ne dĂ©voilez pas nos mystĂšres ». Les Ăąmes, disent-ils encore, sont de mĂȘme nature et de mĂȘme substance que Dieu pour venir subir ici-bas des Ă©preuves volontaires, elles traversent sept cieux, et passent par sept principautĂ©s diverses enfin, elles arrivent jusqu'au prince mauvais qui a créé le monde, et celui-ci les dissĂ©mine dans les diffĂ©rents corps animĂ©s. Certaines Ă©toiles dĂ©cident fatalement du sort des hommes, et les douze signes du ciel concourent Ă lĂ formation de notre corps ainsi l'imaginaient dĂ©jĂ ceux qu'on nomme vulgairement mathĂ©maticiens. Ils voient le bĂ©lier dans la tĂȘte de l'homme, le taureau dans son cerveau, les gĂ©meaux, dans ses Ă©paules, le cancer dans sa poitrine, d'autres signes dans les diffĂ©rentes parties de son corps, et enfin, dans ses pieds, les poissons, ,dernier signĂ© indiquĂ© par les astrologues de toutes ces fables ridicules et sacrilĂšges, et de beaucoup d'autres qu'il serait trop long d'Ă©numĂ©rer, ces hĂ©rĂ©tiques ont fait un ensemble de doctrine. La viande ne fait point partie de leurs aliments, parce qu'ils la regardent comme une nourriture immonde, et, quand ils peuvent y parvenir, ils sĂ©parent les Ă©poux des Ă©pouses, les femmes de leurs maris, en dĂ©pit des rĂ©sistances qu'y opposent les uns et les autres. Car, selon eux, ce n'est pas le Dieu bon et vrai qui crĂ©e la chair; ce sont les mauvais anges. Ces hĂ©rĂ©tiques doivent inspirer plus de dĂ©fiance que les. ManichĂ©ens, parce qu'ils ne rejettent en rien les Ecritures canoniques, et qu'ils accordent la mĂȘme autoritĂ© aux livres apocryphes, interprĂ©tant et allĂ©gorisant Ă leur grĂ© les passages des livres saints, propres Ă ruiner leur systĂšme. L'erreur des Sabelliens est la leur, puisqu'ils soutiennent que le Christ est une mĂȘme personne, non-seulement avec le Fils, mais encore avec le PĂšre et le Saint-Esprit. LXXI. Philastre parle d'autres hĂ©rĂ©tiques qui ne prennent aucun repas avec leurs semblables. Cet auteur a-t-il voulu dire que ces sectaires Ă©vitent de manger, seulement avec ceux qui n'appartiennent pas Ă leur secte, ou qu'ils Ă©vitent de le faire, mĂȘme avec leurs coreligionnaires ? Je ne saurais l'affirmer, parce qu'il ne s'explique pas davantage Ă cet Ă©gard. Du reste, il ajoute que leur enseignement relatif au PĂšre et au Fils est exact, mais qu'ils ne sont pas catholiques au sujet du Saint-Esprit, parce qu'ils le considĂšrent comme une simple crĂ©ature. LXXII. Un nommĂ© RhĂ©torius a Ă©tabli une doctrine d'une incroyable vanitĂ© Ă l'entendre, tous les hĂ©rĂ©tiques suivent le chemin droit et enseignent la vĂ©ritĂ© ; cela est si absurde, que je n'ose y croire. LXXIII. Une autre secte prĂ©tend qu'en JĂ©sus-Christ la divinitĂ© a souffert au moment oĂč son corps Ă©tait attachĂ© Ă la croix. LXXIV. Une autre soutient que Dieu a trois figures, en ce sens, qu'une partie de la divinitĂ© est le PĂšre, la seconde, le Fils, la troisiĂšme, le Saint-Esprit ; en d'autres termes, il n'y a qu'un seul Dieu, mais en Dieu sont trois parties qui forment la sainte TrinitĂ©, et dont la rĂ©union a pour rĂ©sultat la perfection de la DivinitĂ©, car ni le PĂšre,, ni le Fils, ni le Saint-Esprit, sĂ©parĂ©s l'un de l'autre, ne sont parfaits en eux-mĂȘmes. LXXV. Urie autre voit, dans l'eau, une substance, non pas créée par Dieu, mais coĂ©ternelle Ă Dieu. LXXVI. Une autre soutient que le corps -de l'homme, non son Ăąme, est l'image de Dieu. LXXVII. Au dire d'une autre, comme au dire de certains philosophes paĂŻens, il y a un nombre incalculable de mondes. LXXVIII. Selon une autre, les Ăąmes des mĂ©chants deviennent des dĂ©mons et des animaux plus ou moins immondes, suivant qu'elles le mĂ©ritent. LXXIX. Une autre prĂ©tend, qu'au moment oĂč JĂ©sus-Christ est descendu aux enfers, les incrĂ©dules ont eu la foi, et que tous ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©s. LXXX. D'autres sectaires ne comprennent point que le Fils ait Ă©tĂ© Ă©ternellement engendrĂ© ; ils pensent qu'il a eu un commencement dans le temps mais, voulant confesser qu'il est coĂ©ternel au PĂšre, ils ajoutent qu'il a Ă©tĂ© dans le PĂšre, avant de naĂźtre de lui en un mot, il a toujours existĂ©, mais il n'a pas toujours Ă©tĂ© le Fils ; il n'a commencĂ© Ă l'ĂȘtre, qu'au moment oĂč il est nĂ© du PĂšre. 18 J'ai cru devoir rapporter, dans mon ouvrage, ces hĂ©rĂ©sies, dont Philastre a fait mention dans le sien. Cet Ă©crivain cite encore d'autres sectes, mais il me, semble qu'on ne peut les regarder comme hĂ©rĂ©tiques quoi qu'il en soit, toutes celles auxquelles je n'ai pas donnĂ© de nom, il ne les nomme pas lui-mĂȘme. LXXXI. Les LucifĂ©riens. Ce nom devenu cĂ©lĂšbre fut donnĂ© Ă ceux qui adhĂ©rĂšrent aux erreurs de Lucifer, Ă©vĂȘque de Cagliari ni Ăpiphane, ni Philastre ne les comptent parmi les hĂ©rĂ©tiques si je ne me trompe, ils les croyaient plutĂŽt fauteurs de schisme, qu'auteurs d'hĂ©rĂ©sie. Toutefois, dans un opuscule anonyme, j'ai vu les LucifĂ©riens rangĂ©s au nombre des hĂ©rĂ©tiques, car j'y ai rencontrĂ© ce passage Quoiqu'attachĂ©s en tout Ă la foi catholique, les LucifĂ©riens prĂ©tendent sottement que les Ăąmes puisent leur origine dans la transfusion du sang, et qu'ainsi elles proviennent de la chair, et sont de mĂȘme substance ». L'auteur de cet opuscule a-t-il cru, et en cela a-t-il eu raison, qu'il devait ranger les LucifĂ©riens parmi les hĂ©rĂ©tiques Ă cause de leur doctrine erronĂ©e sur l'Ăąme, si toutefois c'Ă©tait vraiment leur doctrine ou parce que, abstraction faite d'une doctrine qui n'Ă©tait ou n'est peut-ĂȘtre pas la -leur, ils auraient soutenu, avec une opiniĂątre animositĂ©, le principe de leur schisme ? C'est-lĂ une question Ă©trangĂšre au but que je me propose je ne dois donc pas, ce me semble, la traiter ici. LXXXII. J'ai trouvĂ©, dans le mĂȘme ouvrage, le nom des Jovinianistes, que je connaissais dĂ©jĂ . Un moine, appelĂ© Jovinien, a Ă©tabli cette secte de notre temps, lorsque nous Ă©tions encore jeune. Comme les StoĂŻciens, il soutenait que tous les pĂ©chĂ©s sont Ă©gaux ; que l'homme ne peut plus commettre de pĂ©chĂ©s aprĂšs avoir Ă©tĂ© rĂ©gĂ©nĂ©rĂ© dans les eaux du baptĂȘme ; que le jeĂ»ne et l'abstinence de certaines viandes ne sont d'aucune utilitĂ©. Il anĂ©antissait la virginitĂ© de Marie, puisqu'il disait qu'elle avait Ă©tĂ© souillĂ©e par l'enfantement. La virginitĂ© religieuse et le cĂ©libat saintement observĂ©s n'ont pas plus de mĂ©rite devant Dieu pour ceux qui les embrassent, que l'Ă©tat du mariage, lorsqu'on s'y conduit avec chastetĂ© et fidĂ©litĂ©. Aussi vit-on Ă Rome, oĂč il prĂȘchait cette doctrine, des vierges sacrĂ©es, dĂ©jĂ avancĂ©es en Ăąge, renoncer Ă leur Ă©tat pour se marier. Quant Ă Jovinien, il n'avait ni ne voulait avoir d'Ă©pouse, non qu'il prĂ©tendit en avoir plus tard devant Dieu un plus grand mĂ©rite pour la vie Ă©ternelle, mais parce que, Ă cause de la nĂ©cessitĂ© prĂ©sente, le cĂ©libat Ă©vite Ă l'homme les embarras et les soucis du mariage,. Cependant cette hĂ©rĂ©sie fut Ă©touffĂ©e et disparut bientĂŽt, n'ayant pas mĂȘme rĂ©ussi Ă tromper quelques prĂȘtres. scrupuleusement Ă©tudiĂ© l'histoire d'EusĂšbe, traduite en latin par Rufin, et les deux livres que ce dernier y a joints pour la continuer jusqu'Ă son temps. On n'y trouve mentionnĂ©es que les hĂ©rĂ©sies citĂ©es par Epiphane et Philastre, Ă l'exception d'une qu'EusĂšbe rapporte, dans son sixiĂšme livre, comme ayant existĂ© en Arabie l'auteur n'en est pas connu, aussi donnerons-nous Ă ses sectateurs le nom d'Arabiques. Ils enseignaient que l'Ăąme meurt et tombe en dissolution avec le corps, et qu'elle ressuscitera avec lui Ă la fin des siĂšcles. EusĂšbe raconte 1, qu'ils furent bientĂŽt dĂ©sabusĂ©s de leurs erreurs par les raisonnements d'OrigĂšne, qui s'Ă©tait transportĂ© au milieu d'eux pour les rĂ©futer. Maintenant, il nous reste Ă parler des hĂ©rĂ©sies dont les diffĂ©rents auteurs prĂ©citĂ©s n'ont pas fait mention, mais dont le nom est venu d'une maniĂšre quelconque Ă notre connaissance. LXXXIV. Les Helvidiens Ă©taient disciples d'HĂ©lvidius ils soutenaient une opinion tout opposĂ©e Ă la virginitĂ© de Marie, car ils disaient qu'elle a eu plusieurs enfants de Joseph, son Ă©poux, aprĂšs la naissance de JĂ©sus-Christ. Epiphane admis de citer le nom d'Helvidius en parlant des Antidicomarites, mais je serais bien Ă©tonnĂ© s'il n'a pas voulu dĂ©signer les Helvidiens sous ce dernier titre. LXXXV. Les Paterniens, que quelques-uns nomment aussi VĂ©nustiens, attribuent au diable, et non Ă Dieu, ta crĂ©ation des parties infĂ©rieures du corps humain, et, donnant Ă leurs sens dĂ©pravĂ©s toute libertĂ© d'action, ils s'abandonnent aux derniĂšres infamies de l'impudicitĂ©. LXXXVI. Les Tertullianistes, sectateurs de Tertullien, qui a Ă©crit, avec une admirable Ă©loquence un grand nombre d'opuscules. Leur secte s'est peu Ă peut affaiblie jusqu'Ă nos jours, et c'est dans la ville de Carthage qu'ont pu se conserver leurs derniers dĂ©bris lorsque j'y 1. Liv. VI, ch. XXXVII. 19 demeurais, il y a quelques annĂ©es, tu dois t'en souvenir, leur secte y a complĂštement disparu le trĂšs-petit nombre d'adeptes qui en restaient, sont rentrĂ©s dans le giron de l'Eglise, et ont donnĂ© aux Catholiques leur basilique, encore si connue de nos jours. Comme ses livres l'indiquent, Tertullien croyait immortelle l'Ăąme de l'homme, mais il enseignait que cette Ăąme est un corps, et ce qu'il disait de l'Ăąme, il le disait de Dieu. Cette maniĂšre de s'exprimer ne faisait pas de lui un hĂ©rĂ©tique, car on pourrait, jusqu'Ă un certain point, imaginer qu'il a donnĂ© le nom de corps Ă la nature ou substance divine, sans vouloir sous cette dĂ©nomination parler d'un corps pareil Ă ce que nous appelons ainsi, et dont on puisse, ou dont on doive supposer certaines parties plus grandes ou plus petites que les autres. A la vĂ©ritĂ©, il a eu de l'Ăąme des idĂ©es trop matĂ©rielles, mais, comme j'en ai fait la remarque, on a pu penser, d'aprĂšs son langage, que Dieu est un corps, en ce sens qu'il n'est ni un nĂ©ant ni un vide, ni un corps humain, ni une Ăąme d'homme , mais qu'il est tout entier partout, non partagĂ© .suivant les lieux, demeurant toujours et d'une maniĂšre immuable, dans sa nature et sa substance. La doctrine de Tertullien n'est donc pas hĂ©rĂ©tique sous ce rapport il n'a cessĂ© d'ĂȘtre catholique qu'au moment oĂč il a embrassĂ© le parti des Cataphryges, auparavant confondus par lui, et condamnĂ© les secondes noces comme un crime d'impudicitĂ©, malgrĂ© l'enseignement de l'ApĂŽtre i. Plus tard, d'ailleurs, il s'est sĂ©parĂ© d'eux pour devenir lui-mĂȘme chef de secte. On ne peut le nier, il croyait que les Ăąmes des scĂ©lĂ©rats se changent en dĂ©mons aprĂšs la mort. LXXXVII. Nous avons, ou plutĂŽt nous avons eu sur notre territoire d'Hippone une secte hĂ©rĂ©tique composĂ©e de paysans, peu Ă peu rĂ©duite Ă de faibles proportions; elle avait, tout entiĂšre, trouvĂ© un refuge dans une petite ferme les membres en Ă©taient trĂšs-peu nombreux, et c'Ă©tait lĂ tout ce que la secte comptait d'adeptes. Dans la langue punique, qui a corrompu leur nom, ils s'appelaient AbĂ©loniens certains auteurs remontent jusqu'Ă Abel, fils d'Adam, pour trouver l'origine de ce nom nous pouvons donc les dĂ©signer sous celui d'AbĂ©liens ou d'AbĂ©loĂŻtes. Ils s'abstenaient de tout commerce conjugal avec leurs femmes, et pourtant, d'aprĂšs l'enseignement 1. Tim. IV, 3. de leurs docteurs, il ne leur Ă©tait point permis de vivre dans le cĂ©libat. Aussi l'homme et la femme vivaient-ils sous le mĂȘme toit, aprĂšs avoir fait voeu de continence, et avoir, dans leur contrat de mariage, lĂ©guĂ© leur future succession Ă un jeune homme et Ă une jeune fille, qu'ils adoptaient alors si la mort enlevait ces jeunes gens avant le dĂ©cĂšs de leurs parents adoptifs, ceux-ci leur en substituaient d'autres; l'essentiel Ă©tait que deux personnes de sexe diffĂ©rent succĂ©dassent Ă deux autres pour continuer Ă former une sociĂ©tĂ© dans leur maison car, l'un ou l'autre des parents adoptifs venant Ă dĂ©cĂ©der, ces jeunes gens prenaient soin du survivant, avec une piĂ©tĂ© toute filiale, jusqu'Ă la fin de ses jours; puis, ils adoptaient, Ă leur tour, un garçon et une fille. Au milieu de voisins Ă qui il Ă©tait permis d'avoir des enfants, l'occasion d'en adopter ne fit jamais dĂ©faut aux AbĂ©loites les chefs de famille s'empressaient, au contraire, de leur donner les leurs, dans l'espoir de les voir recueillir, un jour, un riche hĂ©ritage. LXXXVIII. Le moine PĂ©lage fonda, il y a peu de temps, la derniĂšre secte connue, celle des PĂ©lagiens, qui se nomment aussi CĂ©lestiens, de CĂ©lestius, disciple de leur maĂźtre. C'est par la grĂące de Dieu que nous avons Ă©tĂ© prĂ©destinĂ©s pour devenir ses enfants adoptifs par JĂ©sus-Christ 1 c'est elle qui nous a arrachĂ©s Ă la puissance des tĂ©nĂšbres, qui nous a fait croire en lui, et passer dans le royaume de son Fils bien-aimĂ© 2. VoilĂ pourquoi, il dit en saint Jean 3 Personne ne peut venir Ă moi, s'il ne lui est donnĂ© par mon PĂšre ». Par elle encore, l'amour de Dieu a Ă©tĂ© rĂ©pandu dans nos cĆurs 4, afin que notre foi soit animĂ©e de la charitĂ© 5. Les PĂ©lagiens se montrent Ă tel point ennemis de cette grĂące, qu'Ă les entendre, l'homme peut, sans elle, observer tous les commandements de Dieu. S'il en Ă©tait ainsi, le Seigneur aurait inutilement dit Vous ne pouvez rien faire sans moi 6 ». RĂ©primandĂ© par les frĂšres de ce qu'il ne laissait rien Ă l'action delĂ grĂące dans l'observation des commandements, PĂ©lage cĂ©da Ă leurs remontrances, et admit cette grĂące mais, loin de lui donner la prĂ©fĂ©rence, il lui attribuait, par une indigne subtilitĂ©, moins de puissance qu'au libre arbitre, car il disait Dieu donne sa grĂące aux hommes pour leur rendre plus facile l'accomplissement de ce qui 1. Eph. I, 5. â 2. Coloss. I, 13. â 3. Jean, VI, 66. â 4. Rom. V, 5. â 5. Galat, V, 6. â 6. Jean, XV, 5. 20 est commandĂ© Ă leur libre arbitre. Il est bien Ă©vident, qu'en s'exprimant ainsi, il entendait dire que, si l'observation des volontĂ©s divines Ă©tait plus difficile, l'homme pourrait encore par lui mĂȘme s'en acquitter. Cette grĂące de Dieu, sans laquelle nous ne pouvons rien faire de bon, n'est autre que le libre arbitre le Seigneur nous l'a donnĂ©e d'une maniĂšre toute gratuite, et, par sa loi comme par sa doctrine, il nous aide seulement Ă apprendre ce que nous devons faire et espĂ©rer mais il ne nous aide aucunement, par le don de son Esprit, Ă faire ce que nous avons appris. Il avoue donc que la science, par laquelle l'ignorance se dissipe, nous vient d'en haut pour la charitĂ© qui nous fait vivre saintement, il le nie en d'autres termes, Dieu nous. donne la science, qui enfle, si la charitĂ© ne l'accompagne, mais il ne nous donne pas la charitĂ©, qui empĂȘche le science d'enfler, et qui Ă©difie 1. Les PĂ©lagiens nient aussi la nĂ©cessitĂ© de la priĂšre. Pourquoi l'Eglise prie-t-elle pour les infidĂšles et ceux qui rĂ©sistent Ă l'enseignement divin, afin qu'ils se convertissent au Seigneur, et pour les fidĂšles, afin qu'ils reçoivent l'accroissement de leur foi et persĂ©vĂšrent dans le bien ? C'est inutile; l'homme ne reçoit point du ciel ces diffĂ©rents dons il les trouve en lui-mĂȘme, et, s'il est favorisĂ© de la grĂące qui Ă©loigne de lui l'impiĂ©tĂ©, il ne la reçoit qu'en consĂ©quence de ses propres mĂ©rites. Dans la crainte de voir condamner cette doctrine par les Ă©vĂȘques de Palestine rĂ©unis en concile, PĂ©lage fut obligĂ© de la dĂ©savouer lui-mĂȘme ; mais dans ses Ă©crits postĂ©rieurs les mĂȘmes erreurs se rencontrent. La vie des justes sur la terre, ose-t-il encore dire, s'Ă©coule exempte de tout pĂ©chĂ© c'est en eux que l'Eglise de JĂ©sus-Christ acquiert ici-bas toute sa perfection, en sorte qu'elle y apparaĂźt sans taches ni rides d'aucune sorte 2 comme si elle n'Ă©tait pas cette Eglise de JĂ©sus-Christ, qui, d'un bout du monde Ă l'autre, adresse Ă Dieu cette priĂšre Remettez-nous nos dettes 3 » . Enfin, les enfants qui naissent selon la chair en Adam, ne contractent point, dans cette premiĂšre naissance, le germe de la mort Ă©ternelle ils viennent au monde tout Ă fait purs du pĂ©chĂ© originel il n'y a donc en eux rien de coupable, qui exige une seconde naissance on les baptise pour leur procurer l'adoption divine, l'admission dans le royaume cĂ©leste, le passage 1. I Cor. VIII, 1. â 2. Eph. V, 27. â 3. Matt. VI, 12. d'un Ă©tat bon Ă un Ă©tat meilleur, mais non la dĂ©livrance d'un mal quelconque provenant de la chute du premier homme. S'ils ne sont point rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s , ils n'entreront pas , Ă la vĂ©ritĂ©, dans le royaume de Dieu nĂ©anmoins, une vie Ă©ternelle et heureuse sera leur partage. Lors mĂȘme qu'Adam n'eĂ»t pas commis son pĂ©chĂ©, il serait mort sa mort a Ă©tĂ© le rĂ©sultat, non de sa faute, mais de l'infirmitĂ© de sa nature. On reproche aux PĂ©lagiens beaucoup d'autres erreurs mais, il est facile de le comprendre, toutes ou presque toutes dĂ©coulent de celles dont je viens de parler. VoilĂ que j'ai Ă©numĂ©rĂ© un grand nombre d'hĂ©rĂ©sies, et pourtant je n'ai pas accompli ma tĂąche dans tout le sens de ta demande. Pour me servir de tes propres paroles Depuis l'origine de la religion chrĂ©tienne, hĂ©ritage divin promis Ă nos pĂšres », quelles hĂ©rĂ©sies ont paru ? Comment aurais-je pu les citer toutes , moi qui n'ai pu les connaĂźtre toutes, Ă mon avis ? Aucun des auteurs que j'ai consultĂ©s, ne les a nommĂ©es intĂ©gralement puisque j'ai trouvĂ©, dans les livres de l'un , celles dont les autres ne font pas mention, et, dans les livres de ces derniers, celles dont le premier ne parle pas. Ma liste est beaucoup plus Ă©tendue que les leurs, parce que j'ai pris, dans l'ouvrage de chacun d'eux, ce que je ne rencontrais pas ailleurs, y ajoutant mĂȘme des noms que ma mĂ©moire me rappelait, mais qui n'Ă©taient indiquĂ©s par aucun d'eux. Je n'ai pas Ă©tĂ© Ă mĂȘme de lire tous les Ă©crivains qui ont traitĂ© cette question ; aucun de ceux que j'ai lus, n'a Ă©puisĂ© son sujet d'oĂč je conclus avec justice que mon travail lui-mĂȘme ne doit pas ĂȘtre complet. Enfin, s'il est possible, malgrĂ© ma rĂ©pugnance Ă le croire, que j'aie nommĂ© tous les hĂ©rĂ©tiques, je ne puis sĂ»rement affirmer que j'ai parlĂ© de tous. Par consĂ©quent, ce que tu me demandes de parachever par mes explications, je ne puis pas mĂȘme parfaitement le comprendre, ni le savoir. J'ai entendu dire que saint JĂ©rĂŽme a fait un livre sur les hĂ©rĂ©sies, mais nous n'avons pas trouvĂ© son opuscule dans notre bibliothĂšque, et nous ne savons, Ă vrai dire , par quel moyen nous le procurer. Si tu sais oĂč il se trouve, prends-en connaissance; tu y rencontreras peut-ĂȘtre mieux qu'ici. A mon avis, cependant, et malgrĂ© l'Ă©tendue de ses connaissances, il lui a Ă©tĂ© impossible de tracer un tableau parfait de toutes les erreurs anticatholiques. 21 Ainsi, du moins je l'imagine, il n'a pas connu les AbĂ©loĂŻtes, hĂ©rĂ©tiques de notre pays, ni beaucoup d'autres peut-ĂȘtre, dont les erreurs circonscrites en des contrĂ©es retirĂ©es , ont Ă©chappĂ© Ă ses investigations, Ă la faveur de l'obscuritĂ© dans laquelle elles ont vĂ©cu enveloppĂ©es. Dans tes lettres tu me pries de t'indiquer les points de doctrine sur lesquels les hĂ©rĂ©tiques sont en dĂ©saccord avec le catholicisme. Lors mĂȘme que je saurais tout, je ne pourrais le faire comment donc le ferais-je, moi, qui ne puis tout savoir ? Il faut l'avouer, certains hĂ©rĂ©tiques, entre autres les MacĂ©doniens, les Photiniens, et tous ceux qui marchent sur leurs traces, n'attaquent la rĂšgle de notre foi que sur un point particulier, ou peu s'en faut. D'autres, Ă qui je donnerais volontiers le nom de bouffons, ont inventĂ© des fables aussi ridicules que longues et difficiles Ă comprendre ceux-lĂ soutiennent une telle multitude d'erreurs, qu'on ne pourrait que trĂšs-difficilement en indiquer le nombre. Les membres des sectes hĂ©rĂ©tiques saisissent, mieux que personne, le sens de leurs hĂ©rĂ©sies voilĂ pourquoi j'avoue n'avoir ni connu ni Ă©numĂ©rĂ© tous leurs dogmes. Tu imagines aisĂ©ment ce qu'une entreprise de ce genre exigerait de travail et de pages mon livre mĂ©rite nĂ©anmoins d'ĂȘtre lu, car il est extrĂȘmement important d'Ă©viter les erreurs dont il fait mention. Tu as pensĂ© que je dirais ce que l'Eglise catholique enseigne sur les points de foi attaquĂ©s par t'hĂ©rĂ©sie ce serait lĂ une recherche inutile il suffit, pour cela, de savoir qu'elle professe des vĂ©ritĂ©s opposĂ©es Ă l'enseignement des hĂ©rĂ©tiques, et qu'on ne peut suivre leurs erreurs comme articles de foi. Quant aux arguments Ă employer pour le soutien et la dĂ©fense de la saine doctrine, les bornes de ce livre ne me permettent pas de les indiquer. Mais, pour un coeur fidĂšle, c'est beaucoup de connaĂźtre ce qu'il faut ne pas croire, lors mĂȘme qu'on ignorerait la maniĂšre de raisonner pour rĂ©futer l'erreur. Tout catholique doit donc ne pas croire ce qui est opposĂ© Ă sa foi; mais, de ce qu'il n'admet pas ces erreurs comme articles de foi, il ne suit pas rigoureusement qu'il soit en droit de croire ou de se dire catholique. En effet, des erreurs, diffĂ©rentes de celles que j'ai Ă©numĂ©rĂ©es dans cet ouvrage, peuvent exister maintenant ou plus tard, et quiconque adhĂ©rera Ă quelqu'une d'entre elles, tombera dans l'hĂ©rĂ©sie. En quoi consiste l'hĂ©rĂ©sie ? VoilĂ l'objet de nos investigations ultĂ©rieures puissent ces recherches nous aider Ă Ă©viter toujours, comme nous le faisons aujourd'hui par la grĂące de Dieu, le venin des hĂ©rĂ©sies prĂ©sentes ou futures, de celles que nous connaissons et de celles que nous ne connaissons pas! Je termine ici ce volume j'ai pensĂ© qu'il Ă©tait expĂ©dient de vous l'envoyer avant d'achever entiĂšrement mon ouvrage, afin que tous ceux d'entre vous qui le liront, m'accordent le secours de leurs priĂšres pour m'aider Ă mener Ă bonne fin ce travail dont vous sentez l'importance. Traduction de M. l'abbĂ© AUBERT. Haut du document
AUSECOURS ! LE PRINCE AUBERT A DISPARU en concert : Théùtre pour enfant de Martin Leloup, joué par l'équipe du Bout. Durée : 1 heure LE PRINCE AUBERT A DISPARU en concert : Théùtre pour enfant de Martin Leloup, joué par l'équipe du Bout.
De lâinfluence de John Lennon au titre original de lâalbum, voici 10 anecdotes sur le monument grunge de 1991, Nevermind de Nirvana Trente ans aprĂšs sa sortie, Nevermind de Nirvana reste lâun des albums les plus exaltants de tous les temps. Non seulement il reprĂ©sente une avancĂ©e pour le groupe, mais il a aussi aidĂ© Ă imposer le grunge et le rock alternatif comme son dominant Ă la radio et sur MTV. Il a fait de Kurt Cobain la voix dâune gĂ©nĂ©ration, trois ans avant sa mort. Lâascension rapide du groupe, combinĂ©e Ă la mĂ©fiance de Cobain face Ă la cĂ©lĂ©britĂ©, a entourĂ© lâalbum emblĂ©matique de beaucoup de mythologie. Il a Ă©tĂ© enregistrĂ© en lâespace dâun an avec le producteur Butch Vig, dans le Wisconsin et Ă Los Angeles. Avec plus de 24 millions dâexemplaires vendus Ă travers le monde, Nevermind est aujourdâhui encore lâalbum prĂ©fĂ©rĂ© de toute une gĂ©nĂ©ration. A lâoccasion de ses 25 ans, voici 10 anecdotes que vous pourriez ne pas connaĂźtre sur le chef-dâĆuvre explosif de Nirvana. 1. Nirvana a commencĂ© Ă enregistrer les chansons en 1990 avec Butch Vig pour une deuxiĂšme sortie prĂ©vue sous le label Sub Pop Le groupe a commencĂ© Ă travailler sur la suite de leur premier album, Bleach, plus dâun an avant sa sortie officielle. AprĂšs avoir rencontrĂ© Vig par lâintermĂ©diaire de Bruce Pavitt, co-fondateur de Sub Pop, le groupe a enregistrĂ© six chansons avec le producteur pour ce qui Ă©tait censĂ© ĂȘtre un deuxiĂšme album Ă paraĂźtre sous le label indĂ©pendant. A lâĂ©poque, grĂące au succĂšs croissant de Nirvana dĂ» Ă leur tournĂ©e avec Sonic Youth, Sub Pop a eu lâidĂ©e de signer un contrat de distribution avec une importante maison de disques. Avec Vig, dans le Wisconsin, Nirvana a enregistrĂ© plusieurs premiĂšres versions de chansons comme Lithium » et Polly » qui ont fini sur lâalbum. Le groupe les a terminĂ©es plus tard Ă Los Angeles, aprĂšs avoir signĂ© avec lâimportante maison de disques. 2. Sonic Youth a encouragĂ© DGC Ă signer avec Nirvana Dans la biographie de Kurt Cobain intitulĂ©e Heavier Than Heaven Ă©crite par Charles R. Cross, lâauteur affirme que Kurt Cobain a vu Kim Gordon et Thurston Moore de Sonic Youth comme simplement Ă court de royalties ». Grand fan de Sonic Youth, Cobain fut honorĂ© lorsquâon a demandĂ© Ă Nirvana de faire la premiĂšre partie de leur tournĂ©e estivale en 1991. Le respect et lâadmiration entre les deux groupes Ă©taient rĂ©ciproques et le groupe lĂ©gendaire dâart-rock a recommandĂ© Ă Nirvana non seulement de signer avec Gold Mountain leur sociĂ©tĂ© de gestion mais Ă©galement avec la maison de disques DGC. 3. Le titre original de lâalbum Ă©tait Sheep Alors quâil gardait son esprit punk aprĂšs que le groupe ait connu le succĂšs, Cobain Ă©tait bien conscient du potentiel de Nirvana pour devenir lâun des plus grands groupes au monde. Il a tout dâabord intitulĂ© le deuxiĂšme album du groupe Sheep mouton » en français, une blague sur la façon dont la foule allait affluer vers leur album. Il a mĂȘme créé une fausse publicitĂ© avec le slogan Because you want to not; because everyone else is » et une biographie sur le groupe, fausse mais prophĂ©tique, qui les citait comme ayant Ă©tĂ© deux fois en couverture de Bowling Stoned [pour Rolling Stone NDLR], acclamĂ© comme le groupe le plus original et le plus provoquant de notre dĂ©cennie par Thyme [pour Time NDLR] et Newsweak [pour Newsweek NDLR] ». 4. Dave Grohl nâest pas le seul batteur sur Nevermind Lorsque Nirvana a commencĂ© les sessions dâenregistrement avec Vig dans les Smart Studios, Chad Channing le batteur sur une grande partie de Bleach, le premier album de Nirvana sorti en 1989 faisait encore partie du groupe. Sa contribution Ă Polly » peut se faire entendre sur lâalbum, mĂȘme sâil nâest pas citĂ© lors de la premiĂšre sortie. Grohl a Ă©tĂ© le cinquiĂšme et dernier batteur du groupe. 5. Vig a convaincu Cobain dâenregistrer sa voix sur deux pistes parce que John Lennon le faisait » MalgrĂ© ses angles plus durs, Nevermind est sculptĂ© et accessible la voix de Cobain enregistrĂ©e sur deux pistes, par exemple, ajoute du poids aux chansons. Vig a Ă©tĂ© inspirĂ© par George Martin, le producteur des Beatles, pour enregistrer les voix sur deux pistes, et lâutilisation de cette technique par John Lennon a convaincu Cobain. Il Ă©tait rĂ©ticent Ă le faire parce quâil pensait que ça sonnait faux », sâest souvenu Vig lors dâun hommage rĂ©cent Ă Martin, dĂ©cĂ©dĂ© il y a quelques mois. Une fois que le producteur a dit Ă Cobain que Lennon utilisait cette technique, le chanteur enregistrait sa voix sur deux pistes presque Ă chaque fois ». 6. Le morceau cachĂ© Endless, Nameless » ne figure pas sur les premiers exemplaires de lâalbum Le morceau Endless, Nameless » est nĂ© dâune session dâenregistrement frustrante de Lithium » durant laquelle Cobain luttait pour jouer correctement sa partie de guitare. Au final, Vig a dĂ©cidĂ© de garder lâenregistrement bruyant et agressif et le groupe a choisi de le mettre Ă la toute fin de lâalbum en tant que morceau cachĂ©, aprĂšs 10 minutes de silence Ă la fin de la ballade Something in the Way ». Howie Weinberg, lâingĂ©nieur qui a masterisĂ© lâalbum, a plus tard dĂ©clarĂ© que la dĂ©cision dâajouter Endless, Nameless » avait Ă©tĂ© verbale, ce qui avait menĂ© Ă un malentendu. La chanson a Ă©tĂ© rĂ©-ajoutĂ©e sur les exemplaires suivants. Câest un mĂ©lange parfait entre une production propre et jolie⊠ça peut paraĂźtre extrĂȘme aux personnes qui ne sont pas habituĂ©es, mais je pense moi-mĂȘme que câest foireux 7. Cobain Ă©tait gĂȘnĂ© » par le rĂ©sultat final de Nevermind Nirvana a demandĂ© Ă Andy Wallace, qui avait dĂ©jĂ travaillĂ© avec Slayer, de finaliser lâalbum. Comme lâont dĂ©clarĂ© Wallace et Vig, les membres du groupe complimentaient et aimaient beaucoup le travail de Wallace lorsquâils ont entendu les versions finales des chansons. Le discours de Cobain a cependant Ă©tĂ© complĂštement diffĂ©rent une fois que les ventes de lâalbum ont explosĂ©, le musicien sâestimant gĂȘnĂ© » par le produit final lors dâinterviews avec le biographe Michael Azerrad. Câest un mĂ©lange parfait entre une production propre et jolie⊠ça peut paraĂźtre extrĂȘme aux personnes qui ne sont pas habituĂ©es, mais je pense moi-mĂȘme que câest foireux ». 8. La pochette de lâalbum a Ă©tĂ© inspirĂ©e par lâintĂ©rĂȘt que portait Cobain aux accouchements dans lâeau Cobain Ă©tait fascinĂ© par la naissance et la grossesse. Câest particuliĂšrement remarquable dans le titre du dernier album de Nirvana, In Utero. AprĂšs avoir regardĂ© un documentaire sur les accouchements dans lâeau avec Grohl, Cobain voulait que la pochette de lâalbum reprĂ©sente un accouchement dans lâeau, mĂȘme si lâidĂ©e Ă©tait considĂ©rĂ©e comme Ă©tant trop explicite par la maison de disques. Ils se sont alors rendus dans une piscine pour bĂ©bĂ©s avec le photographe Kirk Weddle, qui a photographiĂ© Spencer Elden, le fils dâun de ses amis, nageant vers un billet accrochĂ© Ă un hameçon. Cobain a refusĂ© que le pĂ©nis dâElden soit masquĂ© sur la pochette comme le demandaient certains disquaires. 9. Cobain affirme quâil a cachĂ© une photo de Kiss Ă lâarriĂšre de lâalbum A cĂŽtĂ© de la liste des chansons Ă lâarriĂšre de Nevermind se trouve une photo dâun singe en plastique devant un collage bizarre créé par Cobain. Il prĂ©sente des photos de parties gĂ©nitales malades tirĂ©es de sa collection de photos mĂ©dicales ainsi que des peintures de lâEnfer de Dante. Selon le chanteur, Si vous regardez attentivement, vous verrez une image de Kiss dans le fond, debout avec un gros morceau de bĆuf ». 10. Nevermind a sorti Dangerous de Michael Jackson du classement des meilleurs albums La domination de Nirvana a franchi un nouveau cap lorsque Nevermind a sorti Dangerous du roi de la pop du classement des meilleurs albums au dĂ©but de lâannĂ©e 1992. Tout au long de leur carriĂšre, les membres de Nirvana se sont vocalement opposĂ©s au style des annĂ©es 1980 et au type de spectacle pop dont Jackson Ă©tait le parfait exemple, et leur ascension dans le classement des meilleurs albums a prouvĂ© que leur rĂ©volution sâinstallait. Par Brittany Spanos / Traduit par Melanie Geffroy
Ellea été remplacée plusieurs fois pour maladies par : Arquoite Emile, né à Donges le 9 juillet 1874, le 26 septembre 1893 ; et par Guébourg Louis, né à La Ricamaria (Loire), le 1er février 1895. M. Fraslin, François-Louis-Marie, né à Issé le 16 juin 1857 a succédé à M. Gillet le 4 septembre 1895.
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C'est intĂ©ressant de le voir et Jack sont insupportables! comme souvent. la saison la plus incomprĂ©hensible Ă mes yeux si on ne connaĂźt pas la sĂ©rie. c'est aussi l'une des plus impressionantes et des plus travaillĂ©s qui soit. les voyages dans le temps de cette dĂ©but de saison sont vraiment trĂšs bon et la deuxiĂšme partie, bien qu'un peu en dessous au dĂ©but, laissera place Ă un final de qualitĂ©. les acteurs sont toujours aussi bon, le scenario prends en complexitĂ© et en hauteur. du trĂšs bon. La cinquiĂšme saison de Lost embrasse dĂ©finitivement ses retors et se lie du mĂȘme fait au trouble prĂ©existant ! La complexitĂ© de cette manĆuvre prend tous son poids et galvaude par instants la mise en place de son ultime acte. La mĂ©canique se relance toutefois tant elle suscite la curiositĂ© et Ă©veille nos sens en alertes constants. Les dĂ©tails sont Ă ce jeu primordiaux ! Une fois encaissĂ© sa distorsion et son stratagĂšme nouveau la ... Lire plus Une 5e saison Ă©trange qui aura chamboulĂ© complĂštement les relations et la perception du temps dans la sĂ©rie. C'est audacieux, pas toujours rĂ©ussi, mais ça nous offre des Ă©pisodes merveilleux encore comme le dernier ou un autre Ă©pisode formidable de Desmond. CinquiĂšme saison de la cultissime sĂ©rie " Lost " . La saison 5 dĂ©marre la ou la 4 c'Ă©tait arrĂȘter . Jack avec l'aide de Ben essaie de convaincre ses compagnons de retourner sur l'Ăźle pour sauver tout ceux qui sont rester la bas tandis que ceux qui sont rester sur l'Ăźle commence a voyager dans le temps malgrĂ© eux depuis que l'Ăźle a Ă©tĂ© dĂ©placer . Avec cette cinquiĂšme saison on est Ă la croisĂ©e des chemin car elle marque un vrai ... Lire plus 15 Critiques Spectateurs Les Ă©pisodes de la saison 5 Ben convainc Jack qu'ils doivent rĂ©unir les Six survivants du vol 815 d'Oceanic Airlines pour retourner sur l'Ăźle... en emmenant le corps de Locke. L'affaire risque d'ĂȘtre plus difficile que prĂ©vue... Sur l'Ăźle, ceux laissĂ©s en arriĂšre cherchent Ă comprendre ce qu'il se passe. Le bateau, l'hĂ©licoptĂšre, et mĂȘme le campement ont disparu. Faraday a une explication ils ont voyagĂ© dans le temps... Desmond se rĂ©veille avec l'intime conviction qu'il doit se rendre Ă Oxford... RecherchĂ© par la police, et avec un Sayid inconscient, Hurley est dĂ©semparĂ©. Il reçoit les conseils inattendus d'une vieille connaissance... En fuite avec l'enfant, Kate ne sait oĂč aller... jusqu'Ă l'appel inattendu d'une vieille amie... Penny tente de dissuader Desmond de quitter le bateau pour se rendre Ă Oxford. Elle craint que son pĂšre ne retrouve leurs traces. Pire, elle craint que l'homme qu'elle aime retourne sur l'Ăźle. Mais rien ne semble pouvoir arrĂȘter Desmond... Sur l'Ăźle, les disparus tentent de comprendre ce qu'il leur arrive... L'Ă©tat de santĂ© de Charlotte inquiĂšte les disparus. Locke tente de convaincre Sawyer qu'ils doivent retourner Ă l'OrchidĂ©e pour trouver un moyen de ramener ceux qui sont partis afin que tout rentre dans l'ordre sur l'Ăźle. De son cĂŽtĂ©, Kate essaie de dĂ©couvrir qui veut lui prendre Aaron. Jin, qui a survĂ©cu Ă l'explosion du bateau, rencontre un groupe de naufragĂ©s français. Il ne va pas tarder Ă dĂ©couvrir qu'une sĂ©rie de flashs le transportent d'une Ă©poque Ă une autre. Locke met le cap vers l'orchidĂ©e pour retrouver les autres disparus et ainsi rĂ©tablir l'Ă©quilibre. Charlotte, trĂšs affectĂ©e par ces sauts dans le temps, voit des souvenirs remonter Ă la surface... Quant Ă Ben, il tente de concainvre Sun que Jin est toujours en vie... Ben prĂ©sente Jack et Sun Ă la femme qui les aidera Ă retourner sur l'Ăźle. Elle leur explique qu'ils n'ont que 36 heures devant eux pour saisir l'occasion de repartir. AprĂšs cela, la porte se refermera. Et ils doivent autant que possible recrĂ©er les conditions de leur dĂ©part de l'Ăźle en rassemblant les Oceanic Six... mais aussi Desmond et Locke. Selon elle, leur ticket est le vol 316 de la compagnie Ajira Airways Ă destination de l'Ăźle de Guam, dans le Pacifique... Les rescapĂ©s du vol 316 d'Ajira Airways ont Ă©chouĂ© sur une Ăźle perdue. Ils dĂ©couvrent la prĂ©sence d'un homme chauve en costume, qui ne se souvient pas comment il a atterri lĂ . Une chose est sĂ»re, aucun des passagers ne l'a vu dans l'avion... Locke disparu au fond du puit semble avoir ĂȘtre parvenu Ă cesser les sauts dans le temps. Reste Ă Sawyer, Juliet, Jin, Miles et Daniel Ă dĂ©couvrir Ă quelle Ă©poque ils sont bloquĂ©s. Ils ne tardent pas Ă le dĂ©couvrir en rencontrant des membres de l'initiative Dharma... Contrairement aux autres passagers du vol 316 d'Ajira Airways, Jack, Kate et Hurley ont atterri sur l'Ăźle 30 ans plus tĂŽt. Ils y retrouvent Sawyer et Jin qui ont intĂ©grĂ© l'Initiative Dharma. Sawyer leur demande de rester cacher en attendant de trouver un moyen d'expliquer leur prĂ©sence aux autres habitants de l'Ăźle... L'Ă©quipe de l'Initiative Dharma tente de faire parler l'hostile pour savoir quelles Ă©taient ses intentions. Le sort de Sayid se profile plutĂŽt mal. Sawyer tente de lui venir en aide et lui offre une porte de sortie... Le camp est en Ă©bulition depuis que l'hostile s'est Ă©vadĂ©, et la vie du jeune Ben est en danger. Kate et Jack s'interrogent... Doivent-ils intervenir pour sauver la vie d'un jeune garçon ? Ou laisser mourir un redoutable adversaire ? Le temps du jugement dernier est arrivĂ© pour Ben. Il demande de l'aide Ă Locke. En effet, pour expier ses pĂ©chĂ©s du passĂ©, il doit invoquer le Monstre de FumĂ©e noire... Les soupçons Ă propos d'une Ă©ventuelle brĂšche dans les systĂšmes de sĂ©curitĂ© s'intensifient aprĂšs que Ben se soit enfuit de l'infirmerie. Miles, peu enthousiaste, est contraint de travailler avec Hurley lorsqu'on lui demande de dĂ©livrer un important colis Ă un haut responsable de la Dharma. De retour sur l'Ăźle, Daniel Faraday veut empĂȘcher le drame qui se prĂ©pare. Mais le Dr Chang refuse de le prendre au sĂ©rieux. Kate et Sawyer ayant Ă©tĂ© dĂ©masquĂ©s, ils ne peuvent plus rester au sein de l'Initiative Dharma. Tous se rĂ©unissent pour dĂ©cider quoi faire quitter l'Ăźle en sous-marin ou rejoindre les Autres, les hostiles dans la jungle ? Jack et Kate ne sont pas d'accord sur la direction Ă prendre pour sauver leurs compagnons. De son cĂŽtĂ©, Locke affirme son statut de leader des Autres. Sawyer et Juliet sont dĂ©masquĂ©s par la Dharma Initiative. Alpert, Ben, Sun et les Autres» suivent Locke en direction du repaire de Jacob. En 1977, Kate convainc Juliet et Sawyer de l'aider Ă stopper Jack. Tout trois quittent le sous-marin et rejoignent l'Ăźle. Jack et Sayid sont en route pour le Cygne» avec, dans leur sac, le coeur de la bombe H. Ils sont secourus par Miles, Hurley et Jin aprĂšs qu'ils ont dĂ©clenchĂ© une fusillade dans le village Dharma. L'incident est maintenant imminent, il reste peu de temps pour atteindre le Cygne». Mais soudain, Kate, Juliet et Sawyer leur barrent la route AprĂšs avoir tentĂ© de stopper Jack, Juliet, Kate et Sawyer finissent par accepter de l'aider Ă faire exploser la bombe H et rayer ainsi les trois derniĂšres annĂ©es de leurs vies. Locke et Ben finissent par rencontrer Jacob dans son refuge. Au mĂȘme moment, Ilana et les siens arrivent sur la plage pour montrer Ă Alpert leur inquiĂ©tant chargement La rĂ©action des fans
Quandla fiction vient au secours de la science : enjeux des expériences de magnétisme dans quelques récits romantiques (La Découverte scientifique dans les arts, dir. Azélie Fayolle et Yohann Ringuedé, LISAA, coll. Savoirs en textes, 2018.
Personnages de La Belle et la BĂȘte Fille d'un inventeur qui a un goĂ»t prononcĂ© pour la bizarrerie, Belle a hĂ©ritĂ© d'un petit quelque chose qui la rend diffĂ©rente des autres filles du village. Alors que les villageoises sont relativement superficielles, notre HĂ©roĂŻne n'a d'yeux que pour les livres qui la font rĂȘver. Surement grĂące Ă son attrait pour les bouquins, Belle est cultivĂ©e et intelligente. Elle favorise la personnalitĂ© d'une personne plutĂŽt que son aspect physique, ce qui exaspĂšre Gaston, le beau garçon du village. Lorsque Philibert, son cheval, revint sans son pĂšre, Belle n'hĂ©sita pas un instant et demanda Ă son destrier de la mener vers son papa. Elle entra, malgrĂ© la peur, dans le chĂąteau qui avait des airs de maison hantĂ©e. La jeune fille trouva son pĂšre, emprisonnĂ© et malade. La bĂȘte arriva et Belle lui proposa alors de prendre la place de son pĂšre pour devenir sa prisonniĂšre. MarquĂ©e par son amour pour son pĂšre, la bĂȘte accepta et libĂ©ra le pĂšre. Il emmena Belle dans une chambre du chĂąteau qui serait dĂ©sormais sa prison, lui prĂ©cisant que le chĂąteau Ă©tait le sien aussi et qu'elle pourrait aller partout, exceptĂ© dans l'aile Ouest. MalgrĂ© le sale caractĂšre de la BĂȘte, Belle arriva Ă briser le masque pour voir ce qu'il est vraiment. Une amitiĂ© commença Ă naĂźtre entre eux, une amitiĂ© qui, si elle devenait amour, briserait le charme et retransformerait tous les habitants du chĂąteau en humains. ComĂ©dien de doublage BĂ©nĂ©dicte LĂ©croart La BĂȘte Ă©tait un beau jeune homme, ou plutĂŽt, un prince. Prince d'un somptueux chĂąteau. Il Ă©tait capricieux, Ă©goĂŻste et insensible. Un soir de NoĂ«l, une vieille femme se prĂ©senta au chĂąteau et proposa au prince une rose en Ă©change d'un abri contre le froid. La laideur de la femme dĂ©gouta le prince qui la chassa. Celle-ci lui dit que la beautĂ© n'Ă©tait pas extĂ©rieure, mais intĂ©rieure. Le prince la repoussa une seconde fois. Mais la vieille femme se transforma en une magnifique apparition qui lança sur le prince et sur tous les habitants de son chĂąteau un sort, transformant le prince en une effrayante bĂȘte hybride. La femme lui confia la rose, si le prince ne trouve pas l'amour avant que cette fleur ne perde tous ces pĂ©tales, il restera un monstre toute sa vie. HorrifiĂ© par son apparence, la bĂȘte se terra dans son chĂąteau pour cacher sa laideur Ă tous. Alors que la fleur commençait dĂ©jĂ Ă se flĂ©trir, il commença Ă perdre tout espoir de redevenir humain. Mais un jour, un homme arriva au chĂąteau. Furieux, la bĂȘte enferma l'homme dans son cachot. Peu aprĂšs, une femme pĂ©nĂ©tra dans le chĂąteau enchantĂ© pour sauver cet homme qui Ă©tait son pĂšre. La bĂȘte la surpris et lui gronda dessus. Elle proposa de prendre la place du vieil homme. Le prince accepta, pensant que cette jeune fille pourrait ĂȘtre celle qui romprait le charme. TrĂšs vite, il trouva en Belle une amie avec qui il partageait beaucoup de points communs, comme par exemple, l'amour des livres. ComĂ©dien de doublage Emmanuel Jacomu LumiĂšre est le maĂźtre d'hĂŽtel le plus accueillant de toute la France. Charmeur et gentil, il est le premier Ă vouloir faire entrer Belle et son pĂšre dans le chĂąteau. Il est pour ainsi dire le meilleur ami de Big Ben, bien que ceux-ci n'arrĂȘtent pas de se chamailler. En tenant tĂȘte Ă Big Ben et Ă son maĂźtre, il arrive Ă faire naĂźtre l'amitiĂ© entre ce dernier et Belle. LumiĂšre est un peu le serviteur rebelle du chĂąteau, il est toujours le premier Ă ne pas respecter les rĂšgles pour apporter un peu de joie dans un quotidien plutĂŽt triste. Grand dragueur, LumiĂšre semble vouloir sĂ©duire la jolie Plumette, une femme de mĂ©nage transformĂ©e en plumeau. Il adore aussi chanter et faire la fĂȘte, tous les moyens sont bons pour pousser la chansonnette et mettre de l'ambiance. . ComĂ©dien de doublage Daniel Beretta Cette petite pendule un peu rabat-joie est l'intendant du chĂąteau. Contrairement Ă son meilleur ami, LumiĂšre, Big Ben ne supporte pas enfreindre les rĂšgles et craint les rĂ©actions de son maĂźtre. Il est le seul Ă vouloir faire tout ce que le maĂźtre dit pour ne pas le dĂ©cevoir et surtout, ne pas avoir Ă subir ses foudres. Il n'est pas toujours un bon conseiller, surtout en matiĂšre de femme, pourtant, il essaie de faire son possible pour que Belle et le prince tombe amoureux l'un de l'autre. Il n'est pas courageux du tout et prĂ©fĂšre dĂ©noncer ceux qui transgressent les rĂšgles plutĂŽt que ce faire incendier lui-mĂȘme. Lui et LumiĂšre forment un peu le duo d'amis qui n'arrĂȘtent pas de se bagarrer bien qu'il est Ă©vident qu'ils s'apprĂ©cient beaucoup. ComĂ©dien de doublage Georges Berthomieu Zip est le fils de Mme Samovar, il fut transformĂ© en petite tasse lorsque la malĂ©diction s'abattit sur le chĂąteau. C'est un enfant encore innocent qui aime beaucoup faire des bulles dans le thĂ© pour faire rire Belle et son pĂšre. Il est trĂšs joueur et ne sait se retenir de faire des blagues ou de rire dans des moments peu adaptĂ©s. Courageux, il n'hĂ©site pas Ă partir au secours de Belle et son pĂšre pour leur permettre d'aller prĂ©venir la bĂȘte lors de l'attaque des villageois. Il a parfois un peu de mal Ă comprendre ce qu'il se passe entre Belle et le maĂźtre mais aussi ce dont les adultes parlent, ce qui a le dont de l'Ă©nerver, encore plus quand on ne veut pas lui expliquer. . ComĂ©dien de doublage Clarence Le PrĂ©vost La telliĂšre Ă©tait en fait une sorte de nounou pour le chĂąteau. Elle est la mĂšre de Zip, une petite tasse, mais joue aussi le rĂŽle de maman pour tout le monde. Protective, gentille, douce, elle est le cĆur du chĂąteau, toujours prĂȘte Ă donner de son mieux pour que tous se sentent bien. Elle joue le rĂŽle de confidente pour Belle et essaie de raisonner la bĂȘte pour qu'il devienne plus gentil avec cette derniĂšre. Mme Samovar aide beaucoup LumiĂšre dans sa quĂȘte de faire tomber Belle et la BĂȘte amoureux l'un de l'autre. Elle est trĂšs enthousiaste et aime Ă©galement chanter. Son truc Ă elle, c'est de servir le thĂ© pour rĂ©chauffer ou rĂ©conforter les autres habitants du chĂąteau. ComĂ©dien de doublage Lucie DolĂšne / Lily Baron Sultan est le chien de Zip, la petite tasse. TransformĂ© en repose pied, le toutou ne perd pas son caractĂšre de chien, continuant d'agir comme tel, bien qu'il assure aussi le rĂŽle d'un formidable repose pied ! Tout fou, il aime jouer dans la neige, avec Zip et avec Belle. Gaston est le beau garçon du village, celui que chaque homme envie pour sa force et que chaque femme aime pour sa beautĂ©. Il est pour ainsi dire celui que chaque jeune fille voudrait avoir la chance d'Ă©pouser. Toutes sauf une Belle, et c'est hĂ©las sur elle que Gaston a jetĂ© son dĂ©volu. Fort, fier, bon chasseur mais un peu trop macho, ce dernier se voit refuser ses avances par Belle qui l'humilia. En colĂšre, il n'hĂ©sita pas Ă s'en prendre au pĂšre de la jeune fille pour la forcer Ă accepter de se marier avec lui. Gaston est Ă©videment trĂšs populaire et les villageois sont trĂšs influencĂ©s par ses dĂ©cisions. ComĂ©dien de doublage François Le Roux Inventeur un peu fou, il a un certain goĂ»t pour les inventions un peu loufoques qui pourraient lui permettre de se faciliter la vie. Bien qu'il soit du genre Ă vouloir renoncer quand ses inventions explosent, il suffit que sa fille, Belle, lui dise quelque chose de gentil pour qu'il reprenne ses activitĂ©s. Alors qu'il partait pour prĂ©senter sa derniĂšre invention Ă la foire, il se perdit et fut attaquĂ© par une meute de loup. Pour Ă©chapper aux dangereux prĂ©dateurs, il se rĂ©fugia dans le chĂąteau de la bĂȘte sans se douter qu'il Ă©tait en fait habitĂ© par toute une flopĂ©e d'objets animĂ©s et dotĂ©s de parole. D'abord surpris, il fut intriguĂ© par ces nouveaux amis. Mais trĂšs vite, il se prit d'affection pour eux. C'Ă©tait avant que la bĂȘte ne vienne pour l'enfermer dans son chĂąteau. Lorsque Belle prit sa place, il revint au village pour chercher de l'aide. Mais tout le monde le prit pour un fou furieux et il se retrouva seul pour aider sa fille. ComĂ©dien de doublage Goerges Aubert Ce drĂŽle de personnage est l'acolyte de Gaston. Beaucoup moins charismatique et intelligent que lui, il se retrouve Ă ĂȘtre son larbin. Il voudrait avoir autant de succĂšs que Gaston auprĂšs des filles, mais aucune d'elles ne le regarde. Il est, comme son nom l'indique, fou et semble avoir de gros problĂšmes d'Ăąge mental, il semble mĂȘme un peu dĂ©bile » et ne sert qu'Ă appuyer ce que dit ou fait Gaston ou encore, pour lui lĂ©cher les bottes. ComĂ©dien de doublage Jean-Claude Corbel Lorsqu'elle Ă©tait humaine, elle devait surement ĂȘtre l'habilleuse du chĂąteau. Elle est fofolle, pleine de vie mais a parfois tendance Ă oublier qu'elle est Ă prĂ©sent une grande et lourde armoire, non plus une humaine. Rigolote et gentille, elle fait une excellente confidente pour Belle et essaie de la mettre en confiance dans ce chĂąteau enchantĂ© qui lui avait semblĂ© si effrayant. ComĂ©dien de doublage Claude Chantal Ces triplettes sont insĂ©parables, durant tout le premier film, on les voient ensembles et toujours rĂ©agir de la mĂȘme façon. Elles sont toutes les trois folles amoureuses de Gaston et ne comprennent pas Belle de le repousser, malgrĂ© que ça les arrangent bien finalement. Lorsque celui-ci a organisĂ© toute une sĂ©rĂ©monie pour demander Ă Belle de l'Ă©pouser, elles Ă©taient toutes les trois entrain de pleurer Ă chaude larme, on peut donc en dĂ©duire qu'elles Ă©taient bien heureuse d'apprendre son refus. Elle sont toujours prĂ©sentent prĂšs de Gaston et traine mĂȘme dans sa taverne qui a pourtant l'air d'ĂȘtre uniquement frĂ©quentĂ© par des hommes. RĂąleur et colĂ©rique, cet ancien cuisinier transformĂ© en objet est un excellent chef qui mitonne des petits plats dĂ©licieux et tous diffĂ©rents les uns des autres. Lorsque son travail est refusĂ© ou gaspillĂ©, il se plaint qu'il se tue au travail pour rien. ComĂ©dien de doublage Jacques Giraud Philibert n'est autre que le cheval de Belle et son pĂšre. Bien que peu courageux, c'est un cheval trĂšs fidĂšle qui n'hĂ©site pas Ă faire tout le chemin jusqu'Ă chez lui pour venir prĂ©venir Belle que son pĂšre est portĂ© disparu. Bien que le chemin l'effraie beaucoup, lorsque sa maĂźtresse lui demande de le mener vers son pĂšre, il refait tout le chemin vers le chĂąteau enchantĂ©. C'est un cheval bien brave ! Ce vieil homme est probablement l'homme du village que Belle voit le plus. Il est trĂšs gentil et apprĂ©cie les visites de la jeune fille bien qu'il semble Ă©tonnĂ© qu'elle revienne si souvent. Il est amusĂ© par son dĂ©sir permanent de vouloir des nouveautĂ©s dans son magasin. Alors qu'elle lui empreinte pour la troisiĂšme son livre prĂ©fĂ©rĂ©, il dĂ©cide de lui en faire cadeau. ComĂ©dien de doublage RenĂ© Morard Cet homme aux allures de Croque-morts n'est autre que le directeur d'un asile de fous. C'est un homme froid qui se laisse facilement corrompre par l'argent. Il accepte, en Ă©change de quelques piĂšces, d'interner Maurice, le pĂšre de Belle, dans son asile pour que Gaston arrive Ă ses fins. C'est un homme dĂ©testable qui est comparable Ă un cadavre ou Ă un mort vivant sans aucun cĆur. ComĂ©dien de doublage Henry Djanik Plumette est une femme de mĂ©nage qui travaille au chĂąteau et qui a Ă©tĂ© transformĂ©e en plumeau lorsque la malĂ©diction s'abattit sur tous les habitant du chĂąteau. Elle semble ĂȘtre amoureuse de LumiĂšre et aime lui faire les yeux doux pour attirer son intĂ©rĂȘt. Bien que trĂšs jolie, elle semble un peu simplette et frivole. ComĂ©dien de doublage Josiane Pinson C'est un femme magnifique qui se cache sous la forme d'une vieille dame. Alors qu'elle se prĂ©senta Ă la porte du ChĂąteau du Prince pour lui demander un abri contre le froid en Ă©change d'une rose magique, celui-ci la repoussa Ă cause de son hideuse apparence. Elle tenta d'expliquer Ă celui-ci que la vraie beautĂ© Ă©tait Ă l'intĂ©rieur. Il la repoussa une seconde fois et elle se transforma en une Ă©lĂ©gante femme. Le prince essaya de se faire pardonner, mais il Ă©tait trop tard, elle avait compris que son cĆur Ă©tait dĂ©sertĂ© par l'amour. Elle lança sur le chĂąteau et tous ses occupants un malĂ©fice qui les transforma tous en objet Ă l'exception du prince qui devint une bĂȘte hybride. Elle lui donna la rose et lui dit que sâil ne trouvait pas l'amour vĂ©ritable avant que le dernier pĂ©tale ne soit tombĂ©, il resterait une bĂȘte pour toujours. ComĂ©dien de doublage Barbara Tissier
f7op2l. d9pnqgrfrt.pages.dev/130d9pnqgrfrt.pages.dev/151d9pnqgrfrt.pages.dev/12d9pnqgrfrt.pages.dev/113d9pnqgrfrt.pages.dev/181d9pnqgrfrt.pages.dev/2d9pnqgrfrt.pages.dev/450d9pnqgrfrt.pages.dev/254
au secours le prince aubert a disparu